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Pokémon Saphir Alpha
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Pokémon Saphir AlphaRetour aux sources
Pokémon fait peau neuve avec l’arrivée très attendue des remakes de Pokémon Rubis et Pokémon Saphir sortis originellement sur Game Boy Advance en 2003, issus de la troisième génération de la série.
Place donc à Pokémon Rubis Omega et Pokémon Saphir Alpha, derniers épisodes de cette licence culte que l'on ne présente plus. Welcome backFraîchement arrivé à Bourg-en-Vol, le protagoniste (dont vous pouvez choisir le nom et le sexe) vient d’emménager avec sa famille pour se rapprocher de son père, champion d’Arène de la ville voisine de Clémentiville. Après avoir sauvé le Professeur Seko des griffes d’un terrible Zigzaton, notre héros se voit confier en guise de remerciement son premier Pokémon, à choisir entre Arcko, Gobou ou Poussifeu. Le voilà qui entame alors sa quête à travers la région Hoenn, située au sud-ouest de Johto (deuxième génération) et de Kanto (première génération) dans l’univers fantaisiste de Pokémon.
Le but de cette nouvelle aventure : la Team Magma/Aqua (selon la version) faisant son entrée en troisième génération sur la scène de Pokémon, notre héros devra contrecarrer son plan machiavélique, tout en complétant au maximum les données de son Pokédex et devenir à terme le Maître Pokémon de la région. Une Team ennemie, des arènes, la Ligue Pokémon et plein de Pokémons à attraper : rien de nouveau sous le soleil d'Hoenn. Les premières heures sont totalement identiques de celles que nous avions connues à l’époque sur les versions originales. De plus, tout au long du scénario, nous aurons uniquement la possibilité de croiser des Pokémon issus des trois premières générations. Des différences sont néanmoins apparues, en terme de contenu des dialogues surtout, ne changeant toutefois en rien le fond de l’histoire. L’intégration des Méga-Évolutions de la sixième génération (Pokémon X et Y) et l’instauration sur ces remakes de la Primo-Résurgence des Pokémons Légendaires Kyogre et Groudon (même concept que la Méga-Évolution) se greffent comme sujets principaux de la trame. Une nouveauté qui fait du bien : les néophytes des versions originales ne se sentiront pas étrangers à ce qui se passe, quand les plus nostalgiques, eux, seront ravis qu’il y ait tout de même quelques changements apportés sur ces nouvelles versions, et pourront ainsi parcourir Hoenn d’une autre manière qu’il y a onze ans. Le passé qui ressurgitLa troisième génération aura vu, à l’époque, moult nouveautés faisant plaisir aux fans de la Licence :
Remodelage tempéréMais revenons à nos Wattouats moutons. Quelles sont les réelles nouveautés de ces remakes par rapport aux versions originales ? A vrai dire, il y en a très (trop) peu.
Bien entendu, l’amélioration graphique est indéniable. Celle-ci s'inspire beaucoup de ce qu’on a pu voir sur Pokémon X et Y sortis l’an dernier, et c’est avec un plaisir non-dissimulé que les joueurs connaissant les versions originales se replongeront dans l’aventure, sans nul doute des étoiles plein les yeux. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un simple copier/coller des sprites de X/Y mais bien une reprise totale à tous les niveaux :
Ces Méga-Évolutions, qui rappellent fortement les transformations de la licence Digimon, sont finalement rentrées dans les mœurs au point d’en ajouter vingt nouvelles ici, ce qui porte leur total à 48 à ce jour. Les trois starters d’Hoenn ainsi que ses Pokémons Légendaires se sont vus logiquement agrémentés d'une Méga-Évolution. Cependant, on peut se poser la question sur les Pokémon tels que Dardargnan ou Nanméouïe, qui ne sont pas forcément ceux que nous rêvions de voir un jour dotés d'une méga forme. Par ailleurs, ne nous inquiétons pas, amis amateurs d'élevage stratégique -mais outrancier- de Pokémon, Game Freak a eu la bonne idée de garder certains éléments apparus au cours de la sixième génération. Tout d’abord, le Système de Perfectionnement Virtuel (SPV), ce gadget permettant à quiconque de connaître la répartition des EV (Effort Value) de nos chers Pocket Monsters. Cette nouveauté avait été accueillie à bras ouvert par l’ensemble de la communauté rendant efficient et efficace l’élevage Pokémon. Ces valeurs numériques cachées ont par ailleurs été très bien expliquées par Bao dans ses reviews sur Pokémon X et Y : Bao : «Les EV (pour "Effort Value") sont des valeurs numériques invisibles gagnées par les Pokémon, que ce soit en