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223 commentaires
Tales Across Time pc
Riskbreaker

le 22/05/2017
5_5
Gentil jeu rpg-maker, Critical-Games nous pond ici un rpg story-driven qui nous occupe 2 bonnes heures. La petite originalité est qu'il va conter 3 petites histoires se passant à 3 époques différentes pour un final, évidemment, liant ces 3 événements.
Ce n'est pas la folie, mais le pari est plutôt réussi sur un laps de temps aussi court. À la pause café, Tales Across Time mérite le petit détour. Mention spéciale aux musiques, relativement réussies pour une si petite prod'.

Néanmoins, toutes les tares RPG-Maker sont présentes, comme une résolution fixe à 800×600, un support manette ignoble, des assets mixant 8 bits, puis 16 bits avec JPG haute résolution par dessus. Côté histoire, cela reste bien convenu, avec les twists attendus, les gros événements classiques du genre qui viennent ponctuer la narration (bouh le vieux temple avec l'artefact, bouh l'incendie du village, bouh le sacrifice du copaing, bouh le mariage qui tourne mal…).
Et surtout un gameplay bien trop limité. Le leveling ne se fait qu'en trouvant certains coffres ou en aidant un PNJ (hop, +5 HP), les combats sont basés sur un tour par tour classique, bien que sympathique, les zones sont très petites et se parcourent très vite, etc… Tout va très très vite, et l'aspect rpg est limité.

Bref, c'est moyen mais ça remplit son rôle d'encas quand on a 2 h à perdre.
Final Fantasy XIV: Heavensward pc
Riskbreaker

le 22/05/2017
8
Cette extension a effectivement bien tenu ses promesses et son contenu est pharaonique. Les zones ouvertes au vol sont magnifiques et l'épopée a gagné en intensité/intérêt. Sans compter les instances HL très correctes et nombreuses idées ici et là.

Seulement – et malheureusement – ce fut pour moi le début de la fin.
La lassitude a pointé le bout de son nez ici, après 3 ans de jeu (depuis la v1). Jamais les quêtes annexes n'ont été aussi nombreuses et soporifiques, jamais les actions aussi redondantes, jamais le farm n'a été aussi long (en v2), etc. L'évolution de nos personnages se sont donc bien plus vus axés sur la répétitivité d'actions, et ça, c'est dur. Couplé à une attente peut-être un peu trop longue juste avant sa venue et les éternels évènements désagréables en guilde (CL) qui sont routines sur tout MMO, tout ça a eu raison de moi.

Néanmoins, je ne fais pas la fine bouche et l'équipe de SE continue son travail d'exception au point d'avoir transformé leur jeu en titre absolument majeur dans l'univers du MMO. Un joli pied de nez à tous les acteurs du marché.
South Park: Le Bâton de la Vérité pc
Riskbreaker

le 16/04/2017
7
Ça pète, ça chie, ça sodomise et il y a des licornes.
Et franchement, on se marre comme des baleines.

Les situations s'enchaînent en hommage permanent à la série tout en formant un tout cohérent pour un méga épisode complètement barge, souvent trash et prenant des libertés que seul le jeu-vidéo peut fournir. Et rien que pour cela, il mérite d'être joué, fan ou non.
Du coup, je crois que les scènes dans le vaisseau Alien, chez le gynéco et *dans* Mr. Slave resteront gravées dans ma mémoire pendant un bon moment. Toujours à la limite de l’écœurement, on ne cesse de rigoler et d'attendre le prochain détail surprenant et crade propre à la saga. Surtout que l'ensemble s'enchaîne parfaitement bien et forme une petite aventure d'une quinzaine d'heure très agréable. Il évite ainsi les passages inutiles pour rallonger la durée de vie et se contente de ne proposer que du contenu fidèle et parfaitement intégré.

De plus, l'ensemble est porté par une bande sonore très réussie qui joue grandement au plaisir global. On se croirait presque dans le film South Park (qualité auditive) sur bien des points. Bon signe, surtout couplé à un doublage officiel génial.

Après viennent mes petites réticences qui me font malheureusement baisser la note globale.

► Un menu buggé (superposition des fenêtres sur la gauche) empêchant la visualisation de certaines données + une interface vraiment moche limite hors propos avec le jeu.
► Visuellement, on se croirait dans le dessin animé, mais ça a été pensé pour du 1080p max et au dessus de cette résolution, on a malheureusement un étirement de l'image qui provoque un flou désagréable sur toutes les cinématiques (toutes les cinématiques sont des vidéos sur lesquelles ils ont incrusté notre personnage, du coup, la différence de netteté jure).
► Les choix laissés dans le jeu ne sont qu'anecdotiques et ne servent qu'à fournir une blague supplémentaire plus qu'un réel choix vidéo-ludique, dommage.
► L'ensemble est tout de même très court et la difficulté assez risible, même en hard. La fin fin fin (après le boss final) est à mon sens bâclée et aurait mérité quelques franches minutes supplémentaires. La récompense est fade.

J'en retiens cependant une magnifique ode aux pets, à la série, et un vrai bon jeu-vidéo destiné autant aux fans de la série qu'aux joueurs désireux de vivre une aventure complètement barrée, loin des conventions classiques habituelles.
Ça n'a duré que 15 heures, mais intenses et franchement réussies.

Nagasaki ♥
Deus Ex: Human Revolution pc
Riskbreaker

le 16/04/2017
7
S'il y a des éléments très discutables dans ce titre, il se révèle néanmoins très bon et procure une vingtaine d'heures de gameplay agréables. L'aspect infiltration est globalement réussi et on troque du coup volontiers notre Snake adoré pour cet Adam transhumanisé.

