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Traysia
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TraysiaOld school daube
Les vieux RPG, c'est comme les Kinder, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Après une période heureuse ponctuée de belles découvertes, je me suis mis à Traysia, un RPG de Telenet sorti en 1992 sur la bonne vieille MD.
Attention, grosse daube dénichée, à éviter absolument. C'est nulTraysia, c'est l'histoire de Roy, un jeune paysan qui quitte sa promise (Traysia) pour partir à l'aventure. A peine arrivé dans un village, le voilà embrigadé avec les hommes forts du village pour aller anéantir la menace qui pèse sur la bourgade, au fin fond de la forêt.
Mais voilà, Floyd, le gentil magicien du groupe est en fait un méchant manipulateur et nos amis se retrouvent trahis et pris au piège. Un scénario typique de l'époque, c'est-à-dire classique et peu recherché. Nan, de toute façon ce jeu est mauvais, je peux bien vous raconter la chose la plus incroyable du jeu : Banegie, le chevalier à l'armure ridicule, en fait, c'est une fille doublée d'une princesse ! C'est nulSinon, le jeu propose trois dialogues par village, dont celui du chef, qui donne une vague indication (souvent erronée) de ce que l'on doit faire. On peut à tout moment aussi avoir un petit récapitulatif, mais c'est totalement inutile. On fait ses emplettes en armes, armures, objets et magies (sans que jamais ne soit précisée l'influence que ça peut avoir), et on sort dans la campagne remplir la mission.
Une fois dans la campagne ou les donjons, on se tape de très nombreux combats aléatoires. Obscur mélange de Classical et de Tactical, ils sont tout simplement horribles. En fait, c'est du Tactical où la zone de déplacement n'est pas affichée, avec tour allié puis ennemi (mais un vrai tour, on donne tous les ordres puis ça joue). Non seulement pénibles, car les protagonistes se déplacent à leur tour et se bloquent souvent, ils sont en plus toujours identiques par section, et on joue toujours de la même façon de bout en bout. Pour les fous qui voudraient quand même y jouer, les sorts de guérison, c'est ceux qui commencent par "Da", mais on ne peut pas les utiliser en combat, allez savoir pourquoi... C'est nulTechniquement, le jeu date de 1992, admettons. Mais est-ce une bonne excuse pour un jeu en 8 couleurs qui ferait honte à la Master System ?
Les décors sont affreux et pas variés pour un sou, les couleurs sont ternes, les sprites et les animations sont ridicules. Et les mélodies plutôt correctes sont rendues par des sonorités dignes de la NES. N'omettons pas les bruitages, avec les trois superbes coups de marteau à chaque fois qu'on entre dans une maison. Irritant, accablant, désolant. Bref, rien ne semble pouvoir sauver ce Traysia de la médiocrité absolue, d'autant que le scénario est mauvais. Même la gestion des objets et des dialogues est risible. Imaginez, la fenêtre de dialogue est toujours présente, juste vide quand on ne discute pas, j'avais jamais vu ça, et on ne sait pas pour qui est destiné l'équipement qu'on nous propose. Enfin, le summum du mauvais jeu, les cases qui déclenchent un dialogue le déclenchent à chaque passage, même si on l'a déjà vu... Hallucinant. Traysia, c'est près de 30 heures de solitude, à la dure. J'ai beau être amateur de old school et relativement (très) bon public de RPG, un constat s'impose : Traysia, c'est de la merde en boîte (veuillez excuser le ton cru, mais le jeu le mérite). Un joli nom qui cache un jeu à peine digne des premiers pas de la NES, qu'il ne vous abuse pas, Traysia entre sans problème au panthéon des daubes Megadrive... et même tout support confondu.
Le plus grand plaisir que procure Traysia, c'est lorsqu'on voit l'écran de fin, et qu'on comprend enfin que l'on ne reviendra plus jamais dessus. Une délivrance jouissive.
Traysia
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