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Dragon Age: Origins

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Dragon Age: Origins
Le classique dans toute sa splendeur
Dragon Age: Origins (appelons-le DAO) est sorti le 12 novembre 2009 dans nos vertes contrées, et, comme d'habitude - oserais-je dire - quand Bioware sort un nouveau RPG, les critiques se sont enflammées. D'autant plus que celui-ci n'est pas des moindres, ayant subi plusieurs reports de développement, ce dernier avait commencé avant celui de Mass Effect, en 2004. Se plaçant dans un univers proche de Tolkien avec un soupçon de dark fantasy, Bioware l'annonçait comme le successeur spirituel de Baldur's Gate, mais sans la licence Donjons et Dragons, et édité par EA, avec tout ce que ça implique en bien comme en mal (surtout). Dur héritage à porter que celui d'un jeu considéré comme culte dans le monde du Western-RPG, Bioware a-t-il réussi à ressortir la recette qui avait fait son succès il y a plusieurs années de cela ?

Heroic Fantasy, pure et simple

Le scénario se déroule dans le royaume de Férelden. Dirigé par le Roi Cailan et son conseiller et général, le Tiern Loghain, le royaume a enfin obtenu la paix avec ses voisins de la contrée d'Orlais malgré les réticences de Loghain envers ce pacte. Cependant, Férelden est de nouveau confronté à la menace, mais elle vient cette fois-ci des tréfonds de la terre. Les engeances, sortes d'Orcs démons venant d'Orzammar, la cité des nains, y sont retenus sans relâche par la défense naine. Il arrive parfois contre toute attente que certaines se trouvent un passage vers la surface et déferlent à travers tout Férelden.
Au commencement de l'histoire, on apprend qu'une horde d'engeances a été aperçue non loin de la forteresse d'Ostagar. Le Roi Cailan y a dépêché le gros de son armée et y a préparé ses défenses contre cette incursion, comptant bien les éradiquer une bonne fois pour toute de la surface. Cependant, les simples hommes ne sont pas les seuls à lutter. La "Garde des Ombres", un ordre mystérieux mais néanmoins célèbre dans les légendes, avait été fondé par le passé pour régler les problèmes d'engeances mais agissait surtout lors d'un Enclin. Ce cas particulier intervenaient lorsqu'une divinité déchue, un Archidémon, s'éveillait et menait les engeances à la bataille dans le but de détruire l'humanité. Le monde a déjà dû faire face à ce genre de situations et chaque fois, la Garde des Ombres put triompher de ce mal. A l'époque où se déroule le jeu, il n'y a pas de preuve formelle que cette invasion soit plus qu'une simple incursion massive, mais Duncan, dirigeant de la "Garde des Ombres" en Férelden, pense fortement à un Enclin. Il n'arrive malheureusement pas à en convaincre le Roi Cailan, et se met alors en tête de recruter de nouveaux éléments pour augmenter les rangs de son ordre, et surtout pour faire face à la menace qu'il pressent. Votre personnage sera, bien entendu, une de ces recrues.

Peuplé d'elfes, de nains, d'hommes, mais également de démons, de loups-garous, et autres morts-vivants, le monde de DAO est clairement inspiré des classiques de l'Heroic Fantasy. Si les thèmes abordés sont relativement déjà vus, cela est fait avec une grande maturité. Autant le dire tout de suite, DAO ne révolutionne pas le genre, Bioware ressort la recette classique mais avec une maîtrise qui ferait pâlir beaucoup de développeurs de RPG. Grâce à un background extrêmement travaillé via des textes récupérés lors de l'aventure où via les dialogues avec les nombreux PNJ du jeu, on est totalement immergé dans l'univers. Le scénario lui aussi emprunte énormément aux différentes œuvres d'Heroic Fantasy classiques, et mis à part quelques exceptions, les rebondissements se sentent à quelques lieues de distance. Mais encore une fois, on est happé par cette trame qui aurait très bien pu être celle d'un livre. De plus, la grande force du scénario est d'être évolutif en fonction de vos choix dans les dialogues notamment, mais aussi dans vos actions, et cela mènera vers de nombreuses fins assez différentes.
Intelligente, maîtrisée, mature, intéressante, mais classique, la trame gardera le joueur en éveil et ne sera jamais, ô grand jamais, un point faible du soft.

