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Disgaea 3: Absence of Justice

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Disgaea 3: Absence of Justice
3rd Dood
Après deux épisodes remarqués qui ont permis à Nippon Ichi de rentrer dans le cœur des gamers, Disgaea revient en 2008 sur Playstation 3avec un troisième opus avec la lourde tâche de perpétuer une tradition d'excellence, et de s'adapter à la nouvelle génération. Comme on pouvait s'y attendre, le jeu aurait aisément pu tourner sur Playtation 2, et pourtant, ce Disgaea 3: Absence of Justice a tout d'un incontournable de la troisième console de salon de Sony.

Save my save!

Dans la vie, il y a des choses pour lesquelles il faut savoir pardonner et accorder une seconde chance. Il en va de l'avenir de l'humanité et de l'élévation de nos âmes. Mais parfois, une entorse à la bienséance est inévitable lorsque les sacro-saintes limites sont franchies. Qui n'a jamais renié ses parents pour une partie de jeu vidéo coupée avant de pouvoir enregistrer ? Combien d'amis laissés en chemin après une mauvaise manipulation sur une sauvegarde de centaines d'heures de jeu ? Mais tout ça, c'est incomparable avec ce qu'a fait l'Overlord - le maître - du royaume des démons à son fils Mao : lui effacer une sauvegarde de plus de quatre millions d'heures de jeu ! Fou de rage, Mao et son ego surdimensionné décide de bafouer ses principes et de devenir un héros, un vrai, seul moyen selon lui pour se venger de celui qui règne sur le Netherworld. Il sera vite rejoint par Rasberyl, sa rivale dans l'académie du mal qui voit d'un mauvais œil ses envies d'émancipation vers le côté clair de la force, et Almaz, un looser autoproclamé héros qui est arrivé dans le monde des démons pour suivre l'amour de sa vie, à qui il n'a jamais adressé la parole.
Le début d'un immense délire parsemé de scènes cultes qui explosera dans tous les sens, jusqu'au fin fond du cœur de Mao, régulièrement exploré !

Vous l'aurez compris, une nouvelle fois il ne faudra pas chercher de grande quête épique et un scénario alambiqué revisitant tous les pans de l’œuvre de Nietzsche (this is a troll) : le jeu se résume en des successions de scènes loufoques sans queue ni tête dans un univers démoniaque secret et scolaire coupé du reste du monde. On est vite entraîné dans cet univers déjanté qui inverse toutes les valeurs pour ériger l'absentéisme et le vandalisme en valeurs maîtresses, et l'assiduité ou la générosité comme grande preuve de délinquance. Le tout avec des personnages hauts en couleur et toujours plus fous. Ce tourbillon d'absurdité s'atténue sur la fin de la trame principale, où un ton plus sérieux et quelque peu dramatique s'installe, ce qui semble sur l'instant presque plus décalé que le reste du jeu lui-même. Mais rassurez-vous, les délires reprennent de plus belle avec le post-game et le contenu annexe, dont le jeu n'est vraiment pas avare !
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice

Here we go again

Sans surprise, le jeu s'appuie sur les mécaniques bien rodées établies par les précédents épisodes : combats au tour par tour divisé en phases alliées et ennemies, géoblocs influençant l'environnement par couleur et dont il faudra se servir intelligemment pour se sortir de périlleuses situations ou contrer des effets indésirables, possibilité de porter alliés et ennemis pour les lancer ou les empêcher de jouer, création de personnages, attaques combinées, level design des cartes parfaitement pensé, et bien sûr possibilité d'entrer dans ses objets (le fameux "Item World") pour les améliorer, récupérer des objets rares et faire progresser ses combattants à vitesse grand V.

Il ne faut pour autant pas négliger les quelques nouveautés que ce troisième opus introduit, notamment :
- Les points de Mana ont désormais une importance accrue, car ils dictent l'évolution de nos personnages via les compétences actives et passives que l'on peut acheter et améliorer, qui demandent vite un coût exorbitant. Ils sont également l’élément qui permet de créer de nouveaux personnes et de faire passer des propositions dans la classe, afin de débloquer de nouvelles missions, classes ou clubs, auxquels on peut ensuite rattacher des troupes afin de profiter des bonus associés. Pour valider les votes, rien de bien compliqué : il faut être assez puissant pour intimider les votants, ou à défaut tenter de les corrompre avec des objets aguicheurs. En dernier recours, on peut toujours tenter d'affronter l'assemblée et de la soumettre, à ses risques et périls...
- On peut maintenant lancer les géoblocs de même couleur les uns contre les autres pour produire des réactions en chaîne, qui endommageront les ennemis adjacents mais feront progresser la barre de bonus déterminant les récompenses obtenues en fin de combat.
- En plus de l'"Item World" pour les objets, on peut également accéder au "Class World" pour chaque personnage, afin de l'améliorer et de débloquer quelques compétences uniques. Le nombre de visites étant limité et la puissance des ennemis basée sur le niveau du personnage choisi, il convient de bien utiliser ces violentes visites de courtoisie.
- Enfin, le concept de "Magimorph" est introduit. Un monstre peut désormais se transformer en une arme - les cultissimes prinnies en pistolet laser, par exemple - pour une unité humaine et lui permet de bénéficier pendant trois tours d'attaques dévastatrices. Le monstre disparaissant du combat à la fin de la transformation et la puissance de l'arme produite dépendant du niveau du monstre, il ne faut pas en abuser, et s'en servir pour profiter d'attaques adaptées à certaines situations périlleuses ou pour gagner du temps lors des (nombreuses) séances de leveling, les deux unités profitant du gain d'expérience.

