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Pokemon SoulSilver
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Pokemon SoulSilverSuperior Silver
Pokémon, le phénomène et multi million seller revient sur DS avec un remake de la seconde génération de cette série désormais culte. Plus rien ne semble pouvoir les arrêter, les monstres de poche envahissent à nouveau la DS. Comme toujours, 2 titres quasiment identiques sont sortis en parallèle : HeartGold et SoulSilver. On va analyser ici la version SoulSilver pour découvrir ce qu'elle nous réserve comme surprises derrière sa jolie enveloppe argentée.
Back to JohtoAprès les remakes couronnés de succès de la première génération (Rouge/Vert/Bleu/Jaune), un remake de la seconde génération était très attendu, surtout quand on sait que cette génération tient une place distinguée dans le cœur des joueurs. SoulSilver est donc le remake de la version Argent sortie en 1999 sur GameBoy avec en plus les aspects introduits dans Cristal (2000). Sachant que la machine Pokémon a été lancée au Japon en 1996 et que chaque nouveau jeu de la série principale accumule les succès critiques et commerciaux, on se demande forcément ce qui pousse les joueurs à investir à chaque fois, surtout qu'on est ici en présence d'un remake. Mais force est de constater qu'il s'agit plus que d'un remake, d'une renaissance d'un épisode qui revient plus fort que jamais, explications...
Les épisodes de la série utilisent invariablement la même recette. De plus comme il s'agit ici d'un remake, la sensation de déjà-vu est inévitablement amplifiée davantage. Pourquoi changer une recette qui marche diront certains. Le jeu place le joueur dans la peau d'un garçon ou une fille (au choix) qui doit parcourir le monde Johto et Kanto afin de collecter tous les badges et devenir le meilleur dresseur sans oublier de déjouer les plans de la maléfique Team Roket, rien que ça ! Il faut quand même préciser pour les néophytes que Johto est le monde de cette version et que Kanto est celui de la première génération. Car oui, Or et Argent présentaient un monde 2 fois plus vaste que la première génération. Deux fois plus de badges, deux fois plus de combats, deux fois plus de trajets et de lieux à visiter à pied ou en bicyclette. Il y a une ambiance très naïve et bon enfant qui règne dans le jeu conduisant des fois à des situations assez loufoques. Mais tout se passe sans prétention et cela reste agréable à suivre. Bon, vous l'avez compris, l'histoire n'est pas le point fort du jeu mais ce n'est pas un point faible pour autant, puisque ce n'est qu'un prétexte pour plonger le joueur dans l'aventure et que l'intérêt du jeu est ailleurs. Ceci dit, le jeu affiche une galerie de personnages intéressants pour une fois et certains jeux de mots et références sont bien trouvés. SoulSilver ne modifie en rien la formule d'origine. On commence par choisir un Pokémon appelé "starter" parmi 3 qui sont proposés par le professeur du village natal du héros. Une fois fait, vous commencez votre périple accompagné de l'un de ces 3 Pokémon, du type eau, feu ou plante. Sachant qu'il y a une relation triangulaire entre ces 3, l'eau a un avantage face au feu qui est avantagé face au plante et ce dernier a l'avantage face à l'eau, votre rival prendra toujours un Pokémon qui est avantagé par rapport au votre. Après quelques combats, vous achèterez enfin votre première pokéball qui vous permettra d'attraper d'autres pokémons et ainsi agrandir votre équipe. Graphiquement le jeu reprend la technique des versions Perle/Diamant en plus fin et plus propre, à savoir un mélange 2D et 3D tout en gardant un affichage très simple et lisible qui n'est pas sans rappeler un certain Earthbound. Ce type de modélisation n'a rien d'impressionnant mais a le mérite d'être d'une lisibilité et une élégance exemplaires. De beaux graphismes ne sont rien si la gestion des collisions est à la ramasse et là encore une fois le jeu remplit son contrat. On salue aussi l'interface du jeu polie à l'extrême : très lisible, bien arrangée, élégante et d'une ergonomie exemplaire. On constate le résultat de plusieurs années d'expérience. Theory of evolutionParlons à présent des mécaniques du jeu. D'abord un petit rappel des bases du gameplay s'impose.
