C'est difficile de se rendre compte maintenant mais à l'époque, voir un Final Fantasy arriver sur une console Nintendo était inespéré. De plus, Final Fantasy était une sorte de monument intangible à l'époque : personne s'attendait à un spin-off. On ne connaissais que les Final Fantasy Squaresoft, et personne ne s'attendait à ce qu'Enix ferait de sa franchise fraîchement achetée (deux épisodes médiocres, deux MMO, des cross-overs...). Crystal Chronicles premier du nom est la première et seule bonne chose qu'Enix ait infligé à la série qu'elle allait violemment démystifier.
Outre un gameplay aux petits oignons, de nombreux sides et une bonne durée de vie, ce qui est mémorable dans FFCC est son univers hostile extrêmement romantique. Le voyage en caravane, l'inconnu, le danger, les rencontres, les affrontements épiques, la gloire et la promesse d'une vie meilleure dans son village natal. Dans un monde qui emprunte énormément au style et au folklore celte, accompagné par une bande-son sur instruments anciens absolument magique, des souvenirs indélibiles attendent.

Crystal Chronicle n'était pas un jeu parfait. Il était assez peu amusant en solo. Mais en multijoueur, ses qualités crevaient l'écran pour me laisser un souvenir impérissable. Beaucoup de gens le critiquent pour de bonnes raisons, mais je ne peux m'empêcher de lui rendre hommage.

Final Fantasy 7, l'adoré, le détesté, l'incompris, le fantasmé. Pour s'être fait une telle réputation, ce jeu en a sous la capot, il y a au moins ça de vrai.

Final Fantasy 7 a TOUT d'un très, très grand jeu. Mais des erreurs d'écriture l'empêchent définitivement de décoller. Pour commencer, malgré un background très riche et très solide, le scénario est parfois confus, et globalement malmené. Je pense sincèrement que Kitase s'est trompé quand il a choisit sur quel mystère diriger l'intrigue. On se retrouve finalement avec des personnage qui enquêtent sur quelque chose, pendant que le joueur pense à autre chose. Et c'est une énorme épine dans le pied.

Final Fantasy 7 est donc, selon moi à louer pour son "background/backstory", ses personnages et son univers, mais vraiment pas pour son scénario (au sens "intrigue"). Pardonnez-lui cela (surtout sur le CD1) et il vous reste un très bon RPG, doté de quelques scènes sublimes. À coupler avec Crisis Core pour assister à une histoire vraiment épique.

Les + :

Le retour du vrai design de la série, bien gothique etc
La maniabilité de Shanoa hyper nerveuse
Le plus clair du jeu hors du château, vraiment sympa

Les - :

Le château tout pourri
L'histoire minimale
Les personnages fonctions

Bref c'est un petit mieux par rapport aux ignobles Dawn of Sorrow et Portrait of Ruin, mais on est loin du niveau d'un vrai castlevania

Comme il est dur de noter Stick of Struth. Simple, mais difficile. Simple ? Car ses quelques défauts sont flagrant. Difficile car malgré ça, j'aime, j'adore, je rafole de ce jeu, je pense que ça vaut largement le coup d'y jouer.

Ce jeu est drôle, scandaleux, dégueulasse, irrespectueux et critique de toutes les cultures et toutes les classes sociales... Bref, c'est du South Park dans sa plus pure manifestation. Même si vous avez le coeur bien accroché, vous ne pouvez pas imaginer la moitié de ce que vous allez voir dans ce jeu. Certains passages donnent vraiment envie de vomir, c'est parfait.

Le fan service est OMNIPRÉSENT! Il n'y a pas un seul écran qui ne regorge pas de référence à South Park et à la pop-culture en général, jusqu'au mécaniques de jeu qui parodient les RPG avec brio. Vous êtes même en contact avec les persos de la série via une page facebook absolument épique.

Cependant, Stick of Truth est un RPG... et un RPG moyen.

Au niveau du contenu, si on oublie les innombrables objets de fan-service et de customisation de l'apparence de votre perso : 4 classes sans vocations, ~15h de jeu (seulement ~20 si vous faites les annexes), assez peu d'armes et d'équipements, un monde assez petit, 6 personnages jouables.

Au niveau du scénario, Stick of Truth n'a AUCUN conduit narratif. Il n'y qu'une intrigue factice (récupérer et protéger le Bâton de la Vérité), le héros n'a pas de but précis, d'antagoniste précis, etc. Le Bâton va de camps en camps assez arbitrairement pour justifier une succession de scènes sorties des délires les plus malsains et grotesques possible, et c'est finalement le seul réel intérêt de ce jeu.

Donc voilà, Stick of Truth n'est au final pas à prendre comme un RPG, il faut le prendre comme un énorme ramassis de conneries, fait de plusieurs délires improbables, bref, une rigolade épique, comme un bon épisode de South Park. Et ce jeu est tellement South Park que je pense qu'il ne sert à RIEN d'y jouer sans être fin connaisseur de la série.

J'ai pas réussi à me laisser convaincre par Parasite Eve. Là où beaucoup de gens ont trouvé Aya mystérieuse, intriguante et sexy, je l'ai trouvée très lisse. Il y a quelques éléments de background qui viennent la sauver et relancer l'intrigue vers la seconde moitié mais j'ai pas été séduit.

Pour le mélange RPG/Survival Horror j'ai aussi pas mal de réserves. J'ai trouvé que c'était un RPG très moyen et un survival horror tout aussi moyen. Ça fait vraiment pas très peur, c'est plus une aventure fantastique qu'horrifique. Quand à l'aspet RPG, rien de très original malheureusement. Et trouvé ça très bizarre de faire un système de combat avec ATB alors qu'on est concrètement tout seul dans ce jeu.

Je sais que c'est un jeu d'anthologie mais il ne me laissera pas de souvenir particulier