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Ys: The Vanished Omens
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Ys: The Vanished OmensDouce arnaque
On ne compte plus les déclinaisons des deux premiers premiers Ys... Après avoir déjà hanté la NES, la Master System, les MSX, les méconnues Sharp X1 et X68000, les PC88 et 98, la PC Engine, les PC, la Saturn, la Playstation 2 et bientôt la PSP, les voilà qui débarquent sur DS.
Mais si Atlus USA a eu la bonne idée de les regrouper en une compilation pour la sortie américaine, évitant ainsi de débourser 40$ pour un premier épisode de quelques heures à peine, les japonais n'ont pas eu le droit à cette fleur. Un scandale. Tales of EsteriaLes légendes parlent d'une contrée oubliée, Ys, jadis étincelante sous la protection de deux déesses et six prêtres, qui créèrent un matériau incomparable, le Cleria...
Dans les Ys, on incarne Adol, un chevalier téméraire aux cheveux rouges, connu et craint par les démons pour sa force. Ce premier opus nous amène dans le royaume d'Esteria, où Adol s'est échoué sur la côte après avoir traversé le "Veil of Storms" avec son voilier, une prouesse rare. Vite remis sur pied, Adol va se voir confier par une étrange voyante la mission de retrouver les six livres laissés par les prêtres légendaires. Et tout semble mener vers la fameuse tour de Dahm... Anciennes légendes, menaces obscures, mais surtout jolies filles, bienvenue dans Ys. Un remake qui change la donneLes premiers Ys, purs Action-RPG, sont réputés pour leur gameplay simple, bourrin et assez nerveux. Représentants atypiques du genre, ils ne proposent pas d'attaquer les ennemis comme la majorité des jeux du genre, mais de leur rentrer dedans de la façon adéquate, ce qui surprend toujours. On retrouve ce principe ici, mais là où la maniabilité originale était quelque peu discutable et avait pris un sacré coup de vieux, elle prend ici tout son sens grâce à l'utilisation du stylet, qui permet donc de se déplacer et d'attaquer. Seul problème, la précision du stylet de la DS ne permet pas de bien viser, même si cela ne se fait pas trop ressentir (facilité déconcertante oblige). Mais finalement, ils ne sont pas dramatiques, dans la mesure où le jeu permet de sauvegarder à tout moment.
Cerise sur le gâteau, le remake n'a pas été fait à moitié, et un système d'attaque conventionnel (croix de direction et bouton d'attaque) vient s'ajouter au système classique, pour le plus grand bonheur des petits et des grands, et même des mexicains. C'est, à vrai dire, la seule particularité du gameplay de ce remake. Pour le reste, la fidélité à l'original est de mise. Chaque ennemi vaincu aboutit à une prise d'expérience, et on passe des niveaux jusqu'à un plafond (lvl 20) pas bien difficile à atteindre. L'équipement joue un rôle essentiel, au départ achetable en boutique, alors que les dernières pièces sont disséminées (et bien, croyez-moi) dans les donjons. Globalement, ce premier épisode n'est qu'une initiation au deuxième à tous les niveaux, et cela se ressent... D'où l'absurdité de ne pas les avoir groupés. À noter la présence d'un nouveau, répondant au doux nom de Vageux-Vardette. Il propose un level design aussi réussi que ses décors. C'est-à-dire très peu. Mais, dans un jeu proposant aussi peu de donjons, il a le mérite d'exister. Tout est dans le finalLes Ys ne font pas partie de ces Action-RPG très guidés dans lesquels trouver la suite des évènements est aussi simple que de finir le très connu Kukuroseatoro.
Non, ici il faut aller chercher les indices, l'implicite, en harcelant le moindre villageois qui pourrait posséder une bribe d'information. Au départ, il est assez aisé d'avancer, mais au fur et à mesure, il faudra savoir interpréter le moindre indice pour ne pas rester bloqué de longues minutes sans savoir où aller. Parfois, il faut même retourner chercher des indices en dehors des lieux alors que rien ne semble l'indiquer. Bref, si les affrontements présentent peu de challenge, la difficulté d'exploration et d'avancement est elle bien là. La structure est assez étrange. Le jeu s'articule autour de quelques villages et de lieux, et l'on passe quasiment la moitié du jeu dans le donjon final de 20 étages, après avoir fait uniquement trois petits lieux ! Ce premier épisode peut se boucler rapidement. Quatre heures pour le connaisseur, une dizaine pour le courageux qui voudra le boucler sans soluce, la fin arrive rapidement et sans encombre au niveau des affrontements. Même au niveau de difficulté maximale, un peu de leveling et un équipement à jour permettent de s'en sortir sans problème. De quoi se sentir lésé par cette version japonaise. Rock meLe portage s'en sort techniquement honorablement. Chaque livre est introduit par une magnifique séquence animée bien classe et de bonne qualité pour le support. Pour le jeu en lui même, il est étonnant de voir que les développeurs ont opté pour des décors en 3D sachant les faibles capacités de la console, au détriment de la superbe 2D des précédents remakes. Cependant, à côté des décors sommaires mais corrects, on trouve de très beaux sprites et les artworks qui ont forgé le succès de la saga. Il y a bien quelques rares bugs d'affichage ici et là, mais ça ne gêne jamais la progression. Ys, c'est surtout une question d'ambiance, et le nouvel habillage ne trahit en rien l'esprit original, empreint de mysticisme, l'essentiel est bien là.
La bande-son est, elle, intemporelle. On retrouve avec bonheur les mélodies originales somptueuses, entre symphonie et J-Rock, le passage sur la portable de Nintendo se fait sans heurt, la qualité sonore étant au rendez-vous. Si l'on doit retenir une chose de la série, ce sont ses musiques, à chaque fois magnifiques, l'apogée ayant eu lieu lors de Ys: the Oath in Felghana, le remake hallucinant du troisième épisode. La pilule sera dure à avaler pour ceux qui veulent jouer en japonais. Un jeu de 5h vendu au prix fort alors que les américains ont eu le droit à une compilation, ça sent bon la bonne affaire pour Falcom. Mais
Ys reste Ys, avec son ambiance enchanteresse, sa bande-son géniale, son lieu final archi complexe qui représente la moitié du jeu, mais aussi son gameplay assez basique malgré la possiiblité d'attaquer soit même et surtout cinq petites heures de jeu. À découvrir ou redécouvrir, en préférant clairement la compilation américaine.
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