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89 commentaires
Kingdom Hearts: Chain of Memories gba
Shadow

le 13/02/2010
8
Chain of Memories est à mes yeux le Kingdom Hearts le plus abouti sur presque tous les plans : son gameplay est très recherché, son univers est vraiment bien amené (et je n'ai pas pour habitude d'apprécier les épisodes au rôle de “transition” dans une série), sa difficulté rend les affrontements contre boss purement jouissifs. Les ombres au tableau : un certain manque de renouvellement dans les musiques ou les décors, et l'aspect un peu frustrant (voire effrayant selon les personnes) de se retrouver cloîtré dans un château... Si possible, il est conseillé aux habitués de la série d'essayer le remake PS2, ne serait-ce que pour la mise en valeur de son scénario (doublages) et du système de jeu (modélisation 3D). Mais aussi et surtout, pour avoir un choix dans la difficulté, car l'opus GBA est bien plus hardcore que le reste de la série... Pour plus de détails, cf mon blog.
Knights in the Nightmare nds
Shadow

le 21/06/2009
9
D'une bonne vingtaine d'heures, le cauchemar de Sting se place un cran au-dessus de la moyenne du genre sur DS. Et c'est sans compter sur la richesse de l'univers mis en place, avec ses scènes homériques, d'autres plus tragiques, et enfin celles qui marquent par une certaine froideur. En tout cas la diversité est au rendez-vous, et le nombre de Knights à recruter est impressionnant : la rejouabilité du soft en prend un coup de fouet (un New Game Plus vous autorise à récupérer les chevaliers précédemment acquis). D'autant qu'avec pas moins de deux scénarii complémentaires, le jeu dispose d'un total de 9 fins différentes. Il n'en oublie pas d'être accessible : si les premières heures vous sembleront frustrantes, l'implémentation de tutoriaux in game témoigne indéniablement d'un soucis de rendre les mécanismes du jeu compréhensibles. D'autre part, en cas de Game Over, le jeu vous laisse retenter votre chance en continuant avec les conditions du dernier tour (les ennemis tués ne ressuscitent pas, etc.) dans les premiers niveaux de difficulté. Ceux-ci étant au nombre de 4, nul doute que les hardcore gamers comme les autres trouveront leur compte. Si l'on connaissait les jeux Sting pour leur originalité, avec KitN on se souviendra de la série comme l'une des rares du J-RPG à se renouveler à l'heure actuelle. À l'originalité d'un The World Ends With You, Knights in the Nightmare apporte la maîtrise et une plus grande richesse de gameplay. Enfin, la localisation permet d'apprécier pleinement cette oeuvre de l'art vidéoludique qui, je n'en doute pas, est à mes yeux la plus marquante de cette année 2009.

+ Durée de vie et rejouabilité (recrutement, 2 scénarii et différentes fins)
+ LE gameplay marquant d'originalité et de maîtrise sur DS
+ Une atmosphère -cauchemardesque- unique
+ Les bonus (Artbook et OST) de l'édition US
+ Richesse de l'univers et de la narration
+ Contrôles tactiles rapides et précis
+ Système de jeu bien expliqué
+ Les bruitages/doublages

- L'OST sous-exploitée in game
- Un système de recrutement qui demeure assez austère
Legacy of Ys: Books I & II nds
Shadow

le 21/03/2009
7
Legacy of Ys : Books I&II constitue une excellente initiation à l'Action RPG. N'étant pas spécialement fan de ce genre de jeux, j'ai pourtant découvert un soft intuitif et malgré un BooK I plutôt limité, l'expérience continue de s'avérer plaisante d'un bout à l'autre. En effet, celle-ci s'avère évolutive : avec Book II on dispose d'un titre globalement bien équilibré, et aux gameplay/level design bien pensés (bien que pouvant s'avérer frustrant à force...). Sans compter sur un final splendide, un travail recherché sur les artworks (malheureusement trop peu mis en avant), et pour finir des musiques mémorables ! Non dénuée de défauts mais pourtant intéressante, voilà une œuvre qui traverse quand même bien les âges, et qui rend plus difficile l'attente d'Ys Seven (tout en osant espérer une localisation de ce dernier) sur PSP...

