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Duel Savior Destiny
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Duel Savior Destiny
Duel Savior Destiny
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Duel Savior DestinyChocolat Savior
Duel Savior avait déjà connu son heure de gloire en 2004, sur PC. Les développeurs derrière le studio Giga avaient su concevoir un Digital Comic aux relents de RPG, avec un Replay Value astronomique et un système de combat ultra dynamique. Bien buggué, le jeu revient alors dans une version appelée Justice, qui rééquilibre les combats et fait office d'add-on. C'est cette version améliorée qu'Alchemist (connu pour d'autres portages PC vers la console) décide de porter sur PS2 fin 2005, en ajoutant de surcroit un nouveau scénario et quelques CG. Le jeu étant à la base un RPG Hentai, interdit aux moins de 18 ans, cette version PS2 tout de même classée CERO 18 est logiquement exemptée de ses séquences olé-olé ainsi que de ses tentacules perverses dont Fei raffole. Duel Savior Destiny sur PS2 s'annonce donc comme la version idéale pour se lancer dans cette aventure venue du monde du RPG jap' sur PC.
The New SaviorDuel Savior vous met dans la peau de Taiga Toma, un jeune étudiant gréviste qui "pécho" sur son chemin un vieux livre aux ornementations sacrées. Une fois ouvert, ce livre transporte Taiga dans un nouveau monde inconnu et totalement différent du sien. C'est alors qu'une jeune femme apparait et lui annonce qu'il se trouve désormais dans une école qui prépare les élèves à plusieurs formations de sauveurs du monde. Taiga devient alors la nouvelle coqueluche du pays d'"Avatar" car il est le seul garçon, et soumet son entrejambe à rude épreuve. L'épisode original sur PC permettait de suivre l'histoire des 6 personnages féminins principaux ; cette version PS2 nous offre un 7ème personnage que l'on pouvait déjà croiser dans l'aventure PC mais qui ne possédait pas son propre scénario. Claire est donc désormais jouable, et remplace le scénario "Harem" disponible uniquement sur la 2ème version PC appelée Duel Savior Justice.
Chaque route possède sa propre histoire, son nombre de chapitres et ses boss finaux spécifiques. Déroulement du jeu et Replay ValueLe déroulement du jeu, bien que commun à de nombreux softs PC japonais (tels que Prism Ark), reste atypique pour un RPG sur console de salon. Car si Duel Savior apparait comme un "Sakura Taisen"-like dans ses phases de drague et d'exploration, avec une fin spéciale pour chaque fille, la finalité est bien différente. Toutes les filles ne sont pas "accessibles" dès le début du jeu et il faudra finir et refinir le jeu pour ouvrir de nouvelles routes et donc de nouvelles fins. Une première partie de Dual Savior se finit donc en 6 petites heures et le scénario reste jusque-là assez obscur. Mais chaque fin (exceptées les bad ending) ouvre non seulement la voie à de nouvelles routes, mais aussi à de nouvelles CG, de nouveaux dialogues, de nouveaux lieux, de nouvelles bastons et de nouvelles séquences scénaristiques. Il faudra alors terminer le jeu pas moins de 6 fois (en estimant que l'on atteint à chaque fois l'ending souhaitée) pour obtenir toutes les CG et avoir une vision complète du scénario, chaque partie se faisant plus longue et plus difficile que la précédente.
Une fois la fin d'une fille obtenue, celle-ci deviendra jouable pendant les combats. Une fois les fins de toutes les filles obtenues, c'est Claire, l'héroïne inédite de cette version PS2, qui ouvrira sa route et qui dévoilera la véritable fin au terme de la partie la plus longue et la plus difficile. Le jeu s'avèrera donc au final assez long (40 heures), mais répétitif car même si on peut évidemment zapper tous les dialogues à vitesse grand V, les phases de combats seront souvent les mêmes d'une route à l'autre. Après avoir achevé tous les scénarios, on pourra encore prolonger le plaisir par l'accès au mode Survival ainsi qu'au mode Chocolat Savior où le jeu devient un Beat Them All durant lequel on combat maids et autres femmes de ménage sexy. Battle EngineLe système de combat est ce qui donne tout son charme à Duel Savior, et qui le rend unique à souhait. Ce système peut se résumer comme étant un mélange de Tales of et de Guilty Gear. Tales of, car nos persos (au nombre de 3 lors des combats) se déplacent en temps réel dans une zone en 2D et peuvent enchaîner le même monstre afin de faire un max de chains, et Guilty Gear car le système de combat à priori simple révèle en vérité de nombreuses subtilités que le fan de jeux de fight modernes saura reconnaître très vite. Les combats sont donc à première vue assez brouillons puisque ça pète de partout, sans ralentissements (exceptés des effets de ralenti volontaires durant les super coups), et que tout bouge à une vitesse folle. Les enchaînements (ou combos) se basent sur une série de plusieurs coups faibles, moyens ou forts, et furies. Ajoutons à cela un ou deux "launchers" par personnage (des coups qui envoient l'adversaire en l'air afin de préparer un combo aérien), le dash en appuyant deux fois sur une direction (fonctionne également en l'air) et le double saut, et on obtient un gameplay plutôt incisif.
