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The Legend of Zelda: Oracle of Ages
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The Legend of Zelda: Oracle of AgesZelda version Bleue
En 2001, Nintendo confie à Capcom la tâche de réaliser un nouvel opus de l'une de ses séries phares, The Legend of Zelda. Un choix étonnant mais pas perdant. Finalement, ce sont deux versions distinctes qui virent le jour : Oracle of Seasons d'un côté et Oracle of Ages de l'autre. Ce genre de sorties nous fait forcément penser aux Pokémon, mais les deux cartouches sont bien distinctes malgré une comparaison inévitable. Et celles-ci avaient surtout la lourde tâche de succéder au fameux Link's Awakening, acclamé par les fans de la série, 8 ans plus tôt.
Même si les deux jeux proposent deux aventures différentes (carte du monde, donjons, personnages importants), leur déroulement est globalement identique, tout comme le gameplay, les compagnons et l'inventaire. C'est pourquoi leurs tests se ressemblent fortement, à quelques précisions et détails près. Un monde nouveauCe qu'il faut noter en premier lieu, c'est le changement d'univers opéré par le titre. Ici, exit Hyrule... Si on retrouve évidemment Link à la baguette, celui-ci découvre le monde de Labrynna dans cet épisode. Cette volonté de changer de monde était déjà présente avec Link's Awakening, le précédent (et premier) opus portable, qui nous emmenait sur l'île de Cocolint. On découvre des environnements plutôt chatoyants, coloré, exploitant les capacités de la Gameboy Color. Au niveau du gameplay pour les combats, dans la forme peu de choses changent par rapport à A Link to the Past. On retrouve ainsi une grande partie de l'arsenal des précédents opus, et on se bat toujours de la même façon... Et tout ceci reste parfaitement calibré et adapté au support. Ceci dit, il y a comme toujours quelques nouveauté dans notre inventaire, forcément, comme les multiples graines ayant chacune des utilités différentes (se téléporter, être plus rapide, attirer des ennemis...). A côté de ça on retrouve les sempiternels boomerang, bracelet de force, canne de Somaria (celle-ci étant spécifique à Oracle of Ages) et autres choux péteurs, pour le grand bonheur des fans. Les anneaux, très nombreux et trouvables un peu partout dans le jeu, peuvent vous conférer / améliorer certaines aptitudes ou alors vous infliger des malus.
Mais la nouveauté la plus importante, ici, c'est la harpe des âges. En effet, Oracle of Ages offre la possibilité de jongler entre le passé et le présent, ce qui modifie en conséquence le monde autour du joueur : la carte, les PNJ, les interactions possibles... Un peu comme l'alternance avec le monde des ténèbres dans A Link to the Past, il faut savoir utiliser ceci pour progresser dans notre quête. Et s'il y a moins de transformations possibles que dans son comparse Oracle of Seasons, puisque nous n'avons que deux temps contre les quatre saisons dans l'autre version, il faut admettre qu'ici les modifications effectuées entre les deux overworlds sont probablement plus significatives. Une pointe d'originalité qui est la bienvenue, et qui, au final, confère un charme certain au jeu.
De plus, autre élément inédit et spécifique aux Oracle of, le héros peut rencontrer trois "compagnons de voyage". Toutefois, il ne peut en recruter qu'un seul, selon sa façon d'agir. Au programme, nous avons Moosh, le gros ours bleu qui peut voler par-dessus certains espaces... Ricky, le kangourou boxeur ; et enfin, Dimitri, le dinosaure rouge qui est un véritable bouc émissaire. Leur présence est sympathique, bien que leur participation à l'aventure principale demeure malgré tout très partielle et secondaire. On ne change pas une formule gagnanteLes amateurs de la série ne seront nullement surpris du déroulement de l'aventure, tandis que les néophytes découvriront une formule parfaitement huilée. Cette dernière est fondamentalement identique à celles des précédents opus, avec une exploration de l'overworld qui nous amène à découvrir des donjons un par un, dans lesquels on obtient de nouveaux objets nous permettant d'avancer dans la quête principale. Et si les quêtes annexes n'étaient pas encore extrêmement prolifiques à cette époque, le jeu n'est pas avare en secrets et bonus à découvrir. Que ce soit par la trouvaille d'une grotte ou la recherche de tous les fragments de coeur (permettant d'augmenter notre capacité maximale d'énergie), le jeu saura vous maintenir en haleine une bonne vingtaine d'heures, facilement. Le challenge est bien présent : la difficulté est là, mais jamais trop forte pour ne pas nous décourager, sans que ça soit une promenade de santé pour autant. La clé d'un bon jeu d'aventure-action, en outre.