Le scénario sort des sentiers battus et sait nous pondre une trame loin des relations manichéennes classiques habituelles. Si les fils conducteurs se captent bien en amont, ils restent suffisamment discrets pour nous tenir en haleine. Les traîtres se cachent sous d'autres traîtres, mais la vérité est tout de même ailleurs. Personne n'est tout blanc, personne n'est tout noir (sauf quelques quêtes annexes sans importance) et ce qui compte est surtout la manière dont les différents thèmes sont traités. Le transhumanisme et la mondialisation en tête. Une bien jolie approche pour des idées pourtant déjà bien éculées.
Malheureusement, la narration est en dents de scie et si certains dialogues se révèlent bien percutants, la majorité de l'aventure se révèle assez plate. Les scènes manquent d'impact, de rythme, et on peine souvent à percevoir les différents enjeux. Perdu entre les dernières révélations, ne sachant plus quoi penser, il est souvent dur de suivre Adam dans son aventure. Il faut véritablement arriver à la fin de l'aventure et bien suivre tous les éléments disséminés dans le jeu pour espérer détenir une vérité. Certains apprécieront d'être perdus, menés en bateau du début à la fin, en essayant sans cesse de joindre les bouts, d'autres – comme moi – mettront cela sur le dos d'une narration plutôt moyenne, entre dialogues vagues et cinématiques pauvres.

Heureusement, l'univers du jeu – post-apocalytpique - est très réussi et l'ambiance qui s'en dégage est assurément un point fort du titre. Pesant, pollué, un monde où la biotechnologie et le transhumanisme respirent à chaque coin de rue. Le tout porté par une direction artistique extrêmement bien adaptée au thème, toujours à propos et très riche en détails. Il est réellement plaisant de traverser les différentes villes proposées et l'ambiance arrive à nous suivre même une fois le jeu fermé. Une franche réussite.
Techniquement, c'est en revanche plutôt moyen, avec un titre qui accuse – dès sa sortie en 2011 – le poids des années. Dommage, car l'univers si attirant promettait bien mieux. On jongle donc entre textures pauvres, animation plutôt moyenne et divers bugs (souvent dus au ragdoll) ternissant un peu l'expérience. Cela dit, dans l'ensemble, il reste tout à fait convenable et un joli effort a été effectué sur les personnages principaux, au faciès toujours reconnaissables.

Côté gameplay, j'ai vraiment été conquis. Le système d'infiltration est très réussi et les promesses annoncées (multiples embranchements, chemins, possibilités) sont tenues. On se plait à toujours fouiller autour de nous pour trouver la meilleure approche possible, évitant au maximum la confrontation frontale. Du tout bon, même le système de cover m'a semblé réussi (avec quelques bémols sur la transition première/troisième personne). Les éléments mis à notre disposition sont variés et l'excitation d'arriver dans une nouvelle grande zone à explorer est bien présente.
Il y a malheureusement un manque d'équilibre entre ce gameplay et l'évolution d'Adam. Le jeu pousse (via l'expérience gagnée) à opter pour une approche infiltration, plus qu'action. Plutôt pas mal si cela n'aidait pas de trop Adam. Mais très vite, on croule sous l'expérience et on termine l'aventure en ayant quasiment débloqué toutes les compétences possibles. Why not ? Oui, pourquoi pas, sauf que la difficulté en prend sacrément un coup et tout se révèle très facile au final. Le hacking se fait les doigts dans le nez, on voit à travers les murs (et vu que les gardes font toujours la même ronde...), le typhoon est archi cheaté contre les boss, on peut être invisible, courir sans faire de bruit, etc, etc. La folie. Les deux derniers niveaux, je les ai traversés en courant à fond partout, sans (quasiment) me faire repérer. Les limites de ce gameplay donc.
Oubliez les combats de boss, complètement nuls, inutiles et n'apportant aucune satisfaction de gameplay. Développés en externe, cela se ressent grandement (sans compter que les boss sont pour la plupart insignifiants pour le scénario).

Au final, Deus Ex HR est une vrai bonne expérience. Il brille par un très bon gameplay, un univers incroyablement convaincant et des thématiques riches et finement traitées. Dommage que de multiples éléments viennent ternir tout cela, comme une narration en dent de scie, des boss inutiles, une technique datée et un équilibrage global douteux.
The Witcher 3: Wild Hunt - Hearts of Stone pc
Riskbreaker

le 16/04/2017
8
Premier DLC ne payant pas de mine et pourtant : 10 à 15 h de bonheur.
Une ambiance plus féerique et fantastique que Wild Hunt, avec une petite touche d'orient bienvenue. Dans ce DLC, les évènements sont plus « légers » : on rigole bien plus, on sourit et surtout, on prend plaisir à prendre place dans ces différentes festivités pour le moins… originales.
Ça peut sembler léger, mais Hearts of Stone fait du bien. Vraiment. Et pour le prix, il ne faut pas se gêner, surtout que vient Blood & Wine juste après, bien plus conséquent.
Faites le, vous ne le regretterez pas.
NieR Automata pc
Riskbreaker

le 16/04/2017
8_5
Excellent jeu, à la hauteur des attentes suite à un premier épisode qui a soufflé toute une communauté de joueurs. Automata était attendu au tournant, notamment sur son scénario et ses musiques, deux points capitaux qui plaçaient le premier NieR au rang de grand jeu. Et fort heureusement, Yoko nous sort le grand jeu et nous refait la même : une aventure étonnante, originale, bluffante à plus d'un titre et un traitement de ses thèmes qui en fait un modèle du genre. Le jeu vous prend aux tripes, vous les retourne et vous relache sur une fin E avec la larme au coin de l'œil. Dur d'oublier cette expérience…

Et pourtant, il passe après le premier. Et c'est ce qui sera – pour moi – son plus grand défaut.
Sa narration est moins poignante que le premier (car plus méta), ses musiques aussi géniales soient-elles, n'ont pas réussi à effacer celles du premier, et la lourdeur des runs A et B ne m'a pas convaincu. En revanche, le run C puis la fin E sont sidérants.

