Alors que j'étais tranquillement en train de m'ennuyer sur mon écran, mes yeux se sont soudain arrêtés sur ce qui semblait être un jeu de GameBoy développé par Taito. Visuellement attirant, apparemment pas très connu et accessible linguistiquement parlant je décidais alors - sans aucune pression de la part de Medion - de tester ce jeu ! Et voilà ce que j'en ai retenu...
Et si j'allais tuer le grand méchant ?
Will, c'est un fou, il a 14 ans et a quitté sa maison, car il rêve de devenir chevalier du Roi. Pour ce faire, il va demander audience un jour de fête qui a lieu une fois par an. Le Roi, dans sa grande bonté, lui confie alors une première tâche pour prouver sa bravoure et sa force, il doit tuer le roi des gobelins qui se planque dans une grotte s'il veut que le roi l'accepte comme tel. Une fois cette première quête achevée et Will devenu le larbin royal officiel, une mystérieuse Tour va apparaître.
Les événements vont ainsi se succéder jusqu'au dénouement final qui ne surprendra pas grand monde (la princesse à sauver non plus d'ailleurs), digne des plus beaux "happy end" où même les gentils - morts sur le champ de bataille - reviennent à la vie. Le jeu a au moins le mérite d'installer une trame justifiant nos actions.
Des villages fantastiques, vivants !
Vous commencez votre épopée dans le village proche du château du Roi, seul endroit dénué de monstres et habité par des maisons. Des maisons occupées, je vous rassure, mais que vous ne pourrez pas explorer, seulement y visiter un PNJ vous racontant sa vie, son œuvre, ou donnant un indice pour avancer. Ce peut aussi être une auberge, voire des magasins - d'achat uniquement - où vous trouverez équipements, objets médicaux et de magie offensive. Il y en a bien évidemment aussi en dehors de ce village dans les zones infestées d'horribles monstres, histoire de vous éviter de lourds retours au bercail.
Les types d'équipements que vous pourrez acheter sont somme toute assez basiques : une épée et une armure possédant un niveau pouvant aller jusqu'à 4 et qui boosteront votre puissance de manière plus significative que le dézingage de créatures. Il est par contre assez étrange dans les magasins en proposant, qu'on puisse racheter une pièce d'équipement de même niveau déjà en notre possession, ce qui aboutit a une dépense d'argent inutile, ceux-ci s'équipant de manière automatique. Will, n'ayant pas eu assez d'argent de poche de ses parents pour se payer un sac extensible à l'infini, se contente donc d'un nombre limité d'objets utilisables hors ou en combat suivant le type.
Une bonne base, mais pas d'évolution.
Dans les zones hostiles, les monstres se déplacent librement et de manières différentes. Au contact de l'un d'eux, un duel au tour par tour s'enclenche, on dispose alors pour attaquer physiquement de 4 techniques de mêlée (Swallow, Falcon, Sea Gull et Eagle) qui seront plus ou moins efficaces suivant le type d'ennemi. En plus de cela, vous pourrez utiliser vos objets préalablement achetés, ou bien encore fuir. Il arrivera que de temps en temps un ennemi puisse avoir l'avantage sur vous en début de combat et vous attaque en premier, ce qui pourra surtout changer la donne contre les boss si la victoire se joue au coup près. Chaque monstre tué vous rapportera expérience et pièces d'or. Il n'y a pas de statistiques à monter à chaque montée de niveau, et celles-ci ne sont d'ailleurs même pas montrées sur votre fiche de statut. Will tape plus fort, prend moins de dégâts et augmente sa durée de vie, point. Pas de nouvelles techniques ou autres à l'horizon.
Hormis le gameplay très limité des combats n'évoluant pas d'un pouce durant le jeu, on pourra surtout reprocher une certaine lenteur dans l'affichage des commandes et des messages informatifs, ce qui pourra fatiguer lors d'un affrontement non voulu ne rapportant rien.
L'essentiel du jeu consiste donc en des allers-retours entre les points de restauration et les zones hostiles où il faut enchaîner les combats pour aller à chaque fois un peu plus loin, jusqu'à l'arrivée devant un boss dont la défaite nous reconduira au Roi qui se fera alors un plaisir d'assigner une nouvelle quête au héros.
Celui-ci est d'ailleurs le seul à pouvoir vous fournir le password de votre partie, le jeu n'étant pas doté d'un système de sauvegarde. Heureusement, le héros n'est pas trop lent, contrairement aux monstres qu'on a le temps de voir venir, on retraverse donc les écrans sans trop de peine. De plus s'il meurt en combat, on retourne simplement au château avec la moitié de son or, Knight Quest n'est donc pas bien méchant dans sa difficulté, surtout si on prend soin de se reconstituer un stock d'objets de soin avant chaque départ.
Une technique qui rehausse l'ensemble.
Musicalement, comme pas mal de jeux sur cette plate-forme, c'est assez faible et très répétitif. Néanmoins, le jeu arrive à compenser en proposant des midis changeant suivant les lieux et les combats.
C'est surtout sur le plan graphique pendant ces derniers que le jeu se démarque (les écrans de déplacement étant plutôt simples dans leur majorité). L'animation de Will et des monstres fait vraiment bonne figure pour la console. Le must étant certainement les décors arrières - variant suivant le type de surface sur lequel vous marchiez au moment d'une rencontre hostile - qui sont détaillés et se permettent même pour certains un effet de profondeur pas désagréable à regarder.
On ne tient pas non plus là le plus beau jeu de la GameBoy, mais cet aspect le rend très certainement plus agréable à jouer, plus sympathique.
La durée de vie courte assez courte du soft et son aspect graphique plus que correct rattrapent le gameplay qui montre très vite ses limites. Loin d'être un indispensable, mais un petit jeu addictif le temps d'un après-midi pluvieux, sans autre divertissement de meilleur acabit à sa disposition...
04/05/2009
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- Animation et décors in-battle
- Un happy end mémorable
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- Aucune évolution du gameplay en combat
- Musicalement absent
- Scénario basique
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 2/5
SCENARIO 2.5/5
DUREE DE VIE 3/5
GAMEPLAY 3/5
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