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Percy Jackson: Le Voleur de Foudre
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Percy Jackson: Le Voleur de FoudreA new daube is born
Chaque période de l'Histoire du RPG (avec un grand H) a été marquée par des jeux de légende, inoubliables, qui restent encore en mémoire bien des années après. Mais le Yin suppose toujours le Yang, et nous n'avons malheureusement pas échappé aux Legend of Foresia ou autres Ephemeral Phantasia, dont on chante encore les "louanges" aujourd'hui. Mais ça, c'était avant Percy Jackson : le Voleur de Foudre sur DS, adaptation du film du même nom lui-même tiré du livre basé sur le héros éponyme, qui vient se placer comme une référence dans son domaine.
Vous excuserez la faible longueur de l'article, mais c'est déjà bien trop pour un titre d'une telle qualité... Mi-god mi-chet...ifPercy Jackson, c'est l'histoire (et le nom) d'un ado américain un peu maigre et rebelle, qui va découvrir qu'il n'est rien moins qu'un demi-dieu, fils de Poséidon. Oui, les dieux grecs se sont désormais installés aux USA, au sommet de l'Empire State Building. Devenant vite la cible d'attaques de créatures mythologiques, Percy part pour la colonie des "sangs-mêlés", et se voit confier la mission de retrouver un certain "Éclair Primitif" volé à Zeus afin d'éviter qu'une grande guerre éclate. Rejoint dans sa quête par cinq compagnons, Percy va traverser le pays et aller jusqu'aux enfers pour accomplir son destin. Le jeune héros n'est pas au bout de ses surprises...
Nous non plus, hélas. L'histoire est plutôt fidèle à l'originale, c'est-à-dire destinée aux plus jeunes, mais correcte. Malheureusement, elle est rendue dans le jeu au travers de dialogues succincts et plutôt ridicules, illustrés par des artworks tous plus laids les uns que les autres. Bref, on se désintéresse bien vite de la quête, surtout si on la connait déjà, en espérant trouver plus de réconfort du côté du jeu lui-même. Grave erreur. Ennui primitif...Percy Jackson : le Voleur de Foudre est un jeu visionnaire qui a décidé de se débarrasser des aspects superflus du RPG, à l'instar de la petite production de Square Enix, Final Fantasy XIII. Griptonite Games (retenez bien ce nom pour votre shit list !) a voulu aller encore plus loin : finis les lieux et les couloirs, adieu les cut scenes travaillées, ici on a des séquences de scénario réduites à trois lignes et une carte qui donne le choix entre se rendre au prochain endroit du scénario (trois lignes de dialogue et des combats) et s'éclater dans des combats annexes. Bref, entre se battre pour rien et se battre pour pas grand chose.
Cela va sans dire, les combats ont été peaufinés à l'extrême pour rendre le tout attractif : un bête tour par tour avec trois personnages (mais un seul peut jouer par tour, allez comprendre...), des actions classiques (attaques, magies, objets) qui consomment plus ou moins de barre d'action et que l'on doit assigner à nos personnages avant les combats (seulement deux par personnage et trois pour Percy...), et la possibilité de se booster. Un bon point est à accorder tout de même aux parades et aux attaques spéciales qui requièrent une utilisation adéquate du stylet : tapotage synchronisé sur l'écran, flèches à tracer à toute vitesse et reproduction de symboles grecs, c'est à peu près le seul intérêt de tout le jeu, qui par ailleurs ne propose quasiment aucun challenge dans la trame principale et ne se renouvelle absolument pas malgré l'obtention régulière de compétences. Seuls les boss demandent de l'attention, mais en utilisant l'attaque groupée (que l'on charge en quatre petits tours au pire, une farce), on en vient toujours bien vite à bout. L'expérience gagnée à la fin de chaque combat permet de faire monter le groupe en niveau, et chaque personnage aura droit de temps à autre à un point de compétence à distribuer selon les faibles possibilités à disposition. On récupère également en cours de route des "drachmés" qui permettent de se booster, mais là encore, avec 2 slots par personnage, la personnalisation est assez réduite. Percy Jackson est terriblement lassant et limité, et la moindre minute passée dessus semble durer des heures. Sa modeste durée de vie (10h maximum pour le finir intégralement) n'est pas forcément un avantage tant c'est déjà trop, et seuls les fans les plus acharnés se décideront à s'investir dans le post game, qui consistent à faire... des combats (contre les dieux, très durs). Sacré programme. Mon dieu...La seule chose à peu près potable dans le jeu, ce sont les graphismes, qui arborent une 3D somme toute correcte pour le support et bien plus fidèle aux personnages originaux que les affreuses illustrations. Correcte, certes, mais le nombre d'environnements et de types d'ennemis modélisés se comptent sur les doigts d'une main. On a droit à toutes les déclinaisons possibles des minotaures, squelettes, serpents et autres loups, qui tentent de masquer avec de nouvelles couleurs et de nouvelles tailles l'évidence : on nous prend pour des pigeons. L'animation n'aide pas vraiment, et il est difficile d'oublier les danses ridicules qui accompagnent chaque victoire...
Les musiques ne sont pas plus variées, et lassent vite, d'autant qu'elles sont bien en retrait et accompagnées par des bruitages dignes de la préhistoire du jeu vidéo. Inutile de préciser qu'aucun doublage n'est présent. À se demander comment sont remplis les 64Mo de la cartouche... Un conseil, évitez ce jeu comme la peste. Percy Jackson sur DS est une honte vidéoludique, un crime contre le RPG qui s'attirera les foudres des joueurs sains d'esprit. Se réduisant à une succession de combats sans intérêt et à des scènes de dialogues ridicules et insipides, le titre ne pourra contenter que les fans absolus des livres ou du film, ceux qui se baladent avec un caleçon à l'effigie de notre héros ou se couchent sous une couette Poséidon.
Le Percy, il vaut mieux l'avoir en salade.
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