►
Compendium
►
Galeries
►
Médias
►
Le Site |
Soukaigi
> Articles > Review
SoukaigiFloating Structure.
1998 et l'époque Playstation par procuration fût une année étrange pour Square. Après le succès de Final Fantasy 7 et le trop d'argent accumulé, ils commencèrent à éditer pleins de jeux, parfois des daubes, mais toujours avec un concept intéressant et un côté esthétique légèrement voire largement approfondi derrière. Soukaigi fait partit de cette vague de jeux charismatiques mais assez mal équilibrés. Développé par les équipes de Yuke's à l'époque peu reconnue (alors que depuis elle enchaîne les bon jeux comme Eretzvaju, les Berserk et récemment le jeu de catch sexy Rumble Roses). Soukaigi paraissait être un gros projet d'après les magasines de l'époque. Il en avait effectivement l'allure, mais n'a pas connus le succès annoncé malgré le staff de qualité. Certaines reviews amateur iront d'ailleurs le descendre sans vergogne. Mais c'est justifié il possède au moins autant de défauts que de qualités, mais j'aime ce jeu parce-que les équipes de Yuke's associées à celles de Square ont fait un travail artistique colossal et pénétrant.
Dans Soukaigi, le Mont Fuji est un gigantesque Makai (monde des démons) qui renferme toute une tripotée de démons -appelés les Garans- dans un Japon tant moderne -nous sommes en 1998, soit l'année exacte de la sortie du jeu- que fantaisiste, mais bourre d'anachronismes. Le mont Fuji explose tout à coup et se sépare en deux immenses plaques d'où sortent toutes les bébêtes jaillissants d'un geysers de lave et de lumière. Quand on sait que le mont Fuji est un volcan officiellement éteint depuis 1707, on se dit que l'arrivée de trois magiciens darks et tortures n'est pas innocente au désastre. Ces trois mesquins ont en plus érigé des piliers gigantesques pour atteindre Dieu et contrôler le monde.
La vie est souvent faite de contradiction, Soukaigi aussi. Je me demande de quoi sont remplis les 3 cd du jeu, en 11 heures j'avais déjà terminé l'aventure. En mourant plusieurs fois, certes. Merci au gameplay très approximatif du joujou. Le jeu est une espèce de mélange entre Bushido Blade et un Action-RPG banal. Vous jouez un personnage parmi 6 combattants dont le héros Naoya et la jeune fille de 11 ans toute mignonne appelée Azusa. Chaque personnage possède un élément particulier et un style de combat à arme blanche définit. Vous avez le choix très commun entre les bourrins de service, les magiciennes ramollies et les héros excités. Lors d'un level, votre but est de détruire les Garans Stones qui décorent le paysage pour empêcher aux démons de revenir indéfiniment. Chaque cristal détruit vous donnera des points que vous pourrez attribuer à diverses compétences pour vos personnages avant chaque stage ou chaque boss. Dans ces mêmes levels vous trouverez des Magic Circles de différentes couleurs qui vous donneront, suivant votre personnage et la couleur du cercle, des possibilités particulières. Votre personnage (ainsi que les ennemis) a la possibilité d'utiliser de la magie, mais surtout d'envoyer une espèce de jet de gel (comme dans Valkyrie Profile) qui glacera dans une cage le démon et vous laissera le champ libre pour le corriger. Chaque personnage possède aussi des attaques spéciales qui coûtent un certain nombre de matérias (les orbes vertes). Le déroulement du jeu est très classique, proposant l'habituel schéma map-level-boss-map-level-boss, entrecoupé régulièrement de cut-scenes plutôt dynamiques et joliment esthétiques. Néanmoins, le gameplay est presque trop rigide et les possibilités, certes nombreuses, manquent cruellement de précisions. Le jeu tout en 3D est parfois très peu détaillé et brouillon, et les angles de vue pas toujours adéquats, ce qui amène régulièrement à des frustrations dûs au gameplay hasardeux. Malgré tout, certains passages sont assez impressionnants et les boss décoiffent. Certains combats promettent de nombreuses minutes de plaisir intense, et c'est un peu l'avant Drakengard que Yuke's nous proposait la.
L'intérêt principal de Soukaigi, c'est en fait tout son côté esthétique et son ambiance sidérante. Et c'est la-dessus qu'il faut s'attarder un peu plus longtemps pour découvrir les vraies qualité de ce soft. On doit le design et les artworks de Soukaigi à un illustrateur reconnu pour ses couvertures de livres chinois et ses dessins aérés. Du coup, le résultat assez original est fièrement mis en avant par de nombreux arts montrés tout au long du jeu. Mais c'est surtout grâce à la bande-son que le jeu s'est fait une petite réputation. Le trop rare Hiroki Kikuta (Secret of Mana, ...) a signé ici l'une de ses meilleures performances, aidé par une production brillante. Tous les thèmes marquent le joueur, les compositions quasi-orchestrales côtoient des thèmes savoureusement Pop aux mélodies incroyables. Kikuta a frappé un grand coup et permet à l'ambiance du jeu de transcender une nouvelle fois. Si on mélange le design unique et la bande-son gigantesque, on obtient vraiment du grand art. En bref, cela donne un jeu bien moyen, qui sera soit détesté soit aimé suivant ce que le joueur recherche dans un jeu vidéo. Si c'est l'ambiance qui est votre principale motivation, Soukaigi se doit d'être essayé même si le gameplay gâchera certainement la fête.
Soukaigi
> Commentaires :
Soukaigi
Commentaires
[0]
[0]
[0]
1 commentaire
|