Le jeu débute par la création de son personnage. On a le choix entre 4 races principales ainsi que 4 variations de couleurs et de designs pour chacun des personnages. Les 4 races du jeu sont Humain, Esper, Robot et Monstre. Les deux derniers sont unisexes, tandis que l'on peut choisir pour les deux premiers entre homme et femme. On a donc un large panel de choix, ce qui encourage la replay value pour ceux qui aiment ça.
Quelle que soit la race choisie, l'histoire reste la même : vous êtes réveillé au début du jeu par votre papa, grand aventurier connu partout à travers le monde, qui vous confiera alors une Relique (Hihou en japonais). Il part ensuite sans vous dire où il va, vous laissant seul avec maman. Le lendemain, votre héros décide non seulement de partir à la recherche du père, mais également de retrouver toutes les reliques disséminées un peu partout dans le monde, car la relique qu'il vous a laissée n'est autre que le Prism Magi, une sorte de radar qui permettra de retrouver toutes les reliques du monde !

Une intrigue pour l'instant très classique mais efficace grâce à une narration soutenue et un script bien écrit. Mais il faut bien savoir que, SaGa oblige, l'histoire n'est là que pour mettre en évidence le monde dans lequel se déroule le jeu. En réalité il faut parler de mondes au pluriel, car il en existe plusieurs, tous régis par un dieu différent. Les dieux en question sont directement inspirés des mythologies réelles : Ashura, Isis, Calliope, Apollon, Venus, etc. Pour l'instant je n'ai visité que le monde d'Isis et d'Ashura, et même si le premier est très classique, le second rattrape largement le tout.
En plus de ça, même si ce SaGa reste linéaire dans le fond, plusieurs quêtes annexes sont disponibles, et contrairement aux RPG d'aujourd'hui elles sont toutes scénarisées, ce qui permet de développer l'univers du jeu de manière très agréable. Pour couronner le tout, les personnes initiant les quêtes annexes sont mises en évidence par un point d'exclamation sur la map, disponible sur l'écran du bas.

Bref, pour l'instant, SaGa 2 est très dépaysant, alliant simplicité et charme pour un résultat réussi.

Un SaGa ne serait pas un SaGa s'il ne possédait pas un système d'évolution atypique. Ici, tout dépend de la race choisie au début du jeu. En plus du héros, on devra également customiser toute notre équipe, qui comporte 4 membres au maximum (plus 1 guest de temps en temps). Les Humains sont les unités "normales" du jeu, leur évolution en stat dépend des armes qu'ils utilisent : si un humain utilise une épée, c'est sa force qui augmentera alors que s'il utilise une rapière, ce sera son agilité. Les Espers sont similaires aux humains, mais possèdent une particularité : ils peuvent utiliser les magies de manière naturelle, et leur stat de magie évolue beaucoup plus rapidement que les autres. En contre-partie, les autres stats évoluent de la même manière que les humains mais plus lentement.
Les Robots et les Monstres sont les plus atypiques. Les stats du robot dépendent entièrement de son équipement. Cela veut dire que l'on peut faire d'un robot une machine à tuer en ne lui mettant que des armes, mais sa défense sera naturellement nulle vu qu'il n'aura aucune pièce d'équipement. A noter que contrairement à ce que proposent les autres jeux, l'équipement de SaGa 2 est "libre" : on dispose d'un nombre fini de slots d'équipements que l'on peut utiliser comme on veut. Le Robot possède un inconvénient majeur : pour chaque arme équipée, le nombre d'utilisation pour cette arme est divisé par deux, définitivement. En effet, chaque arme possède un nombre d'utilisations fini, une fois que ce nombre devient nul, l'arme se casse et disparaît définitivement. Mais contrairement aux derniers opus de la série, il est impossible de rétablir ce nombre ! Cependant, cette division possède un avantage : si le Robot est équipé d'une Long Sword, dont le nombre d'utilisation normal est 50, ramené à 25 à cause de la pénalité, il suffit de dormir dans une auberge, et le nombre d'utilisation est rétabli à 25 ! Le Robot peut donc faire office de forge portable, très utile.
Enfin, le Monstre ne développe pas ses stats naturellement, mais évolue en d'autres monstres, comme un pokémon. Cette évolution se fait en mangeant la viande laissée par les ennemis, chaque viande donnant un effet différent. Prendre un Monstre dans son équipe est donc un choix risqué car on peut courir le risque de perdre un monstre puissant.

Personnellement mon équipe est constituée de deux humains, un homme et une femme, une Esper et un Robot. Équipe équilibrée et utile, pour l'instant je n'ai eu aucun problème.
Pour finir cette partie, l'exploration se fait de manière très fluide, une map étant présente dans les donjons pour nous repérer sans problème.

Côté musiques c'est du tout bon : Nobuo Uematsu et Kenji Ito ont fait du bon travail en composant des petites mélodies très agréables et entraînantes. Le tout est très old school, sonne très bien et correspond bien à l'esprit du jeu.
Graphiquement, le jeu propose une 3D DS correcte, les modèles sont très lisses et le tout est très coloré. Le design des différents personnages est très réussi et rend très bien en 3D, on déplore juste le manque d'efforts au niveau des couleurs que l'on peut choisir, très pauvres et pas vraiment bien accordées.
Enfin, esthétiquement le jeu est assez banal pour l'instant : le monde d'Isis est un monde lambda avec de l'herbe et de l'eau, tandis que le monde d'Ashura est un grand désert. J'espère que ça va s'améliorer par la suite pour tirer pleinement du potentiel de l'univers.

Arefu 23/09/2009