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Tales of Phantasia
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Tales of PhantasiaJapon, fin 1994. Wolf Team sort le premier volet de l'une de ses plus prestigieuses séries sous la houlette de Namco : Tales of Phantasia. A sa sortie dans le pays du soleil levant, le RPG impressionne. En effet, tenant sur une cartouche de 48 Mbits (une première pour l'époque), il rencontre un vif succès grâce à des graphismes proprement époustouflant et un système de combat tout à fait original.
ScénarioTout commence par un combat, les combattants ainsi que l'ennemi (un sorcier, semble-t-il) vous sont inconnus. L'équipe est très mal en point et l'issue du combat semble immuable, l'ennemi va gagner. C'est alors qu'un des alliés lance un sort d'une puissance inouïe, le combat prend fin et le sorcier est scellé dans un champ de force grâce à deux pendentifs... Fin du prologue.
Dix années ont passé depuis. Le jour de ses quinze ans, Cless, notre héros part à la chasse avec son ami Chester. Durant la chasse, nos amis poursuivent un sanglier qui les mène devant un arbre carbonisé. Cless, seul à se moment, a la vision d'une femme devant ce même arbre mais en bonne santé. Celle-ci lui demande de protéger l'arbre. La vision s'estompe, Chester réapparaît (il poursuivait le sanglier) et vous battez l'animal. C'est alors que la cloche du village retentit, vous rentrez au village : il a été entièrement détruit et tout le monde a été tué y compris les familles de nos deux héros. Après plusieurs (més)aventures (sachez que Mint, une magicienne a rejoint votre équipe) vous vous retrouvez devant le sorcier qui a détruit la ville et vous vous rendez compte que c'est le même sorcier que vous avez découvert dans le prologue (comme par hasard). Alors, pour vous protéger (vous alliez clairement vous faire exploser), Morisson un allié qui a rejoint votre équipe auparavant lance un sort qui catapulte Mint et Cless dans le passé. Chester et Morisson restent seuls devant le sorcier (vous savez maintenant qu'il se nomme Dhaos), leur destin est donc plus qu'incertain... Voila c'est le début de l'histoire, sachez que vous parcourrez le temps et l'espace dans l'unique but de détruire Dhaos. Malgré la simplicité de sa trame principale, sachez que l'histoire est excellente et les rebondissement nombreux. Système de jeuTales of Phantasia (appelons-le ToP) est un RPG classique avec des combats aléatoires comme dans un FF. Mais sachez que le système de combats et d'évolution n'a strictement rien à voir, avec justement un classique FF. Le système de combat, qui se nomme Linear Motion Battle (LMB, donc), vous permet de dirigez un seul personnage parmi les quatre qui compose votre équipe (les autres sont dirigés par l'ordinateur, certains paramètres de leur IA peuvent être modifiés dans le menu du jeu). Pendant les combats vous êtes sur un plan horizontal, et c'est là ce qui fait la force du LMB : vous contrôlez réellement votre personnage ! Vous pouvez le faire courir, le faire frappez et lui faire sortir une des quatre techniques que vous lui avez préalablement assignez dans le menu (B et haut + B, avec deux assignements différents selon l'éloignement par rapport à l'ennemi). Ah oui, petite précision : vous pouvez, à tout moment, pendant les combats faire lancer un sort à l'un de vos alliés via le menu des combats (ou vous pourrez également utiliser des objets, comme dans un RPG classique, mais aussi modifier les paramètres de l'IA des alliés). Sachez également que votre inventaire ne peut pas compter plus de 15 objets de même nature (cela ajoute un petit côté stratégique aux phases d'explorations de donjons) et que vous pouvez remplir un sac de nourriture qui vous permettra de récupérer des HP et MP lorsque vous marchez. Tiens les donjons, parlons-en; ils sont très longs et parfois très durs. Mais là, je vous vois déjà en train de vous lever pour me poser la question suivante : Mais d'où vient cette difficulté ?? Tout d'abord, la fréquence de combat est GI-GAN-TES-QUE, énorme, vraiment je pèse mes mots, je n'ai jamais vu ça dans un RPG, vous aurez un combat minimum toutes les 15 secondes (ah, je viens de rechronométrer, toutes les 10 secondes en moyenne, en fait) à l'intérieur des donjons, pour l'information sachez que j'ai fait plus 1200 combats en 35 heures de jeu (un compteur vous l'indique dans le menu). Ce sentiment est accentué par la longueur des donjons. Mais rassurez-vous les combats ne sont jamais très longs (sauf peut-être dans le donjon final) et dynamiquement jouissif (oui oui, c'est le terme qui convient ^^). Une autre précision : un objet nommé eau bénite vous permettra de diminuer la fréquence de combats. La durée de vie est plus que respectable (entre 30 et 40 heures de jeu, pas mal pour l'époque) et les sous-quêtes nombreuses.
TechniqueTechniquement parlant et en se remettant dans le contexte de l'époque, le jeu est SU-BLI-ME. De la 2D superbe qui avait estomaqué les petits japonais à l'époque (le jeu n'a jamais quitté le pays). Aujourd'hui encore, avec cette version Playstation, les graphismes restent très beaux. L'ambiance est magique et l'humour omniprésent (ARF, la scène du sauna, dans le village des ninjas ^^); l'espiègle petite sorcière, Arche, y est souvent pour quelque chose. Le character designer, Koshuke Fujishima est vraiment agréable (on le retrouvera sur Symphonia, Mutsumi Inomata se chargeant du chara design "gay" des autres épisodes). Les musiques quant à elles, sont signées Motoi Sakuraba, certains aimeront, d'autres pas. Je les trouves pas mal pour la plupart d'entre elles (certains thèmes sont excellents : combats, Fire Tower et certains thèmes tristes). Vous aurez même une petites surprise pour le thème des crédits de fins (attention SPOILER, que ceux qui ne veulent pas savoir sautent la ligne qui suit : c'est le boléro de Ravel remixé).
Au final, ce jeu se hisse sans efforts au rang des tous meilleurs RPG de la création avec un système de combats exceptionnelle, une histoire excellente, des personnages attachants et des musiques sublimes. Un RPG culte, le meilleur de la série, le plus beau et peut-être même le meilleur de la SNES. Rien que de vous en reparler, comme ça, j'en ai la larme à l'œil. ToP est ressortit en 1998 dans une version Playstation remanié (meilleurs graphismes, quelques détails en plus) et qu'il n'est pas du tout insurmontable de se le procurer.
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