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It was the day the Super Robot Wars began
Les mechas ont depuis longtemps fait partie intégrante de la culture japonaise mais c'est seulement en 1956, et grâce à Mitsuteru Yokoyama, que le premier manga avec un robot géant téléguidé, nommé Tetsujin 28-go, a vu le jour. Il fallut ensuite attendre Mazinger Z de Go Nagai en 1972 pour que les robots soient pilotés de l'intérieur. Mazinger Z a pratiquement inventé le terme Super Robot. Le manga, ainsi que ses adaptations animées, ont fait sensation à l'époque. Suite à ce succès, des dizaines de séries, telles que Getter Robo, Muteki Kojin Daitarn 3 et Daiku Maryu Gaiking, sont nées.
En 1979 un nouveau style de mechas, appelé Real Robot, est apparu grâce à Mobile Suit Gundam. Yoshiyuki Tomino, le créateur de la série, voulait que les robots soient conçus comme des armes mobiles qui agiraient dans un champ de bataille. Ils étaient dès lors plus réalistes, avec des proportions plus crédibles et des attaques moins exagérées que celles des Super Robots classiques. Malgré un début timide, Gundam a rapidement trouvé du succès grâce aux adaptations sur grand écran avant d'exploser avec Zeta Gundam. Aujourd'hui il est devenu un tel phénomène culturel au Japon qu'il est impossible d'y échapper, tel le Star Wars japonais. Bien entendu, les jeux vidéos n'ont pas été épargnés. Avec le succès retentissant de la Famicom, de nombreuses adaptations de séries de Super Robots ont vu le jour. L'idée de réunir les licences de Super Robots les plus populaires dans un seul jeu vidéo n'a pas tardé à surgir avec la sortie de la Game Boy en 1989. Ainsi Super Robot Taisen est né. Dans cet article je vais examiner de plus près le second Super Robot Taisen, en particulier son remake Playstation de 1999. Where It All Began
Civil WarBian Zoldark, un scientifique illuminé, dévoila au grand jour l’existence d'une race extraterrestre qui s’apprêtait à envahir la Terre.
Selon Bian, l'humanité n'était pas prête à faire face à une technologie aussi avancée que celle des aliens. De ce fait, il travailla d'arrache-pied sur le développement du Valsion, le Super Robot ultime et le seul mecha, selon lui, capable de protéger la terre contre les envahisseurs. Mais même avec Valsion, Bian n'était pas sûr d'être capable de protéger la planète, tant que toutes les nations ne travailleraient pas main dans la main pour repousser la menace. Malheureusement, personne ne le prit au sérieux. Par conséquent, il fonda les "Divine Crusaders" (ou "Croisés Divins"), une association secrète dont le but était l'unification par la force du monde sous une seule bannière. Ainsi, il partit à la conquête du monde, obligeant toutes les nations à la soumission. L'un après l'autre, les Super Robots du monde entier se firent capturer. Personne ne pouvait rivaliser avec la formidable puissance du Valsion. Aussi noble que fût la cause, l'idée de la soumission totale n'était pas au goût de tout le monde et un petit groupe de résistance composé des membres de Gundam, Getter Robo et Mazinger Z réussit à y échapper. Ils formèrent "Londo Bell" dont le but était de faire tomber le règne des Divine Crusaders et de libérer les Super Robots capturés. L'humanité se retrouva paradoxalement à vivre une nouvelle guerre mondiale, au lieu de se préparer à protéger la Terre contre l'éventuelle invasion extraterrestre. Ainsi commença la seconde guerre des Super Robots, également connue sous le nom de Dai-2-Ji Super Robot Taisen en japonais. Original Generation
Badass armyÉvidemment, le premier argument de vente des Super Robot Taisen a toujours été les licences embarquées dans chaque titre. Commençons par jeter un œil sur la liste des séries animées que nous retrouvons dans Super Robot Taisen 2 :
Banpresto est parvenu à aller au delà du simple jeu à licences. Là où d'autres titres ont échoué misérablement, Super Robot Taisen 2 a exploité les licences en question en les intégrant à un jeu solide ludiquement parlant. C'est un fabuleux jeu à licences, pari qui n'était pas gagné à l'avance. Nous allons voir pourquoi dans la suite. A Fateful Encounter
Deadly UpgradeVoyons maintenant les nouveautés et autres changements apportés par ce remake. Au niveau du déroulement de l'histoire, à peu de choses près (comme certaines unités à recruter), le jeu est quasiment identique.
