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Eldorado Gate Volume 1
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Eldorado Gate Volume 1Heptalogy's prologue
Eldorado Gate est un jeu qui a quelque chose de mystique. Beaucoup de monde a entendu parler de ce RPG développé par le grand Capcom et désigné par Yoshitaka Amano. A l'époque, on fut nombreux à être émerveillé devant la superbe 2D des images montrées dans les magazines.
Mais, le jeu étant sorti uniquement au Japon et n'étant jouable dans sa grande partie qu'avec une Dreamcast japonaise (non compatible CD Boot après les 2 premiers) et étant extrêmement dur à trouver dans son intégralité (les volumes 6 et 7 sont très rares et chers), peu de joueurs ont finalement joué au jeu. C'est donc cette année que j'ai finalement décidé de me faire ce cadeau, concrétisant ainsi un vieux rêve. 3 en 1Eldorado Gate est une grande aventure répartie sur sept volumes.
Ce premier CD propose les premiers pas de trois personnages : Gomez, Kanan et Radia. On va donc découvrir les personnages, le début de leur histoire personnelle, et comment ils vont être amenés à rejoindre un groupe qui est amené à compter douze éléments. - Le premier scénario est celui de Gomez, une grosse brute qui s'attire des ennuis partout où il passe. Cette fois, il a déclenché une bagarre dans un bar, et est sauvé par un homme étrange nommé Bantoros. En retour, celui-ci lui demande de lui ramener une Orga Stone. Une simple requête qui va se transformer en quête loufoque. - On prend ensuite le contrôle de Kanan, une jeune fille qui est sur le point d'être exécutée pour avoir volé un morceau de pain. Crime ridicule, d'autant que le pain était destiné à sa mère malade. Mais la loi est la loi, dure et inflexible. Au fond de sa prison, Kanan reçoit la visite d'un étrange homme capé qui lui promet que le pouvoir d'un masque la sauvera. Et le jour suivant, alors que la vie de Kanan semble devoir toucher à sa fin, le masque apparait et elle en accepte le pouvoir. Elle aussi va être sauvée par... Bantoros. - Enfin, le dernier scénario met en scène Radia, qui a vu son père Radigan être bouilli vivant pour quelques forfaits peu glorieux. Radia a suivi la voie de son père et vit en dépouillant joyeusement la populace du village, mais elle possède aussi un grand coeur. Et quand son amie Chao lui demande de l'aide pour trouver qui a volé son bateau, elle n'hésite pas une seconde, et rencontre vite Gomez, qui lui explique qu'elle doit rejoindre son groupe chapeauté par... Bantoros. Un casting varié et intéressant, composé de fortes personnalités. Amano's touchAprès une introduction assez sympa accompagnée d'une musique qui reste longtemps dans la tête, on se retrouve tout de suite dans des superbes décors 2D. Fins, détaillés, stylés, c'est un régal de regarder les décors du jeu, avec des sprites vraiment expressifs, très classes et joliment animés.
Puis, on est projeté dans un combat et là... C'est le drame ! Je sais que beaucoup aiment Amano, et qu'on va sûrement penser que je fais parler mon aversion pour son style, mais honnêtement des ennemis qui sont des arts bruts d'Amano en combat, c'est vraiment moche, surtout qu'on est là face à des productions bas de gamme pour l'auteur. Et pour couronner le tout, les ennemis sont statiques, pas une animation, on se croirait revenu au temps des 16 bits. Les effets des magies, eux, sont honorables pour la console. Curieux contraste que l'on a là, entre la beauté des lieux et la laideur des combats, mais à la longue j'ai fini par m'y habituer, et les ennemis deviennent un peu moins laids au fur et à mesure que l'on avance. Points d'EXPLe gameplay est on ne peut plus basique. Les combats se déroulent au plus pur tour par tour, et l'on a le choix entre attaquer, utiliser un objet de soin ou de magie (tout est géré via des objets ici) ou utiliser la compétence spéciale d'un perso. Le plus souvent, on est seul ou avec juste un allié, et il arrive que l'on ait même pas la main dessus, étrange.
Dans ce premier volume, les compétences de chaque protagoniste sont acquises bien tard (voire pas, avec certains), elles ne sont donc d'aucune utilité. Ce n'est pas du côté des commandes que l'on va trouver le peu de finesse du gameplay. Il faut plutôt regarder du côté des éléments. Chaque ennemi est associé à un élément : eau, feu ou vent, et il faudra utiliser un équipement imbibé du bon élément pour contrer et survivre dans les lieux. Car ici, n'espérez pas faire du leveling à outrance si les ennemis (combats aléatoires) vous paraissent trop durs, il n'y a tout simplement pas de points d'EXP. La progression se fait via les objets que l'on récupère (coffres ou petits points brillants au sol) ou que l'on achète. Le reste du jeu verse aussi dans le plus grand classicisme. Une carte simpliste (des points reliés par des traits), un endroit caché par scénario sur un point de la carte (qui donne accès à un coffre) et un avancement qui consiste juste à aller au lieu suivant, c'est du très linéaire. Un charme fouEn fait, ce qui fait la force du jeu, c'est son charme fou. Le jeu est vraiment agréable à suivre, les personnages sont charismatiques, intéressants et les situations très amusantes ne manquent pas. Et plus l'on avance plus dans le jeu, plus on se rend compte que l'on n'est qu'aux prémices d'une énorme aventure globale, que le petit apéritif qu'est ce premier volume pousse à vouloir goûter. A quand la grande réunion des douze héros? Tout porte à croire qu'elle aura lieu après le volume 4 (je suis rendu au troisième pour le moment, mais en stand by, en attente de pouvoir jouer avec ma Dreamcast japonaise).
Côté technique, en plus de sa 2D très belle, le jeu possède une bande-son vraiment réussie, mélange de musiques classiques de RPG et par moment de léger J-Rock. Et si le nombre n'est pas bien grand, nulle place à la lassitude tant le jeu est court. A vue d'oeil, je pense avoir mis une grosse dizaine d'heures pour le boucler, en prenant mon temps, sachant que ce premier épisode ne propose aucune difficulté majeure. Court, simpliste et proposant des combats laids, Eldorado gate Volume 1 est loin d'être un grand RPG. Et ce, malgré la 2D superbe hors combat, la bande-son magnifique, le découpage sympa en 3 scénarios et le charme fou qui s'en dégage.
En vérité, il s'agit d'un prologue dans l'heptalogie de Capcom, passage obligé et pas forcément déplaisant, juste un peu décevant.
Eldorado Gate Volume 1
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