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Brandish: The Dark Revenant

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Brandish: The Dark Revenant
Dragon Slayer
Brandish Resurrection, c'est un peu le nom qu'aurait pu prendre ce jeu si Falcom ne l'avait pas déjà fait avec Dinosaur. La série commencée il y a bien longtemps sur PC-98 n'a cependant guère convaincu en dehors du Japon (pour changer). La faute à des remakes Snes honnêtes mais bien trop tardifs de Koei, le premier épisode étant d'ailleurs le seul à avoir franchi les frontières de l'archipel. La série est quelque peu tombée dans l'oubli depuis la fin du siècle dernier mais voilà que débarque le remake de ce premier opus, quelques 18 ans plus tard.

Brandish Resurrection, c'est un peu le nom qu'aurait pu prendre ce jeu si Falcom ne

l'avait pas déjà fait avec Dinosaur. La série commencée il y a bien longtemps sur pc

-98 n'a cependant guère convaincu en dehors du Japon (pour changer). La faute à des

remakes Snes honnêtes mais bien trop tardifs de Koei, le premier épisode étant

d'ailleurs le seul à avoir franchi les frontières de l'archipel. La série est quelque

peu tombée dans l'oubli depuis la fin du siècle dernier mais voilà que débarque le

remake de ce premier opus, quelques 18 ans plus tard.

Il était une fois...

Il est marrant de voir que le scénario de Brandish fait une ligne et demi sur le site de Falcom, que voici "Dela Delon runs after Ares for involving in her master's death. When Dela fumed fire ball, it hit the ground and they fell into the deep underground..." Comme d'habitude, ça tient sur un timbre poste et il doit encore y avoir de la place pour sa suite. Le background quant à lui n'est là que pour justifier le décor. Ainsi l’ascension passe par les ruines d'une ancienne cité, une tour, des cavernes (ben ouais, la tour est sous terre), etc... Les premières pages du livret nous content donc les mésaventures d'un petit royaume, Berimya, protégé par un dragon au sommet d'une tour. Mais le roi Beremus, à savoir le grand méchant de l'histoire, tua le dragon pour en acquérir les pouvoirs mais ne pu les contrôler et se transforma en monstre. Ares débarque donc par hasard au milieu d'intrigues fantomatiques, poursuivie par Dela, de toute évidence moins à l'aise dans ce dédale que notre héros. Fantomatique c'est d'ailleurs le mot : hormis quelques cadavres, on ne rencontre que plusieurs blessés pas loin de les rejoindre et deux ou trois fantômes revanchards à l'origine des rarissimes quêtes annexes du jeu.

Si le scénario n'a subit aucun changement depuis sa version originale, déjà paresseux pour l'époque, la lecture de ce premier paragraphe laisse penser qu'on se trouve en fasse d'un nanar japoniais de plus. Pourtant, en resserrant la maigre intrigue autour d'Ares et de Dela, on en vient à s'attacher quelque peu aux personnages et surtout à leur relation. Quand survient l'écran de fin, on se surprend à vouloir connaître la suite de leurs mésaventures. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Dela a été élue personnage préféré des japonais deux ans de suite. Quoique son accoutrement ne doit pas y être pour rien non plus...
Brandish: The Dark Revenant
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Brandish: The Dark Revenant

Old School Dungeon-RPG

N'y allons pas par quatre chemins, le level-design est excellent. Coller des couloirs labyrinthiques dans tous les sens ça, même le plus mauvais des Dungeon-RPG peut le faire. Le bourrer d'ennemis en tout genre, pareil. On a d'ailleurs souvent vu que cela s'arrêtait malheureusement là. Toutefois, ce Brandish PSP multiplie les énigmes et les trouvailles de tout type, sympathiques ou vicieuses. Le sol se dérobera sous les pieds d'Ares un nombre incalculable de fois allant jusqu'à modifier l'architecture de certaines salles. Les fameuses pierres roulantes sortant de nulle part après avoir marché sur la mauvaise dalle seront aussi votre pain quotidien, tout au long de la grosse vingtaine d'étages. Ni trop dures, ni trop évidentes, les énigmes savent se renouveler et prennent parfois des allures de puzzle. C'est que le gameplay particulier de la saga a été conservé. Ares se déplace à angle droit, case par case, exactement de la même manière que les rogue-like. Heureusement ici, c'est bien plus dynamique. Dans l'épisode original l'écran tournait d'un coup pour que la caméra reste derrière Ares ce qui avait comme fâcheuse conséquence de déboussoler le joueur par moment. La 3D aidant, c'est ici beaucoup plus fluide et on se repère bien mieux, notamment grâce à la carte que l'on peut compléter et annoter soi-même à la manière d'un Etrian Odyssey (mais qui se remplit toute seule malgré tout).
Le système de combat est quant à lui très orienté action. Malgré ces déplacements case par case, le gameplay peut devenir assez nerveux quelques fois, ce qui a au moins l'avantage de pouvoir nous permettre de préparer nos coups précisément. Évidemment, la magie de soutien et d'attaque est aussi présente sous forme de parchemins ou d'anneaux aux nombres de charges limité... tout comme les armes ! C'est là un des points centraux du gameplay de tout Brandish. Les armes ne sont pas incassables et mieux vaut s'en servir avec parcimonie. Il s'agira de ne pas gaspiller les plus puissantes pour ne pas se retrouver en position de faiblesse contre un boss avec un inventaire à moitié vide, celui-ci étant d'ailleurs limité, voire très limité si on ne trouve pas des coffres supplémentaires. Les monstres sont aussi particulièrement radins puisqu'il ne faudra compter que sur quelques lingots d'or et la revente de ses armes pour se faire de l'argent, rendant l'usage intensif de ces dernières encore plus délicat, surtout quand on voit le prix exorbitant de certains articles. C'est à peine si la traversée de chaque zone nous gratifie d'une arme incassable mais faible. De plus, les quelques stats d'Ares évoluent en fonction des actions, c'est à dire que c'est l'utilisation de la magie qui fera augmenter l'attaque magique. De la même manière, le combat a mains nues fera davantage augmenter la force que l'utilisation de l'épée. On note aussi le retour du casino (supprimé de la version Snes) ma foi plutôt inutile...