Outre la nette amélioration de l'interface qui était bien archaïque, surtout dans la version Famicom, SRT2 sur Playstation apporte pas mal de modifications au niveau du gameplay et évidemment une nette amélioration graphique et sonore. Désormais, ce sont les pilotes qui gagnent des niveaux à la place des robots, ce qui est plus logique. Pour l'occasion, la stat "limite" ou Genkai (限界) en japonais a été ajoutée. Cette stat qu'on retrouve chez les robots est devenue notoire dans la communauté car sa seule utilité est d'assurer que les compétences du pilote ne dépassent pas les limites du robot. Sur le papier, l'idée est excellente, mais en définitive elle joue plus le rôle d'un handicap qu'autre chose, d'où son abandon dans les jeux modernes. Dans la version Famicom, il y avait des boutiques sur les cartes dans lesquelles le joueur avait la possibilité de dépenser son argent pour acheter des pièces afin d'améliorer les performances de ses robots. Cette fonctionnalité n'existe plus dans le remake et l'argent sert à présent à développer les robots lors des inter-missions. Les pièces sont désormais des récompenses obtenues suite à la destruction de certains ennemis et il est possible de les équiper comme des accessoires.
Et puis l'arsenal des attaques a été largement étoffé. Avant, chaque mecha n'avait au plus que 2 attaques. Désormais, c'est plus fidèle aux séries animées, à savoir qu'on retrouve la plupart des attaques des robots. En outre, des voix ont été ajoutées, parmi lesquelles la plupart viennent directement des séries en question. Contrairement aux précédentes versions de Super Robot Taisen 2, sur Playstation, réparer ou ravitailler permet de gagner de l'expérience. Une gestion de l'énergie, des munitions ainsi que du moral ont aussi été introduites. Le moral agit directement sur la force de l'attaque, la solidité de la défense, ainsi que sur la possibilité d'utiliser certaines attaques dévastatrices. Le moral commence à 100 et monte avec les ennemis vaincus et les dégâts reçus. Plus le moral est élevé et plus l'unité devient puissante. Il ne fait aucun doute que l'un des changements les plus importants est le fait que maintenant il est désormais possible de choisir l'action à effectuer lors d'une contre attaque : choix de l'arme, défense ou bien esquive de l'attaque ennemie. Il va de soi que cette fonctionnalité change la vie et rend le jeu plus stratégique. Ce qu'il faut retenir, c'est que ce remake est basé sur Super Robot Taisen F : mêmes graphismes, mêmes sprites, mêmes animations et même qualité musicale. Malgré toutes ces modifications au niveau du gameplay, le charme du jeu reste intact et, en aucun cas, elles ne déforment l’œuvre originale. Bien au contraire, elles l'enrichissent et la bonifient tout en gardant ce qui faisait sa force. Le résultat est là : le plaisir du jeu et le confort se retrouvent améliorés tout en gardant la philosophie qui est derrière avec du bon vieux game design solide, lequel ne fait que très peu de concessions. Shine Spark!Enfin, dernier point mais non le moindre, finissons cet article avec la dualité technique / artistique du titre.
