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Hyperdimension Neptunia MK-II
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Hyperdimension Neptunia MK-IIParodie virtuelle en MK2
Succès d'estime surtout au Japon, les joueurs européens avaient eu l'indescriptible honneur de voir Hyper Dimension Neptune (Neptunia pour l'occasion) débarquer en Europe en 2011. Mais c'était mal connaître les lois du marché - à moins de sous-estimer Compile Heart - puisqu'un autre opus sur la licence profita d'un planning favorable pour se faire une place dans le paysage du RPG. Alors que l'épisode original n'avait pas soulevé les foules, qu'en est-il de ce deuxième épisode ?
Gamindustri dans la tourmenteEn l'an 20XX, Gamindustri est en pleine crise depuis l'arrivée d'ASIC (Arfoire Syndicate of International Crime). La grande majorité des joueurs ont délaissé les consoles habituelles pour jeter leur dévolu sur Arfoire, la nouvelle tête qui prend part de marché sur part de marché en vantant les louanges du jeu vidéo sans mérite, ni valeur ou éthique. Dans la foulée, de nombreux parents relâchent les armes et le gouvernement ferme les yeux sur les méfaits du phénomène, alors qu'il prend de plus en plus d'ampleur. C'est ainsi qu'on apprend que nos machines/déesses favorites (Neptune, Noire, Vert et Blanc) ont été vaincu par un abominable processeur plus puissant qu'elles, et qui les a faites prisonnières. Face à une telle adversité, IF et Compa interviennent pour libérer au moins Nepgear, la petite sœur de Neptune.
Trois ans après ces évènements, la situation est catastrophique avec près de 80% du marché appartenant à Arfoire. Mais tout espoir n'est pas perdu et Nepgear est bien décidé à convaincre les prétendantes des autres marques de machines de libérer leurs sœurs, avant de reprendre le contrôle du marché. Comme pour le premier Neptunia, on retrouve un background complètement déjanté qui parodie le secteur industriel et économique du jeu vidéo. Et comme son prédécesseur, Neptunia Mk2 souffre des mêmes problèmes. Le récit n'est traité qu'en surface, les filles sont toujours aussi naïves (même les nouvelles) et le rythme de la narration est soporifique. Car entre Nepgear aussi nunuche que sa sœur Neptune, les deux jumelles de Lowee à l'intellect réduit et tout le casting du premier jeu, vous aurez de quoi vous faire des cheveux blancs. Certes, il y a toujours quelques répliques amusantes et du fan-service, mais trop peu d'entre-elles sont suffisamment piquantes pour véritablement convaincre sur le long terme. Nouvelle carte graphique ?Le fan-service justement est toujours à l'honneur dans ce deuxième opus avec de très nombreux artworks pour agrémenter l'aventure et quelques dessins un poil fripon pour les plus loli-fans d'entre vous. Quoiqu'on en dise, le rendu est plutôt réussi, même si l'aspect aseptisé risque de faire grincer les dents les puristes. Ne perdant aucun ours en chemin, les graphistes profitent de l'accroche pour embellir une interface claire et agréable en navigation, tout en proposant un accès à la galerie histoire d'admirer comme il se doit toutes nos trouvailles artistiques.
Mais comme une bonne nouvelle arrive toujours seule dans Neptune, la partie visual novel propose des personnages en... 3D, ce qui tout de suite est bien moins excitant vu le niveau proposé. Les textures sont fades, les animations limitées, ça aliase et on ne se consolera qu'avec les couleurs assez chatoyantes propre à l'univers du jeu. Le plus perturbant dans l'affaire vient de la mise en scène, entièrement en visual novel 3D hormis quelques rares cut-scènes assez statiques. Fort heureusement, les combats sont là pour rassurer un minimum, au détriment de décors de donjons relativement pauvres avec un level-design faisant passer Final Fantasy XIII pour un labyrinthe. Si les textures ou les animations restent discrètes, le niveau demeure nettement supérieur grâce à la refonte du système de combat, beaucoup plus dynamique malgré un framerate un peu hésitant. On profite donc de plus de vivacité et d'énergie, tout en proposant des transformations et des furies spectaculaires nourries en effets spéciaux plus ou moins réussis. Par contre n'attendez pas de miracle du bestiaire, original mais beaucoup trop recyclé. Bon c'est toujours ça, mais il eut été de bon ton de penser à mettre une bande-son un peu plus énergique car elle est globalement dans la même fourchette que son prédécesseur, en un peu moins agaçante. Des thèmes plutôt rétro-techno avec peu de variations et une discrétion de tous les instants, hormis une petite poignée d'entre eux. Les doublages, de leur côté, mettent globalement dans l'ambiance en anglais mais risquent de crisper en japonais à cause des timbres de voix qui s'enflamment dans les notes hautes. En revanche on accorde plus de crédit aux bruitages qui font mieux en s'amusant avec des sons d'époque. Deux barrettes de RAM en plus ? Hyper Dimension Neptunia Mk2 est un RPG de type donjon. La structure vous pose sur une carte du monde en point'n'click où vous avez accès à la fois aux villes (aussi en point'n'click) et aux donjons. Une petite icône montre le prochain évènement