Si le gameplay a toujours été la spécialité de Falcom, il n'en est pas moins parfois entaché de quelques défauts, comme ici... Pour commencer, la difficulté n'est pas toujours au rendez-vous. Elle est d'ailleurs globalement assez faible si l'on excepte la Dark Zone, véritable incarnation vidéo-ludique du masochisme (heureusement assez courte) et quelques salles assez relevées. La faute à une fonction "rest" qui permet de se restaurer complètement n'importe où et n'importe quand à condition de ne pas avoir d'ennemis à proximité, sans quoi Ares se prend un coup quasi-fatal. On trouve également des armes à foison, à tel point que l'on doit parfois se débarrasser des plus faibles pour que cela tienne dans l'inventaire. Du coup, on ne tombe que très rarement en rade d'équipement. Ça ne s'arrange d'ailleurs pas vers la fin avec l'obtention de puissantes magies de soutien rendant Ares pratiquement invincible pour peu qu'on ait suffisamment de points de magie. Heureusement, le jeu se corse considérablement en parallèle. Au cours de la grosse quinzaine d'heures que nécessite la montée de la trentaine d'étages qui constituent le jeu, Falcom nous sort quelques bonnes trouvailles comme les mangeurs de map (littéralement !) mais qui ne sont malheureusement exploitées que superficiellement. Le jeu aurait peut-être mérité d'être plus long. Mais ne soyons pas trop dur avec ce Brandish, la version PSP voit l'arrivée du Dela mode qui, comme son nom l'indique nous fait incarner Dela, dans les ruines seulement. Oui mais, question difficulté on est servi... Rien à voir avec la zone d'introduction d'Ares. Les pièges s'enchainent, tous plus sadiques les uns que les autres au milieu de vastes puzzles à s'arracher les cheveux. Dommage qu'il faille attendre ce new game + pour voir un vrai challenge pointer le bout de son nez...
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Les graphismes et les musiques, ça sert à rien

Enfin, il en devient presque inutile de parler de la technique. Les graphismes sont une nouvelle fois très sobres, un peu faibles par moment mais sans être dégueulasses. Le jeu est très bien optimisé et les courts chargements n'ont lieu que lors du changement d'étage (et encore). Ça n'empêche pas les donjons de fourmiller de détails, notamment dans tous les éléments interactifs. Trous, faux murs et autres réjouissances sont parfaitement repérables pour peu qu'on y fasse attention. Mais comme dans la plupart des D-RPG, les décors sont peu variés, un seul par zone ce qui ne fait que quatre environnements différents. Les musiques souffrent d'ailleurs du même problème : une par zone, à laquelle on ajoute celle des magasins et des boss, cela fait peu... Surtout que les compositions originales ne sont pas signées par la JDK. Bien que sympathiques elles sont plutôt passe-partout et vont soit passer inaperçues, soit taper sur le système à la longue.
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Brandish: The Dark Revenant est donc un bel hommage à son illustre ancêtre, la série ayant bien besoin d'un petit dépoussiérage. L'identité de la saga n'a en rien souffert ici tant on retrouve tous les mécanismes du jeu original, nous faisant bien comprendre que Falcom est toujours synonyme de gameplay soigné. Il n'empêche que c'est une petite déception de voir que ce remake n'a pas été plus ambitieux que cela, se contentant d'un lifting 3D de l'original. Dans tous les cas, il semblerait que ce fleuron du RPG PC, marché particulièrement moribond au Japon de nos jours ait désormais trouvé sa place sur console, laissant tomber l'atroce gameplay à la souris. En espérant que ses suites, clairement plus intéressantes dans leurs versions originales, suivent le même chemin...

12/06/2011
  • Le gameplay singulier
  • Le "couple" Ares/Dela
  • Pas de fioritures
  • Les Ruins Ex
  • Difficulté mal agencée rendant le gameplay mal exploité
  • Un peu court pour le genre
  • Jap' only
6

TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 2.5/5
DUREE DE VIE 3/5
GAMEPLAY 4/5
Brandish: The Dark Revenant > Commentaires :

Brandish: The Dark Revenant

6
8.5

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1 commentaire
Kray7

le 26/11/2023
8_5
Le seul jeu de la série auquel j'ai joué. Je n'ai jamais essayé tout chapitres de Brandish, même sur Super Famicom, mais je dois admettre que ce n'est pas mal comme ça, le terminer complètement est vraiment difficile.
Elle a un point commun avec la série Ys : le protagoniste ressemble beaucoup à Adol et possède également les mêmes bizarreries que le personnage, sauf que l'histoire avec la femme est absente mais elle est hilarante lors des sketches qui la voient comme la victime des pièges les plus insidieux.
24 heures d'une expérience de jeu de rôle "dungeon crawler" à l'ancienne, difficile dans le bon sens, honnête dans son approche et capable de captiver grâce à un mélange calibré d'action, d'énigme et d'exploration.
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