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Dead Island: Riptide

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Dead Island: Riptide
Same Island
Techland nous proposait il y a un peu moins de deux ans son FPS-RPG post-apocalyptique avec Dead Island. S’inscrivant ainsi dans la mouvance actuelle de la zombie-mania, le soft décevait autant qu’il pouvait laisser présager de futures améliorations si un nouvel opus venait à voir le jour. Deep Silver, l’éditeur, concrétise alors ce que l’on présageait sans peine après que le titre se soit écoulé à quatre millions d’exemplaires à travers le monde : une suite. Gare toutefois à l’excès de confiance.

On prend les mêmes et on recommence

Après s’être échappé in extremis de Banoi suite à l’épidémie de zombies qui avait touché la ville, nos quatre valeureux aventuriers de Dead Island immunisés au virus font atterrir leur hélicoptère sur un porte-avion qui longeait par chance la côte. Manque de pot, il se trouve que les intentions du personnel militaire qui peuple l’embarcation ne soient pas des plus pacifiques à leur égard. Un scientifique intrigué par la résistance à la zombification ne manquera d’ailleurs pas de conduire des tests sur notre petit groupe, en bons rats de laboratoires qu’ils sont. Complètement drogué, vous vous levez donc dans votre petite cellule aux manettes du héros que vous aurez choisi d’incarner, tandis que le navire commence à prendre l’eau. Une fois arrivé sur le pont, vous constatez l’ampleur des dégâts : les infectés sont de retour. Par on ne sait trop quel miracle vous échouez sur Palanai, une petite île paisible qui semble prise d’assaut par le même mal que vous aviez combattu il n’y a pas quelques jours. Et c’est reparti.

Les joueurs de Dead Island ne seront pas particulièrement dépaysés par ce Riptide. Le scénario tient toujours sur un timbre-poste et le commun des mortels aura aisément anticipé toute l’intrigue dès la scène d’introduction. Le récit est encore affligeant de nullité, tout comme les personnages ont conservé ce même charisme qui sert maintenant d’étalon en psychologie pour décrire la médiocrité, en lieu et place de Sarah Jessica Parker. Ne soyons toutefois pas trop mauvaise langue. Il est de bon ton de noter que la narration est plus présente que dans Dead Island. Comprenez par-là que les dialogues sont un petit peu plus fréquents entre les membres du groupe et que le rythme est un poil plus soutenu, mais n’espérez pas un progrès fulgurant, vous seriez déçu. A ce propos, on sent l’influence du phénomène Walking Dead dans ce Riptide, puisque le développeur a tenté tant bien que mal de cultiver un certain esprit de groupe à travers les différentes missions principales. Par moments, il est fait mention de la dangerosité de certaines manœuvres individuelles pour la survie de la meute. A d’autres, quelques animosités peuvent se ressentir entre membres du groupe. Seulement tout cet aspect reste largement superficiel et fait très poudre aux yeux. En somme, ne comptez pas sur le récit pour vous tenir éveillé, vous risqueriez l’hypersomnie.
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Dead Island 1.01

Le fonctionnement de Riptide est le même que pour son prédécesseur : une base où votre groupe vous accompagne et des quêtes à glaner à droite à gauche pour se faire de l’expérience, de l’argent et du loot. L’écriture de ces missions et leur intérêt sont toujours aussi limités, voire consternant. La plupart de votre temps sera alloué à l’enchainement de quêtes taxi qui ne stimuleront pas réellement votre intellect, mais auront plutôt tendance à l’atrophier. Laissez donc votre cerveau dans la salle de bain avant de jouer à Dead Island Riptide. Néanmoins, même si vous suivez cette recommandation, l’envie de tracer le jeu tout droit vous effleurera inévitablement l’esprit. Le sentiment d’accomplir toujours le même objectif aura tendance à écarter le joueur de l’exploration, ce qui est pourtant le seul réel point fort de la licence. L’écueil présent dans Dead Island n’est alors toujours pas résolu.

