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Dragon Ball Z: Super Saiya Densetsu
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Dragon Ball Z: Super Saiya DensetsuEncore plus fort que le héros sans nom
Nous sommes en 1992, la Super Famicom sortie depuis 2 ans chez nos amis japonais cartonne, parallèlement, le manga culte de Toriyama adapté en anime depuis 3 ans bat tous les records et 120 épisodes ont déjà été diffusé. Il était donc logique de voir arriver le premier épisode de cette saga culte sur la grande console 16 bits. Si on pouvait imaginer un jeu de combat classique, c’est en fait un RPG qui va tenter de faire ses preuves en reprenant beaucoup d'idées des épisodes sortis sur Famicom quelques années plus tôt, reste à voir si le résultat est à la hauteur.
Un jour sans fin...Inutile de présenter Dragon Ball qui même après plus de vingt années de bon et loyaux services continue à être décliné sur toutes les consoles disponibles sur le marché. L’histoire débute donc au moment où Raditz venu chercher son frère, déchante rapidement en découvrant non seulement que Kakarot n’a pas levé le petit doit pour conquérir cette planète mais qu’en plus, il se considère comme un terrien, se fait appeler Son Gokû et ne veut pas croire un traitre mot sur l’histoire de ces pseudos Saïyens. Pour lui remettre les idées en place, Raditz kidnappera donc son fils, et lui demandera d’éliminer une centaine de terriens s’il veut revoir le pauvre Gohan vivant.
Globalement, dans sa narration et dans ses situations de jeu, Super Saiya Densetsu est très fidèle au manga, jusqu’à la fin de la saga Namek, vous pourrez revivre tous les moments cultes, le sacrifice tragique de Piccolo, les différents entrainements qui suivront que ce soit auprès de Maitre Kaiô ou dans le vaisseau donné par le père de Bulma, l’affrontement contre les 2 terribles Saïyens, la recherche des Dragon ball, ou encore l’attente interminable de Gokû dans les combats vous opposant à Frieza ou aux forces spéciales. Néanmoins, quelques points dérogent à la règle, tout d’abord, la fin du jeu diffère de celle du manga, et apporte un combat important supplémentaire. Les autres points divergents sont des choix scénaristiques amenés pour amoindrir la difficulté. Ainsi Yamcha, Tenshinhan et l’inutile Chaozu ne sont pas obligés de se sacrifier durant l’affrontement contre Vegeta et Nappa. Vous aurez la possibilité de les conserver tout au long de l'aventure si vous parvenez à les maintenir en vie, ou de les ressusciter par la suite sur la planète Namek s’ils ont malheureusement péri. Sachez néanmoins que par la suite, exceptés Gohan et Gokû qui conduisent indubitablement au fameux game over, à la manière d'un Fire Emblem, tous vos personnages qui décèderont ne reviendront plus à moins de faire usage des Dragon Ball ce qui n'arrivera qu'une seule et unique fois. Si les ajouts que j'ai évoqué précédemment n‘ont rien de contraignant bien au contraire, je trouve en revanche assez absurde d‘avoir imaginer des Saïbamen déguisés en clones des principaux adversaires les plus connus comme Raditz et Frieza pour allonger inutilement la durée de vie. C'est l'heure du duel !Venons en maintenant au gameplay du jeu, que ce soit sur Terre ou sur Namek, vous avez une liberté totale sur la carte pour vous déplacer d’île en ville en toute quiétude. Bien entendu, c'est en volant dans les airs comme le font nos personnages préférés que vous vous déplacerez, la pression d’une simple touche permet d’accélérer et donner l’impression de voler à une vitesse impressionnante.
