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Riviera: The Promised Land
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Riviera: The Promised LandRagnarok !
La GBA a vraiment été une bonne console pour tout amateur de RPG, et ce n'est pas la sortie prochaine du remake du cultissime Final Fantasy 6 qui va venir me contredire. Surement pas le plus connu d'entre eux, Riviera ~ The Promised Land jouit d'une bonne réputation auprès des joueurs qui s'y sont essayés. C'est donc avec des a priori plus que positifs que je me suis lancé dans le jeu, qui de plus a bénéficié d'une sortie américaine, à ma grande surprise, fait rare pour un jeu au départ développé pour la Wonderswan Color.
Les Grim AngelsIl y a mille ans, une guerre opposa les démons et les dieux. Acculés et sur le point d'être annihilés, ces derniers utilisèrent leur dernière solution: ils se sacrifièrent pour invoquer des Grim angel, anges destructeurs aux pouvoir dévastateurs possédant des armes appelées Diviner. Le rapport de force s'inversa et les démons furent vaincus. Avant de disparaître, les dieux laissèrent l'île de Riviera aux mains des esprits. Des années de paix s'écoulèrent, mais cette période heureuse touche à sa fin. Les démons semblent de retour et Riviera est à nouveau menacée...
Vous incarnez Ein, un Grim angel qui a pour mission de servir les dieux. Accompagné de Ledah, il doit aller régler un incident impliquant les "vils" esprits de Riviera. Alors qu'ils sont sur le point de conclure la mission, Ein est subitement envoyé à Riviera par la protectrice des esprits, vidés de toute mémoire. Le voila seul, amnésique, au milieu de ceux qu'on lui a appris à détester... Pourtant, dès les premiers instants, Riviera semble chaleureuse et accueillante. Les Grim Angels seraient ils manipulés? Un petit air de Valkyrie ProfileSi Riviera est un jeu atypique qui est d'une originalité assez énorme, il m'a tout de même fait penser dès les premiers instants à un monument du RPG, Valkyrie Profile. Un héros guerrier au service des dieux, une suspicion sur les intentions de ceux-ci, un mentor (Ledah) qui leur est fidèle, le scénario propose quelques parallèles. Mais c'est surtout de part son système de jeu et son ambiance que ce Riviera m'y a fait penser. Le jeu ne suit pas les codes du genre, et tout comme Valkyrie Profile une gestion des actions est indispensable. Au fil des écrans (chaque écrans représentent une zone) de chaque chapitre, le joueur récupère des points d'actions qui lui permettent ensuite d'effectuer des actions tel qu'ouvrir un coffre, fouiller un endroit suspicieux etc.
Vous l'aurez compris, vous ne dirigez pas directement le héros, tout se fait par l'intermédiaire d'ordres (donnés via les flèches directionnelles), les phases d'exploration se réduisent au strict minimum, parfois en temps limité. Régulièrement, votre dextérité sera soumise à rude épreuve pour éviter les pièges. Le seul moyen de les éviter est de réaliser la séquence à l'écran, à la manière d'un Shenmue. Assez déroutant au départ, le système de jeu est finalement assez plaisant et change des traditionnels RPG, notamment sur GBA. Dans les villages, vous pourrez en revanche faire ce que vous voulez indépendamment de vos points d'actions, mais il y a très peu à faire, tous les équipements et objets se récupérant uniquement dans les donjons. OverdrivedLa majeure partie du jeu se passe dans les donjons, et qui dit donjon dit combats, et dans ce domaine Riviera excelle. Le jeu utilise le tour par tour sur vos trois personnages, la fréquence d'action de chacun étant déterminé par leur initiative. Originalité, toutes les actions se font via des objets. Vous voulez attaquer? Utiliser l'arme de votre choix. Lancer une magie? Choisissez l'objet magique adéquat. Cependant, une bonne gestion stratégique de la part du joueur est vite requise car on ne peut emmener que 4 objets dans chaque combat pour trois personnages. Un maigre degré de liberté, en somme, d'autant que chaque objet possède une durée de vie limitée. Au fur et à mesure des combats une jauge (appelée Overdrive) se remplit, permettant de débloquer les attaques spéciales de chaque arme. Plus l'affinité du personnage avec l'arme est grande, plus l'attaque spéciale sera puissante et la consommation de la barre importante (sur 3 niveaux). Chaque arme à ses propres caractéristiques: nombre de coup, zone d'action, effets spécifiques etc. Ces combats ne sont pas aléatoires, mais placés de manière fixe. Que les bourrins se rassurent, le leveling à outrance n'en est pas pour autant impossible.
La progression par l'objetEn effet, une fois le prologue passé, le joueur peut s'entraîner quand il le veut dans les donjons. Bien pensées, ces phases permettent de progresser dans l'utilisation des objets. Chaque perso possède des affinités avec certains objets, et plus l'affinité est grande plus le nombre d'utilisation requise pour le maîtriser est élevée. A chaque objet maîtrisé par un membre de l'équipe, celui-ci progresse en caractéristique. Obligation donc de varier les objets utilisés et de ne pas se cantonner à la même routine indéfiniment. A noter que les objets ne se dégradent pas pendant les phases d'entraînement, vous n'aurez donc aucun regret à y passer du temps. Le seul petit regret que j'éprouve vis à vis du gameplay est le faible nombre d'objets transportables en même temps. On se retrouve très vite puis très régulièrement à devoir jeter des objets pour récupérer le nouveau, ce qui force à faire des entraînements systématiques pour maîtriser un objet inutile mais qu'on n'est pas sur de retrouver plus tard après l'avoir jeté au profit d'un autre. Pour finir, sachez que vous pourrez choisir votre petite préférée (Ein n'est accompagné que par des filles, petite saligot!) au travers de questions régulières au cours du jeu. Fia, Lina, Serene ou Cierra, à vous de choisir!
Explosion visuelleSi Riviera brille par son gameplay, la technique n'est pas en reste, à tel point qu'il pourrait très bien briguer le titre de plus beau RPG de la console. Les graphismes sont colorés, les sprites fins et très bien animés mais surtout chaque phase de dialogue est illustrée par des artworks haute définition du plus bel effet, transcrivant parfaitement le charme et l'humour du jeu. Sans parler des attaques spéciales, aux visuels impressionnants. Un régal pour les yeux, d'autant que le style a été amplement amélioré par rapport à la version originale sur Wonderswan Color. Le jeu a ce petit charme qui scotche le joueur et donne envie d'avancer sans jamais s'arrêter, malgré la relative répétitivité du gameplay. Le tout est soutenu par une bande son de très bonne facture, même si là encore ça manque de diversité. Découpé en 7 chapitres principaux, le jeu dure une vingtaine d'heures, durée fortement dépendante du temps consacré aux divers entraînements.
Original, magnifique et envoûtant, Riviera est un excellent titre qui sort des sentiers battus. Malgré un gameplay quelque peu répétitif, le jeu accroche littéralement, et c'est bien là l'essentiel.
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