+ Un univers travaillé (avec pas mal de dialogues annexes), accessibilité du soft sur DS
+ Un RPG pensé pour la DS (deux maniabilités différentes)
+ Durée de vie (au total) correcte et CD de l'édition US
+ Artworks et séquences animées de grande qualité
+ Un level design bien pensé (Book II)
+ Des musiques splendides

- Certains bugs techniques
- Pertinence d'un choix pour la difficulté ici ?
- Évolution d'Adol déséquilibrée (Book I), et très linéaire
- Une exploration trop directe (Book I), et parfois frustrante (Book II)
Luminous Arc 2 nds
Shadow

le 07/01/2009
8
Le jeu est terriblement accrocheur : l'histoire, demeurant classique, est plus recherchée (et toujours drôle, avec des personnalités très variées !) ; les artworks sont plus détaillés -les visages, notamment, sont bien plus expressifs qu'auparavant- * ; les contrôles sont moins rigides (stylet et croix peuvent fonctionner en alternance, et avec plus de précisions).

Autrement, l'accroissement de difficulté est confirmé sur la durée : moins de montée de niveaux, renforts ennemis, organisation de ceux-ci... Mais ça reste très abordable, c'est juste que Luminous Arc était franchement chaotique, alors que là, c'est tout à fait correct.
Enfin, présence de quêtes annexes, et fins alternatives (deux) pour la rejouabilité.
Lunar 2: Eternal Blue Complete play
Shadow

le 10/07/2009
9
Lunar 2 s'inscrit, logiquement diront certains, dans la parfaite continuité du premier opus. Ceci vaut aussi bien pour son gameplay que pour son scénario ; j'ai trouvé ça assez troublant au départ, je ne savais pas trop si l'histoire se déroulait toujours dans le même monde, si ça se passait quelques années après Silver Star Story... Le plaisir de la découverte est bien présent, le scénario se révèle tout aussi simple que précédemment (toujours autour des Quatre Dragons, ce qui donne lieu à un passage assez creux en cours de partie), mais les psychologies s'avèrent plus élaborées. Certains personnages sont véritablement surprenants, et avec tous les dialogues de PNJ, Lunar apparaît plus que jamais comme un monde "universel", d'où tout son attrait. Sinon, mention spéciale aux cinématiques mélangeant CG et Animation de la plus belle des façons (c'est bluffant pour de la PS1 !), et les musiques sont plus nombreuses et variées qu'auparavant. Les combats prennent ainsi toute la dimension épique qu'on attend d'eux. Au niveau gameplay, on peut compter sur des améliorations bien senties, avec l'ajout des Crests qui rajoutent une part de customisation, et une difficulté un cran relevé, globalement. Un des tous meilleurs RPG imports de la console, à mes yeux.
Lunar: Silver Star Story Complete play
Shadow

le 30/06/2009
9
Lunar, c'est l'histoire improbable de GameArts se lançant dans le RPG classique. Nul doute que les multiples versions ont aidé à cela, mais sur PS1 on sent vraiment la maîtrise des développeurs, qui prennent les codes du J-RPG pour transformer le tout. Si le scénario est très simple sur le fond, l'univers peut compter sur une bonne dose d'humour (omniprésent) et des psychologies étonnantes, qui se dévoilent au fur et à mesure.

L'équipe, constituée de "couples", évite la focalisation sur un seul personnage, et les interactions en deviennent des plus poignantes. Le RPG de GameArts révèle le talent de Noriyuki Iwadare, qui nous livre un travail très satisfaisant dans l'ensemble (on retrouvera cette même qualité chez Grandia plus tard). Les graphismes sont également assez satisfaisants, en tout cas c'est sûrement le seul jeu en 2D que je connais sur PS1, qui ne pixellisse pas de façon outrancière (contrairement aux titres de tri-Ace, par exemple).

