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Glory of Heracles: Proof of the Soul
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Glory of Heracles: Proof of the SoulNom de Zeus !
Pour mémoire, Glory of Heracles est une série de cinq RPG classiques dont uniquement ce dernier a été localisé en anglais. Ce cinquième volet est aussi le premier ne venant pas de Data East, la société ayant fait faillite. Cependant, Paon, développeur de ce Glory of Heracles, a été créé à partir des cendres de Data East. Ainsi, la licence est restée entre de bonnes mains. Ce jeu, très inspiré des Dragon Quest, vous propose de parcourir les terres grecques afin de sauver l'humanité d'un terrible danger, des dieux énervés et probablement d'elle-même. Est-ce que ce périple en vaut la peine ? Vous trouverez probablement une réponse dans cette review.
Immortel amnésiqueLe début de l'aventure n'est pas très folichon. Votre héros, amnésique, se relève d'une chute qui aurait dû être mortelle pour ne pas faire grand chose car il est amnésique. Comme si les dieux avaient décidé qu'il était urgent de l'occuper, un garçon manqué se jette sur lui pour l’entraîner dans une aventure assez longue qui commencera quand un groupe de fées le reconnaîtra en tant qu'Héraclès. Formé au gré des rencontres par d'autres immortels plus ou moins amnésiques, le groupe de héros commencera à se chercher une identité avant de se trouver un but bien plus noble. Le joueur sera mené progressivement dans une véritable quête initiatique de façon plutôt habile. Les personnages se dévoilent les uns après les autres assez lentement et le groupe garde une cohérence plutôt bonne tout au long de l'histoire. De plus, les personnages sont attachants, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Versé dans la mythologie grecque, ce jeu vous montrera quelques visages et évoquera des noms plus ou moins connus du Panthéon. Bien évidemment, quelques libertés d'interprétation sont prises. Mais l'ensemble est agréable à suivre et est même plutôt bien travaillé. Attention tout de même à ne pas trop vous laisser emballer par le côté bon enfant et l'humour de certains personnages. Car qui dit mythologie grecque, dit aussi tragédies et dans le genre de conflit contés par l'aventure, les drames seront certainement nombreux. L'ensemble laissera normalement au joueur une bonne impression, au point même de peut-être relancer le jeu lors d'un New Game Plus, assez peu généreux, mais pouvant alors donner un but au joueur : compléter sa collection (comprendre que le jeu nous invite en fin de partie à le reprendre pour collectionner tous les objets existant). Assurant alors une certaine replay value au titre. Cependant, la linéarité à toute épreuve freinera sûrement un grand nombre de ces mêmes joueurs pourtant désireux de relancer leur jeu. Is this Sparta ?Glory of Heracles est un RPG classique et, surtout, à l'ancienne. Cela implique des combats aléatoires (assez fréquents) et un découpage des actions (en combat) aussi bien visuel que textuel. Le jeu nous rappelle rapidement les Dragon Quest pour le côté textuel des combats, même si cela fait plutôt gadget (écran du bas). Le côté visuel par contre se veut beaucoup plus spectaculaire et dynamique (écran du haut) et rappelle plutôt pour sa part les Golden Sun. A noter que le jeu permet de consulter, pendant le combat, la log des actions et effets précédents, pratique pour ceux souhaitant s'amuser à calculer les points de vie d'un boss par exemple. Glory of Heracles aura cependant une identité forte et, si ces aspects du combat vous feront penser à des références du genre, cela ne durera qu'un temps. Corne d'abondanceCependant, cela manque un peu de diversité, il y a 4 magies principales (glace, foudre, terre et feu) accompagnées de deux autres un peu plus secondaires (ombre et lumière) et, bien sûr, un système de parité force/faiblesse entre ces éléments. Pour les magies principales, il n'y a que trois sortilèges d'attaque par élément (en fonction du nombre de cibles) tandis que les magies de support ne deviennent utiles qu'à la toute fin du jeu. On fait vite le tour des sortilèges utiles et on regrette l'absence de très gros sortilèges d'invocation qui auraient pu rivaliser avec ceux de Golden Sun.