L'interface en combat présente deux jauges qui se remplissent au cours de celui-ci. Celle en haut à gauche représente le niveau de votre personnage (on gagne des points d'EXP à chaque ennemi vaincu) alors que celle du bas représente la barre de furie/garde. Cette barre est l'élément crucial du gameplay. Elle conditionne en effet votre faculté à utiliser les furies ou bien à vous protéger sans perdre de vie. Les deux jauges utilisant la même barre, elles sont en vérité en dualité constante et vous obligent à constamment faire un choix. Car plus votre barre de furie est haute, plus celle de la garde est basse et inversement. La barre de furie se remplie en donnant des coups, et celle de garde en recevant des coups. Mais la barre de furie n'a pas pour seule utilisation que de balancer un super coup, puisqu'elle sert aussi aux "cancels", techniques qui permettent de casser un coup fort afin de l'enchaîner avec un autre coup équivalent ou un dash, ou n'importe quoi d'autre. Les techniciens adeptes des jeux de baston moderne retrouveront leurs habitudes et apprécierons la possibilité de jump cancel le temps de latence du launcher, ce qui permet de sauter très vite après avoir envoyé son adversaire en l'air pour l'enchaîner comme il se doit. On peut même casser les furies pour enchaîner par autre chose et relancer un combo. La jauge de garde détermine quant à elle tout ce qui est technique de défense, comme le "air recovery" (la possibilité de se redresser en l'air afin d'empêcher de se prendre un cortège de coups), ou bien le "parry" qui comme son nom l'indique permet de reprendre l'avantage sur l'adversaire lorsque celui-ci nous attaque, en appuyant sur garde à la seconde même où le coup est reçu. Les joueurs de Street Fighter 3, Garou MOTW ou des dernières versions de Guilty Gear connaissent bien cette technique. Si vous n'avez rien compris rassurez-vous, tout s'apprend au fur et à mesure et seul le mode Hard demande une maîtrise totale du système pour s'en sortir pépère. Car le jeu est avant tout hyper fun à jouer et non pas prise de tête comme on pourrait le croire après ce paragraphe. Une version bien optimisée à la PS2Duel Savior, à la base jeu hentai typique de Giga, développeur connu pour ses Battle Engine classieux, se retrouve ici adapté par Alchemist pour la PS2. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un portage à la va-vite puisque Alchemist est plutôt balèze dans ce domaine, et on leur doit notamment l'étonnant Baldr Bullet: Equilibrium.
Duel Savior Destiny propose donc une interface repensée pour la manette PS2 et le gameplay, qui se retrouve enrichi, gagne en fluidité. L'autre point fort de Duel Savior, outre le système de combat super efficace, reste son style graphique enfantin bourré de charme. Le jeu propose une 2D très soignée : les décors sont relativement détaillés alors que les sprites SD (super déformés) des personnages apportent une touche mièvre et gentillette qui sied parfaitement à l'univers. La dizaine d'ennemis qui ne cessent d'apparaître durant les combats sont bien plus mignons qu'effrayant même si certains sprites imposent le respect de par leur taille et leur animation. Lorsque le nombre de personnages est relativement élevé sur le champ de bataille, le dynamisme des combats est noyé sous un déluge d'effets spéciaux. L'action reste cependant toujours visible et les ralentissements se font rares. Duel Savior propose une 2D globalement de haute volée. La bande-son relativement passe-partout durant les phases de dialogue et d'exploration se transforme en Rock nippon des plus kitschs ou de la J-Pop nerveuse (interprétée par Kotoko) lors des combats. Du reste, même si les scènes hentai ont belle et bien disparues du soft, certaines scènes un peu "hot" restent tout de même présentes et les CG sont nombreuses, et parfois suffisamment éloquentes. Avec plus de 40 heures de jeu pour en voir le bout, Duel Savior offre à la PS2 un soft atypique plus proche du jeu de baston que de l'Action-RPG.
Duel Savior est un jeu éclatant, mignon et bourré de charme à plus d'un titre.
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