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Rental Weapon Shop de Omasse
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Rental Weapon Shop de OmasseWeapon Shop de Omasse de FUN!!! We're the FUN weapon shop!
Dans le petit monde des Guild, il y a plusieurs personnalités. Il y a le grand père, noble et dont l'esthétique importe beaucoup, mais qui a la fâcheuse tendance à jouer de tes nerfs sur certains points et à rejeter tout ce qui est moderne. Il y a aussi le passionné, qui veut faire communiquer ses occupations mais avec qui les discussions tournent vite en rond, ou l'enfant rêveur, qui arrive à se passionner d'un rien et à vous emmener dans des rêves disparus depuis des années. Si on devait les lier à un jeu chacun, le premier serait Crimson Shroud, le second conviendrait à Liberation Maiden ou à The Starship Damrey, et le dernier au fantastique Attack of the Friday Monsters. Et Weapon Shop de Omasse dans tout ça ? C'est l'humoriste, celui qui te fait marrer et qui respire la sympathie, bien que malgré toute sa bonne volonté il peine à laisser un souvenir impérissable. Analysons ensemble ce titre produit par Yoshiyuki Hirai, véritable humoriste au pays du soleil levant, et qui malgré de franches qualités n'arrive pas à être aussi marquant qu'il le souhaite.
Forge ta destinée !L'histoire commence par la défaite du seigneur du mal il y a fort longtemps, qui fut scellé pour l'éternité par le héros de l'aventure. Enfin, ça c'est ce qu'il pensait, puisque des centaines d'années plus tard, le grand monstre se réveille, et il est prêt à en découdre avec la race humaine qui l'a autrefois banni. Heureusement, de nombreux héros sont là pour tenter leur chance et essayer de sceller la bête à nouveau pour de bon. Mais qui dit héros de RPG dit armes et donc épée, et a fortiori forgeron. Et c'est là que l'on intervient, puisque l'on incarne Yuhan, fils du forgeron de la Weapon Shop de Omasse, dont le rôle est de forger les meilleures armes pour les personnes souhaitant affronter les forces du mal. Le jeu ne propose donc pas d'affrontement à proprement parler, mais bien la gestion d'une boutique où le rôle principal du héros sera de fournir les armes aux personnes en quête de victoire, en faisant en sorte de les forger aussi bien que possible et en fonction des goûts et préférences de chacun. Bien entendu, le Weapon Shop de Omasse possède une clientèle aussi variée que farfelue, et ainsi s'enchaîneront le chevalier de la justice franchouillard, un chevalier dépressif, une pirate excentrique, des jumelles adeptes d'arts martiaux ou même la grand-mère du héros au cours de l'aventure, essayant d'occire le boss final. La visite des clients sera accompagnée de dialogues croustillants, et leur progression dans les donjons pourra être suivie sur le Grindcast, sorte de Twitter des temps anciens dans lequel l'humour et les différentes références au monde d'internet et du jeu vidéo fusent avec une vitesse ahurissante.
Car oui, la plus grande qualité de ce jeu est qu'il est totalement hilarant. Les blagues s'enchaînent avec un rythme incroyable, et même les PNJ, qui pourraient passer au second plan de l'histoire, arrivent tout de même à nous faire lâcher un sourire, voire plus. Une réussite totale de ce point de vue-là. À ce sujet, on peut probablement mettre en relation ce point avec la localisation tardive du titre. Le jeu étant sorti en fin 2012 au Japon, il ne parut sur l'eShop européen que le 20 février 2014, soit quasiment un an et demi après la sortie japonaise, et bien après la sortie des autres jeux de cette compilation. Il est facile de s'imaginer que traduire un jeu qui enchaîne les blagues et autres jeux de mots fut un véritable exercice de style et qu'une adaptation des textes soit nécessaire afin de correspondre aux situations du jeu, même si cela impliquerait des adaptations sur certains points, d'où le délai allongé. Et bonne nouvelle, une fois en jeu on ne ressent aucunement l'occidentalisation des textes à outrance et les dialogues s'enchaînent parfaitement bien. Push the tempoLa question légitime est donc de savoir où se situe le gameplay dans le jeu. En fait, la majorité des actions à réaliser consiste à forger les armes pour les clients. Lorsqu'un client se présente, il demande un type spécial d'arme ainsi qu'une particularité de celle-ci. Les armes ont 3 spécialités (Slash, Pierce et Blunt), auxquelles s'ajoutent un taux de coup critique et la résistance qui seront à ajuster avec précision, afin d'en forger une qui correspond au mieux aux demandes des clients. Pas de compromis ici, les armes doivent être le plus possible en accord avec les demandes des clients, qui vont devoir être gérées au cas par cas. Une fois une arme forgée et livrée au client, ce dernier paiera et cet argent fraîchement acquis permettra à Yuhan non seulement de se payer les matériaux nécessaires pour forger les autres armes, mais également des objets spéciaux qui seront forgés en même temps que l'arme et qui pourront octroyer un bonus de capacité à cette dernière (bonus d'attaque, empoisonnement, ajout d'une force élémentaire...). Au final, les possibilités sont donc variées et permettent d'entretenir un renouvellement au cours de l'aventure.