combat (battre un Bulbizarre offrira 1 point EV en attaque spéciale, par exemple) ou via l'influence d'objets. Au total un Pokémon peut cumuler 510 EV avec 255 au maximum par statistique, chaque tranche de 4 EV offrant un point bonus dans ladite statistique. Exemple : un Mackogneur avec une EV de 240 en attaque gagnera donc un bonus de 60 points en attaque. Maitriser les EV de son Pokémon est le meilleur moyen d'optimiser son développement, indispensable pour ceux touchant à la stratégie Pokémon. Épisode après épisode, la chose était toujours aussi barbante malgré les efforts et les options pour la rendre plus souple (vous vous imaginez buter du Magicarpe pendant des heures ou constamment surveiller qui doit battre quoi ?), d'autant que l'on a jamais eu de moyen viable de contrôler les EV». Malgré la facilité actuelle à rendre son Pokémon viable au combat stratégique (IRL et WIFI), le mini-jeu mettant en scène des ballons de baudruche faits à l'image des Pokémons sur lesquels il faut tirer pourra devenir lassant. Bien sûr, nous pouvons toujours gérer à l'ancienne la répartition des EV, en combattant uniquement contre des Pokémons sauvages tout en ayant donné au préalable dix protéines par exemple, pour atteindre les premiers 100 EV dans la statistique Attaque. Par ailleurs la Poké-Recré, qui permet de développer les liens du dresseur avec son Pokémon, est également de la partie. Anecdotique pour certains et moins pour d’autres. Je m’explique : il est vrai qu’au premier abord, nous aurons l’impression d’avoir affaire à un Tamagotchi New-Gen à la sauce Pokémon, mais il n’en n’est rien, cela est bien plus subtil. La première finalité importante pour quiconque est qu'il s'agit de l'unique outil permettant d'obtenir Nymphali. Il faut pour cela faire atteindre une affection de 2 cœurs sur 5 à son Evoli, lui apprendre ensuite une attaque de type Fée, et obtenir pour finir un gain de niveau. Une partie de la communauté n’ira pas plus loin, mais si on creuse, on trouvera un résultat surprenant. Explication en détail (et en anglais) sur Bulbapedia. Ce n’est donc finalement pas un outil si anecdotique que cela peut paraître. De plus, lors des combats, de nouvelles lignes de dialogues apparaissent, donnant vraiment la sensation d’affection entre le dresseur et son Pokémon. Pour finir, le très célèbre « Player Search System » (PSS) est présent également. Je vous renvoie également à l'explication correspondante sur les reviews de Pokémon X et Y de Bao. Remodelage du jeu original et importation des nouveautés des versions X et Y, c’est bien beau mais qu’en est-il des réelles nouveautés justifiant l’achat d’un des deux remakes ? Poké Multi-Navi et survol d’HoennJe pense qu’à force de sortir tous les ans des cartouches Pokémon, Game Freak commence doucement à avoir des problèmes à innover version après version. Nous pouvons cependant compter deux nouveautés majeures sur ces remakes.
La première est de pouvoir survoler toute la région d’Hoenn avec un Latia(o)s portant sa Méga-Gemme. Dit comme cela, ce n’est pas très accrocheur, et effectivement, c’est bien beau de pouvoir contempler la région d’Hoenn et d’atterrir presque où bon nous semble, mais ça s'arrête là. C'est juste un gadget en plus permettant de totalement oublier la CS Vol et profiter du voyage de manière plus immersive. Assez décevant, et l'on espère que Game Freak se creusera davantage les méninges pour nous pondre quelque chose dans ce sens qui soit plus intéressant, voir plus pertinent. Cela étant, cette méthode de vol permettra d'atteindre les failles temporelles qui apparaîtront au-dessus des nuages. Ai-je entendu quelqu'un mentionner Palkia, Dialga et Giratina ? Effectivement, il s'agit là de l'unique endroit où rencontrer ces espèces Légendaires. Notez d'ailleurs que ce remake permet de croiser tous les Légendaires, à l'exception de quatre d'entre-eux exclusivement disponibles sur la version Rubis Omega et inversement. A contrario, la deuxième nouveauté est nettement plus affriolante : le Poké-Navi se voit également remodelé et passe au niveau supérieur dans ces opus. Dans ce nouveau Poké Multi-Navi, de nouvelles fonctionnalités ont vu le jour : le Navi-Dex permet de visualiser les Pokémons présents dans la zone actuellement traversée (route, ville, chenal, etc). Selon si le joueur a rencontré ou capturé le Pokémon, son ombre (vu mais pas capturé) ou son image (capturé) est affichée. Il permet également de visualiser des Pokémons apprivoisés (comme par exemple Piko le Goélise de Marco) et