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Zelda II: The Adventure of Link
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Zelda II: The Adventure of LinkZelda !!!
Certains parmi les lecteurs entendent encore peut-être, depuis les ténèbres du début des années 1990, les paroles mystérieuses d'une publicité qui annonçait : "Les aventures de Link recommencent", avant que ne résonne un grand : "Zelda !".
Quelques années après, si nombreux sont ceux qui ont oublié - ou n'ont pas connu - cette publicité parmi d'autres, le nom de Zelda traverse encore bien souvent les esprits, et le deuxième épisode de la série n'y est peut-être pas pour rien. Légendaire pour sa soi-disant difficulté surhumaine, étrange par son gameplay original, The Adventure of Link mérite assurément qu'on se penche sur son cas. "Les Aventures de Link recommencent"C'est bien à un jeu NES que nous avons affaire : les couleurs sont un peu ternes et pas très variées, les sprites sont grossiers. Cependant, le jeu a cessé de vieillir depuis un bon bout de temps et conserve quelques charmes. La musique est tout aussi pittoresque mais on retrouve avec un certain plaisir des thèmes qui sentent bon le Zelda (sans qu'il ne s'agisse pour autant de pistes typiques). Ce ne sont pas sur ses qualités techniques, c'est certain, que l'on peut décemment juger le jeu.
Par ailleurs, si la machine est ancestrale, cela ne l'empêche pas de proposer un univers dépaysant : Hyrule - que les spécialistes connaissent sans doute - est parsemée de verdure, de plages, mais aussi de marécages, de forêts ou encore de sombres grottes et cimetières. Le profil de l'épisodeSi Zelda II est le digne successeur du précédent en termes de scénario (la princesse Zelda a sombré dans un sommeil profond et mystérieux, on veut utiliser Link pour ramener Ganon à la vie), le gameplay rappelle davantage un jeu d'action classique (sans citer Castlevania, évidemment). Bien sûr, on retrouve l'épée, le bouclier, les palais et les objets, mais la vue aérienne et unique a laissé place à une structure plus complexe.
Link se déplace désormais, à la manière des caravanes de RPG, sur une carte symbolique : les lieux en lesquels il pénètre offrent une vue de profil. Il peut s'agir de villages (dans lesquels les informations télégraphiques - qui côtoient les répliques énigmatiques du type : "I am error" - demeurent précieuses), de grottes, de palais ou encore de zones de combat, cachées sur la carte ou induites par de glorieuses bestioles représentant des ennemis, n'hésitant pas à venir à la rencontre de Link. Cette dualité tend à réduire l'aspect A-RPG, lequel subsiste néanmoins. Jusqu'au bout du mondeLa carte fait surtout office de faire-valoir, l'essentiel tenant dans les sept palais qu'il faudra explorer, et dont il faudra battre les redoutables boss (du chevalier au dragon, en passant par le sorcier). Le jeu est difficile : lorsque Link perd tous ses HP, il perd une vie (lesquelles sont au nombre de trois), et lorsque celles-ci sont épuisées... il est renvoyé - toute expérience ayant été perdue - à la case départ (c'est-à-dire le palais dans lequel roupille la princesse).
En effet, Link accumule au cours de ses batailles des points d'expérience qui lui permettent d'augmenter ses niveaux de HP, d'attaque et de magie. Lors du (fréquent) "Game Over" (au cours duquel vous nargue un cochon célèbre), si les niveaux déjà acquis ne reviennent pas à 1, la barre d'expérience connaît, elle, ce sort. Il va sans dire que les fioles magiques et les cœurs (augmentant respectivement magie et HP) ne suffisent pas à la progression, et qu'un niveau solide est la condition sine qua non à la poursuite de l'aventure. Zelda II n'excède pas la vingtaine d'heures mais les échecs sont nombreux: les difficultés sont davantage le fait des adversaires que de véritables problèmes dans l'exploration. En s'accrochant, toutefois, le commun des mortels en voit le bout, obtient le privilège - quasi mythique - d'affronter ses démons intérieurs. Si ce Zelda est surprenant, surtout du fait de son gameplay, il n'en demeure pas moins de qualité. Bien que la difficulté soit présente du premier au dernier pas, elle n'est pas insurmontable. Cette aventure aux sept palais mérite qu'on parte à sa rencontre.
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