La forge d'une arme se fait suivant un mini-jeu de rythme où une certaine dextérité sera requise. En effet, l'arme est représentée sur l'écran inférieur, et il faudra non seulement taper en rythme sur l'arme en fonction de la musique, mais il faudra également faire attention à appuyer sur des zones spécifiques à forger. Seule la lame importe donc, on ne s'occupera pas de la poignée et on ne passera pas deux fois de suite sur la même zone, et il faudra bien s'assurer de faire chaque face de la lame. Une étape de forge sera sanctionnée au final d'une note, et l'efficacité de la phase permettra d'attribuer des bonus ou des malus à l'arme, ou d'éventuels avantages placés au préalable sur l'arme via les matériaux précités. Une fois que l'arme est confiée à un client et que ce dernier la remet à la fin d'un donjon, il ne faudra pas oublier de la polir, une action à faire dès que possible et qui rendra l'arme utilisable par une prochaine personne. Là, la mécanique est simple, il faudra juste frotter le stylet sur les endroits du tranchant de la lame qui ont été noircis au cours de la quête. Et entre les étapes de forge, de dialogues avec les clients et la consultation du Grindcast, voilà où se passeront les quelques 10-12h du jeu. Et tout comme il est irréfutable que le jeu soit extrêmement drôle, il est également indéniable que le jeu se renouvelle assez peu et risque de lasser même s'il se révèle sans temps mort au final. À jouer par petites sessions donc. Ça reste un jeu Guild, quoiLes jeux des collections Guild sont réputés comme étant de bons jeux, qui diversifient les genres et s'avèrent sympathiques bien que limités par leur format même. Je rappelle qu'ici le jeu est vendu pour la modique somme de 8€ sur le marché en ligne de Nintendo, il ne faut pas s'attendre à des heures de jeu et une excellente replay value. Cependant, il est vrai que Weapon Shop de Omasse a beaucoup de charme et d'atouts à sa disposition pour vous faire craquer. Il est drôle, mais il possède aussi un bon gameplay et propose une certaine richesse d'action typique des RPG. Car oui, le jeu est bien un RPG, et de nombreuses choses sont là pour en attester. Au fil de l'aventure, l'expérience acquise par Yuhan permettra de faire grandir la boutique, et cette dernière pourra monter de niveau si tout se passe bien. A chaque montée de niveau, des armes de rang supérieur pourront être forgées et de nouveaux matériaux seront alloués. Il est donc nécessaire de forger un maximum d'armes, plutôt que de se concentrer uniquement sur quelques armes au cours de l'aventure. Il faut avouer que cela permet aussi de s'occuper pendant les quelques heures passées sur le titre. Les musiques sont également un point fort du jeu. Peu nombreuses, elles ont le mérite d'être accrocheuses, rythmées, et surtout de véritablement être calquées sur la personnalité des protagonistes. Ce n'est pas la meilleure OST de Guild, clairement - celle envoûtante de Crimson Shroud remporterait la palme haut la main - mais les thèmes sont sympathiques et ont tendance à rester en tête une fois la console éteinte. Enfin, Le rapport qualité/prix du jeu est une nouvelle fois correct et on n'a pas l'impression d'avoir jeté son argent par les fenêtres.
Au niveau des défauts, on peut citer les graphismes, qui sont corrects mais pas exceptionnels et qui auraient peut-être mérité un peu plus de détails, ou le côté très répétitif du gameplay qui force le joueur à jouer sur de petites sessions. L'absence de réel intérêt pour un NG+ est également à noter, de même que le fait de ne pas pouvoir mettre en pause la quête principale pour s'occuper de ses armes. C'est un aspect qui peut diviser, et qui peut même être considéré comme une qualité, mais le joueur est constamment sous pression, et le jeu ne fait vraiment rien pour le ménager. Même la consultation de l'inventaire fera avancer le timer, et il est assez fréquent de se voir interrompre pendant ses occupations par l'arrivée d'un nouveau client. De ce fait, on peut perdre de vue les nouvelles du grindcast, vu qu'il y a toujours quelque chose à faire, et c'est vraiment quelque chose de regrettable tant cet outil fait partie intégrante de l'ambiance du jeu. Weapon Shop de Omasse réunit beaucoup de qualités qui font que l'on passe un bon moment. Mais on est très vite rattrapé par la nature même du titre. C'est un jeu Guild et on le sent : l'aventure est de petite envergure et se base sur des fondements simples. Cela dit, il vaut le détour, rien que pour la qualité et l'omniprésence de son humour, ou pour le fait de vivre l'aventure de l'autre côté du comptoir. Un ajout intéressant à la compilation Guild, qui se hisse dans la moyenne haute du line-up de Level-5.
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