La complexité et la richesse du gameplay sont telles qu'il faudra des dizaines d'heures au néophyte pour en maîtriser toutes les subtilités, tandis que l'habitué devra tout de même légèrement adapter sa façon de jouer. Rassurez-vous, le jeu n'est pas avare en tutoriaux et explications en tous genres que l'on peut consulter dans la petite académie, unique lieu du jeu.
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice

The end is only the beginning

Loin d'être aisé, le jeu n'en reste pas moins loin d'être exigeant dans sa trame principale, qui se termine en une trentaine d'heures. Mais voila, comme nous le fait remarquer très justement un PNJ avisé de l'académie, dans Disgaea, la fin n'est que le commencement.

Le très riche post-game devient vite exigeant, et le petit niveau 200 que l'on atteint à la fin du jeu se révèle vite ridicule pour accomplir les missions qui s’enchaînent à un rythme effréné. Là, plus question de n'exploiter qu'en surface les possibilités du jeu. On se lance à corps perdu dans l'Item World, on améliore ses armes, on en récupère des plus puissantes, on capture des innocents - habitants des objets qui en améliorent une statistique précise - que l'on déplace d'armes en armes pour les rendre encore plus puissantes, on commence à rencontrer des pirates, on vole leurs embarcations, et se met à notre tour à devenir les pirates du ciel en dévalisant les cartes de leurs trésors et innocents perdus...
Et puis, on touche le Graal, que tout joueur de Disgaea qui se respecte rêve d'atteindre, et finit par atteindre : le niveau 9999. Et l'on se dit que l'on peut faire encore mieux, alors on réincarne ses personnages au niveau 1 en profitant des améliorations de leur statistiques de base indexées sur le cumul des niveaux atteints dans leur existence, et grâce aux finesses du jeu, on se met à réaliser des cycles de leveling de plus en plus rapides pour enchaîner les montées au niveau maximum. Et bien des dizaines d'heures plus tard, on finit avec des millions de points de vie et d'attaque, donnant un sentiment de puissance folle rarement atteint. Et pourtant nécessaire pour les missions les plus exigeantes. This is Disgaea.

Bref, c'est la démesure totale, c'est n'importe quoi, et c'est génial.
Pour peu que l'on ait envie de s'investir...
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice

Un visuel mesuré

En revanche, le jeu ne donne pas dans la démesure technique. On continue avec le mélange de décors en 3D sommaire et de sprites 2D en basse définition, qui deviennent un peu flous et baveux dès que l'on zoome un peu trop. Honnêtement, le jeu serait déjà loin des plus beaux titres sur Playstation 2, alors sur sa grande sœur... On ne peut en revanche pas reprocher un manque de dynamisme à l'ensemble, avec des effets qui partent dans tous les sens pour accompagner les attaques les plus puissantes, et les artworks accompagnant chaque scène sont magnifiques.
De toute façon, soyons honnête, qui joue à un Disgaea pour ses prouesses techniques ?

La bande son est fidèle à ce qu'à su proposer Nippon Ichi à travers le temps : solide, variée, efficace et toujours un peu déjantée. Et bien sûr, toujours quelques petites pépites mémorables.


On notera que si les doublages américains sont de grande qualité, on peut toujours choisir ceux japonais. Appréciable.
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3: Absence of Justice
Disgaea 3, c'est une ode à la démesure, un hymne à l'absurdité, l'apogée d'une série où rien ne fait vraiment sens mais où tout est parfaitement étudié. Et qu'importe si ce troisième opus n'exploite absolument pas les capacités de la Playstation 3 et s'il sent un peu le réchauffé, l'essentiel est là : le fan sera comblé par des heures de challenges loufoques et exigeants.
Une réussite.