Le système de jeu est d'apparence lui aussi classique, avec les commandes habituelles d'attaque, magie, objet et fuite... Mais on peut également compter sur une configuration tactique de certaines actions, ainsi qu'un mode auto. Le jeu fourmille de bonnes idées de gameplay qui étoffent le tout (le level up "superflu" -cf mon blog-, des coffres piégés, une fuite qui *peut* rater et conduire à la mort in fine...).

Bref, dix ans trop tard mais tant pis, Lunar : Silver Star Story est un de mes coups de coeur de cette année.
Mana Khemia ~Alchemists of Al-Revis~ play2
Shadow

le 04/05/2008
8
+ un chara design excellent
+ un passage à la 3D réussi
+ humour du jeu omniprésent
+ durée de vie assez élevée
+ assez difficile par moment
+ richesse du gameplay
+ musiques excellentes
+ les doubleurs japonais
+ système de combat dynamique
+ grande liberté offerte par rapport à Atelier Iris 3

- le système de grow book mal pensé
- les décors qui se renouvellent peu par rapport aux autres 'Project A'
- une histoire qui aurait pu être davantage développée; certains personnages manquent de charisme
Mana Khemia 2 ~Fall of Alchemy~ play2
Shadow

le 01/01/2010
7
Difficile de parler du premier Mana Khemia sans l'emploi de quelques superlatifs. Bien loin d'être parfait, ce jeu plaçait néanmoins l'attente très haut pour une séquelle, que Gust n'a pas tardé à annoncé.

Lorsqu'on a fini le premier jeu et qu'on constate que sa suite semble assez similaire d'un point de vue gameplay, on s'imagine que le jeu ira à l'essentiel et que très vite on se retrouvera à enchaîner les monstres, dans le but de gagner de quoi impressionner les autres étudiants avec ses compétences d'alchimiste confirmé. Manque de chance, on a oublié quelque chose d'important : c'est une nouvelle année qui commence, à Al-Revis. Ainsi, les mécanismes de jeu se débloquent au fur et à mesure, et non pas tout d'un coup. Soit. Seulement quand on accède au plein potentiel du jeu après plus de dix heures, soit un tiers en temps de partie, on se dit qu'il y a un problème. Tout du moins, c'est le petit soucis que j'ai avec le titre de Gust.

Parce qu'on ne peut pas dire qu'il soit très soigné techniquement, malgré sa sortie à un stade avancé dans la vie de la PS2. Ce n'est donc pas du côté des graphismes que l'on peut se réconforter si le gameplay représente une certaine frustration. On se tourne alors vers l'intrigue ; eh bien non, elle est assez décousue, aucun évènement n'ayant vraiment lieu entre le début et la fin de l'intrigue (ce doit être à la mode de faire mariner les joueurs pendant une partie, de nos jours...). Fort heureusement, le casting est la grande force du jeu ; les personnages sont vraiment hauts en couleur (dans tous les sens du terme), et très nombreux qui plus est. On saura donc passer outre un comique de répétition (un peu trop insistant tout de même), afin d'apprécier toute la saveur d'un jeu qui remplit son cahier des charges côté gameplay (quelques améliorations dans l'alchimie et les Grow Books, qui faisaient défaut au premier), à défaut d'être très original.
Monster Kingdom: Jewel Summoner psp
Shadow

le 11/02/2009
5
Monster Kingdom : Jewel Summoner est une déception sur PSP, au même titre que Brave Story : New Traveler (ce dernier étant vraiment une catastrophe pour moi).

L'histoire est assez travaillée pour la quinzaine d'heures qui lui est accordée, mais par moments les dialogues sont un peu trop nombreux (d'autant que les membres de l'équipe sont vraiment à deux dimensions sinon moins). Les combats ne présentent pas un grand intérêt, à cause de la difficulté inexistante (pensez un jeu Gust en pire), et toutes les bonnes idées de gameplay tombent à l'eau. C'est regrettable, d'autant que l'Amalgamie semble intéressante sur le principe (customiser son équipe : compétences, expériences, puissances des attaques...), mais que dans les faits ça ne sert strictement à rien de s'y consacrer.

En ce qui concerne l'exploration, cette partie est assez réussie : le héros se déplace vite, les rencontres, bien qu'aléatoires, ne sont pas trop fréquentes... Les monstres ont un design assez classe en général, et la 3D est bien belle.