Le gros morceau du gameplay s'articule autour des monstres de poche communément appelés Pokémon que le joueur peut capturer avec un objet particulier appelé Pokéball. En effet lors des combats contre des Pokémon sauvages (et uniquement ces derniers), le joueur peut les capturer, sachant que plus le Pokémon est puissant, plus il est difficile à capturer, ce qui demande de l'affaiblir d'abord. Une fois le monstre attrapé, il devient le plus loyal des serviteurs, surtout si le joueur prend bien soin de lui. Les Pokémon sont répartis en plusieurs types qui déterminent les avantages des uns par rapport aux autres. Un Pokémon du type eau est avantagé face à un autre du type feu par exemple. Ils sont aussi répartis en plusieurs "familles". Deux monstres de la même famille peuvent s'accoupler entre eux, leur rejeton aura l'aspect de sa mère et les attaques de son père. À la fin d'un combat le Pokémon gagne des points d'expérience et peut ainsi monter en niveau et apprendre de nouveaux mouvements et même évoluer vers un monstre encore plus puissant. Le nombre de mouvements est limité en revanche. En effet un Pokémon n'est pas capable d'en assimiler plus de 4 à la fois, ce qui oblige le joueur à bien réfléchir et à avoir une bonne connaissance des capacités de son Pokémon pour le développer correctement. Il est aussi possible d'apprendre les mouvements via des capsules techniques (CT), certaines sont uniques et d'autres peuvent être achetées à certains endroits. Jusque là c'est assez simple, mais il faut savoir que certains mouvements ne peuvent être appris que via les croisements, ce qui complique pas mal la tache. Un Pokémon est déterminé par ses points de vie, sa vitesse qui donne son ordre d'attaque, son attaque physique (contrée par la défense) et son attaque sp (contrée par la défense sp). Sachant que chaque mouvement tire plus partie de certaines stats, il faut donc bien étudier un monstre pour pouvoir le développer efficacement. Cela ne sert à rien d'apprendre un mouvement basé sur l'attaque si le Pokémon en question est plus avantagé en attaque sp par exemple. De plus une attaque est multipliée de base par 1.5 si elle est du même type que le monstre. Si on ajoute à cela que chaque bestiole a une aptitude spéciale, cela impacte encore plus le choix des mouvements. Et encore ce n'est que la partie apparente de l'iceberg. S'il suffit de connaître ces bases pour finir l'aventure, participer à des tournois ou faire des VS demandera beaucoup plus de maîtrise et connaissance du système du jeu. Il faut savoir qu'il y a pas mal de stats cachées qui influent sur le développement d'une bestiole. On citera ici 3 d'entre elles. La première est la nature. Tout Pokémon naît avec une nature aléatoire qui lui permet d'avoir plus de maîtrise dans un domaine mais un handicap dans un autre. La seconde est ce qu'on appelle "Individual Value" (IV) qui influe sur le développement et la troisième est "Effort Value" qui se base sur le principe "si je tape sur un Pokémon rapide, je gagne en vitesse". Mais il y a un nombre limité de EV qu'un Pokémon peut avoir, c'est pourquoi il faut faire des choix. Ces 3 points ne sont mentionnés nulle part, ce qui oblige inévitablement à consulter une FAQ. D'ailleurs, je conseille vivement aux intéressés le site serebii pour la VA et pokébip pour la VF qui sont des références dans le domaine. D'autres éléments viennent encore enrichir tout ça comme la possibilité d'équiper un objet qui donne des avantages ou inconvénients. Tout ceci fait que le système du jeu est accessible mais devient incroyablement complexe voire fastidieux dès que le joueur souhaite aller plus loin. Coté exploration le jeu se présente comme un monde assez ouvert et sans transition. Le joueur explore des endroits aussi variés que des villages, des arènes, des caves, des donjons, des montagnes, la mer... D'ailleurs la progression se fait à la manière d'un Zelda avec des obstacles qu'on