Un excellent titre, et peut-être une des meilleures expériences de 2017. À ne pas manquer.
The Witcher 3: Wild Hunt - Blood and Wine pc
Riskbreaker

le 16/04/2017
10
DLC ou… jeu à part entière… dur de trancher.
Ce « petit » DLC a tenu plus de 40 h devant mon acharnement.
Nouveau continent, nouveaux personnages, nouvelles quêtes annexes, nouvelle épopée, nouvelles armures, nouveau Gwent, nouveaux… tout. On dirait un vrai nouveau jeu et c'est un pur bonheur que de replonger avec Geralt.
Sûrement le meilleur DLC que j'ai pu toucher. L'aventure est étonnante, les quêtes annexes toujours aussi bien écrites et rien n'est laissé au hasard. Le travail accompli est sidérant, le jeu encore plus beau que l'original, les musiques tout aussi bien.
Un incontournable, tout comme le 3.
The Witcher 3: Wild Hunt pc
Riskbreaker

le 02/05/2016
10
Un titre frôlant la perfection sur quasi tous les points le caractérisant.
À noter que je l'ai terminé après que tous les patchs correctifs aient été appliqués. Du coup, la très grande majorité des critiques que l'on pouvait lire à son égard ont été corrigées (cf: menu / tris / coffre / expérience / bugs / etc).

Pour résumer brièvement, car mon avis est très proche de celui du test du site (de Bao) :
► Techniquement incroyable, tant sur l'aspect graphique que l'animation. La baffe, la vraie.
► Une OST sublime, une des meilleures de ces dernières années
► L'écriture du jeu, parfaite de bout en bout. Avec une traduction FR de très grande qualité.
► Un monde ouvert dingue, où chaque élément a été vraiment travaillé. Aucune sensation de copier/coller.
► Une durée de vie de fou, le nombre de choses à faire (et intéressantes) donne le vertige.
► Des scènes très marquantes et nombreuses sur le dernier quart du jeu. Le frisson assuré.
► Le maxi best-of de la saga.

Mon seul reproche concerne la fin, la toute fin : j'aurais aimé encore PLUS d'epicness. Mais il y a des limites et je pense que j'en attendais trop, le jeu ne cessant jamais de monter la barre plus haut.

Mon plus gros coup de cœur RPG depuis une décennie. LE jeu 2015 (et 2016 pour moi, du coup). Top #2 RPG, direct. Bravo CD Projeckt. Profond respect.
Evoland pc
Riskbreaker

le 16/06/2014
Edité le 16/06/2014
4_5
Ah ça, pour être alléchant, il l'était.
Un concept excellent, jouant à la fois sur la nostalgie et la curiosité, mais disposant, malheureusement, d'une finition honteuse.

Si les premières minutes sont grisantes et nous font sourires toutes les 30 sec, tant les événements graphiques s'enchaînent vite, dès le premier "donjon" et autre exploration minable, on déchante très vite. Level design archaïque, backtracking inutile et pénible, maniabilité à revoir, dynamisme aux abonnés absents et scénario - qui se veut être un pastiche de quelques titres connus - qui se caricature lui-même...
On ne rigole pas. On s'ennuie très vite. Les clins d'oeil sont au final assez rares et l'aventure se paie le luxe de se terminer en 2h. 2h qui en paraissent facile 5.

L'évolution graphique se termine elle aussi trop tôt, il manquait quelques éléments de la l'ère N64 peut-être, tant qu'à rester dans le oldies des 90'. Et pourquoi pas finir sur un combat pêchu type Dreamcast. Bof, non. Combat final moisi, replay value ultra limité et désintérêt total du jeu dans les 10 minutes qui suivent.
Je retiendrai seulement quelques musiques assez sympathiques qui, enfin !, font un vrai clin d’œil à de grands compositeurs tout en restant relativement originales. La nuance y est, et c'est bien le seul élément.

Bref, Evolant n'est pas très bon et seul son concept vaut le détour. Dommage dommage... On tient quelque chose quand même... A travailler, encore quelques temps.
Penny Arcade Adventures - On the Rain-Slick Precipice of Darkness Episode 1 pc
Riskbreaker

le 09/08/2013
4_5
Mouais.
Mouais mouais mouais.

Il faut adhérer à l'humour de Holdkins et Krahulik et... soyons clair : je n'aime pas cet humour. De l'absurde crade sans finesse, ça peut fonctionner ponctuellement mais ici... Triste constat : je n'ai esquissé aucun sourire pendant 4h.

Passons et intéressons nous à ce mini-rpg.