d’accéder à sa page du Pokédex. Un insigne de différentes couleurs apparaît si le joueur a capturé tous les Pokémons disponibles dans une zone. Quant à son utilisation, celle-ci est bien pensée et donne un aspect immersif à la capture du Pokémon qui se tortille dans les hautes herbes. Quand le joueur se trouve sur une route, dans une grotte ou sur l'eau, il peut apercevoir dans l'environnement une ombre ou une partie du corps d'un Pokémon. Dans les hautes et très hautes herbes, ces ombres sont fixes, mais deviennent mobiles sur l'eau et dans les grottes. Quand le Navi-Dex repère un Pokémon, il lance la fonction recherche. Pour atteindre le Pokémon, le joueur doit alors avancer lentement vers l'ombre en poussant à peine le pad circulaire. Si le joueur se rapproche trop vite, le Pokémon s'enfuit. Si le joueur lambine trop, le Pokémon s'enfuit également. Quand le joueur est assez proche du Pokémon, le Navi-Dex affiche plus d'informations sur lui. En fonction du nombre de rencontres avec ce Pokémon (capturé ou non), les informations seront plus ou moins étoffées. Ainsi les informations afficheront à un maximum de dix rencontres :
Voilà la grosse nouveauté de ces deux versions qui plaira à la majeure partie d’entre-nous, même si certains diront que cela ne suffit à justifier l'achat. Je tiens toutefois à porter au crédit de Game Freak les idées de génie portées par chaque nouvelle version successive de la licence. Le Poké Multi-Navi contient en sus :
En ce qui concerne le gameplay, celui-ci n’a pas changé d’un iota. En même temps, il est normal de garder les qualités d’une recette qui fonctionne. Le seul petit changement tient en la capture des Pokémons « rares » en utilisant le Navi-Dex, comme expliqué plus haut. Concept intéressant, mais assez limité pour les joueurs qui ne cherchent pas forcément à avoir des Pokémons pour les combats stratégiques. Par ailleurs, le Multi-Exp (objet permettant de partager les points d’expérience gagnés au combat) arrive trop tôt dans l'aventure et en l’activant, cette dernière connaîtra une baisse exponentielle d’un quelconque challenge. Déjà que le jeu n’est en soi pas difficile, il conviendra de ne pas l’activer si vous souhaitez profiter au mieux de certains combats qui donneront du fil à retordre.
On souligne également que les musiques des versions originales sont remixées, donnant un côté punchy lorsque nous parcourons la région d’Hoenn. Ces musiques ne resteront pas dans les annales mais ne sont pas déplaisantes à l'écoute pour autant. Dernier petit ajout de ces remakes, un épisode à part entière appelé Delta est intégré, et survient lorsque nous remportons la Ligue Pokémon, permettant aux joueurs d’allonger un peu la durée de vie. Le mot « peu » n’est pas là pour rien, car en effet, ce post-scénario est très court. Il faut compter environ deux heures pour en voir le bout, accédant ainsi à la véritable cinématique de fin. Néanmoins, on apprécie le combat final qui est l’un des plus épiques de la licence et jouissif à souhait. D’ailleurs, évitez de spoiler autour de vous ce magnifique combat pour laisser la surprise à tout le monde. En outre, on peut se poser des questions sur l’intérêt de ce bonus. Qu'apporte vraiment ce bref post-scénario qui met en avant un Pokémon en particulier ? Une éventuelle suite ? Peut-être, mais l’intérêt sera vite limité eu égard à tous les ingrédients instaurés dans Rubis Oméga et Saphir Alpha. In fine, il faut compter un total de 25 heures, en moyenne, pour boucler le scénario et l’épisode Delta. Comme d'accoutumé, pour pouvoir se vanter d'avoir terminé cet opus, nous devrons capturer/échanger tous les Pokémon des six générations, remporter tous les différents concours, finir l’Atoll des combats et j'en passe. De ce fait, travail et sueur seront de rigueur. En conclusion, Game Freaks a eu la bonne idée de garder des éléments instaurés depuis Pokémon X et Y, tout en améliorant l’essentiel de Rubis et Saphir afin que nouveaux et anciens trouvent leur bonheur en ces remakes. On déplore cependant le peu de nouveautés. Si Game Freaks n'arrive pas à se renouveler à travers ses nouveaux opus, on peut penser que la vieillissante licence Pokémon n'arrivera plus à l'avenir à surprendre ses fans à chaque nouvelle sortie.
En l'état, le portage réalisé par Game Freaks est hautement réussi. En revanche, si on le considère comme un nouveau jeu à part entière, le manque d'innovations pèsera probablement sur l'entrain de la communauté.
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