Riptide possède en effet un univers foisonnant qu’il serait dommage de manquer. En rendant dans cet épisode le level-design un petit peu plus tortueux, Techland a complexifié l’exploration pour le joueur, le privant de repères dans des villes où le danger guette à chaque instant. La tension instaurée par les allers-retours à l’aveugle dans un environnement hostile rajoutent à l’ambiance déjà travaillée du titre. De plus, on pourra compter sur les zones instanciées pour tenter de diversifier l’expérience. Ainsi, tout comme dans Dead Island premier du nom, il faudra compter sur l’atmosphère dégagée par les décors post-apocalyptiques et les quelques petits moments de stress pour se satisfaire de quelque chose dans le jeu. Les mélodies apaisantes qui jouent lors des phases de repos font par ailleurs toujours mouche. Seulement voilà, Riptide est également loin d’avoir réussi le sans faute sur cet aspect du jeu puisque divers bémols sont à relever.

Dead Island: Riptide
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La suite facile

Le premier point noir est à chercher dans le même level-design qui permet au jeu d’instiller la crainte. En effet, l’agencement des décors part parfois tellement dans tous les sens que cela peut en devenir agaçant, tout comme il est possible de se retrouver coincé dans le décor, non pas par un bug, mais bien par une erreur de level-design qui empêche le joueur de revenir sur ses pas. Cela sans compter la répétitivité des patterns des environnements, qui font que l’on peut devenir assez indifférent à ce qui nous entoure, y compris aux ennemis. D'autant plus que l'atmosphère très grisâtre de cet opus ne met pas en joie au premier coup d’œil.

Vient ensuite toute la batterie de problèmes de technique et de maniabilité que l’on retrouvait dans Dead Island et qui est plus que jamais présente ici, en commençant par des baisses de framerate inadmissibles. On peut sinon mentionner une technique graphique qui n’a pas progressé d’un chouïa depuis l’opus précédent – déjà pas au top – une mise en scène tellement nullissime que c’en est pathétique, une interface peu intuitive, ou encore une maniabilité au ras des pâquerettes (le saut est une atrocité sans nom). Techland ne s’est visiblement pas foulé sur le contrôle qualité de son produit et le joueur en paye le prix. Encore une fois, on revit les mêmes galères qu’avec Dead Island premier du nom.
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Des variations de gameplay anecdotiques

Néanmoins, malgré ce très fort sentiment de déjà-vu et cette repompe honteuse à la virgule près de son précédent jeu, le studio de développement a jugé bon d’inclure quelques légères variations, comme pour se convaincre soi-même qu’il ne réalisait pas exactement le même soft. La première d’entre elles et la plus visible est la réduction du contenu. Oui, Dead Island Riptide est paradoxalement moins fourni que son prédécesseur. On passe de quatre ou cinq grandes zones open-world à seulement deux, d’une foultitude de quêtes – certes imbuvables – à peau de chagrin, tout comme la trame principale se voit bien réduite. Seconde petite modification, Techland a inclus une phase de gameplay récurrente qui pourrait s’apparenter à du Tower Defense, où le joueur et son groupe doivent défendre coûte que coûte la base contre l’invasion de zombies, notamment en bouchant les entrées avec des grilles. Superflues et répétitives, ces phases n’ont rien d’extraordinaire en soi, si ce n’est leur longueur, les rendant plus laborieuses que jouissives. Du reste, des boss sont à l’ordre du jour, suscitant quant à eux des combats chaotiques voire incompréhensibles.

Maintenant lorsque l’on combine l’ambiance plutôt réussie et le système de modification d’armes qui a fait l’essence de Dead Island, en plus du mode coopération amélioré pour l’occasion, la recette peut attirer le chaland qui aurait envie de se défouler à coup de batte, de fusil à pompe ou de katana sur une armée de zombies peu aguicheurs. D’autant que les possibilités de craft ont été étendues dans le sens où d’autres mods ont été rajoutés, en plus de ceux de Dead Island. Mais n’espérez pas plus de Dead Island Riptide.
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Dead Island: Riptide
L’opus Riptide est l’épisode de la facilité pour Techland. En voulant se dépêcher à faire une suite à son hit commercial pour surfer sur la vague du succès, le développeur s’est engagé sur la mauvaise voie. En résulte un titre d’une certaine faiblesse, qui accuse un manque de contenu, un intérêt scénaristique absent et une carence flagrante d’innovation. C’est en somme très clair, Techland a purement et simplement changé légèrement le skin et les événements de Dead Island et nous a servi le même soft, en moins bien.