Graphismes : oh, c'est mignon et le rendu comics/bande dessinée est plutôt réussi. Les passages 3D/2D sont bien pensés et on rentre très vite dans l'univers. Sauf que... Et bien c'est optimisé avec les pieds [case "qualité graphique élevée" à décocher de toute urgence sous peine de se manger du 55 fps max avec damping de la souris assez ignoble - le comble pour un jeu se jouant entièrement à la souris].
Scénario : oh, tiens c'est marrant le départ de l'aventure ! Bonne idée, du gros nawak comme on aime. Et puis ça finit dans du vieil humour sur les mimes/cthulhu/nerd/geek/beauf/crade/inintéressant. Merci et heureusement que c'est court.
Combats : sympathiques mais vite bordéliques tant le regard doit parcourir l'écran non stop à la recherche de toutes les informations sur les HP des persos/ennemis. Sans compter la difficulté, à mon sens mal dosée, entre combats à rallonge (sans déconner, c'est quoi ce boss de fin et ce king-mime), coups quelques fois fatals des ennemis, et level maximum cappé. On a vu mieux pensé.
Ost : Ok, les musiques sont sympas.
Durée de vie : risible. ...Mais tant mieux.

Anecdotique, oui.
Lassant, oui.
Drôle, non.
Nul, non.
On le finit et on l'oublie.
Borderlands 2 pc
Riskbreaker

le 17/07/2013
7_5
Un second opus qui corrige pas mal de défauts du premier tout en proposant une aventure plus riche, plus décalée et donc, plus jouissive en multijoueurs.

+ Une DA réussie
+ L'humour omniprésent
+ le multijoueurs, extrêmement réussi
+ la durée de vie ainsi que la qualité des DLC

Du coup, B2, c'est de bonnes tranches de rigolades, quelques passages franchement réussis mais aussi une redondance complètement dingue de nos actions, des quêtes coréennes en veux-tu en voilà et une rigidité globale qui chagrine un peu.

Bref, une bonne surprise alors que le premier opus m'avait laissé un goût vraiment amer en bouche. Oh, et il est évident qu'il est à éviter en solo, l'aventure n'a alors plus aucun intérêt...
Winter Voices - Episode 2: Nowhere of Me pc
Riskbreaker

le 11/02/2013
Edité le 12/02/2013
5
Suite directe de "Those who have no name" et difficile de le nier.
On reprend les mêmes et on recommence.

Je sous-entends par là qu'hormis la fin présageant un certain renouvellement pour la suite (rencontre avec Ven et le corbeau qui se réveille enfin), c'est une fois de plus la traversée du désert.
L'ensemble se focalise sur l'introspection de l’héroïne au détriment du gameplay. Un thème très bien traité, soit dit en passant. Avec de jolies métaphores et scènes bien choisies pour les illustrer.
Seulement... C'est chiant.

Le prologue avait su apporter un peu de variété dans les situations et les lieux. Seulement voilà, le premier épisode ainsi que ce second, à trop vouloir rentrer dans la psychologie de l'avatar principal, fait fi de tout le reste.

Fort heureusement, les points forts de Winter Voices restent présents. A savoir une ambiance toujours aussi spéciale et froide, des musiques toujours aussi réussies (avec ENFIN une nouvelle piste), et une écriture modèle. On joue à Winter Voices de la même manière qu'on lirait un recueil de fables oniriques. On se pose, on respire l'air frais de la montagne et on plonge dans un doux rêve où chacun se fait son histoire.

Assurément, c'est plaisant.
Seulement fallait pas oublier le gameplay en cours de route !

Allez, sans rancunes, on se retrouve tout de même à l'épisode 3.
Darksiders II pc
Riskbreaker

le 10/01/2013
Edité le 10/01/2013
7_5
Je m'attendais à un jeu moyen, comme le premier épisode. Je me suis retrouvé face à un excellent jeu d'action/aventure.

Une introduction qui en met plein la vue, avec une Direction Artistique vraiment incroyable et une bande sonore qui annonce la couleur dès le premier quart d'heure de jeu.
Et puis on commence vraiment l'exploration d'un jeu encore plus typé "Zelda" que le premier épisode. Bon nombre d'éléments RPG en sus, une plus grande part laissée à l'exploration globale et des quêtes secondaires bien plus intéressantes. Du coup, on sent que les créateurs du jeu ont vraiment pris en compte les nombreuses remarques faites à l'égard du premier.
Et c'est tant mieux.

Car si ce petit côté patchwork de plusieurs grands titres vidéoludiques (portal / zelda / god of war / SotC / Castlevania / etc) se fait encore une fois sentir, il est néanmoins bien mieux intégré au titre qui arrive cette fois-ci à se forger une véritable identité.
Mais ça.. C'est surtout grâce à sa DA juste incroyable !
Si le moteur 3D reste propre et correct, il n'est cependant pas un foudre de guerre. En revanche, la gestion des "trompe-l'oeil" est sidérante. Du coup on se retrouve au milieu de décors incroyablement agréables, souvent avec une couleur dominante, un peu à la Mirror's Edge (mais pas minimaliste outrancier comme ce dernier). Les enfers valent ainsi véritablement le coup d'oeil et on se prend quelques claques face à divers panoramas du jeu.
J'en attendais pas grand chose à ce niveau, surtout sortant d'un Far Cry 3 graphiquement décevant, mais au contraire, Darksiders 2 m'a prouvé qu'on peut faire du grandiose avec peu de choses. Bravo.

Concernant le reste du jeu, passé quelques passages épiques (mid-game et dernier tiers du jeu en particulier), on reste dans du très classique avec beaucoup de donjons à explorer et un rythme du coup très fragmenté si on adhère peu aux énigmes de ces lieux. Pour ma part, c'est au contraire particulièrement réussi et Darksiders 2 arrive à nous fournir ce que le dernier Zelda : Skyward Sword a complétement raté : un vrai plaisir de jeu, un vrai gameplay non contraignant.