peut traverser qu'une fois certaines techniques apprises via les capsules spéciales (CS). Ajoutons un petit mot au niveau des combats. Ces derniers ont été accélérés suite aux plaintes des joueurs vis à vis de la lenteur de ceux-ci sur les versions Diamant/Perle, ce qui les rend plus dynamiques et agréables mais demeurent assez lents malgré tout. Le jeu contient 493 Pokémon différents à collectionner, sachant qu'ils ne sont pas tous dispos dans le jeu directement, il y a différentes manières de les attraper : combattre les Pokémon sauvages, avec des mouvements spéciaux (coup de boule sur un arbre pour faire tomber le Pokémon qui s'y cache par exemple), GTS, échanges, Pokewalker, événements spéciaux via le wifi... Ajoutons à cela l'exploitation exemplaire de la DS, que ce soit les 2 écrans, le tactile et le support portable en lui-même. C'est simple, Pokémon SoulSilver est le jeu qui exploite le mieux la DS. My Pokemans, let me show you them againRemake oblige, Nintendo et GAME FREAK se sont mis au travail pour ajouter des mini retouches au jeu original. Des retouches qui ne concernent pas la base du jeu, qui reste la même, mais qui ajoutent des extras et des subtilités qui enrichissent le jeu davantage. Des ajouts distillés par le savoir-faire de GAME FREAK, passé maître dans l'art de renouveler l'intérêt des joueurs pour sa franchise.
D'abord, le premier Pokémon qui est dans la liste suit désormais le joueur comme son ombre à la manière de la version Jaune avec Pikachu. Ensuite, au début du jeu, on peut choisir le sexe du personnage que le joueur incarne. Le Battle Frontier remplace la Tour de la version Cristal, dont les bâtiments et leurs règles viennent de la version Platine. De plus, l'histoire de SoulSilver reprend certaines parties du scenario de Cristal. Le jeu hérite également des natures des Pokémon, des combats 2 vs 2 et des conditions climatiques qui proviennent de la troisième génération. Les Pokémon légendaires Groudon, Kyogre et Rayquaza sont capturables dans le jeu. Groudon dans SoulSilver, Kyogre dans HeartGold, et Rayquaza dans les deux à condition d'avoir Groudon et Kyogre dans une seule et même version. Comme dans les versions Perle/Diamant, un Parc des Amis, permettant d'importer des Pokémon des versions Rubis, Saphir, Rouge Feu, Vert Feuille et Émeraude a été intégré. Une des subtilités importantes du gameplay de la quatrième génération a également été importée. Il s'agit de la séparation entre les attaques et attaques SP, ce qui permet un développement plus subtil des monstres. Et bien entendu, on retrouve aussi toutes les composantes online de la génération précédente, à savoir la compatibilité avec le Nintendo Wi-Fi Connection, le Terminal Mondial, le Square WiFi et l'accès au GTS (Global Trading System) qui permet de faire des échanges avec les joueurs du monde entier. En plus de ces nombreux ajouts, on trouve aussi des features complétements nouvelles. Le PokéWalker, une sorte de podomètre vendu avec le jeu qui permet de se promener avec un Pokémon, transféré depuis la cartouche par connexion infrarouge. Il comptabilise les pas et les transforme en Watts nécessaires à la chasse et au déblocage de nouvelles routes. Il est possible de capturer jusqu'à 3 Pokémon, ainsi que trouver 3 objets (sans prendre en compte ceux reçus par des amis), des connexions sont possibles entre deux PokéWalkers. De plus le Pokémon envoyé vers le Pokéwalker peut gagner un niveau selon le nombre de pas effectués. Cela donne l'impression de ne jamais quitter le jeu même après avoir éteint sa DS. Le Pokématos est donné au joueur après avoir reçu le Pokémon au laboratoire au début du jeu, contrairement aux jeux originaux où il est obtenu dès le début du jeu. Le dresseur courra automatiquement quand vous vous déplacerez en choisissant l'option des Chaussures de Sport directement sur l'écran tactile. L'option peut être désactivée à tout moment. Le Pokédex et son