Une brèche a laissé entrer les démons de l'enfer, l'humanité a été quasiment décimée, mais les survivants tentent de renverser la tendance grâce à leurs armes et autres anciens pouvoirs magiques. Voici le pitch de départ d'Hellgate London. Certes pas spécialement innovant, le scénario s'étoffera peu à peu au fil du jeu et arrivera même à capter l'attention, quelques petits retournements de situation et autres révélations feront évoluer l'histoire du jeu vers un scénario assez complet.
En bref comme dans beaucoup de RPG, le scénario de ce Hack'n'Slash ne se dévoile réellement qu'après quelques heures de jeu.
Quand les serveurs étaient toujours en ligne, le mode multi était payant... Enfin en partie, payer un abonnement vous permettait d'avoir une zone en plus et quelques possibilités supplémentaires, ce choix étrange avait largement contribué à faire baisser la réputation du jeu auprès des joueurs.

Le jeu dispose de six classes de personnages réparties entre trois Factions (Factions quasiment inutiles au niveau du jeu, un peu plus niveau scénario mais bon...) :
- Les templiers auront à leur disposition deux classes : les gardiens armés de leur bouclier et de leur épée feront des ravages au sein des groupes ennemis tout en résistant de manière assez impressionnante à leurs assauts. Les maitres d'armes et leurs modes de combats à deux mains feront encore plus de dégâts mais auront par contre un peu plus de mal à encaisser.
-Les cabalistes, eux vous feront découvrir soit les joies de l'adoption de démons avec l'invocateur ou celles du jet d'éclairs ou autres boules de feu avec le mage. Jusque là, les fans de H'n'S ne seront pas trop dépaysés.
- Les chasseurs useront beaucoup plus de technologie. Les tireurs d'élite dégommeront les démons à distance avec leurs diverses armes à feu et les ingénieurs seront quant à eux largement soutenus par les divers drones et autres robots qu'ils pourront se fabriquer.

Lors de la création du personnage, outre les six classes, on dispose d'un choix suffisant de coiffures pour contenter tout le monde même si on aimerait en avoir plus car on n'en a jamais assez. Pour ce qui est de la gestion du personnage, on dispose de tout ce que l'on est en droit d'attendre de ce type de jeu : chaque personnage est équipable de plusieurs pièces d'équipements, qui, avec les armes, se révèlent être plutôt variées, ainsi que de divers objets de récupérations, d'artisanat sont disponibles.
Dans Hellgate, ce qui est appelé artisanat est en fait une somme de différents composants permettant de modifier quelque peu les caractéristiques de votre équipement. Vous pourrez trouver des objets augmentant par exemple les dégâts de feu ou de poison, voire augmentant les dégâts sur un type particulier de monstres. Bien sur, il vous sera possible de démantibuler votre ancien équipement pour récupérer des morceaux et le modifier le nouveau.

Vu la multitude d'objets disponibles en jeu, il est évident que vous disposez de stockage. Tout d'abord votre inventaire, bien plus conséquent que celui d'un certain Diablo, se remplira assez vite si vous ne prenez que de grosses pièces d'armures. Heureusement, vous disposez également d'un coffre personnel communiquant dans chaque station/ville. Il n'est cependant pas communiquant entre vos personnages, sauf bien sur si vous avez payé l'abonnement...
En plus de tout cela, votre personnage gagnera bien sur de l'expérience et des niveaux ainsi que quelques points à répartir entre les caractéristiques et les compétences. Chaque arbre de compétences est unique à chaque classe tout comme dans Diablo dont Hellgate se veut être un proche parent.

Le jeu se découpe en plusieurs zones. Tout d'abord les villes qui se situent toujours dans une station de métro, avec des noms connus de stations londoniennes à l'intérieur desquelles on trouve des lieux classiques allant du magasin au téléporteur en passant par les divers PNJ distributeurs de quêtes. Ces dernières se résolvent pour la plupart dans les zones de combats, en général, il faut trouver des objets ou des démons particuliers. Elles ne sont malheureusement pas très variées et lorgnent fortement du coté du Dungeon RPG, et pas forcément vers ses bons cotés. Ces zones sont très souvent constituées de tunnels de métro, d'une ou deux rues de Londres, et de quelques zones particulières comme un musée, le fond de la tamise asséchée, ou autres lieux connus de Londres. Malheureusement le coté répétitif du jeu est accentué par la redondance des environnements. Les zones sont quasiment toutes calquées sur le même schéma, bien qu'elles sont générées aléatoirement. C'est étrange, un coup des démons probablement...
Au niveau du gameplay, le soft vous place en vue de dos, avec possibilité de régler la distance de la caméra. Petit plus sympa, il vous est possible de passer en vue FPS, ce qui peut se révéler utile avec les classes utilisant des armes de tir. Sinon le jeu reste assez classique, viser et frapper via la souris, déplacements au clavier et compétences attribuées à d'autres touches du clavier.
D'autres phases sont parfois proposées, comme des phases de shoot aux commandes d'une tourelle ou une partie STR dans laquelle vous gérez à distance un petit groupe de soldats qu'il faut faire avancer en tenant compte de leurs compétences. Tout cela ne renouvelle pas entièrement l'intérêt du jeu mais c'est ce genre de petit plus qui ont rapprochés Hellgate du grand jeu tant attendu.

Le design du jeu va du très sympa au monstrueusement banal. Tout d'abord, le design des héros et des équipements est très sympa et les armures ont un design qui colle parfaitement au mélange de technologie et d'heroic fantasy. Les armes sont également assez réussies (et disposent d'effets très agréables). Au niveau des ennemis par contre, ce n'est pas très varié. Il y a deux ou trois types de zombies différents, un peu plus de sortes de démons et de spectres mais les plus grosses différences se limitent en général à leurs couleurs. Les monstres sont assez banals, heureusement certains ''boss'' sortent un peu plus de l'ordinaire. En ce qui concerne les lieux, ce n'est pas moche et certaines zones et textures sont mêmes agréables. Mais comme je l'ai souligné plus tôt, ils manquent cruellement de variété et provoque l'ennui chez le joueur.
Les bruitages sont corrects, les musiques sont agréables sans être inoubliables et les voix des personnages sont parfois caricaturales mais ont l'avantage d'être en français. Sachez également que les dialogues ne plairont pas à tout le monde car ils sont assez maladroits. Les dialogues ont essayé de retranscrire un humour noir qui tombe malheureusement souvent à côté. A noter aussi la présence de quelques clins d'œil à Diablo.