Car la force de ce deuxième épisode repose sur ce point : rien dans ce jeu n'est contraignant, rien.
On peut se téléporter n'importe où à n'importe quel moment, même en plein milieu d'un donjon si on manque de potions par exemple, on reviendra toujours exactement dans la même pièce. Les skills sont tous très bien pensés et rapides d'utilisation - mention spéciale à la duplication de Death - et l'aspect platerformer, se rapprochant grandement d'un Assassin's Creed, convaint parfaitement. Tout est rapide et plaisant au possible. On ne s'emmerde jamais.

Malheureusement, il y a un énorme bémol à tout cela. Et c'est exactement le même que pour le premier épisode : LA FIN ! Mon dieu quelle catastrophe... Coupé à l'arrache, sans aucun développement, on se prend encore une scène minable qui nous annonce un éventuel prochain épisode où "ça va vraiment chier cette fois !". Du coup, encore ce foutu sentiment de jeu-introduction qui déplait fortement...

M'enfin, passé cela, on a à faire à un jeu intelligent au gameplay rapide et plaisant, un titre fun et beau, des passages épiques avec une bande sonore de folie... Bref, Darksiders 2 est bon, vraiment bon.
Une série qui, pour moi, a commencé de manière vraiment moyenne et qui pourtant a réussi à me convaincre avec un deuxième épisode foutrement plus travaillé.

Croisons les doigts pour que THQ puisse nous sortir un jour un troisième opus.
Ys: The Oath in Felghana pc
Riskbreaker

le 02/06/2012
Edité le 01/06/2013
7_5
Du fun à l'état brut.
Des musiques du tonnerre, ultra entraînantes. Une action non stop hyper rythmée. Un gameplay aux oignons, simple, direct, mais super efficace. Une maniabilité incroyablement précise, presque chirurgicale. Et une difficulté mettant nos nerfs à rude épreuve, pour le meilleur uniquement.
Ayant un très mauvais souvenir de Ys III (que je n'ai d'ailleurs jamais fini tellement il m'avait gonflé), ce remake ultra boosté efface complètement le jeu mauvais de l'époque et fait place à une grande (mais courte aventure) qu'il serait idiot de bouder.

Du bourrinage millimétré. Un titre court et intense, mais punaise.... Incroyablement bon.
Dead Island pc
Riskbreaker

le 29/03/2012
Edité le 29/03/2012
4
Dead Island, c’est l’ennui.

Un ennui permanent qui s’installe dès les premières minutes de jeux pour se terminer une vingtaine d’heures plus tard. La faute à une réalisation qui pèche sur quasiment tous les points critiques d’un jeu.

Inexistence d’un quelconque scénario.
On assiste, perplexes, à une succession de quêtes absurdes de coréen en herbe qui nous demandent sans cesse d’effectuer des allers-retours idiots et inintéressants entre deux points. Le problème dans leur mise en scène, c’est qu’on peine réellement à trouver des liens entre chaque action. On subit les évènements (pour le peu qu’il y en ait) en haussant des épaules, puis on continue, sans chercher à comprendre. Pire, les cut-scènes, seuls passages techniquement corrects, plongent dans le plus profond pathos qui soit. Même la scène d’introduction de Mass Effect 3 fait trash en comparaison. Clichés et rebondissements attendus ne s’enchainent que pour nous plonger un peu plus dans un dégoût profond envers des zombies en plastique.

Technique à la ramasse totale.
Si Dead Island paraît alléchant lorsqu’on regarde les screenshots éditeurs, il n’en est en fait rien du tout. DI est une des pires productions de ces dernières années. Tout comme avec le moteur d’Activision et leurs CoD à répétition, on a une constante impression de décors en carton-pâte de mauvais goût. Des couleurs baveuses, mal choisies, une luminosité ambiante oppressante, mais désagréable, des contrastes foireux et des bugs graphiques en tout genre. Inutile de parler du moteur physique, la moindre feuille de papier, fenêtre en verre ou même le moindre bidon d’essence trainant dans le coin est aussi dur que de la roche, indestructible. Et quand le jeu se décide à casser un élément du décor, on pleure au désastre (style château de cartes qui s’écroule, rigide et moche). Mention spéciale au contour de l’arme lorsque vous la passez devant une étendue d’eau. On se croirait revenu en 1998.

Gameplay console, ok, mais foireux.
Dead Island se joue à la manette. Le combo clavier/souris est un désastre total. Les strafes sont lourds, durs à manier, on a l’impression de contrôler un tank. Ceux qui se plaignaient de la maniabilité de Resident Evil 5 vont devoir ronger sacrément leur frein ici. Menus, dialogues, choix d’options, déplacements et même en pleine action pour donner des coups avec nos armes tranchantes ou contondantes, tout est rigide, lents et « ininstinctif ». On se traine, on lutte, on appuie sur les joysticks pour courir (parce que oui, du coup, je suis passé sur manette, un comble pour un jeu PC), et on râle, on peste contre tous ces bugs et cette lourdeur omniprésente.

Et à côté de cela, le jeu ne nous aide pas non plus à faire passer la pilule. On enchaine des missions avec backtracking de malade, des missions d’escortes ultras sommaires, des pseudos tueries de zombies qui peinent à vous courir après à plus de 5 à la fois et on se pose même la question de l’intérêt des ajouts RPG. Les mobs évoluant en même temps que vous, le seul intérêt réside dans le fait de pouvoir découvrir de nouvelles compétences. Merci, génial, on repassera.

