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AXIA
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AXIA
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AXIALe pacte libidineux
Dans le fabuleux monde des Hentai-RPG, Triangle est surtout "connue" pour sa saga des Mahou Senshi, une série de RPGs de qualité plus que discutable. Malgré un budget limité, le projet Axia va pourtant naître comme une exclusivité à part entière pour le studio, qui va se retrousser les manches pour proposer quelque chose de plus conforme aux standards du genre. Ça c'est ce qu'on voit sur le papier, mais qu'en est-t-il du jeu à proprement parler ?
La renaissance du DémonNotre quête prend place dans un univers héroic-fantasy où les humains sont oppressés par des forces maléfiques. Pour s'opposer à ces infâmes créatures qui dominent de plus en plus le monde, une étrange organisation qui se nomme elle-même "l'obscurité" est régulièrement engagée pour remédier à la plupart des problèmes. La Première Princesse du pays, Arnelia, tente également à sa façon de repousser la menace mais ses pouvoirs magiques seuls ne suffisent pas. C'est alors qu'au cours d’une chasse aux démons dans la forêt locale, elle va faire la connaissance de Qouron, un mage noir qui aurait erré depuis un lointain continent où se trouverait le Royaume du seigneur des ténèbres.
Arnelia vient en aide à Qouron qui doit avoir ses raisons pour déserter l'ennemi, mais le peuple voit d'un très mauvais œil que la Première Princesse se rapproche d'un inconnu au passif douteux. En effet, ils sont davantage préoccupés par les taxes et les ressources qui viennent à manquer, et demandent des explications qui ne cessent de faire monter la tension. Au cours d'un combat commun, Qouron va découvrir qu'Arnelia possède un immense pouvoir magique qui ne s'est pas réveillé, et il va lui proposer comme ultime recours de se rapprocher intimement par un pacte pour que leurs forces respectives augmentent, dans le seul et unique but de terrasser le Roi du mal. Cette dernière ne mesurant pas totalement les conséquences, va accepter l'offre et tout deux vont commencer leur voyage sur les terres envahies pour sauver le monde. Vous vous en doutez, nous ne cherchons pas ici une histoire particulièrement travaillée. Un héros un peu dark et une princesse abusée seront très vite rejoints par trois autres filles aux caractères bien trempés. Et c'est là le principal attrait, les personnages, comme dans la plupart des productions du genre, sont suffisamment attachants pour donner envie de poursuivre l'intrigue pourtant dépourvue d'intensité, même si quelques séquences classiques mais efficaces sont présentes de temps à autre. Il n'y aura donc aucune véritable surprise et on aura vite fait de se dire que ce n'est qu'un prétexte, quand bien même le background fait plutôt bonne figure. Quand le budget est absentDifficile de blâmer une petite équipe aux moyens limités, mais pour un jeu vendu au prix fort, on attend un peu plus que ce qu'on nous propose ici, surtout pour un titre de 2006.
Après une introduction animée assez limitée, se contentant d'un montage de CG, nous retrouvons l'austérité habituelle des menus du studio, dont nous notons tout de même un effort sur le côté mystique des présentations, avec une police adaptée et des petits artworks pour la magie. Visual novel oblige, les artworks des personnages sont bien mis en avant et plutôt beaux, quoiqu'inégaux aussi bien en qualité qu'en quantité, puisqu'Arnelia représente bien 50% des CG à elle seule. Tout cumulé, le joueur pourra se délecter d'une quantité impressionnante de CG dont près de la totalité sont pour les H-scènes, au moins vous êtes prévenus sur la marchandise. La partie jeu est, elle, intégralement en 2D. La carte du monde sur laquelle vous vous déplacez est assez simple mais elle n'est qu'un moyen de faire apparaître les combats. Ces derniers sont très pauvres graphiquement, avouons-le, avec des sprites SD mignons et colorés mais une animation extrêmement sommaire soutenue par des effets graphiques dépassés. En outre, de nombreux ralentissements sont présents et c'est pire si vous modifiez les options pour accélérer la vitesse. En somme, ce n'est pas techniquement que le jeu va vous faire passer des nuits blanches. Un peu de nostalgie Les musiques d'Axia ne seront pas celles qui accompagneront votre quotidien dans votre lecteur préféré mais elles ont le mérite de poser une ambiance rétro avec des sonorités digne d'un RPG de l'ère 16 bits. Reprenant la thématique héroic-fantasy, nous avons des morceaux pour chaque type de villages ou les diverses plaines, et les classiques musiques de combats, assez agréables dans le jeu d'ailleurs. Les doublages tiennent évidemment une part importante dans le contenu puisque les dialogues sont intégralement joués lors des phases visual novel. Bien qu'un peu surjouées lors des H-scènes, les actrices font un bon travail dans l'ensemble qui participe à l'atmosphère faussement épique du soft. Les bruitages sont dans le plus simple appareil et il faudra se contenter du minimum syndical. Arnelia, princesse attentionnéeLe système de jeu d'Axia est décomposé en deux parties distinctes. Il y a la phase visual novel où vous passez de nombreux dialogues pour l'intrigue et la partie exploration-combat, comme dans un RPG classique.