Mais que serait une histoire sans ses personnages ? Un simple texte dans lequel on ne pourrait s'attacher à aucune figure familière ? Le jeu présente des personnages tout simplement excellents. Hauts en couleurs, ayant chacun leur personnalité vraiment bien démarquée, doublés à la perfection, et avec un design que j'ai trouvé excellent, ce sera sans doute un des plus gros points forts du jeu. C'est une équipe que l'on ne veut pas lâcher, c'est parfois dur de devoir faire le choix de qui emmener dans telle ou telle mission. Par contre encore une fois, tous les réfractaires à la Fantasy pourront s'abstenir car on retrouve quand même certains stéréotypes du genre. Mais honnêtement, jamais la femme libérée et forte (montrant ses atouts avec provocation) parlant comme un vipère n'a été si bien rendue ; jamais le héros bêta et un peu naïf n'a été si attachant ; jamais le nain ivrogne n'a été aussi drôle dans un jeu vidéo.

Encore une fois Bioware prouve sa grande expérience de l'Heroic Fantasy : toujours classique mais résolument immersif, le monde de Dragon Age, son histoire et ses personnages ne peuvent laisser le joueur indifférent à moins qu'il n'attende d'un jeu, avant tout, qu'il soit original.
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Joueur et origines

Le jeu propose au début du jeu une création de personnage. Le joueur a le choix tout d'abord de choisir parmi les trois races proposées : humain, nain, elfe. Ensuite il faudra choisir une classe entre guerrier, voleur ou mage sachant que, assez classiquement, les nains ne peuvent pas être des mages.

Je vais aborder maintenant la seule petite innovation de DAO : son système d'origines. Chaque combinaison d'une race et d'une classe aura le choix entre différentes origines ; par exemple un nain guerrier pourra être noble, ou roturier ; un elfe voleur pourra être Dalatien (elfe des bois) ou citadin. Sachant que l'humain quel qu'il soit ne pourra être que noble et que quelle que soit la race choisie le mage n'aura qu'une origine : celle éponyme. Ce système vous permet la création du passé de votre personnage. Chaque choix d'origine vous vaudra un prologue plus ou moins long selon les cas, qui posera les bases de votre personnage, et montrera dans quelles circonstances celui-ci s'est fait recruter par Duncan. De plus, ces prologues apportent de nombreux éléments sur le monde de Dragon Age : celui des Mages, reclus dans leur tour, et surveillés de prêt par l'ordre des Templiers vous en apprendra beaucoup sur la peur de la magie en Férelden. Enfin, cette origine influencera de nombreux éléments de l'aventure, des simples dialogues aux fins que vous pourrez obtenir. C'est un système vraiment intéressant, offrant en plus une grande replay value au titre.

Passons à la création statistique du personnage. Ici, plus de Donjons et Dragons, Bioware a donc refait son système comme un grand. Trois feuilles sont à disposition : les compétences, les talents et les caractéristiques. Les compétences sont communes à toutes les classes et s'acquièrent via des points de compétences gagnés en montant des niveaux. On y retrouve des talents tels que la fabrication de pièges et de poisons, l'alchimie, l'éloquence (pour avoir plus d'options dans les dialogues) ou encore l'art du combat... Ces compétences sont importantes car certaines seront requises pour acquérir certains talents. Chaque classe possède ensuite différents arbres de talents répartis selon les disciplines. Chaque arbre se présente sous formes de deux à quatre lignes de talents qui se débloquent les uns après les autres grâce à des points gagnés en montant de niveau. Ce système permet vraiment de pallier au relatif manque de classe : un voleur pourra par exemple se spécialiser en arts furtifs, en archerie ou en combat à deux armes par exemple. De plus, au niveau 7 puis au niveau 14, on gagnera un point de spécialisation, au nombre de 4 par classe. Chaque spécialisation rajoutera une ligne de talents très importants qui changeront, si vous les utilisez bien, totalement votre façon de jouer. Enfin, à chaque niveau passé, vous gagnerez des points de caractéristiques pour les distribuer dans les classiques "force", "dextérité", "constitution", "magie", "volonté" et "ruse", influençant chacune sur différents paramètres.

L'éditeur physique est très complet et les modèles de personnages sont beaux. A vous d'exercer votre imagination et votre sens de l'esthétique pour créer votre personnage. En tout cas, il y a de quoi faire.