interface ont été revus et corrigés. Il ressemble maintenant à un mini-ordinateur portable à 2 écrans dont l'inférieur est tactile. De même, les énigmes des arènes ont été modifiées et un Parc Safari comportant 6 zones entièrement personnalisables pouvant être partagées entre amis, a fait son apparition. Toujours au niveau des nouveautés, il y a maintenant un bâtiment abritant le Pokéathlon à l'ouest de l'entrée du Parc Naturel. En plus de pouvoir être transformées en divers types de PokéBall, les Noigrumes pourront être mélangées dans un shaker à Noigrumes afin de donner une mixture à un Pokémon et lui augmenter ses statistiques pour les épreuves de Pokéthlon. Enfin, les Baies pourront désormais pousser dans des pots contenus dans le sac. Cela réprésente une quantité non négligeable d'ajouts dans ce remake, le rendant encore plus riche. Pokemon = serious businessQuand le joueur regarde le jeu, il parait à première vue très enfantin et simpliste. Mais force est de constater qu'il n'en est rien, ce n'est que le coté apparent qui est très trompeur.
Le jeu est beaucoup plus complexe et intéressant qu'il n'en a l'air à première vue. En effet, les combats sont d'une technicité très pointue. Il y a régulièrement des tournois même à l’échelle planétaire où les meilleurs dresseurs s'en donnent à cœur joie. Le développement des Pokémon et le choix de la team est poussé à un niveau jamais vu dans aucun autre RPG. De plus la pseudo histoire accompagnant le jeu et qui lui sert de squelette au jeu contient toutefois pas mal de messages subtils qui critiquent la société ainsi que pas mal de jeux de mots. Lesoft est construit de telle manière qu'il est accessible mais demande de la bouteille pour être maîtrisé. Du coup, tout le monde peut y jouer, à la manière d'un délicieux gros gâteau : tout le monde peut y goûter mais seulement les gros gourmets arriveront à le manger en entier. Coté musiques, le jeu a bénéficié de jolies compositions qui restent en mémoire. Les pistes ont été remises au goût du jour mais il est possible d'activer le mode GameBoy pour remplacer les nouvelles musiques par les originales. Avis aux nostalgiques et ceux qui souhaitent voir la différence entres les vieilles musiques et les nouvelles. Une belle initiative en soi. De plus, ce remake jouit d'une durée de vie vertigineuse. Comptez environ 60 heures pour finir l'aventure principale et plusieurs centaines d'heure pour tout faire y compris capturer les 493 Pokémon disponibles. Ajouter à cela les duels et autres challenges et vous obtenez un jeu à la durée de vie quasi-infinie. Jeu très orienté multi/online oblige, le soft permet la connexion entre toutes les versions DS sans le moindre problème et la communauté des joueurs est très active. La boite du jeu n'est pas en reste puisqu'elle a bénéficié d'un grand soin au niveau du packaging : boite dorée en carton, bonne finition et livret en couleurs. Au final bénéficiant d'une bonne partie des améliorations des versions précédentes plus les ajouts et les atouts de la version originale, SoulSilver s'impose comme un must qui comporte les meilleures idées de la série. Nintendo et GAME FREAK, rapprochant leur série de la perfection à chaque itération, on se demande ce qu'ils nous ont préparé dans les version Black & White. Nintendo et GAME FREAK ont réussi avec SoulSilver l'accomplissement d'un excellent remake qui hérite efficacement d'une grande partie des atouts de ses prédécesseurs. A la fois très accessible mais aussi d'une complexité redoutable pour ceux qui souhaitent bien profiter du soft, Pokémon est un peu le Street Fighter du RPG. Un RPG basé essentiellement sur la maîtrise de "son combattant" afin de se perfectionner dans les duels. Les joueurs capables de passer outre son histoire très rudimentaire, découvriront un jeu agréable, accrocheur, doté d'une durée de vie colossale et surtout très technique.
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