01/05/2013
  • L'ambiance zombiesque
  • Le bourrinage
  • La coopération
  • Le level-design
  • Un scénario ? Quel scénario ?
  • Une écriture très moyenne
  • Des combats de boss désordonnés
  • Aucun réel effort de renouvellement
  • Suite facile et moins fournie que son ainé
  • Copié/collé du premier épisode
  • Maniabilité approximative
  • Technique stagnante
4

TECHNIQUE 2/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 0.5/5
DUREE DE VIE 2/5
GAMEPLAY 3.5/5
Dead Island: Riptide > Commentaires :

Dead Island: Riptide

3.5

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1 commentaire
auty

le 13/08/2015
3_5

Ce Dead Island 1.5 reprend la même base, à savoir un groupe de survivants sur une île paradisiaque infestée de zombies. L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée, et si le passage dans le bateau pouvait faire espérer un peu de sang neuf, on retrouve la routine quotidienne une fois le pied sur la terre ferme. Un hub avec des pauvres hères qui vous demandent d'aller crapahuter un peu partout pour des raisons vitales le plus souvent. Et c'est reparti pour les allers-retours à gogo.

Donc, on se retape à nouveau les combats contre des groupes de morts-vivants qui t'assaillent dans tout les sens. Le personnage est toujours aussi raide, les zombies toujours aussi chiants et promptes à te bousiller tes velléités d'explorations. On peut importer son perso du premier opus, ce qui épargne une remise à zéro, et ils ont rajoutés quelques nouvelles compétences, dont une permettant de se relever plus vite, ce qui aurait dû être inclu de base dès le premier jeu tant ça change la vie. L'ergonomie est toujours orienté console et donc aussi peu adapté au combo clavier/souris, cf la roue de changement des armes qui hurle "utilise un joystick". De nouveaux ennemis permettent d'apporter un peu de sang neuf, et des boss sont planqués un peu partout dans des mini-arènes largement réutilisées.

C'est d'ailleurs l’épisode du recyclage facile. Les intérieurs sont bien repompés sur le premier opus, parfois à l'architecture près, où juste quelque changements dans les textures et décors tentent de te faire croire que c'est de l'inédit. Les annexes sentent le déjà-vu et permettent de visiter la majeure partie du jeu. On retrouve encore des quêtes loin des préoccupations de survie (le réalisateur qui veut terminer son film), auquel on ajoute des quêtes de crafts pour les protagonistes du hub. Autant dire que tout ça est très passionnant. Autre nouveauté, les défenses de bases, style tower defense où tu dois foutre des grillages partout pour survire à des assauts de groupes de cadavres ambulants. Tu sauves un PNJ, tu remplaces un grillage pété, et t'en profites pour placer quelques coups au milieu de la cacophonie générale. Passages plus relous qu’autre chose.

Niveau nouveautés, une partie de la première map est inondée et offre un bateau en moyen de transport, ce qui serait un plaie sans la possibilité d'accélérer tellement les marais sont encore plus infestés que la terre ferme. La physique a été en partie améliorée. Les grenades ne collent plus au sol comme si elles avaient des ventouses et une partie des éléments de décorations peuvent être traversés sans soucis avec un véhicule. Par contre, les zomblards courent aussi vite dans un mètre de flotte que sur un chemin de campagne, rendant les descentes du bateau rock'n'roll. Il y aussi des changements climatiques rigolos, et ce, d'une frame à l'autre. Tu te ballades pépère, il fait beau, et paf, il pleut comme si un ouragan venait de se téléporter dans les environs. Et l'arrêt de la pluie et aussi soudaine que son arrivée. No comprendo.

La grosse amélioration du jeu reste au niveau du lore. On a enfin des réponses sur les origines de la maladie, sur le déclenchement de l'épidémie et sur tout les évènements du premier opus qui laissaient déjà sous-entendre que quelque chose se tramait dans l’ombre. Du coup, la recherche des collectibles apportent une vraie plus-value, contrairement à son prédécesseur où c'était juste une grosse perte de temps. Mais l'histoire reste du niveau d'une mauvaise série B, avec ses protagonistes clichés et les cutscenes tentant toujours de faire passer l'émotion tant bien que mal.

Ce qui n’est pas une réussite vu que le jeu est toujours aussi moche et rempli de bugs. Au moins il n'est pas gourmand, c’est toujours ça de gagner. Le pire, c'est que le final laisse entendre une suite dans un cadre similaire. Même si aux dernières news, Dead Island 2, c’est mal barré.


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