scénaristique (en visual novel) et vous pouvez en déplaçant le curseur voir la situation des parts de marché (à l'échelle mondiale ou locale). Les évènements amèneront généralement aux donjons le plus naturellement du monde, mais rien ne vous empêchera de flâner ailleurs. Pour cela commençons par les villes qui proposent : boutique pour les objets et l'équipement, une fonction pour synthétiser des objets, la guilde pour les quêtes et un menu "chirper". La boutique s'actualise à mesure de la progression mais elle comptera aussi vos créations via le menu synthétiser. La guilde propose plusieurs niveaux de quêtes jouables en boucle mais le plus intéressant est le menu chirper. Ce dernier s'apparente à une sorte de forum local dans lequel vous pouvez voir des avatars et interagir sur leur discours. Loin d'être anecdotique, ce mode permettra de débloquer des évènements, de gagner des compétences, des armes ou d'obtenir des artworks spéciaux tout en montant les affinités entre les filles qui à terme altéreront la fin du jeu. Une fois bien préparé direction les donjons, des zones restreintes et perpendiculaires où vous trouverez quelques matériaux et objets. En appuyant sur la touche rond, vous avez toujours un sorte de radar pour découvrir des secrets. Les ennemis sont visibles, et si vous frappez le premier vous êtes en attaque préventive en combat. CombatsIl s'agit de tour par tour à quatre personnages. Là où le premier Neptunia affichait une certaine lenteur dans un système classique, Neptunia Mk2 change partiellement la formule avec des affrontements dynamiques.
Dans l'action, vous avez une barre en haut de l'écran qui affiche l'ordre des tours et votre menu : skills, attaque, HDD, attendre puis un sous-menu avec switch, fuite et objets. La première étape consiste à déplacer vos personnages en temps réel selon une zone en cercle et de cibler l'ennemi en fonction de la portée de votre arme. Le menu de skills qui consomment AP et SP nécessitent un peu plus de préparation vu le coût des techniques et le HDD correspond aux transformations de certaines filles en super héroïnes à la forme classe et plus mature (équipement paramétrable). Ensuite vous pouvez attaquer grâce au système de combo issu du premier Neptunia et qui est régi par une jauge d'AP. A ce titre les combos sont calés sur trois touches à appuyer en rythme, au préalable après les avoir validé dans le menu hors combat (certaines combinaisons permettent, si vous avez suffisamment de points, de déclencher des skills spéciaux très utiles). Dans le sous-menu il y a une commande switch, car vous pouvez créer des binômes et par conséquent obtenir un potentiel de huit combattantes (sur la douzaine que compte le jeu). Cette fonction possède plusieurs avantages : la première est évidente puisque vous remplacerez les personnages sur l'air de combat, la deuxième vient du support du réserviste puisqu'il apporte des gains d'expérience, un renforcement de la défense ou encore annule les états anormaux. Abusez de cette méthode offre en plus des techniques d'équipe et monte l'affinité, vous n'avez aucune raison de vous en passer. Le système de combat est vraiment amusant et prometteur, je dirai même qu'il injecte un peu plus de punch que d'habitude au tour par tour, mais il en est tout autrement du reste du contenu. Entre l'histoire abracadabrante, ses personnages usants, la structure répétitive et l'ambiance naïve au possible, beaucoup ne tiendront pas plus de quelques heures, surtout que le jeu est entièrement en anglais. Pourtant, Neptunia Mk2 cache bien son jeu comme nous allons le voir. Un disque dur volumineux ? Environ 25-30h pour finir la trame avec quelques quêtes annexes. Les développeurs ont pensé à intégrer un système de fins qui donne pas mal de coffre à la replay value. Endings: plusieurs fins, de celle dite normale à celles pour les usines en passant par la vraie fin aux conditions peu évidentes, mais qui ajoute un chapitre supplémentaire à l'histoire. Pour se faire il faudra bien maîtriser les parts de marché grâce aux quêtes de la guilde qui affichent le nombre de parts obtenues ou perdues. Gallery : de nombreux artworks émaillent le jeu et pour tous les obtenir il s'impose de scruter tous les éléments : les différentes fins, le forum local et les évènements spéciaux. Bien sûr, vous gagnerez de nombreux bonus dont des équipements spéciaux impossible à avoir autrement. Coliseum : un colisée est disponible à un certain stade du jeu. Divisé en plusieurs catégories, vous aurez des combats contre des groupes d'ennemis ou des boss (souvent des redites), là aussi avec de gracieuses récompenses à la clé. Hyper Dimension Neptune Mk2 propose à peu de choses près une expérience identique au premier opus, mais en plus fluide et plus dynamique. Si la réalisation technique n'est toujours pas à la hauteur et que le titre accuse une répétitivité certaine, il reste les combats - qui sont une jolie réussite - et le contenu post-game. La licence est donc en légère progression, insuffisant pour atteindre le plus grand nombre de joueus mais nulle doute que les fans répondront présent.
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