Après le remake convaincant du quatrième épisode de la série, Bandai/Namco remet ça avec un remake du troisième épisode, avant les remakes annoncés des cinquième et sixième épisodes. Choix surprenant que de sortir le remake du trois après le remake du quatre? Peut être pas tant que ça, si l'on considère que les épisode 3, 4 et 5 de la saga constitue la trilogie Gagharv, et que chronologiquement le 4 se passe avant le 3 (ceci dit cette bizarrerie n'a eu lieu qu'aux US...). On lance donc le jeu en espérant que ce remake sera aussi réussi que le précédent en gommant, pourquoi pas, les quelques défauts gênants.
Un pèlerinage envoûtant
Vous allez vivre le pèlerinage des jeunes amis d'enfance Jurio (le niais) et Chris (la teigneuse), rite de passage à l'age adulte traditionnel et obligatoire de leur village natal depuis bien des décennies. Partis dans l'inconnu avec leur dague d'argent (preuve de leur qualité de pèlerin) pour visiter les cinq sanctuaires, nos deux jeunes campagnards vont vite se retrouver sur les trace de la sorcière blanche (white witch, ça veut dire ça), mystérieusement disparue il y a 20 ans après avoir laissé de nombreuses prophéties partout où elle passa. Tour à tour adulée, haïe ou ignorée, ses intentions sont encore obscures, et pourtant la fascination qu'elle exerce sur nos héros pourrait être la clé de la prévention d'un désastre annoncé...
La finalité sera, bien sur, de sauver le monde, on est quand même dans un RPG old school, ne l'oublions pas ;).
Les auberges sont gratuites!
Le jeu reprend exactement les même rouages que son prédécesseur, en refondant entièrement l'original, une nouvelle fois. On parcourt donc toujours le monde du jeu via des chemins (pas de carte) afin de relier les divers villages et lieux, le tout avec une certaine linéarité, puisqu'on ne peut aller la majeure partie du temps que là où l'on est censé se rendre. Chaque village donne lieu à des rencontres loufoques et drôles, et la qualité de pèlerin de nos jeunes amis leur ouvrira gratuitement la porte de toutes les auberges (quel pied!). Les lieux sont toujours de petits labyrinthes parfois agrémentés d'énigmes, avec les ennemis visibles avant affrontement. Le petit animal de compagnie est toujours présent mais devient bien plus intéressant. Si il donne toujours aléatoirement des objets, sa nutrition conditionne maintenant les effets qu'il aura en combat, allant d'attaques élémentaires à la guérison, en passant par divers boosts selon ce qu'on lui donne. On peut aussi noter l'introduction de petits scènes entre chaque chapitre, bien agréable pour faire un point sur les événements passés. Tout comme Tear of Vermillion, le principal atout du jeu reste son ambiance enchanteresse et non son gameplay somme toute bien classique et mille fois déjà vu.
Une difficulté accrue
Le système de combat est également maintenu, avec l'indéboulonnable tour par tour. On doit toujours faire bien attention à la notion de distance, aux effets de zone et à l'ordre de jeu de chaque protagoniste. Le héros récupère encore des invocations fort utiles tout au long du jeu, à consommer intelligemment avec modération. La jauge de furie individualisée permettant de débloquer les attaques spéciales surpuissantes a bien entendu été reconduite, tout comme les compétences propre à chaque personnage. Les combats impliquent toujours quatre persos imposés, parmi la dizaine que vous pourrez contrôler en tout. On regrettera toutefois par moment le manque de rythme des combats, même si l'on finit par s'y habituer. Sans être extrêmement difficiles, les combats sont bien plus ardus qu'avant, n'espérez pas dérouler le jeu sans un minimum de technique et de stratégie.
Copier, coller
Bien malin celui qui verra un évolution graphique, le jeu est techniquement strictement identique au premier épisode, c'est à dire toujours un beau petit mélange de 2D et 3D, qui sans être exceptionnel exploite bien le support. Le soin du détail est toujours aussi grand, avec des environnements très fouillés, en particulier tous les intérieurs. La qualité du son n'a pas changé, en revanche j'ai trouvé les thèmes plus accrocheurs, avec une mélodie accompagnant les nombreuses visions splendide. Ceux qui avaient critiqué le sérieux du premier opus seront heureux d'apprendre que celui-ci se prend beaucoup moins au sérieux avec bien plus d'humour et un ton décalé. Le scénario est dans l'ensemble d'ailleurs plus intéressant, avec le mystère de la sorcière blanche comme fil conducteur. Le tout dure toujours une petite trentaine d'heures, avec la possibilités de sauvegarder quand on veut.
Fortement similaire au précédent remake, Legend of Heroes 2: White Witch vise le même public, les fans de Rpg old school. Ceux qui ont aimé le premier épisode aimeront forcément ce deuxième, un poil meilleur, les autres pourront une nouvelle fois passer leur chemin. En attendant le troisième?
24/09/2006
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- L'ambiance générale
- L'humour tout au long du jeu
- Le old school, c'est toujours aussi bon
- La gestion de l'animal, bien meilleure
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- Les combats manquent toujours un poil de dynamisme
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 3.5/5
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