Au final, la création de personnages est très complète, peut-être un peu moins touffue que dans Baldur's Gate, mais on ne va pas rouspéter, il y a largement assez de combinaisons autant scénaristiques que statistiques pour assouvir la soif des joueurs qui terminent leurs jeux à 100%.
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Combat, gestion et repos du guerrier

A quoi bon créer un personnage si c'est pour qu'il se tourne les pouces ? Au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu, vous découvrirez des compagnons, qui, en plus d'égayer les dialogues et le campement du groupe, seront de féroces combattants. Vous pourrez partir et en emmener trois avec vous. Ces compagnons montent également de niveaux, et à la manière de votre personnage, vous pourrez choisir ses caractéristiques et ses talents, même s'ils possèdent déjà un début d'évolution vers tel ou tel archétype (tank, soigneur, DPS...) quand on les récupère. A vous de trouver la combinaison qui vous plait le plus pour vous défaire des différents obstacles qui vous attendent.
Lorsque vous sortez d'une région, vous pouvez vous déplacer vers une autre région ou ville, via un déplacement instantané qui pourra faire intervenir une rencontre aléatoire. Les régions sont du coup plutôt linéaires et pas forcément très vastes, mais suffisent largement à mettre en valeur le gameplay du jeu.

Le système de combat est une sorte de semi-temps réel. En effet, chaque personnage est contrôlable indépendamment via un simple clic sur son portrait et vous pourrez alors utiliser ses compétences. De plus, à la manière d'un Baldur's Gate, on retrouve le système de pause active qui permet, tout en mettant le jeu en pause, de donner des ordres aux différents personnages, de leur dire par exemple d'utiliser telle compétence ou tel objet sur tel monstre ou tel allié. De prime abord, on se dit que c'est un système qui simplifie beaucoup trop la tâche, mais il apporte un grande dimension stratégique aux combats. De plus certaines compétences peuvent avoir des effets combinés : un ennemi gelé par un sort qui essuie en plus un sort "poing de pierre" se verra explosé en mille éclats de glace (en gros il prendra d'énorme dégâts). Ce genre de petites subtilités peut s'exploiter grâce au système de pause active.
On peut également paramétrer l'IA de nos personnages via un système qui ressemble aux gambits de Final Fantasy XII. Ce système est très appréciable pour ceux qui veulent jouer en temps réel (ceux qui abusent de la pause passeront moins de temps dans ce menu) sans utiliser la pause active, mais même si cela permet de le faire, il faudra rester vigilant car le jeu est volontairement ardu. En difficulté normale, il ne faudra pas avoir honte de rester bloquer contre un boss malgré de nombreux efforts, ni de vider tout son stock de potions et autres cataplasmes pour le vaincre. Mais globalement, il y aura toujours moyen de s'en sortir grâce à des placements intelligents et en exploitant la pause active. Pour finir, la mise en scène de ces combats est épique, dynamique et nerveuse ; sur quelques ennemis imposants, de magnifiques animations apparaitront pour l'achever.

Les compagnons vous aident et vous soutiennent pendant votre périple mais ce ne sont pas moins des êtres pensants. Ici apparaîtra un petit coté gestion. Chaque compagnon possède une jauge d'affinité avec vous qui peut augmenter ou diminuer selon vos actions. C'est souvent lors des dialogues que celles-ci vont évoluer. Présentant plusieurs réponses de la typique "loyal-bonne" à la très violente "chaotique-mauvaise", elles réjouiront certains personnages et en choqueront d'autres. Il existe même certains choix qui changeront totalement leur façon de vous voir, allant jusqu'à les faire quitter définitivement votre groupe sans préavis, même avec une jauge d'affinité au maximum. A part les dialogues, vous aurez la possibilité d'offrir des cadeaux à vos compagnons pour monter haut dans leur estime. Si vous l'êtes suffisamment, il se pourrait qu'une romance commence, qui se conclura par une nuit sous la tente et par la scène gratifiant vos nombreux efforts de séduction. Que les puristes ne s'offusquent pas, le puritanisme américain est passé par là : des personnages en sous-vêtements, quelques positions et expressions suggestives, et c'est plié. Rapide!

