Quatrième volet de cette saga désormais culte, Breath of Fire 4 s'est imposé comme l'un des meilleurs RPG de la Playstation. C'est donc avec plaisir que l'on a accueilli la sortie du jeu sur PC. Conversion fidèle, cette version n'exploite pas vraiment le support, mais est ce vraiment un problème ?
La disparition d'une précieuse soeur
L'histoire débute dans le désert, où la princesse du royaume de Wyndia, Nina (et oui toujours elle), et Cray, un homme bête,se font attaquer par un dragon alors qu'ils sont partis à la recherche d'Elina, la sœur ainée de Nina (et accessoirement dulcinée de Cray) qui a mystérieusement disparu au cours d'un voyage vers l'Empire. Leur moyen de transport anéanti, Nina décide donc de partir seule vers la ville la plus proche pour chercher les pièces nécessaires à la réparation, Cray gardant ce qu'il reste... En chemin, Nina se retrouve nez à nez avec un dragon qui s'enfuit aussitôt, laissant un garçon nu, Ryu, qui semble avoir perdu toute trace de mémoire... Ryu décide d'accompagner Nina dans sa quête des pièces du vaisseau. Mais très vite il va apparaitre que Ryu est recherché par l'empire. Pourquoi ? Dans quel but ? Et cela a t-il un lien avec la mission que mène l'Empire pour tuer un dénommé Fou-lu, qui dispose de pouvoir fascinant ? Vous le saurez très vite...
Un BoF innovant
Alors je ne vais pas vous surprendre en vous annonçant que c'est un RPG ultra classique où vous alternez donjons et villages. Les déplacements entre les deux parties se font à l'aide d'une carte, comme dans Breath of Fire 3, à la différence que cette fois-ci les chemins sont tracés et vous êtes encore plus guidés. On a donc un jeu assez linéaire où les seules phases de recherche se situent dans les donjons. La carte est d'ailleurs un endroit très intéressant qui vous permet de multiples actions. Je m'explique : l'option la plus intéressante est bien sûr de planter un camp, ce qui vous permet de vous régénérer à fond gratuitement et de sauvegarder. De plus, lorsque vous aurez commencer à construire le village des fées, c'est par le camp que vous pourrez y retourner pour l'améliorer. De plus en vous baladant sur la carte vous aurez souvent des "?" aléatoires qui vous téléportent à l'intérieur d'une zone dans laquelle se trouve toujours un item à récupérer. Parfois en prenant une sortie spécifique vous ferez même apparaître des lieux bonus, tels que les points de pêche, un mini jeu toujours aussi inutile mais plaisant. D'ailleurs en parlant de mini jeux, sachez que le jeu en contient un nombre conséquent et qu'ils sont sympas à jouer, ce qui augmente le plaisir et coupe la monotonie des actions à effectuer.
Le système de combat gagne en maturité
Passons maintenant au système de combat, point essentiel d'un RPG qui peut le mener vers les sommets (Grandia 2) ou le couler (je ne citerai aucun jeu, je tiens à rester en vie). Et bien si en surface on a toujours droit au classique tour par tour, une évolution importante a été apportée. Ainsi vous pouvez à chaque début début de tour choisir trois des six combattants (enfin ça c'est le nombre max possible), qui vont combattre et laisser les autres derrière. Quel intérêt ? Et bien à la fin de chaque tour les combattants du fond se régénèrent en points de mana. Cela peut paraitre anodin mais ça peut grandement servir en baston contre les boss, même si ceux-ci sont rarement difficiles (mis à part ces deux putains de cubes qui m'ont bien saoulés, avis aux connaisseurs). Un système nouveau est le système de combos. En enchainant bien certaines magies ou coups spéciaux, vous pourrez améliorez leur puissance. En ce qui concerne les possibilités de Ryu en tant que dragon, sachez juste qu'il ne se transforme plus lui même en un dragon mais une fois morphé en un espèce de démon, il peut faire appel aux divers pouvoirs de dragons. Ceci-dit quelques pouvoirs sont accessibles hors transformation, mais ne peuvent être utilisés qu'une fois entre deux phases de repos. Pour finir sachez que les système des maîtres et des skills ont été conservés et qu'ils sont toujours aussi réussis (pour ceux qui n'ont pas joué au trois, les maîtres influent sur les caractéristiques gagnées à chaque level et vous apprennent des pouvoirs lorsque vous avez atteint un objectif qu'ils vous ont fixé).
Ryu pète le style
Sur Playstation, le jeu était magnifique, mais on est en droit d'attendre bien mieux d'un jeu PC. Les décors sont assez jolis, colorés et j'avoue être fan de l'attitude des persos en combat (notamment lorsque Ryu passe sa main sur son épée avant sa magie à la manière de Samurai Deeper Kyo). Le problème, c'est que le jeu sur PC est entièrement lissé, et on se retrouve avec des sprites flous qui s'intègrent mal aux décors 3D, et l'ensemble est finalement carrément moins beau que sur Playstation.
Au niveau des musiques, si aucun thème n'est vraiment transcendant, ils collent tous parfaitement aux diverses situations rencontrées et sont souvent calmes, chose peu habituelle (à noter un très beau thème sur la carte). Au niveau du scénario, c'est assez classique mais diablement bien mis en scène et efficace. Chaque perso a vraiment une personnalité propre et on s'attache vite à eux (notamment Ershin le robot qui m'a vraiment fait mourir de rire). Le seul point qui pourrait être négatif vient de la durée de vie assez faible, environ 30 heures. Ceci-dit c'est plus parce que les lieux visités sont assez courts avec une fréquence de combat pour une fois totalement normale. On a ainsi un jeu court mais plaisant à jouer et où il se passe autant d'événements que dans les autres BoF. N'est-ce pas mieux ainsi ?
Certes, la conversion fidèle de l'original sur Playstation profite peu des capacités du support et se permet même de l'enlaidir. Mais l'essentiel n'est pas là. Sevrés de bons RPG japonais, les fans de PC pourront s'essayer ici à l'un des meilleurs représentants du genre, sommet de la série fétiche de
Capcom.
??/??/????
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- Une excellente ambiance
- Un design parfait
- Le tandem Fou lu/Ryu
- De nombreux mini-jeux
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- Un peu linéaire
- Un peu court
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TECHNIQUE 2.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 4.5/5
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