Si Super Robot Taisen 2 sur Playstation n'est pas à la pointe de la technologie et ressemble plus à une production de fin de vie de la Super Famicom, graphiquement c'est propre, tout en restant fidèle à la source. C'est de la très belle 2D malgré tout. Il n' y a que très peu de temps de chargement avant les combats, rien de bien gênant. Les menus sont lisibles et on s'y retrouve facilement. Le seul petit bémol se trouve probablement au niveau des animations de combat qui sont très basiques, ont mal vieilli et qu'il est surtout impossible de zapper. Mais au moins, cela reste cohérent par rapport à tout le reste ! En bref, techniquement il n'y a pas grand chose à reprocher à Super Robot Taisen 2. De la belle 2D vintage qui tourne bien, l'interface est très lisible et il est facile à suivre ce qu'il se passe à l'écran. Parlant de la cohérence justement : depuis le futur que nous sommes à présent, souvenez-vous du souk que sont devenus les SRT modernes, avec des styles hétéroclites, étant donné qu'ils ont été dessinés par divers artistes venant de différentes époques. Ici, les développeurs ont fait le choix de tout confier à un seul artiste qui a redessiné tous les personnages de A à Z. Le jeu affiche par conséquence une cohérence artistique complètement improbable, ce qui n'était pas gagné à l'avance, vu l’hétérogénéité des séries mêlées dans le bazar. On doit ce résultat splendide au character designer Sachiko Kono qui a commencé à travailler sur la série avec Masou Kishin. C'est elle qui a dessiné tous les personnages y compris ceux venant des licences. Sa belle esthétique est très singulière et se reconnaît facilement. Encore une fois, c'est le côté artistique qui l'emporte pour donner la touche finale aux graphismes. Au niveau des musiques, outre le fait de retrouver les thèmes emblématiques de nos séries favorites, comme pour les personnages et les robots, de nouvelles musiques ont été créées pour l'occasion, dont certaines sont devenues de véritables allégories de la série, tant elles sont réussies et marquantes. Daisuke Fujimoto, le compositeur du jeu, n'a pas fait les choses à moitié : c'est à se demander parfois si les thèmes OG ne sont pas meilleurs que ceux qui viennent des licences, tant la qualité est de haut niveau. Côté durée de vie, le titre vous tiendra en haleine pendant 25-30 heures. S'agissant du second épisode, c'est tout à fait naturel qu'il ne soit pas aussi long que les jeux d'aujourd'hui. Mais le joueur en aura pour son argent tant c'est passionnant et tant cette aventure riche en rebondissements réserve de surprises ! Pour tous ceux qui désirent s'essayer au titre (si ce n'est pas le cas, ils le devraient !) , c'est cette version qu'il faut faire. Aujourd'hui, il y a 3 façons pour y jouer : le jeu indépendant, la compile Complete Box ou la version PSN. Si vous avez une Vita, c'est la version PSN que je recommande afin de pouvoir y jouer partout car le format s'y prête vraiment bien. Si vous êtes un collectionneur, vous souhaitez peut-être prendre la Complete Box et/ou le jeu indépendant. Bref, ce n'est pas le choix qui manque. Le jeu a l'avantage de faire partie d'une série populaire qui est constamment maintenue disponible sur les différents supports modernes. Toutefois, la seule barrière reste la langue car le titre n'a jamais franchi les frontières japonaises comme la majorité de la série, ce qui est vraiment dommage vu la qualité du soft. À titre personnel, Super Robot Taisen 2 a été une surprise totale car, l'ayant découvert en 2017, je ne m'attendais pas à l'apprécier autant. Vous l'aurez compris, c'est un gros coup de cœur ! Super Robot Taisen 2 sur Playstation est formidable. Exigeant et plutôt bien équilibré, il apporte suffisamment d'améliorations à l'excellente version Famicom, en la rendant plus stratégique et beaucoup plus agréable à jouer, tout en la mettant au goût du jour. Le tout sans dénaturer le produit de base, détail ô combien important et souvent négligé par les remakes. Le plaisir de jeu reste intact et le soft ne souffre en définitive d'aucun défaut majeur. On tient ici la version ultime d'un titre considéré comme un jalon et comme la genèse d'une série culte en devenir.
Un bon cru pour tout amateur de Super Robots ou simplement de T-RPG de qualité, Super Robot Taisen 2, en plus, joue le rôle d'un apéritif exquis pour sa suite légendaire.
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