Monster World IV Articles

Quatrième volet de la saga Monster World, et donc sixième de la saga Wonder Boy (officieusement, le premier Monster World étant Wonder Boy 2, on peut donc considérer ce MonsterWorld 4 comme étant Wonderboy 6), le jeu reste fidèle au principe de la série, à savoir un action-RPG mâtiné de plates-formes. Cependant, grosse nouveauté, on ne jouait plus un garçon au mais une fille aux cheveux verts (voilà sûrement pourquoi le jeu ne s'est pas appelé Wonderboy). Le jeu ne vit hélas le jour qu'au Japon contrairement à ses illustres prédécesseurs, il est donc passé largement inaperçu chez nous.

Des voix mystérieuses

A l'aide... Quelqu'un...
Tout commence lorsque l'héroïne (prénommée Asha) entend ces voix, alors qu'elle se trouve au pic d'Estahan. Ici arrive l'homme qui s'occupe d'elle. Comprenant qu'Asha a envie de découvrir d'où viennent ces voix qu'elle entend si souvent il la laisse quitter le village pour partir à l'aventure, même si cela rend triste tous les villageois Asha va ainsi arriver au château de la reine où de mystérieuses choses se déroulent... On a donc une héroïne qui va devoir classiquement ramener la tranquillité sur le royaume menacé... Bon le scénario est vraiment classique pas besoin de s'attarder dessus il n'est que prétexte à nous envoyer faire des donjons, même si ça reste le meilleur de la saga.

Nous ne sommes pas seuls...

Alors quoi de neuf dans cet épisode? La plus grosse nouveauté est l'apparition d'un petit animal (Pepelogoo) qui va évoluer au cours du jeu et permettra de réaliser des actions particulières (par exemple on peut s'accrocher en dessous et planer quelques instants). C'est vraiment marrant de le voir grossir au fur et à mesure (son apparence à la fin du jeu vaut à elle ça le détour). Sa maîtrise sera indispensable pour avancer correctement dans le jeu. Mais à part ça, c'est du Wonder Boy classique, avec son scrolling horizontal et ses séquences de plateforme.

Vous allez de donjons en donjons, tapez les ennemis avec les quelques coups et magies disponibles, récupérez des pièces d'or, résolvez les énigmes (ici très très corsées -saloperie d'énigmes avec les statuettes!!!-, réalisez des séquences de haute voltige et affrontez des boss (très difficiles aussi!). La maniabilité durant ces phases est très bonne et toutes les actions se réalisent sans trop de problème. Après, pour vous reposer et acheter quelques objets fort utiles il y a les villages, dans lesquels les habitants pourront vous apprendre quelques petits trucs utiles. Alors rien de neuf sur le principe (certes toujours aussi efficace mais pas novateur pour un sou), mais qu'en est-il du reste?

C'est beauuuuu

Techniquement, le jeu envoie du lourd !
Les graphismes sont encore plus beaux que ceux du cinquième opus et c'est pour moi l'un des plus beaux jeux de la machine (le plus beau restant bien sur Flink, une pure merveille visuelle). Les couleurs sont variées et bien utilisées, le style graphique est magnifique et super attachant, bref c'est un vrai régal pour les yeux! On a droit a plusieurs niveau de scrollings différentiels, on sent que le jeu est sorti vers la fin de la machine. Niveau musical c'est là encore du Wonder Boy classique : des thèmes accrocheurs dont on se souvient encore longtemps après et qui collent parfaitement à l'action. Je vous conseille de vous procurer les midis sur Internet, ils sont assez faciles à trouver.

Bref, on prend beaucoup de plaisir à jouer. Cependant ce jeu est réservé aux "pros" des Action-RPG tant les énigmes, les boss et les séquences de plates-formes sont exigeantes. Mais, ne soyez pas rebuté d'autant qu'il est maintenant dispo en ému en français, ce qui permet de résoudre les énigmes incompréhensibles en Jap. Niveau durée de vie c'est honnête, comptez une quinzaine d'heures pour en venir à bout la première fois. Enfin en ce qui concerne le scénario comme je le disais plus haut c'est pas transcendant mais ce n'est pas vraiment grave pour ce genre de jeu.

Dernier épisode de la saga culte Wonderboy / Monster World, il en est probablement le meilleur, apportant un gameplay différent avec l'introduction d'un compagnon intégré au gameplay. Beau, fun, attachant, c'est une perle de la regrettée 16 bits de SEGA.