Shining Soul Game Boy Advance Artworks, images

Lors de l'annonce de Shining Soul, ce jeu a fait criser beaucoup de dents du côté des fans de la série qui attendaient plutôt une suite à Shining Force III (que l'on attend toujours d'ailleurs). Cependant, ce Hack'n Slash à mi-chemin entre Diablo 2 et Phantasy Star Online propose plusieurs qualités.

Licence oblige, Shining Soul réutilise tout ce qui avait fait la réussite de la série. Le bestiaire nous rappelle immédiatement Shining Force I & II : à vous la joie de trucider slimes, gobelins et autres gizmos. Les boss vous rappelleront également de bons souvenirs puisque tous les grands méchants de la série vous barreront la route : Mishaela, le Colossus,... A noter encore que c'est Yoshitaka Tamaki, le chara-designer de Shining in the Darkness et du premier Shining Force qui a travaillé sur cet épisode. De plus, on retrouve l'inventaire propre à la série, les petites icônes pour les menus, la petite fée au début du jeu et même Yoghurt et Penn en guise d'invocations ! Bref, tout pour attirer les fans vers cet opus Game Boy Advance.

Et pourtant, c'est avec les pincettes que ces derniers se sont procurés le jeu parce qu'ils n'avaient pas oublié le très moyen Shining Wisdom, le premier Action-RPG de la série. Le résultat est toutefois assez concluant même s'il faut avant toute chose aimer les Diablo-like. En effet, inutile de chercher un scénario, ce dernier vous demande seulement d'enrayer le mal sur la planète ! Le déroulement du jeu est simple : le jeu est découpé en huit zones allant de la paisible plage, au cachot sombre ou une forêt envahie de monstres en tout genre. Chaque zone finie débloque la suivante et ainsi de suite jusqu'à arriver au boss final incarné par le célèbre Dark Dragon ! La difficulté des niveaux croît rapidement et pour arriver au level 100 (l'objectif n°1 des Hack'n Slash), de nombreuses heures de jeu seront demandées. Une fois le mode "normal" bouclé, il sera possible d'augmenter encore plus la sauce avec le mode "advanced".

Évidemment, c'est loin d'être fin car il vous faudra trancher les têtes des monstres à n'en plus finir durant tout le jeu, côté répétitivité, on tient là un champion. Quatre personnages aux compétences propres sont disponibles : le héros au physique identique au swordsman des autres Shining qui usent de son glaive mais qui peut également s'équiper d'une hache ou d'une lance, l'archer qui préfère tirer à distance, le bourrin de service qui préfère les grosses armes (boulets et haches) et enfin la magicienne qui utilise seulement ses livres de sorts. L'équipement varie d'une classe à l'autre mais impossible de vraiment personnaliser son héros à la manière d'un Diablo 2, c'est bien dommage. On a donc beaucoup moins l'impression de se créer son personnage mais seulement de lui faire gagner des niveaux. Et hormis quelques objets rares à trouver, le jeu est très limité. Il n'y a même pas de quêtes, c'est dire!

Toutefois, un mode multi-joueurs est présent et permet de casser la monotonie ambiante avec trois amis. Bien évidemment, chaque joueur devra posséder sa cartouche.

Graphiquement, Shining Soul est très agréable pour de la Game Boy Advance et musicalement, quelques thèmes arrivent à sortir du lot mais pas de quoi crier au génie.

En définitif, le seul reproche que l'on peut faire au jeu, c'est son manque de profondeur. Les fans de la série trouveront Shining Soul ennuyeux et les fans du genre très limité. Si vous voulez tout de même avoir un Hack'n Slash à faire dans les transports en commun, c'est l'un des seuls à ma connaissance disponibles sur portable mais je conseillerai tout de même d'opter pour sa suite qui est meilleur à tout point de vue.