Pourtant, le soft ne manque pas de capacités, habilités et de sortilèges en tout genre. Tout d'abord, il y a celles que vos personnages apprendront d'eux-mêmes avec un peu de niveau (très peu nombreuses). Ensuite, il y a celles qui vous seront conférés par votre équipement (tant que vous le porterez) puis, pour finir, celles que vous obtiendrez des dieux, en priant les différentes statues que vous trouverez dans les temples. Ces dernières ne devenant disponibles qu'au prochain gain de niveau. Pas de surprise dans le système, les capacités et les sortilèges consomment des points de magie tandis que les habilités sont passives et se déclenchent gratuitement en combat suivant votre chance et les éléments déclencheurs. Descente au TartareLa condition d'immortel de nos chers compagnons de voyage leur permettra bien des libertés dans ce monde hostile. Le jeu m'a paru relativement facile, en exploitant au mieux le système de combat. Les sortilèges sont probablement ce que vous aurez de plus efficace en actions offensives massives. Mais la magie, en plus de consommer des points de magie, consomme de l’éther, qui représente la concentration ambiante en énergie élémentaire. Il y a un compteur chiffré par élément. il est possible de lancer un sort sans disposer de la quantité d’éther suffisante mais cela aura une répercussion : le reflux. Votre lanceur de sort subira des dégâts en retour proportionnels au sort lancé et au manque d’éther.
Il faudra donc garder un œil sur ces compteurs. Mais ils seront régulièrement alimentés par la mort de vos ennemis (avec des seuils maximums suivant le lieu où vous vous trouvez). Notons aussi le mécanisme d'overkill, vous permettant en vous acharnant sur un ennemi déjà à terre de le transformer en éther pour le faire disparaître, rechargeant par la même quelque peu la jauge d'éther de son élément ainsi que vos propres points de magie. Tout se recycle et, en manipulant efficacement ce système, vous n'aurez pratiquement jamais besoin d'avoir recours aux objets de soin car vos points de magie seront toujours bien fournis. Sans compter qu'un gain de niveau vous recharge entièrement. Un morceau d'AmbroisieSi, par hasard, un adversaire réussissait à vous surprendre et à mettre à terre un de vos compagnons, vous pourrez toujours compter sur la magie ou les objets pour le remettre sur pied rapidement. Ou encore vous y étiez peut-être préparé et aviez pris soin de mettre dans un des deux slot d'équipement d'objet un objet de résurrection à chacun de vos personnages. En effet, en sus de vos moult compétences, le système permet deux slots d'équipement d'objet pour chaque personnage qui seront utilisés automatiquement si les conditions le réclament. Nos immortels ne seront pas simples à tuer ! Le reste de l'équipement est plus conventionnel mais pas complètement.
Un casque, une armure, un accessoire, vous voilà vêtu ! Puis deux mains donc deux armes ! Ou bien une seule et un bouclier ? A vous de voir. En général, la deuxième arme est une arme de longue portée (arc ou lance). Un principe me faisant penser au premier Persona d'ailleurs. Glory of Heracles a aussi des similitudes avec ce dernier figurez-vous. Vous pourrez disposer votre équipe sur un damier de deux lignes par cinq cases. Les personnages en arrière plan ne peuvent pas utiliser leur arme à courte portée mais sont, en contrepartie, généralement hors de portée des attaques simples. Esthétique de la Grèce antiqueC'est un peu le point faible du titre à mes yeux, avec sa linéarité déroutante. Loin d'être moche, il dégage même une certaine ambiance collant plutôt bien aux lieux et à l'époque visés par le titre. Pourtant les graphismes ne sont pas très fins. Vos héros resteront des amas de pixels lointains tout au long du jeu et le lieu même de l'aventure n'ayant pas de raison de changer (la Grèce) vous n'aurez que peu de diversité dans les décors et le bestiaire. On regrettera aussi l'absence d'artwork dans le menu des statuts. Les musiques sauront rester discrètes mais serviront relativement correctement l'ambiance et les situations. On regrettera cependant un manque de doublage flagrant mais il n'était pas nécessaire.
L'alternance perpétuelle du cycle donjon/ville associée à la monotonie des combats (un peu lents et assez faciles) ont de quoi rebuter certains joueurs. L'aspect visuel ne relève pas vraiment non plus le niveau pour le curieux qui s'y essaie quelques minutes. Pourtant, l'identité du titre, son charme et son ambiance ont su me conquérir. D'autant que le scénario se renouvelle sans peine au fil de l'histoire tandis que les révélations et autre rebondissements nous suivront jusqu'à la conclusion de l'aventure. Ce scénario était, en tout cas, une autre raison pour moi de venir à bout du soft avec plaisir. Glory of Heracles n'est pas un jeu atypique. Il a su cependant s'inspirer des plus grands pour nous proposer une aventure intéressante, des personnages attachants et un gameplay solide. Voici un J-RPG de la vieille école remis au goût du jour sur la Nintendo DS. Un soft qui devrait intéresser les amoureux des RPG classiques et de la Grèce antique. Un jeu sans réelle difficulté. Posé et parfois stratégique, il vous laissera simplement un petit sourire sur les lèvres et une pensée affectueuse pour cette bande de Héros. Puis vous pourrez passer à autre chose, il aura rempli son contrat.
Glory of Heracles: Proof of the Soul
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