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Kaze no Densetsu Xanadu
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Kaze no Densetsu Xanadu
Kaze no Densetsu Xanadu
> Articles > Review
Kaze no Densetsu XanaduThe Legend of Xanadu
Dragon Slayer est une série qui a toujours su se renouveler en proposant systématiquement des épisodes très différents les uns des autres. Preuve en est encore une fois avec ce huitième et dernier chapitre, Kaze no Densetsu Xanadu (dont une suite sortira l'année suivante) qui remet les compteurs à zéro en proposant à nouveau un produit totalement inédit. Véritable concentré du savoir-faire de Falcom, le titre peut-il pour autant prétendre se hisser au niveau du fabuleux Dawn of Ys, la référence du A-RPG sur PC Engine ?
Terror from the Eastern SkyIl y a mille ans de cela, les paisibles terres d'Ishtaria furent dévastées par le terrible dragon maléfique Daldantys. Seul un héros du nom d'Aineas parvint à lui tenir tête et à le terrasser au terme d'un long combat. La pierre d'énergie infinie que portait la créature permit alors aux humains des générations suivantes d'utiliser la magie afin de développer et d'améliorer leur civilisation. Bien des siècles plus tard, tous les habitants ont oublié cette histoire ancienne dont le seul vestige est la carcasse du dragon sur la montagne où la bataille fit rage. Areios Alektor, le descendant de ce fameux héros est à la tête d'une troupe de cavaliers du royaume aux côtés de ses fidèles alliés Daimos et Noys. Mais lors d'un terrible affrontement contre une horde de créatures monstrueuses, ceux-ci se retrouvent encerclés et pris au piège. Daimos prend alors la décision d'attirer l'armée ennemie afin de permettre à Areios de fuir. Celui-ci se retrouvera ainsi séparé de son précieux compagnon.
L'histoire débute dans un petit village portuaire où le joueur pourra tout doucement se familiariser avec le gameplay du jeu. Kaze no Densetsu Xanadu (Kazeden pour les intimes) est un A-RPG qui adopte la vue de dessus 90% du temps et une vue de côté à la manière d'un Wanderers from Ys lors des rencontres avec les boss ou les visites des magasins. Ici, on ne contrôle que le personnage principal, Areios, cependant d'autres viendront se greffer à vous au cours de l'aventure et disposeront de leur propre IA. Enfin, comme tout bon RPG, le jeu alterne les phases d'éradication de monstres et celles où l'on interagit avec les NPC, à ceci près que contrairement à la plupart des A-RPG, ces dernières occupent une place très, très importante. Mais nous y reviendrons... The Wind of XanaduA l'instar des premiers Dragon Slayer, les combats consistent à rentrer dans le lard des ennemis sans bouton d'attaque. En clair, on fonce dans le tas jusqu'à ce que mort s'en suive. Les adversaires ainsi terrassés lâcheront soit des gemmes (la monnaie du jeu) soit des cœurs pour vous remettre de la vie. Le gameplay est donc fun, vif et nerveux, surtout que l'on peut à sa guise augmenter la vitesse du jeu dans le menu à tout moment. Lorsque vient le moment d'affronter un boss cependant, la jouabilité change du tout au tout. La vue passe alors de profil et il faudra cette fois-ci utiliser les boutons de la manette pour vous en sortir. Des phases de plateformes font ainsi leur apparition et le héros aura également accès à de nouveaux mouvements par le biais de différentes manipulations (attaquer par les airs, parer, glisser, etc.). Il est indéniable que cette variété dans le gameplay enrichit considérablement le jeu et lui offre une facette totalement nouvelle.