On a même la possibilité d'utiliser des capacités, option similaire au système de Tools des Wild ARMs... Mais là encore, tout est très facile, les donjons étant assez linéaires dans l'ensemble, seul le Monolith incite vraiment à la réflexion (et comme il s'agit d'un donjon "optionnel"...), et est véritablement superbe en terme d'architecture.

On ajoute également à cela deux fins différentes ainsi que des musiques somme toute agréables, et on obtient un jeu en demi-teinte qui, même sans avoir d'espérances particulières à son égard, me laisse un goût amer dans la bouche.
Nostalgia nds
Shadow

le 17/01/2010
7
Nostalgia peut s'avérer extrêmement prenant sur la durée. Néanmoins, il n'est pas recommandable à tous.

Déjà, au niveau de l'histoire le jeu est caricatural au possible, accumulant les propos incohérents et les scènes prévisibles. Le tout est bien entendu niais comme on a du mal à le croire (“Nous ignorons quelles sont leurs intentions, mais nous ne pouvons les laisser faire !”). Le jeu aurait gagné à être “character driven”, comprenez par là un ersatz de Mana Khemia & autres Atelier (par exemple) : les personnages sont trop peu développés pour être attachants, et de manière générale c'est toute l'histoire qui manque d'identité.

Le paradoxe se crée alors, dans la mesure où l'univers en lui-même est extrêmement riche, et donc intéressant à découvrir. Pour une fois, les développeurs s'inspirent de quelque chose (la Terre à l'époque victorienne), et le font remarquablement bien. Le réalisme transpire à travers chaque détail apporté à la réalisation de la World Map.

Enfin, le jeu possède sa feuille de score détaillée, permettant de savoir en quelques instants si l'on a tout visité dans une zone donnée. La durée de vie s'en trouve bonifiée, et même si la quête principale se termine assez vite (une vingtaine d'heures), le contenu annexe fait largement le double de ce temps, si bien que les complétionnistes en auront pour leur argent avec un jeu comme Nostalgia, qui propose une grande variété et qualité de gameplay.
Paper Mario : La Porte Millénaire gc
Shadow

le 12/07/2009
7
Paper Mario GC est la second offrande d'Intelligent Systems à la série des jeux de plate-forme de Nintendo. On retrouve donc un RPG dans la veine du précédent volet sorti sur N64, avec un esthétique papier très "particulière", et toujours aussi esthétique (les trois Dragons notamment...). Au point de vue technique, le jeu n'a rien à se reprocher : c'est fluide (même avec une centaine de créatures à l'écran), et il y a des décors tout simplement splendides (la forêt du chapitre 2 en tête). On peut compter sur quelques ajouts de gameplay exploitant également la "condition papier" de notre héros, et les compagnons qui nous rejoignent sont très attachants (Goomélie et sa petite quenotte, Viviane et sa grande maladresse, Bombart et son coeur fondant...).

L'humour est omniprésent, et tout y participe : la taille des caractères peut s'intensifier rien que pour marquer la vivacité d'une réaction, et c'est souvent associé à une vibration de la manette... Les musiques contribuent également très fortement au caractère comique du soft, et font souvent appel aux souvenirs de geeks (cf la musique culte du chapitre 3, lorsque vous recevez un message). On retient aussi les délires sur l'Internet, avec l'incursion de la technologie dans le monde de Mario, mettant en scène le personnage improbable de Tech, un ordinateur. Mais cela se voit aussi lors de discussions pour le moins "inattendues", lors du chapitre 4.

Le titre est, paradoxalement, difficile à recommander aux hardcore gamers : la trame principale est très courte, et surtout incroyablement facile. Ce n'est qu'en creusant que l'on peut mesurer toute la substance contenue : la partie annexe triple la durée de vie totale, et on prend un grand plaisir à compléter notre Journal avec les différentes petites choses à découvrir.