C’est durant vos interminables trajets que vous serez interrompu pour enfin en arriver à la partie la plus présente du jeu, les combats qui seront évidemment très voir trop nombreux grâce auxquels vous augmenterez votre expérience comme dans tout petit RPG qui se respecte. A la tête d’une équipe de 2 à 5 personnages selon la période dans laquelle vous êtes embringués, le jeu propose un système de combat au tour par tour assez original qui se base entièrement sur des cartes. Vous débuterez donc chaque combat avec 5 cartes distribuées aléatoirement, ce sont elles qui vont gérer intégralement votre stratégie. Chacune d'entre elles possèdent un symbole qui définit le type d'offensive que vous allez effectuer, attaque unique ou un enchaînement de coups qui permet de régler leur compte à tous vos adversaires lors d'un même assaut. Mais le plus intéressant, c'est bien sûr l'attaque spéciale qui représente en fait les très célèbres Kamehameha, Kaiô-ken, Makankô sappô du grand Piccolo ou encore le Kienzan de Krilin. En haut à gauche de vos cartes, vous découvrirez un nombre d'étoiles qui représente la puissance de votre attaque, la même chose se distingue en bas à droite qui indiquera cette fois ci la défense, une seule petite étoile indiquera donc une attaque très faible, les 7 étoiles ou encore mieux la lettre Z vous conféreront une force herculéenne. En privilégiant cette part de hasard, vous ne savez jamais à quoi vous attendre car il n'y a pas le moindre équilibre dans la donne. Vous pouvez aussi bien vous retrouver avec un jeu des plus médiocre contre un adversaire coriace, il y a donc une part de chance qui intervient régulièrement mais surtout un côté stratégique intéressant qui entrera en jeu lors de l'acquisition d'items qui retourneront de nombreuses situations désespérées. Puisque je vous parle de passages aléatoires, sachez que les développeurs ont eu la brillante idée de rendre crédible le personnage de Vegeta qui comme vous le savez sûrement ne supporte pas de recevoir d'ordre de qui que ce soit. Ainsi à de très nombreuses reprises, il refusera tout bonnement de vous venir en aide, et passera son tour sans avoir attaquer. Si vous lui avez confié votre carte la plus puissante, elle n'aura servie à rien et il ne vous restera plus que vos yeux pour pleurer, vous allez rapidement apprendre à le haïr et à faire attention à ne pas lui donner le rôle principal. Si esthétiquement le jeu accuse son âge, en effet, les déplacements sur la carte sont archaïques, on ne voit pas non plus de réelles nuances entre les différents décors. Il a au moins le mérite de conserver les tenues habituelles de tous les personnages, et de faire apparaitre des avatars bien modélisés durant les dialogues de nos valeureux guerriers, reconnaissables ainsi du premier coup d'œil. En outre, l'animation des différentes attaques spéciales est plutôt jolie et continue de suivre à lettre ce qu'on a pu voir précédemment dans le manga.
Si affronter des Saïbamen sur Terre et les hommes de Frieza sur Namek lors de combats aléatoires est plus appréciable que de rencontrer des monstres ou des animaux inventés pour l'occasion, on se rendra rapidement compte que seule la couleur change, rien de tel pour créer un réel ennui après plusieurs heures de jeu surtout que la fréquence de ces joutes est assez oppressante et ne vous laissera que quelques secondes de répit. Enfin si vous espériez pouvoir écouter les magnifiques thèmes de Shunsuke Kikuchi, n'y comptez pas, la musique est fade, les morceaux se comptent sur les doigts de la main et ne laisseront pas un souvenir impérissable, dommage également de ne pas avoir eu droit aux voix japonaises originales pour annoncer avec panache une attaque puissante comme ce sera le cas dans tous les volets suivants. Au final, Super Saiya Densetsu s'adresse désormais uniquement aux fans de la série qui en ont assez des multiples clones de jeux de combats Next Gen et qui trouveront ici un RPG old school assez réussi, malheureusement jamais sorti des frontières nippones à l'époque. Perfectible et quelque peu redondant, mais très fidèle au manga et apportant un système de combat original et bien développé, ses qualités trouveront preneurs, les autres, hermétiques à l'univers magique imaginé par Mr Toriyama peuvent passer leur chemin.
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