Bioware a réussi à refaire tout un système de combat dynamique et stratégique, allié à un côté gestion de ses compagnons et à un système de dialogue old school mais efficace. Le gameplay devient lui aussi un gros point fort du jeu.
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Technique video ludique et de marketing

Censé sortir avant Mass Effect, le retard de développement de DAO se ressent techniquement. Même si le rendu global est totalement acceptable voire même plutôt beau, certains environnements sont des cavernes étriquées qui semblent avoir été modélisés avec les pieds sur la souris, et en deviennent par là même anguleux et pas très exquis à l'œil. Certaines textures ne sont pas d'une toute première fraicheur non plus. Cela contraste avec les très beaux modèles de personnages qui ne sont, par contre, pas toujours bien animés (notamment le déplacement des personnages féminins, et certaines animations de visages). Mais au final ce sont des détails, et si on ne s'amuse pas à zoomer sur les textures ou la végétation, on se retrouve avec un soft qui remplit son rôle graphiquement et esthétiquement parlant.
La bande son, elle, est d'un tout autre acabit. Inon Zur a composé de sublimes musiques, épiques pendant les combats, stressantes dans les donjons, et qui collent toujours merveilleusement bien à l'ambiance. Des chœurs accompagnent souvent les compositions pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.
Les doublages français sont d'une qualité rare. Associés à une traduction impeccable, utilisant un registre soutenu convenant bien à une époque médiévale, ils rendent les dialogues passionnants et immersifs.
La durée de vie du titre est d'environ 45 heures pour une première partie en faisant un certain nombre d'annexes, d'ailleurs très intéressantes. Mais la grande replay value du titre poussera nombre de joueurs à le fouiller dans tous ses recoins, ne serait-ce que pour tester toutes les origines, toutes les fins et toutes les dérives du scénario.

On aborde, pour finir, le point qui fâche : Bioware est chez EA désormais, et cela comporte le problème des DLC. La politique d'EA et de Bioware sur DAO était apparemment de développer le jeu et de fractionner différents morceaux sous forme de greffons à télécharger à côté, moyennant finance. Ainsi un personnages qui a du script dans la quête principale de la version boîte a été tout simplement retiré et vendu à part. Un coffre de stockage, qui est un élément indispensable, au final, ne se retrouve accessible uniquement via un DLC. Heureusement, les mods amateurs sont là pour compenser même s'il faudra attendre un peu plus longtemps pour avoir de nouvelles quêtes par exemple.
Cela reste une politique proprement scandaleuse qui vise à prendre les joueurs pour des vaches à lait. Mais, je ne tiendrai pas compte de cette façon de commercer, qui relève limite du banditisme, dans ma note, étant donnée que la version boîte se suffit amplement à elle même.

Comme le veut la mode en ce moment, les jeux de rôle US sont de plus en plus portés sur les consoles de salon. Les deux versions consoles sont relativement similaires et ont les mêmes différences avec la version PC. Voici une petite liste des différences entre ces versions et celle sur PC (d'après différentes sources) : sur console, c'est graphiquement inférieur, les combats sont adaptés à une jouabilité console donc un peu plus bourrins et moins stratégiques, l'interface est également un peu moins pratique mais le jeu est globalement plus facile. Le jeu a été conçu pour jouer sur PC, c'est clair, et les portages sont un peu inférieurs mais rien de dramatique, le tout reste vraiment très bon.
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Dragon Age: Origins ne révolutionne pas le genre, il n'en avait d'ailleurs jamais eu l'ambition. Bioware a ressorti un soft proche de Baldur's gate sur de nombreux points, et a posé une trame inspirée des classiques de la Fantasy. N'y jouez pas si vous cherchez avant tout l'originalité. Les autres, foncez ! Le gameplay vous accrochera, l'histoire vous séduira, et vous serez conquis par ses personnages, car ce qui vous attend est plus qu'un simple jeu. Dans cette ode aux stéréotypes de l'Heroic Fantasy, vous vivrez une aventure pleine de démons, d'elfes, de nains, de sang et de courbes généreuses. Bref, vous vivrez la Fantasy dans les règles de l'art.

17/01/2010
  • Histoire classique mais terriblement accrocheuse
  • Les personnages
  • Les dialogue bien doublés et immersifs
  • Les romances
  • Les choix influençant le scénario
  • Le background
  • Les origines
  • Les combats
  • Les musiques
  • Replay value
  • Ne plaira pas aux détracteurs de la Fantasy classique
  • Graphiquement un peu inégal
10

TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 5/5
SCENARIO 4.5/5
DUREE DE VIE 4.5/5
GAMEPLAY 5/5
Dragon Age: Origins > Commentaires :

Dragon Age: Origins

10
8

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16 commentaires
Zanxthiloide

le 19/12/2020
7
11 ans après sa sortie, Dragon Age : Origins reste truffé de bugs plus ou moins critiques. Le jeu reste jouable mais il est difficile d'accepter qu'un jeu de ce calibre n'ait pas résolu ses problèmes techniques, et encore moins que l'utilisation de DLC officiel soit à ce point difficile.