Tout ceci contribue à donner une certaine replay value au soft, et cela lui permettra aussi probablement de bien vieillir (après tout il va avoir déjà 5 ans). Néanmoins, le soft d'Intelligent Systems a vraiment été pensé comme un copié/collé de son prédécesseur (badges obtenus, personnages recrutés, certaines situations...). C'en est parfois gênant, et au final le soft demeure dans l'ombre de l'excellent Paper Mario. Il se contente au final d'être un très bon RPG, ce qui n'est peut-être déjà pas si mal.
Persona psp
Shadow

le 15/11/2009
7
Persona PSP, c'est un mélange de frustration et de joie. On apprécie en premier lieu l'univers travaillé : il y a pas mal de PNJ avec lesquels discuter, on peut voir ce que chaque membre de l'équipe pense d'une situation... Si les comportements sont stéréotypés, on évite la niaiserie du traitement habituel par le J-RPG de thèmes tels que l'amour ou la trahison. Les personnages apparaissent ainsi très "vrais", et il y a probablement une personnalité qui vous touchera dans le lot (en ce qui me concerne, Maki). Il y a aussi toute la richesse apparente du système de combat, foisonnant de possibilités telles que l'usage d'une arme, d'un fusil, de son Persona (autre facette de chacun des personnages), ou encore la négociation avec les démons afin de les recruter.

Malheureusement, tout cela tombe à l'eau dès lors que l'on réalise le manque d'équilibre entre les Personae ; certains sont quasiment invicibles et peuvent s'obtenir très tôt. La difficulté et la dimension stratégique des affrontements en prend un coup, et elles frôlent le zéro. Le remaniement de l'ost est médiocre, puisque les pistes sont très courtes et ré-utilisées à tout bout de champ. Seules certaines restent intéressantes, et on ne les entend même pas si l'on a choisi un certain chemin (cf ci-dessous).

Car l'intérêt premier de Persona PSP, c'est qu'on vous laisse faire vos choix : libre à vous de presser un bouton plutôt qu'un autre, encore faut-il avoir conscience que vous aurez à en assumer les conséquences. Sur la base de ce principe, on distingue deux parcours possibles : la SEBEC Route, et la Snow Queen Quest. Chacune peut se terminer de deux façons ; enfin, les personnages que vous pouvez y recruter y sont différents (vous avez le choix pour un à deux personnages parmi un certain nombre). Ceci accroît la rejouabilité du soft, si l'on sait toutefois passer outre ses défauts. Persona PSP reste une expérience à découvrir.

Espérons maintenant qu'Atlus accorde le même traitement (sans remaniement orchestral) à Persona 2 IS/EP. Les ventes de ce premier remake ont en tout cas dépasser leurs attentes sur l'archipel...
Persona 4 play2
Shadow

le 01/01/2010
6
Que dire d'un jeu qui force la comparaison avec son aîné ? Qu'il tend l'autre joue après s'être pris une première gifle ? Persona 4 est vraiment un phénomène. Comment le détester quand on voit toute la richesse de l'univers, son réalisme ? Sans être franchement charismatiques (et surtout pas originaux), les personnages qui constituent l'équipe nous font passer de bons moments en leur compagnie, c'est un fait. Mais, il y a un "problème".

Le titre est beaucoup plus proche d'un Classical, d'un Shonen un peu trop kitsch, que ne l'étaient Persona 3 & FES. Là où ces deux jeux possédaient une atmosphère qui leur était propre, un concept original et totalement osé, Persona 4 se contente bêtement de reprendre dans les grandes lignes la même formule. En résulte un jeu totalement dénué d'originalité, sans compter qu'il répète *à l'identique* les défauts de ses prédécesseurs. Ainsi, on a une ost schizophrène, capable de très bonnes choses mais aussi et surtout extrêmement répétitive et banale quand elle le veut. Le level design n'a en rien été diversifié, les environnements changent juste d'aspect de manière plus significative qu'auparavant (on apprécie à ce titre les thématiques abordées par les donjons), mais autrement on fait exactement la même chose que par le passé. C'est même pire, puisque les combats sont dénués de toute stratégie, les faiblesses ennemies étant prévisibles et faciles à exploiter (en tout cas en mode normal).