La partie visual novel ne représente pas de grands bouleversements. Vous passez les dialogues et de temps en temps vous aurez des questions à répondre qui influeront sur la route que vous avez choisie avec une des filles. Lors de vos explorations, vous pourrez vous reposer dans des auberges pour activer des dialogues inédits qui renforceront les liens et éventuellement vous apporterons des objets utilisables en combat. Cette phase aventure est aussi celle qui amènera aux H-scènes, qui représentent une grosse partie du jeu et des CG. Si les différentes routes sont globalement les mêmes pour toutes les filles, avec une bonne et une mauvaise fin, Arnelia possède un traitement de faveur un peu différent puisqu'après chaque évènement important, il y aura une scène avec le héros. Les dites scènes sont assez bien réussies et variées, même si elles ne surprendront pas l'amateur d'eroge, qui reconnaîtra les possibilités "pure love" et "dark" des séquences, puisque certains affrontements ou mauvaises fins débouchent sur des scènes plus tentaculaires dirons-nous. Dans le jeu, votre progression est découpée sous la forme de chapitres où vous "explorez" chaque continent du royaume. Les cartes sont simplifiées et vous devez juste déplacer le curseur de la souris sur divers points qui font office de plaines ou autres, certaines renfermant des trésors et la plupart du temps vous serez attaqué par une horde de monstres, pour des combats. Combats : Il s'agit d'un tour par tour classique à cinq personnages maximum. Le seul élément additionnel vient d'une barre qui régit l'ordre des tours de votre équipe et celle adverse. En effet, il faut bien prendre en compte l'agilité de certains personnages qui peuvent jouer deux tours pendant que d'autres n'en joueront qu'un. Pendant l'attaque d'un personnage, vous avez accès à son menu qui est de surcroit simple d'utilisation. Vous pouvez faire une attaque normale, utiliser vos magies et un dernier menu ouvre le panel d'objets. Avec l'expérience, vous allez obtenir un quota de BP qui devra être réparti dans le menu d'avant combat (qui n'est pas toujours disponible). Dans ce menu, vous pourrez voir le profil de vos personnages, réorganiser le placement de votre troupe et attribuer les BP obtenus de deux façons distinctes. La première consiste à améliorer le nombre de points par élément et la seconde à débloquer les magies. Il faut savoir que les magies coûtent un certain nombre de points, et que par conséquent, vous devez augmenter la capacité de chaque élément pour pouvoir l'utiliser plusieurs fois. A vous après de choisir de faire des personnages homogènes mais intermédiaires ou de spécialiser chaque membre, sachant que de base ils sont plus ou moins forts dans un élément précis. Seul élément qui diffère, le cas d'Arnelia. Une fois n'est pas coutume, notre princesse aura une influence très importante sur notre héros puisque grâce à votre affinité et vos choix lors des H-scènes, vous débloquerez plusieurs attributs qui boosteront les stats de Qouron. Faire un véritable tanker, un mage redoutable ou un expert de l'esquive dépendra de votre bon vouloir. Le challenge du jeu ne proposera pas de grandes difficultés, mais de la prudence. Je dis cela car certains boss sont assez bons (ah les fameux ninjas), et même si vos paramètres sont restaurés au maximum après chaque affrontement, il y a parfois des séries sans possibilités de guérison. Le système de jeu n'est pas très fourni mais offre un intérêt pour le moins agréable (avec de l'indulgence) grâce à quelques combats qui demanderont un peu de sens tactique. Maintenant, il ne faut pas devenir trop exigeant car le jeu ne répondra probablement jamais à vos attentes, même les plus modestes puisque le système est dans l'ensemble beaucoup trop limité. Sous quêtes Comptez environ entre dix à quinze heures pour finir une route, après tout dépend si vous zappez les dialogues. Routes : plusieurs filles, plusieurs fins. Le système de sauvegarde étant particulièrement modulable, vous pourrez sauvegarder avant les choix importants, vous évitant de devoir tout refaire. Sachez que certains échecs peuvent amener à des fins, avec leurs CG. Gallery : comme tout bon eroge, Axia propose une galerie qui permettra de revoir toutes les CG débloquées, toutes les H-scènes et toutes les fins. Un dernier menu contient l'intégralité de l'ost. Axia ne peut pas prétendre à plus qu'un rang de faire-valoir dans le paysage du H-RPG, mais il est certainement le plus intéressant des jeux développés par le studio. Disons que si vous recherchez un équilibre entre gameplay et H-scènes, il y aura matière à développer un peu sa libido grâce à certaines séquences convaincantes tout en variant le plaisir grâce au côté RPG. Mais dans le cas contraire, où si le concept vous repousse, vous pouvez passer votre chemin sans crainte.
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