Premier volet de la saga RPG de chez
Capcom (qui en compte désormais cinq),
Breath of Fire sortit en 1994 et rencontra un relatif succès. Chose surprenante, le jeu fut édité à l'époque par
Squaresoft. Le jeu était un RPG archi-classique et a introduit une recette maintenant bien connue par ceux qui ont pu s'essayer à la saga, l'atypique
Dragon Quarter mis à part.
Pour permettre à tous de (re)découvrir le mythe, un remake coloré vit le jour en 2001.
Quand la puissance de la famille des dragons était à son apogée, une déesse du désir apparut. Cette déesse, appelée Tyr, exauçait des vœux. Les dragons s'affrontèrent entre eux pour obtenir son pouvoir. Tyr les incita à continuer le combat et regarda la montée en puissance de cette guerre. Quand le monde fut au bord de la destruction, un guerrier apparut. Il combattit Tyr avec ses sept compagnons et scella son pouvoir en utilisant six clés. Les clés "divines" furent éparpillées à travers le monde et dissimulées. Les dragons de lumières vinrent contrebalancer la force obscure et la paix régna à nouveau.
Héros sans famille
Vous incarnez un jeune guerrier d'un village (vous devez le nommer, pas encore de nom Ryu à l'époque) qui abrite les héritiers de la race des dragons de la lumière. Craignant à tort leurs pouvoirs (perdus il y a fort longtemps), l'armée du dragon noir décide de se rassembler afin de réduire en cendres le village. Comprenant que le village ne peut affronter cette armée, la magicienne du village et sœur du héros, Sara, pétrifie tous les habitants du village et va combattre l'armée.
Son sacrifice ne fut pas vain et les habitants ne furent pas brûlés, ni repérés. Mais lorsque ceux-ci recouvrèrent leur esprit, ils durent se rendre à l'évidence, ils devaient changer de lieu de vie. C'est ainsi que le jeune héros part seul à l'aventure explorer son monde...
Mais peut-il être le guerrier légendaire dont parle la prophétie ?
Légèrement remanié
Après ce prologue, vous vous retrouvez sur la carte du monde. Les graphismes de la carte sont bien détaillés et très colorés, et on remarque des couleurs plus vives que dans l'original, ainsi qu'un chara design remis au gout du jour. Les sprites sont très jolis, les ennemis en combat bien réalisés, et l'ensemble se meut à merveille, avec des animations d'attaque bien décomposées et des magies sont visuellement plutôt réussies. Le jeu a certes vieilli graphiquement dans l'ensemble, mais il reste agréable à regarder même aujourd'hui.
La bande son laisse une bien plus grosse emprunte, avec de très beaux thèmes composés par la team
Alph Lyla (équipe interne de
Capcom) à laquelle appartenait la désormais très célèbre
Yoko Shimomura. On retiendra notamment les thèmes des cartes ou le très beau thème de Sara, emprunt d'une mélancolie que l'on retrouve tout au long du jeu.
Capcom, monsieur classicisme
Concernant le système de jeu, on est face à un RPG archi-classique assez peu ambitieux dans ses rouages, mais vraiment solide. On a donc une alternance de combats, de villages et de lieux. Les combats se présentent sous la forme originale d'une vue de 3/4 et se joue au classique tour par tour. Les instructions (pas la peine de préciser lesquelles je pense) se font par icônes c'est bien plus percutant comme système (je ne le dirais jamais assez). Idée innovante à l'époque : vous verrez la barre de vie d'un type d'ennemi après l'avoir tué au moins une fois, principe bien évidemment repris dans les Breath of Fire suivants. Lors des combats, vous pourrez avoir jusqu'à 4 quatre protagonistes dans votre équipe.
Chaque protagoniste possède ses propres attaques et skills, ce qui sera utile pour débloquer certains passages (l'archer peut chasser sur la map, la taupe peut creuser, etc). Un des points essentiels des Breath of Fire est la faculté du héros à se morpher en différents dragons. Vous avez les classiques dragon de feu, de glace, éclair... Il faudra trouver les temples à travers toute la carte où ces pouvoirs sont scellés. A noter que le jeu est loin d'être linéaire et il faudra souvent chercher où il faut se rendre (il y a une assez grande liberté laissée au niveau des déplacements sur la carte).
Trop de combats, trop...
Le problème majeur du jeu vient de sa fréquence de combat bien trop élevée, qui devient vite imbuvable lors des longs aller-retours...
Le scénario est assez recherché mais trop classique. Vous serez amenés à voyager dans des lieux très variés, passant du désert à une excursion dans les profondeurs des océans... Cependant on se fait parfois un peu chier : certaines énigmes vous amènent à faire des tonnes de combats, et de très nombreux allers-retours d'un lieu à l'autre ramenant le premier défaut en premier plan. C'est vraiment le gros défaut du jeu. Par contre les combats donnent un peu plus de ressources que sur la version SNES, donc si vous hésitez entre les deux c'est celle-ci que je vous conseille. Vous en aurez pour une bonne trentaine d'heures pour le finir, ce qui est honorable.
Breath of Fire a marqué son époque, mais il faut reconnaître qu'il a tout de même un peu vieilli dans ses mécanismes. Ce remake garde l'esprit original et lui redonne une jeunesse avec une légère refonte graphique haute en couleur et quelques ajustements bien senti.
Et puis, la première aventure de Ryu, ça ne se refuse pas.
13/04/2002
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- L'ambiance
- La possibilité d'utiliser les dragons
- La bande son
- Chaque perso a ses propres habilités sur la carte c'est assez sympa
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- Fréquence de combat trop élevée
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 3.5/5
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