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Farland Symphony
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Farland SymphonyA la découverte d'un monde lointain
Dernier épisode en date d'une série populaire en Asie mais peu connue par chez nous car jamais portée, Farland Symphony nous est récemment devenu accessible par le biais d'un patch de traduction anglais.
L'occasion de découvrir cette longue série de T-RPG qui a su traverser les époques. Sans s'en faire part AdiLe jeu met en scène Adi, jeune orphelin élevé et entraîné par son maître Talis, un puissant magicien. Tous deux vivent paisiblement avec Saia, la soeur du magicien, dans une petit maison dans la forêt, coupée du monde. Paisiblement, jusqu'au jour où une attaque par un groupe de mystérieux mercenaires précipite le départ de Talis, qui voit là le déclenchement d'évènements d'une grande importance. Adi décide alors de ne pas rester les bras croisés et de partir à la suite de son maître...
Il ne faut pas longtemps pour comprendre que Farland Symphony est un jeu heroic-fantasy typiquement japonais dans son scénario : jeune héros insouciant (limite benêt) qui fonce tête baissée vers le danger, et dont le sort du monde finira par dépendre ; il y a là comme un air de déjà-vu qui pourrait rebuter le chaland en quête d'un tant soi peu d'originalité. Et ce constat accompagnera toute l'aventure, tant le scénario, pourtant intéressant, tombe régulièrement dans le cliché, voire le niais. Malgré tout, il émane un tel charme de Farland Symphony qu'on se laisse volontiers tenter par l'aventure. Classique mais efficaceLe jeu nous propose de mignons graphismes colorés en 3D isométrique, un design classique mais plaisant et une galerie de héros variés et attachants.
La mise en scène est travaillée (les premières cut-scenes de Luke sont une réussite) et les personnages sont amenés/exploités de manière plutôt crédible et intéressante. L'humour est également de mise et certaines scènes arrachent des petits sourires en coin, le pervers Firrus en étant souvent le protagoniste. Le tout est bien aidé par des doublages de qualité accompagnant tous les dialogues. Côté système de combat, pas de surprise - modèle Tactics Ogre, simple et efficace - si ce n'est au niveau des magies. Le monde dans lequel se déroule l'aventure étant régi par les 4 éléments (eau, terre, air, feu), chaque sort est tributaire de l'un d'eux et nécessite plus ou moins de points pour être exécuté (si vous n'avez pas compris cette phrase, relisez-la calmement depuis le début). Ainsi, chaque personnage commence le combat sans MP pour chaque élément et devra utiliser la commande "focus" sur une zone du terrain pour augmenter son capital. Focuser sur une zone d'herbe remplira la jauge verte, regarder la mer la bleue, une torche, la rouge et tout le reste... la jaune (aucune explication logique là-dessus). L'idée est sympathique et permet de mettre en avant tel ou tel personnage suivant le profil de l'aire de combat rencontrée. À terme, l'achat d'items permet de remplir ces jauges, mais il faudra débourser quelques deniers. A noter qu'à l'instar de Grandia, une barre sur la droite permet de visualiser l'ordre d'actions des différents protagonsietes de la bataille. Très sympa. Tout vient à point...Niveau progression, le jeu semble révéler lors de son démarrage une mise en place archi simple et linéaire : un découpage en chapitres composés chacun d'une paire phase de dialogues/combat sans aucune autre possibilité. Mais ce n'est finalement pas le cas et c'est là l'un des atouts de la bête : il se dévoile progressivement.
Il faut attendre quelques chapitres avant de pouvoir se déplacer sur la carte du monde, aller en ville et faire des emplettes. S'il ne s'agit toutefois pas d'une liberté totale - à l'image de nombre de jeux du genre, les déplacements consistent à sélectionner un point de destination sur la carte, ou un bâtiment dans une ville, ceux-ci étant peu nombreux - voici qui rassure. D'autant que finissent également par apparaître des combats aléatoires au gré des déplacements sur la carte, pratiques pour leveler/renflouer les caisses. De même, si les batailles sont de prime abord d'une simplicité enfantine, on se retrouve plus tard confronté à des situations plus complexes, comme la traversée d'une aire d'affrontement en temps limité, des duels ou encore des successions de batailles sans possibilité de ravitaillement ni de sauvegarde. IA comme un souciMalheureusement, cette difficulté bienvenue est entachée par une IA assez catastrophique, et c'est sans doute là LE point noir du soft. En effet, un ennemi de base ne s'intéressera à un opposant que s'il se trouve à moins de 5 cases. Dans le cas contraire, il attendra gentiment son tour. Ce qui donne des affrontements ou l'on prend les adversaires tranquillement un par un, et permet de contourner la difficulté de certaines batailles en un contre un en s'éloignant et enchaînant les magies de boost/heal afin de leveler à loisir.
Ce gros défaut se retrouve quelque peu gommé dès lors que l'on affronte des ennemis possédant des magies de zone, qui n'attendent pas pour vous en mettre plein la tronche, où qu'on se retrouve dans des aires plus restreintes où la proximité représente un appel à la prudence. Les derniers combats du jeu ainsi que des combats cachés représentent un défi plus qu'ardu nécessitant des personnages bien préparés et une stratégie réfléchie. Les RPG japonisants et traduits se faisant plutôt rares sur PC, il serait dommage de passer à côté de ce T-RPG très réussi, qui envoûte par sa réalisation soignée, ses personnages attachants et son système de combat efficace et précis.
On regrettera surtout un scénario parfois cliché et une aventure qui se termine trop vite : une grosse dizaine d'heures.
Farland Symphony
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