Quand on pense au gameplay d’un Left 4 Dead… Comment tout va très vite, que tout est fluide, que de véritables hordes de zombies nous foncent dessus… Oui, là on peut dire que c’est un jeu de zombies. Dead Island… C’est une vaste fumisterie pour consoleux en peine de jeu multijoueurs.

Au final, Dead Island est une blague. Un jeu synonyme d’ennui. Bourré de défauts, il propose même une avancée de plus en plus catastrophique (le dernier niveau de la prison est un vrai foutage de gueule) et une fin des pires qu’il soit (pas autant que Borderlands, mais presque). Heureusement, sa durée de vie relativement courte nous évite un supplice trop prolongé.
Une véritable déception, surtout après tant de teasings sur ce jeu.

P.S. : Heureusement, j’ai eu le bonheur de pouvoir faire le jeu avec 2 acolytes et cela, durant toute l’aventure du début à la fin. Quelques bonnes tranches de rigolades viennent alors sauver l’honneur. En solo, nul doute que je n’aurais pas dépassé 3 à 4 heures de jeu.
Mass Effect 3 pc
Riskbreaker

le 13/03/2012
Edité le 01/06/2013
8_5
Mass Effect 3 partait mal. Très mal.
Les deux premières heures nous plongent au beau milieu des pires clichés qu’il soit. Dialogues sommaires, inintéressants, mise en scène moyenne, apparition du gamin sur fond de violons et piano et gros problèmes graphiques (lumières et aspect carton-pâte horrible).

Heureusement, petit à petit, le jeu gagne en crédibilité. On retrouve des missions tirées du gameplay de Mass Effect 2, donc très bourrins, mais efficaces et fun. La narration reprend ses lettres de noblesse, on retrouve petit à petit ce qui faisait le charme du premier et deuxième opus et on commence à rentrer dans l’histoire et les enjeux globaux.

Et puis… passé la dizaine d’heures et le passage sur Tuchanka, le soft prend une tout autre tournure à mon sens. Les missions gagnent en intensité et en originalité et on commence à s’en prendre plein la gueule à chaque nouvel atterrissage. Mention spéciale à toute la partie sur les Geths, sidérante du début à la fin. De même sur la planète des Asari comme tout le passage ciblant Cerberus. C’est riche en rebondissements, en émotions et on lâche difficilement le clavier.
Quant à la fin, je conçois qu’elle fasse jaser sur le net. On a droit à une sortie ouverte laissant place à l’interprétation et à la satisfaction personnelle selon nos idées. Très bonne idée pour terminer une série de SF mais qui convient forcément très mal à tous les joueurs demandant un finish concret et riche en explosions. Cependant, j’ai terminé le jeu avec le sourire sans me dire que la série est gâchée, bien au contraire. Elle se termine de la meilleure manière qu’il soit, sans trop tomber dans la facilité, sans trop en faire. Une fin… fine.

Techniquement, le moteur de Mass Effect 3 commence à accuser le coup. Textures au premier plan cradingues (vêtements, sol, craquelures, etc), wallpapers de fond pas toujours de bonne qualité et quelques effets de particules relativement moches.
Cela dit, la pâte graphique est telle qu’il arrive à nous surprendre et nous décrocher la mâchoire sur bien des panoramas. Les graphistes ont vraiment tout donné pour cet épisode et tant au niveau de la variété des environnements que de la touche finale, on en prend vraiment plein la tête. Mass Effect 3 est donc… beau, oui.
Reste cette OST, mi-figue, mi-raisin, alternant entre la qualité sonore de ME1 et ME2 et quelques nouvelles compositions très hollywoodiennes (merci Clint Mansell) visant à nous tirer quelques larmes. Complètement raté au début de l’aventure, l’OST s’intègre finalement parfaitement au jeu et arrive à nous procurer de bonnes doses d’émotions en fin d’aventure.

Au final, Mass Effect 3 m’a ravi. Un vrai bon jeu pour terminer une trilogie majeure du jeu vidéo. Un titre dont j’étais très craintif, m’imaginant les pires scénarios et bourdes à la Dragon Age 2, mais non. Bioware a réussi à se démarquer une fois de plus et nous fournit un titre de qualité, tant au niveau narratif que visuel. On en sort convaincu et rassasié. Pour moi, le meilleur de la série, un titre que j’aurai du mal à oublier.
Winter Voices - Episode 1: Those who have no name pc
Riskbreaker

le 07/02/2012
Edité le 08/02/2012
4
Episode plutôt spécial... Dans le mauvais sens du terme.

Si le propos reste alléchant au départ et fait suite au prologue, on tombe très vite dans la lassitude en raison d'un gameplay toujours aussi bancal. Malheureusement cette fois-ci, on enchaîne les combats sans réellement plonger dans le scénario.
Du coup, le schéma "on clique sur le prochain lieu sur la carte > on dort > combat > rebelote" est très très vite lassant. Seule le dernier lieu/combat réhausse l'ensemble. Mais c'est sans compter les crashs qui surviennent quand on s'y attend le moins.

On se repenchera alors sur le scénario, très diffus cette fois-ci, qui s'exprime à grand renforts de métaphores visuelles (via les combats) et les quelques dialogues des npc. Le thème, la fuite, est tout de même bien traité, encore une fois. De manière très fine et en nous poussant toujours à la reflexion, on se plait à comprendre l'évolution psychologique de l'héroïne (nous).