Malgré cela, le jeu propose une alternative dépoussiéré à la formule "Baldur's Gate". Le titre est plutôt joli pour un jeu de 2009, et présente une difficulté bien calibré qui fait la part belle à l'exploitation de son équipe.
W4rpz0n3

le 25/02/2015
8
De prime abord ce qui a de plus frappant dans DAO c'est son classicisme, puis vient ensuite la qualité de l'écriture et la mise en scène des différentes intro du jeu en fonction de la classe et de la race choisie. Puis vient la bataille d'Ostagar qui soupoudre le tout de lyrisme et fait comprendre au joueur qu'il et devant un grand jeu et un très grand RPG.

L'aventure conduit le joueur à travers tout Férelden pour sauver ce pays de la désolation et au grès des rencontre forge des alliances qui aboutiront à une bataille finale, épique, digne des plus grandes œuvres de la littérature fantastique.

Toutefois la perfection échappe à DAO en raison d'un nombre de classes et de skills trop peu élevés qui empêche au titre d'avoir des combats à grandes dimensions tactiques, Bioware privilégiant le côté action, certain succès sont complètement débiles et pousse le joueur à refaire le jeu autant de fois qu'il y a de classes, techniquement identique à la version Xbox 360.
Rafel

le 26/08/2013
9
D'habitude je suis pas trop fan des RPG occidentaux... Mais avec Bioware, je suis pour l'instant pas trop déçu.
Avec ce titre d'Heroïc Fantasy, ils font un coup de maitre.
Le système de jeu est plutôt bien fait, pas de grosses nouveautés mais ça passe bien.
Le système de la roue qui revient de Mass Effect fait mouche. Même si les choix n'influent qu'assez peu, il est assez satisfaisant de pouvoir choisir du sort de certains PNJs et de la direction que prends le cour de l'aventure.
Les graphismes sont tout à fait valables, (même si pour les phases de combat j'ai tendance à dé-zoomer pour tout voir...), les musiques se laissent écouter agréablement, l'ambiance un peu sombre est un peu clichée pour les RPG occidentaux mais elle est ici très bien gérée.
Selon moi Dragon Age : Origins a tout pour plaire, et se place parmi les meilleurs titres du RPG sur PC.
Takhnor

le 29/12/2012
Edité le 29/12/2012
8
J'ai globalement apprécié Dragon Age: Origins, malgré le fait qu'il soit plein de contrastes:
-de la bonne tactique dans un c-RPG occidental (merci la pause active, et à part NWN2 y a pas grand chose)
-le monde sans être pour autant de la vraie Dark Fantasy, joue sur les clichés de l'Heroic Fantasy en tentant d'y incorporer des éléments plus ambigus (la condition des non humains - en particulier des elfes, loin des ultra hypes/bogoss/cheatés issus du Seigneur des Anneaux, de D&D ou de Warhammer, sans pour autant aller jusqu'aux Witcher - , la notion même des engances et de l'Enclin, la notion toute présente de la peur qui pèse constamment)
-des environnements caractéristiques plaisants (bien que clichés mais c'est tout le genre de la HF qui l'est depuis longtemps)
-l'aventure dans les Tréfonds (qui fait parfois penser à l'épopée de Béren dans le Silmarillon ou à la compagnie de Thorin, loin ce qui se passe dans Dragon Age II - une "balade en instance" chère aux MMO)
-un codex de qualité (qu'on prend plaisir à débloquer petit à petit)
-un nombre de classes correct et des évolutions possibles avec un grand nombre de compétences et des classes secondaires
-des prologues différents bien venus et un nombre de choix intéressant
-un Voice Acting de qualité (VF avec des comédiens connus, pour la VO il y a même Claudia Black - de Farscape et Stargate SG1 - qui double Morrigan)
-certains compagnons sont particuliers (Alistair l'indécis, Whyne l'aspect "maternel", le Chien de guerre joueur, Morrigan la casse-pied, préférence perso pour Léliana...)