Le système d'expérience quant à lui reprend également une partie des fondements de la série. Ici, votre personnage ne gagne pas de niveau mais ses armes et armures s'améliorent à chaque utilisation. Vous avez donc tout intérêt à garder le plus longtemps possible votre équipement afin d'optimiser son efficacité. En ce qui concerne vos points de vie c'est à peu près pareil, plus vous encaissez de dégâts et plus vite ceux-ci augmenteront. Pensez également à aller dormir car se reposer dans un lit alors que votre santé est basse aura également une incidence notable sur le total maximum des HP. Bien entendu, vous aurez aussi accès à de nombreuses échoppes pour y faire des affaires ou vendre vos vieux objets. Un système de roulette a d'ailleurs été mis en place lorsque vous décidez de refourguer vos articles inutiles aux différents marchands, vous donnant la possibilité de vendre plus cher vos biens en appuyant sur le bouton au bon moment. Une idée fort sympathique. Le jeu propose également un cycle jour/nuit en temps réel, qui influera sur les monstres rencontrés d'une part mais également sur la disponibilité des villageois. A partir d'une certaine heure, les magasins seront fermés et il faudra donc attendre le lendemain pour pouvoir de nouveau y accéder. Il en va de même pour les habitants avec qui vous voudriez discuter, qui iront se coucher à la nuit tombée. Pas d'inquiétude cependant car le temps passe très vite et celui-ci est indiqué à tout moment sur votre écran. Wanderers from IshtariaSi l'on devait citer les plus beaux RPG de la PC-Engine, nul doute que Kazeden figurerait dans la liste. Car si le jeu dans sa phase aérienne est déjà suffisamment agréable, ce sont surtout les passages en scrolling horizontal qui forcent le respect. C'est bien simple, on se croirait dans un jeu Super Famicom tant les détails et les couleurs foisonnent, sans compter la taille plus que correcte des sprites, tout particulièrement ceux des boss. Le seul reproche que l'on pourrait éventuellement formuler en ce qui concerne les graphismes se situerait au niveau des cinématiques, un poil décevantes. Rien de dramatique non plus mais la console nous a tellement habitué à mieux que l'on ne peut qu'être un tout petit peu déçu. L'OST quant à elle ne déçoit pas, bien au contraire, et fourmille de pistes entrainantes aux superbes mélodies made in Falcom, nombreuses et variées. Pour faire la fine bouche, on pourrait signaler le fait que trop peu d'entre elles utilisent le support CD ROM (contrairement à Dawn of Ys par exemple) mais vu leur qualité ce n'est au final pas bien grave.
Le scénario quant à lui se laisse suivre et les différents personnages qui gravitent autour du héros sont plutôt attachants. Rien d'exceptionnel non plus, nous sommes en présence d'un pur produit d'héroic fantasy japonais des années 90, classique mais efficace. Évidemment, les nombreux dessins animés qui ponctuent l'avancée de l'histoire facilitent grandement l'immersion dans cet univers, d'autant plus qu'une bonne partie des dialogues importants sont doublés. A la fois beau, fun, vaste et à la durée de vie très correcte, Kazeden serait-il l'Action-RPG ultime de la machine ? En réalité, il ne souffre véritablement que d'un seul défaut notable : son rythme en dents de scie. Comme mentionné au début de ce test, vous aurez très souvent besoin de parler avec les habitants du royaume et ceci causera d'incessants allers-retours entre les donjons et les villages voisins, à faire le coursier entre les différents personnages, avec des dialogues qui auront parfois tendance à s'éterniser sans raison. C'est un peu dommage et cela casse la dynamique du jeu, d'autant plus que si vous ne comprenez pas ce qui se passe à l'écran vous risquez de perdre encore plus de temps à chercher votre chemin. Malgré cela, le soft reste tout de même largement dans le haut du panier sur PC-Engine et s'impose comme un incontournable du genre. Falcom, très à l'aise à cette époque sur la machine de NEC, enchaine les tueries et signe une nouvelle fois un RPG mémorable à la réalisation sans faille et au gameplay nerveux et diversifié, grâce notamment à la judicieuse alternance des phases à scrolling horizontal. Dommage qu'un tableau si parfait soit terni par quelques phases un peu redondantes et des allers-retours intempestifs. Quoi qu'il en soit, Kaze no Densestu Xanadu est un très grand A-RPG, de ceux qui ont forgé la réputation du développeur japonais, à faire absolument sur PC-Engine.
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