28/07/2013
  • Contenu riche
  • Bande son
  • Humour
  • Richesse du gameplay
  • Plus accessible
  • Doublages de qualité anglais / japonais
  • Certains regretteront le peu d'innovation apporté par chaque épisode
8

TECHNIQUE 2.5/5
BANDE SON 4.5/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4.5/5
Disgaea 3: Absence of Justice > Commentaires :

Disgaea 3: Absence of Justice

8
7.5

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4 commentaires
Bahamut-Omega

le 25/08/2015
7

J'ai finis le scénario de Disgaea 3 Absence of Justice sur Ps3 en 44 heures (dont une bonne moitié consacrée au farming).

Et bien c’était une agréable surprise de (re-)découvrir cette saga à travers ce troisième opus cette fois-ci traduis en français. J'ai pu profiter pleinement de cette ambiance délirante et unique (aux jeux NIS) et rien que pour ça le jeu valait le coup d'être acheté, ça faisait très longtemps que je n'avais pas autan ris devant un jeu.

Mais l'autre force du jeu, malgré l'absence de grande nouveauté par rapport à l'opus précédent, c'est la richesse de son gameplay. Déjà, de part l'ambiance générale du jeu, c'est très différent de ce que proposent d'autres T-RPG, avec des gameplay bien plus sérieux et réalistes. Mais j'ai étais surpris par le nombre incroyable d'actions possibles que l'on a pendant, mais aussi avant, les missions. Mission qui durant le scénario sont assez diversifiés. Même si l’objectif est systématiquement de tuer tous les ennemis, les situations peuvent être tantôt gaguesque où un simple lancer de tonneaux explosif bien placé peut éliminer tout nuisible, tantôt sembler dramatique avec des ennemis qui sont placés sur une demi douzaine de case à bonus qui faut détruire astucieusement. En fait le scénario, et ces quelques pics de difficulté pour nous obliger à nous servir de l’Item World ou du système de Réincarnation, est presque un immense tutoriel en vue de nous préparer à l’immense post-game.

Post-game que je n’ai pas eu le courage de tenter… Car explorer l’Item World, cet enchainement de map assez similaire à difficulté croissante au sein d’un objet, en vu (entre autre) d’améliorer ces statistiques, est assez ennuyant. De même que faire du leveling pour explorer de nouvelles zones et récupérer des objets encore plus puissants. Le tout pour vaincre des boss lv 2000, 5000 ou 9999 avec des statistiques à millions de points.

Mis à part cet aspect du gameplay que je n’ai pas aimé mais qui peut-être considéré comme un atout, voire le fer de lance de la saga Disgaea et d’autres jeux NIS. La réalisation du jeu est décevante. Ce n’est ni plus ni moins qu’un portage Ps3 non HD de ce que proposait Disgaea 2 sur Ps2, et encore la réalisation sur ce dernier n’était pas son point fort non plus.
Heureusement la touche artistique, la bande son et l’excellent doublage original japonais (au choix avec un doublage US) font passer la pilule bien plus facilement.

Et pour finir, j’ai trouvé l’ergonomie des menus où la gestion de la caméra assez archaïque. Notamment proposer de masquer les couleurs des géopierres avec le joystick droit, mais de ne pas pouvoir bouger la caméra avec ce même joystick.

Mais dans l’ensemble j’ai apprécié jouer à Disgaea 3. Malheureusement ne pas faire le post-game me laisse une désagréable impression de ne pas avoir finis le jeu, tout comme sur Final Fantasy X (version PAL) et ces quêtes à farming bête et méchant sans grand intérêt.


vernes
le 13/07/2013
7
Une petite deception, en effet les nouveautés sont rares et le scénar assez faible reste un concept génialisme et chronophage . Si on découvre disgaea la note prend 2 points ^^ .
heavenly

le 19/02/2012
Edité le 07/08/2013
6_5
Du vrai bon Disgaea qui ne fait pas honte au fondamentaux de la série, à savoir délire et t-rpg efficace, mais les nouveauté ce font rares dud !

les +: Le DELIRE de ce disgaea est juste énorme !!
Le cadre "scolaire"
L'ambiance général toujours aussi bonne...

les -: ... Mais sans réel nouveautés, tant niveau technique que tactique
Certain persos que j"aurais aimé voir INTÉGRÉS au scénario, afin d’éviter au joueur de jouer 200h afin de les apercevoir...

De très bon moments malgré tous, une valeur sure de T-rpg !!
Ribo

le 04/03/2009
9
Génial ! Cool ! Makai !

+ Mao
+ Tout ce qu'il y a de bon dans Disgaea

- Scénario
- Graphique à la rue
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