-mais d'autres compagnons sont vraiment prises de tête (comme Sten ou même parfois Oghren trop cliché, voire Morrigan...)
-même si on a souvent le choix des destinations, certains personnages étant d'une importance cruciale pour le groupe (genre Whyne) surtout en fonction du personnage qu'on joue, on se retrouve avec soit une partie "normale" mais dirigiste, soit on prend le pari de faire autrement et on en bave.
-malgré les prologues, on aura à partir du Chapitre 1 quasiment la même partie pour une même classe quel que soit le peuple d'origine, si on suit le même chemin, car les origines n'influent que très peu
-le principe des cadeaux pour les compagnons est au départ sympathique mais finalement plus "gadget" et sert principalement à faire jouer les romances pour débloquer des succès
-le principe même des succès pas mal non plus, mais il y en a trop! et c'est une mauvaise justification pour y rejouer
-des environnements jolis de loin, mais de près, très très pixellisés

A noter, que je pense qu'il faille préférer la version PC pour les textures HD disponibles (principalement pour les personnages, ce qui fait tache avec les textures baveuses des décors quand on est en mode discussion). Je ne sais pas si ces textures "HD" sont dispo sur les versions consoles.
Le principe des DLC quant à lui entache lourdement l'impression de jeu culte de DA: O, tant je déteste le principe de ceux-ci.

Au final, bien qu'ayant joué normalement sans rusher (85 h au compteur), j'ai bien plus apprécié DA: O que le premier Baldur's Gate, mais je dois admettre que niveau rejouabilité (élément que je juge prépondérant pour noter) c'est pas tip top, et si j'ai grandement apprécié le final (qui est à mon avis, le meilleur qu'ait fait Bioware jusqu'à présent) l'idée de relancer une partie après m'a accablé de fatigue...
Un très bon jeu mais pas excellent.
Canicheslayer

le 21/07/2012
Edité le 18/11/2014
9
++ La pause active, héritage des Baldur's Gate, atteint ici la perfection
++ Un univers extrêmement travaillé (le codex est absolument énorme) qui transcende une ambiance déjà remarquable
++ Une équipe mémorable (mentions spéciales à Oghren et Morrigan)

+ Un scénario efficace et adulte (et bien narré) qui rappelle les grands classiques de la Dark Fantasy
+ Plusieurs passages d'anthologie (toute la partie purement politique ; la Tour des mages)
+ B.O. de très grande qualité
+ La vue tactique (absente sur les versions console) est une arme utile
+ Des combats traditionnels mais diablement efficaces !
+ Des dialogues savoureux bien mis en valeur par une excellente traduction (et des doublages satisfaisants)
+ Malgré un héros/une héroïne créée de toute pièce, j'ai marché à fond !
+ Bonne durée de vie (enfin ça dépend de sa manière de jouer)
+ Des quêtes à ne plus savoir quoi en faire !

+- Techniquement correct mais largement perfectibles (notamment certaines textures dans les décors)
+- Sympas les affinités et les romances. Mais le puritanisme (ou le manque de courage) des studios nord-américains a encore frappé ("cachez ce sein que je ne saurais voir" © Molière) !
+- J'ai horreur des limitations de niveau. Mais bon, il faut vraiment être très motivé pour atteindre le max (rires)

- Manque de variété des PNJ (alors que certains sont d'une importance presque capitale)
- Lieux parfois trop étriqués
- Je n'ai jamais utilisé les stratégies pour l'IA des personnages
- Difficulté trop variable

-- J'ai cédé à leur appel et pourtant je continuerai à cracher sur les DLC (surtout quand ceux-ci sont assez fades).

Technique : 7
Bande son : 9
Scénario : 8
Durée de vie : 8,5
Gameplay : 8,5

Note % : 91
Faizon

le 02/09/2010
Edité le 12/04/2013
9
Dragon Age: Origins est, sans le moindre doute, un grand RPG occidental. Bien que non exempt de défauts, parmi lesquels une qualité technique convenable sans être exceptionnelle, ou encore une structure narrative typique des jeux Bioware, ou encore un côté un peu fastidieux dans certaines séquences -, DA: O propose une aventure marquante, avec un système de jeu utilisant fort plaisamment le concept de pause active qui avait fait les beaux jours des Baldur's Gate & co. Si l'univers évoque à première vue une plongée dans du méd-fan d'un classicisme absolu, les nombreuses petites originalités permettent d'être agréablement surpris par les découvertes sur la richesse de l'univers (lire le Codex, même en partie, laisse à imaginer l'ampleur du travail d'écriture). Sans compter que, comme toujours chez Bioware, la qualité d'écriture, que ce soit narrative, dans les dialogues, ou en ce qui concerne les PNJ, est remarquable.
Et, comme toujours, la possibilité d'incarner un personnage relativement cohérent, et de suivre sa psychologie pour guider les choix dans l'aventure, est une qualité remarquable.
Albanbli