Mais en fin de compte, c'est vraiment faible, trop court, trop peu d'évènements, trop peu de plaisir.

Espérons que celui-ci ne reste qu'un épisode de transition avant un twist bienvenu et quelques éléments de gameplay novateur.

Dommage, le prologue promettait beaucoup mieux que ce chapitre.

PS : (je note le jeu chapitre par chapitre... Cela dit, une note globale finale serait bien plus intéressante. Tant pis, c'est la dure loi des jeux épisodiques).
Winter Voices - Episode Prologue: Avalanche pc
Riskbreaker

le 30/01/2012
6
Winter voices refroidit. Sans vilain jeu de mots.

Ce prologue laisse une impression aussi froide que floue. Froide dans le sens où à bon nombre de passages, on se surprend à ressentir le froid passer dans notre échine. Pourquoi donc ?

Parce que Winter Voices - prologue, c'est l'histoire d'un deuil.

On suit une jeune femme qui est seule, qui n'a jamais rien partagé avec son père ni sa mère( étant morte (disparue ?) jeune sans lui laisser aucun legs). Synopsis simple dirions nous de prime abord ?
Oui, mais c'est sans compter l'écrite et la bande sonore à faire frémir un cadavre. L'impression continue de lire un poème entrecoupé de scènes de "combats", se fait sentir dès la première minute. Nous sommes réellement, ici, avec ce jeu, dans un univers vidéoludique onirique.
À mi-chemin entre les rêves, les craintes et la réalité, il s'agira de toute reconstituer afin de comprendre les sentiments les plus humains qu'il soit : l'amour et la peine.

Passé cela, passé l'ambiance reposante, calme et tempérée, on fait face à un jeu qui accuse bon nombre de défauts techniques, au détriment de l'expérience de jeu.

Développé sous Adobe Air, on assiste à de multiples crash du jeu, littéralement impuissant, alors que les ressources demandées sont plutôt risibles. De même que les options graphiques sont au plus pauvre, avec impossibilité de jouer réellement avec une image en fullscreen, ni de jouer en fenestré. Comprenez par là que l'on ne joue qu'en plein écran, avec une image de 1280x1024 maximum au centre. Le reste ? C'est du noir.
Assez vexant au départ. On s'y fait cependant très vite.
De même le moindre alt+tab pour revenir sur windows provoque l'arrêt net de tous les sons du jeu. Hop. Bien désagréable comme détail.

Surtout que la bande sonore est assez exceptionnelle. Bien que relativement présente, chaque morceau est particulièrement bien adapté à la situation. Entre stress et mélancolie, c'est du tout bon.
Visuellement en revanche, bien que la pâte graphique reste fort agréable, nous avons droit à un jeu flash. Ni plus, ni moins. L'animation fait étrangement penser aux productions Ankama (flash oblige) et la lenteur affligeante des déplacements aura raison des plus impatients.

Alors quand on ajoute le fait que les combats, se déroulant sous la forme la plus classique possible des T-RPG (tour à tour, case par case, etc etc) et surtout, qu'ils ne soient en fait pas vraiment des combats (sic!) mais plus des objectifs à remplir du type "se rendre sur telle case" ou "Rester en vie pendant 10 tours), nul doute que ce jeu ne plaira pas à la masse.
On n'a pas le droit de taper, non. Seulement repousser l'ennemi d'une case. Après, démerdez-vous avec vos stats et votre arbre de compétence assez obscur, ça ira. Merci.

Et bizarrement, nul doute que Winter Voices ne laissera aucun joueur indifférent. L'ambiance est assez unique et le traitement des propos fait vraiment plaisir à lire (et voir sur la fin). C'est fin, c'est beau et c'est humain, diablement humain même. Un réel effort sur le texte a été fait, et ça se sent.
Et rien que pour cela, on oublie les défauts techniques et on en ressort repus et assez conquis. Préparé pour enchaîner sur le chapitre 1, qui lui, j'espère, traitera d'un tout autre thème.
Le deuil étant maintenant terminé, place au suivant.

Pour finir, une citation du jeu résumera bien mieux l'ensemble que mes quelques mots :

C'est un chemin étrange qui nous ramène, inlassablement, au plus profond de nous-mêmes.
Bastion pc
Riskbreaker

le 13/09/2011
7
Un jeu très court, très beau, possédant une ambiance hors du commun, le tour porté par des graphismes splendides.

La narration, aussi déstabilisante soit-elle, nous rappelle de longs westerns regardés au coin du feu en hiver... Portée par une voix ressemblant étrangement à celle de Johnny Cash, nul doute que le plaisir ressenti à l'écoute est décuplé dès la première phrase. Ajoutez une OST planante et très mélancolique, sans pour autant perdre son identité. En effet, elle se démarque franchement des autres productions, c'est bien, c'est doux, c'est fin, c'est agréable.

Et du coup, on se retrouve à poursuivre cette calamité dont on ne sait rien, le tout portée par une ambiance légèrement typée western, mais cette fois-ci, dans des décors hauts en couleurs et en verdures au beau milieu de l'espace. Why not !

Porté par cette savant mélange, on joue à Bastion, doucement. On le termine en 4-5 heures à peine et on pose la manette, le sourire aux lèvres, reposé et conquis par cette fable diablement bien contée et intelligente.