Encore une fois, il faut également saluer la qualité du level-design, et ce, plus particulièrement dans les donjons, comme de coutume avec la série. On note quelques courts passages en scrolling horizontal dans ceux-ci, comme ce fut le cas dans Adventure of Link. Une utilisation judicieuse des objets à notre disposition est toujours requise pour progresser (notamment de l'anneau de force ou de la plume, vraiment utiles) mais il faut aussi faire attention au moindre élément présent. Si les chariots nous aident à continuer dans les donjons, ces derniers recèlent aussi bon nombre de pièges. De façon générale, on retrouve des architectures astucieuses, et de nombreuses énigmes, dont certaines jouent forcément sur les couleurs (comme c'était le cas avec Link's Awakening DX... forcément, on se trouve sur la Gameboy COLOR !).
Sinon, on prendra toujours plaisir à vagabonder dans l'overworld, et même si à l'instar de tous les anciens The Legend of Zelda en 2D, la simili-sensation de liberté était toute relative, une certaine magie se dégage constamment du titre grâce à son ambiance atypique. Ce qui est accentué par une bande-son globalement à la hauteur et très homogène (même si peut-être un peu répétitive à la longue...), assurée par Minako Adachi qui, sans non plus révolutionner la bande-son de la série, reprend plutôt bien les travaux de Koji Kondo. Capacités techniques limitées du support obligent, les musiques adoptent des structures relativement simples, mais dégagent une vraie ambiance (on fait parfois dans le monotone, voire le triste). On retrouve quelques thèmes récurrents de la série, pour une OST au demeurant pas énormément fournie mais néanmoins réussie. Un voyage inoubliable ?Alors, au final, que reprocher à The Legend of Zelda : Oracle of Ages ? Il s'avère être un jeu très complet en son genre, qui tape là où il faut. Le gameplay aux petits oignons, dans son ensemble (combat, inventaire fouillé, level-design de haute qualité) en font même une grande référence sur la Gameboy Color. Graphiquement, il s'agit d'une version évoluée de Link's Awakening DX. Il faut toutefois avouer que ça ne vole pas très haut pour ce qui est de l'histoire. Le synopsis n'est qu'un prétexte à l'aventure, mais c'est presque une habitude dans la série, puisque c'était déjà plus ou moins le cas dans les sacro-saints A Link to the Past et Link's Awakening. Ceci étant, là n'est de toute façon pas l'intérêt du jeu, qui se rattrape avec son ambiance maitrisée, des PNJ imprévisibles toujours attachants (on pense par exemple à Mapple la sorcière, et ses apparitions impromptues... et aussi - of course - à Tingle le lutin !) et une construction de l'ensemble qui a, de toute manière, déjà fait ses preuves. L'expérience se veut bien garnie, avec, en plus du monde de Labrynna, un niveau sous-terrain à explorer.
La carte du monde de Labrynna (la voir ici) n'est pas forcément des plus vastes, ou tout du moins n'impressionnera pas impérativement les joueurs habitués aux open-wolds nouvelle génération (enfin, ceci dit, The Minish Cap n'a guère fait mieux sur ce point). Mais il faut souligner une utilisation astucieuse de l'espace, chaque zone, toujours assez clairement séparée des autres, contenant son propre donjon avec son propre "aspect". Ainsi, si le sud s'avère être plutôt marin, le nord-ouest est quant à lui montagneux, l'est marécageux, etc... Et, au centre, le village fait office en quelque sorte de "centre de navigation" entre toutes ces destinations. On y vient pour se ressourcer et se ravitailler entre deux quêtes, qui nous mènent d'un bout de map à l'autre.
Finissons par parler de ce qu'apporte la liaison entre les deux versions intitulées Oracle of. On peut dire, en quelque sorte, que les deux se complètent. Une fois l'une des deux terminée, vous pourrez continuer l'aventure dans l'autre et notamment accéder à un dernier donjon secret. De plus, un système de mot de passe vous permet, durant le jeu, de passer d'une version à l'autre et ainsi de faire évoluer les mondes autour de vous. Par exemple, vous trouverez des objets et quêtes inédits grâce à la compatibilité entre les deux versions... Faire les deux versions et profiter des bonus offerts par la liaison entre celles-ci vous promet donc d'y passer des dizaines et des dizaines d'heures de jeu... On aurait bien tort d'imaginer qu'Oracle of Ages n'est qu'une sous-version dans cette grande série ou que Capcom s'est troué. Si elle n'atteint peut-être pas le degré d'excellence presque insolent du mythique A Link to the Past, cette cartouche cache une aventure marquante pleine de qualités. On retrouve les fondamentaux de la série, avec une quête ponctuée de donjons impeccablement construits et de secrets que l'on découvre toujours avec un plaisir renouvelé. Si la série a souvent marqué les esprits en parvenant à instaurer une ambiance différente à chaque opus, tout en sachant garder ses principes de gameplay, cette version ne déroge pas à la règle. La variation du temps permet, en plus de décupler l'intérêt de l'exploration du monde, de donner un vrai sens à Oracle of Ages. Un excellent opus, à faire, au même titre qu'un Link's Awakening.
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