le 13/06/2010
9
Outche ! Une bonne claque comme il faut ! Un scénario bien raconté, un gameplay déjà utilisé mais plus qu'efficace, des personnages ayant une personnalité propre à eux et bien différente des autres, des quêtes intéressantes. Un bon jeu pour ma part. Je ressors rarement en ayant l'impression d'avoir lu un livre (ce qui est positif pour moi) mais là, ce fut le cas.
Gwimdor

le 13/06/2010
Edité le 28/02/2011
10
Ce DAO est pour moi un véritable chef d'oeuvre, mon coup de cœur de l'année, et très probablement des suivantes.

Un scénario puissant et prenant dans lequel on évolue en tant qu'acteur et scénariste.
Il va en effet falloir prendre un grande nombre de décisions délicates qui changeront le ton de notre aventure ainsi que les vies des personnages que l'on sera amené à rencontrer. Par ailleurs, la mise en scène très réussie parvient à sublimer les scènes-clés de notre grand périple.

Évidemment la tache qui nous attend s'annonce ardue, et nous ne resterons pas seuls très longtemps, ce ne seront pas simplement des gens rencontrés au hasard qui ont seulement envie de botter le derrière d'un dragon géant, nommé "Archidémon".
Chacun a une raison particulière de nous accompagner, ils ont tous une longue histoire qu'il n'hésitent pas à nous confier si on prends la peine de venir leur parler, lors de nos longues nuits bien méritées au campement. Cet amas d'information va non seulement rendre les personnages qui combattent à nos cotés crédibles et leur forger une identité propre, mais en plus cela permettra de développer une belle amitié ou une grande romance(si c'est possible), encore une fois le joueur a le choix.

Côté gameplay, le système de combat est très efficace, et la stratégie rentre vraiment en compte si on veut éviter de multiples Game Over, la pause sera souvent de rigueur.
Chaque classe joue son rôle à merveilles, les mages bien que fragiles comme de coutume, sont toujours les plus violents en termes de dégâts direct, les guerriers ont une panoplie de combos très intéressants, les voleurs sont de véritables tueurs avec un profil à 2 armes, les habitués d'heroïc fantasy y trouveront leur compte.
Les graphismes sans être exceptionnels, sont très corrects, quant aux personnages ils ont pour la plupart un certain charme bien que leur animation faciale soit parfois risible.
La bande son est un autre point fort du jeu, que ce soit le doublage impressionnant de justesse ou les thèmes profonds bien que peu nombreux, épousent à merveille les grands d'émotions.
La durée de vie est permet de partager le quotidien de nos compagnons assez longtemps, si on se décide à faire le jeu à fond, on peut envisager de lui consacrer une soixantaine heures.

Enfin voilà, j'ai rarement été aussi touché par un jeu, et aussi impliqué dans les décisions que je prenais, mon BGE tout simplement.
mimylovesjapan

le 11/05/2010
Edité le 11/05/2010
8
Il est difficile de se prononcer sur ce jeu tant il rassemble le meilleur que le pire.

J'avoue m'être ennuyé ferme pendant les 10 première heures de jeu. J'avais même abandonné un peu le jeu. Tout ça à cause :
- d'une vue "du dessus" qui ne tient pas ses promesses (retour constant à la vue 3eme personne pour le scénar et des que l'on arrive dans un nouveau lieu, superposition constante d'éléments du décors en 3D, vue trop proche, on est tres loin de la qualité de jeu que proposait la vue de baldur's gate et surtout de la finesse que proposait l'image de synthèse)
- d'un scénario bien trop pompé sur le seigneur des anneaux, en moins bien (baldur's gate avait bien mieux su se démarquer tout en restant classique)
- d'une rigidité effarante de l'animation des persos en vue "scénar" (il auraient du nous l'épargner),
- finalement, d'une intégration bien trop mécanique des sous quetes (simplement affichées sur des tableaux pour la plupart, ce qui ne pousse pas à s'y interresser, et on passe rapidement les textes pour obtenir nos point d'XP).