Les défauts ne concernent alors que le gameplay, très (trop) classique, n'apportant pas grand chose de nouveau, ni de plaisirs particulier. Si j'ai gambadé sur toutes ces terres, c'est pour la narration et non pour le gameplay. Dommage.
The Witcher: Enhanced Edition pc
Riskbreaker

le 10/08/2011
9
The Witcher, c'est le jeu qui me faisait de l'oeil depuis bien des années. Commencé plus de 5 fois, j'ai toujours abandonné à la sortie de Kaer Morhen (prologue).. La raison à la venue d'autres titres m'attiraant bien plus (mais au final, bien moins bons).
Car The Witcher est dans un premier temps très austère. Lumières pâles, graphismes grisâtres, personnages réalistes, univers médiéval... Je ne pensais pas que ce jeu fusse pour moi.

Et pourtant....

C'est donc plus de 4 ans après avoir acquis le jeu que je me décide enfin à le terminer. Et là, c'est le choc...!
Non pas qu'il soit exempt de défauts, loin de là, mais ces derniers sont tellement noyés par une vague incroyable de points positifs qu'il en devient difficile de ne pas les oublier.

1 - Les personnages :
Rarement j'ai eu à faire à un titre aussi criant de vérité. Loin des clichés du genre, CD Projekt nous fournit un titre à des millénaires du manichéisme que l'on pourrait retrouver dans les titres BioWare. Ni bon, ni mauvais, tous les choix, toutes les actions, mènent à une suite "différente" qui correspond au ressenti du joueur. Ni plus. Ni moins.
Du coup, on attend réellement de voir comment chacun va réagir à nos choix. La colère de certains, l'engouement de l'autre. Souvent surprenant, on se fond réellement dans la peau de Géralt non pas pour le jouer... Mais pour l'incarner.
Et rien qu'à ce titre, The Witcher ne pourrait cesser d'être loué, tant cette caractéristique est rare dans les RPG...

2 - Le scénario :
On débute sur les chapeaux de roues, plongés au coeur de Kaer Morhen dans une bataille entre la base des Sorceleurs et le grand méchant du jeu, le magicien Azar Javed. Mais ce vil scélérat ose voler les formules magiques des sorceleurs. Mince alors ! (ben ouep, il va s'adonner à des expériences de mutation sur les humains, pas cool !). Du coup, on se lance à sa poursuite, dans la région de Wizyma.
Et là, c'est un énorme choc pour peu qu'on ait lu ne serait-ce que la première nouvelle de The Witcher d'Andrzej Sapkowski. Tout est là. De l'ambiance au décors jusqu'à cette incroyable froideur entre les différentes personnages, on a droit à la totale. La recherche effectuée pour les décors, l'univers, Wizyma, les personnages que l'on croise, que l'on retrouve... Le fan du livre, autant que le novice, est ébahi par la consistance de toute cela. Tout est cohérent, vrai, et diablement bien construit. M'ention spéciale aux chapitres 4 et 5 qui nous en mettent plein la vue. Le 4 pour sa beauté, le 5 pour son rythme et son final parfait.

3 - Les graphismes:
Si je disais plus haut que les graphismes me paraissaient dans un premier temps très ternes et froids, c'est qu'ils le sont. Mais au final, le choix de cela n'est pas anodin et sert un univers ô combien réel. La place n'est pas ici à la technique (quoique déjà très réussie) mais à l'esthétique générale tout simplement bluffante. On est réellement au coeur du jeu. Rien ne jure, rien ne parait aberrant, tout est juste... parfait.

4 - La musique :
Bon... Que dire si ce n'est que là aussi, c'est le carton plein ?
Orienté celtique en début d'aventure, elle ne cesse d'évoluer pour terminer sur du chant orchestral à grand renfort de rock lors des gros combats. Et jamais, au grand jamais, cela ne jure avec l'image. Tout colle à la perfection, une fois de plus. Pire : rien qu'en écoutant l'OST, on peut cerner la montée en puissance du scénario. La fin est juste magistrale à ce niveau, et tout au long de ma partie (plus de 50h), jamais je n'ai baissé le son. Jamais il ne m'a lassé. Et pourtant, les aller-retours incessant au chap2 et chap3 n'aident vraiment pas pour ça. Bref, du grand art, une fois de plus.

Et sinon ?

Et sinon, on croule sous les quêtes annexes, sous le nombre de pnj à rencontrer à draguer, à embirlouter. Le scénario est d'une maturité à toute épreuve, on est plongé dedans jusqu'au coup pour n'en sortir qu'une 50aine d'heures plus tard, abusivement rassasié. Le système de jeu, bien que l'on pourrait lui reprocher son système de combat approximatif, basé sur une rythmique à la souris (peu intéressant au final), reste correct. On évolue sans trop de mal. Le menu est moyennement ergonomique, se perdant trop souvent dans des fioritures inutiles de design. On fait cependant avec et au bout d'une dizaine d'heures de jeu, tout est acquis et on s'en sort parfaitement.

Restent quelques bugs par-ci par-là, comme des sursauts de la caméra, quelques rares plantages, et autres clipings. On pourrait citer aussi ces chargements incessants dès que l'on rentre dans une baraque (bien que très courts sur les PC actuels)... Mais bon...
Ce serait réellement de la mauvaise foi que de mettre cela en avant face au contenu hallucinant que nous propose le jeu. Quelques défauts oui, mais qui ne l'empêche pas d'être un des meilleurs jeux de rôle PC.

Une bien belle expérience, une bien belle aventure que je ne suis pas prêt d'oublier.
Bravo CD Projekt, vous nous avez pondu un jeu d'excellence ! Et pour un premier titre... La performance est incroyable... Je n'en reviens toujours pas...

Quel jeu bon sang... Quel jeu !
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