MAIS,

Au bout de ces dix heures de peines, j'ai vu un tout autre aspect dans le jeu qui en font une œuvre finalement assez culte :
- les combats deviennent jouissifs au plus haut point (des que l'on a deux magiciens dans l'équipe) . Là on retrouve Baldur's gate, et DOA fait peut être encore mieux.
- Enfin des passages anthologiques : le cercle des mages, la quête de l'urne, avec parfois des eclairs de génie pour ce qui est du gameplay.
- Un scénar qui fini par être très prenant vers la fin, avec des débats politiques extrêmement fins et bien menés, et des choix cultes à faire.
- les persos que sont morrigan et alistair. Il sont de plus en plus puissant et charismatiques.

Finalement, apres la deception des 10 premieres heures, j'ai pu passer 45 heures de pur bonheur qui ne sont pas sans rappeler le fantastique baldur's gate.
Faerune

le 21/02/2010
Edité le 25/02/2010
5
Hum... Dragon Age Origins... Voilà un jeu dans l'ensemble très apprécié par la communauté des fans du Rpg. Autant j'ai pris mon pied sur The Witcher, autant sur DAO non.

J'avoue qu'il a de très bons atouts pourtant, il est long, immersif, il possède un background ultra riche et des dialogues plutôt bien écrits, des scènes politiques avec des choix à faire, ainsi qu'une ambiance assez sympa.

Le problème, c'est que d'après moi l'univers et le scénario sont bien "trop" embourbés dans l'heroic-fantasy de base, le début et la fin me font furieusement penser au Seigneur des Anneaux avec les batailles épiques vues et revues des centaines de fois dans les films à la mode et qui me laissent de marbre. Dommage que le jeu soit d'ailleurs construit quasiment qu'autour de ce fameux enclin, car les quelques incartades politiques sont plutôt pas mal.

L'ambiance est vraiment bonne, mais encore une fois, on a déjà vu des dizaines de fois les mêmes décors quasi à l'identique dans d'autres jeux. La forêt basique présente dans tout bon Mmorpg qui se respecte, la grotte basique interminable, la tour des mages, la ville souterraine des nains qui ressemble à fond à celle dans World of Warcraft, etc... Bref, rien qui ne m'a transporté, ni ne m'a étonné. Franchement là où The Witcher m'a tué sur ce point, et où Demon's Souls émerveillé du début à la fin en me foutant la plus grosse claque de ma vie, ici j'ai été déçu par tant de facilité et de clichés.

C'est vrai que les "choix" que le jeu nous propose sont bien faits, et ont quelques conséquences bien trouvées, un très bon point.

Mais vient déjà une autre déception, il y a énormément de combats, à un point tel que ça m'a donné la gerbe. Derrière chaque porte, dans chaque pièce, au détour de tout les couloirs, en bref de partout il y a des combats mettant en scène des tas d'ennemis. Tout est remplit de monstres, et ça n'a rien de logique, on se demande ce qu'ils font là... Les combats sont en plus assez longs j'ai trouvé, et vu le nombre qu'il y en a c'est souvent bravement abusé. Mention spéciale à certains donjons que j'ai mis plus de 5h à finir en fonçant, avec du combat non stop... Sans pouvoir en ressortir bien sûr.

J'ai apprécié les personnages, sans plus...

DAO est souvent exigeant, ça c'est un bon point, la difficulté est donc plutôt haute et nous force à utiliser les ficelles du gameplay jusqu'au bout. Quoique, moi qui ai trouvé les combats beaucoup trop présents, la difficulté rajoutée par dessus a fini par me dégouter définitivement.

Mention spéciale au mongolien qui ne sait dire que le mot "Enchantement", il m'a émerveillé et fait rire, c'est le seul d'ailleurs.

Pourtant je l'ai terminé en 44 "longues" heures, et sur la fin ce fut très dur de trouver la motivation nécessaire à cet exploit (je n'aime pas abandonner un jeu quand je l'ai déjà bien entamé).

Enfin voilà, un bon petit jeu plombé par des tonnes de combats inutiles et longs, un scénario et des lieux bien trop communs à mon goût, des donjons interminables chiants et d'une platitude affligeante, le tout placé entre deux phases de roleplay plutôt sympathiques mais trop peu présentes font de ce jeu un beau raté.

Ce n'est que mon avis néanmoins.
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