Bien sûr, le plus gros défaut des Persona 3 est aussi de la partie, à savoir que le jeu traîne en longueur, et c'est un euphémisme que de le dire ! La trame narrative suit globalement un schéma qui se répète, l'objectif général est toujours le même et s'accomplit de manière identique. Le stress recherché par les développeurs, avec la mise en place d'une limite temporelle n'opère même pas, si bien que les journées passent avec toute la monotonie de notre vraie vie, là où un certain titre d'Atlus arrivait justement à nous faire envier le cadre de vie proposé...

NB : oui, la note est très "basse", au vue de la moyenne du jeu. Voyez-y une sorte de coup de gueule...
Pokémon HeartGold nds
Shadow

le 25/04/2010
9
Outre une 3D assez discrète et des remixes réussis des nombreuses musiques des versions Or & Argent, les remakes de Pokémon brillent principalement par l'excellent compromis entre l'aspect "simple" des premières versions, et toute la complexité qui s'est rajoutée avec les opus ultérieurs. Cela peut paraître paradoxal, mais ces versions s'adressent finalement à tout type de public, pour peu qu'on ne soit pas rebuté par le principe des softs : les plus jeunes y trouveront une aventure très accessible, laissant une liberté appréciable au joueur, tandis que les plus hardcore pourront se tourner vers les multiples possibilités online pour obtenir entière satisfaction. Dans un cas comme dans l'autre, on ne manque clairement pas d'activités à réaliser, et le nombre d'évènements propres au calendrier a de quoi faire tourner de l'oeil. Avec une jouabilité au stylet exemplaire, Gamefreaks réitère bel et bien l'exploit d'offrir les versions ultimes de Pokémon, avec deux remakes soignés comme on aimerait en voir plus souvent.

+ La gestion au stylet (une première) très simple et plaisante des petits monstres
+ Un nombre impressionnant de créatures à attraper et à élever
+ Les capacités sonores de la DS sont bien exploitées
+ Le monde de Pokémon plus vivant que jamais
+ Système de combat riche et facile d'accès
+ Des remakes respectueux de l'acheteur
+ Une durée de vie titanesque

- Le problème des CS devient très pénible
- Pas de bouleversement dans l'intrigue d'origine
- Un remaniement du character design franchement douteux
Pokémon Platine nds
Shadow

le 14/08/2010
6
Les versions DPP marquent l'arrivée d'une quatrième génération de créatures à collectionner pour la série de Nintendo. Celle-ci semblait déjà, avec RSE, être à bout de souffle, et ces nouveaux opus confirment la tendance. Dans le fond, l'aventure ressemble beaucoup à ce que l'on a déjà pu accomplir : rassembler 8 badges des champions d'arènes en vue d'affronter les maîtres de la ligue, tout en déjouant les plans d'une organisation de malfaiteurs en chemin. Pour se détendre entre deux combats, on pourra participer aux concours de Pokémon... Bref, rien de bien neuf sous le soleil, et pourtant l'histoire gagne, quelque part, en personnalité. Les développeurs tentent de mettre en place un univers (en l'occurrence, Sinnoh) aux origines recherchées ; le problème c'est que le titre ne sait jamais très bien s'il doit faire dans le tragicomique, ou bien le sérieux à tout va. Au final les évènements qui se trament apparaissent ainsi plus grotesques que jamais, et l'on espère donc que Gamefreaks mettra plus de soin à l'élaboration de ses intrigues à l'avenir (ils ont certainement les moyens pour rendre leurs jeux plus intéressants de ce point de vue).

Sinon niveau gameplay c'est du tout bon, il faut dire qu'il était difficile de se planter à ce niveau-là, en reprenant les mêmes mécanismes. Les batailles sont stratégiques à souhait, et les musiques de combats sont véritablement prenantes. On regrette quand même que cette version Platine n'ait pas été l'occasion d'apporter une jouabilité tactile à la série, ç'aurait dû être un minimum dans le cahier des charges, étant donné que son seul but était de capitaliser le succès des versions précédentes. On n'est donc plus à un foutage de gueule près (les créatures "inédites" sont pour la plupart des (pré-)évolutions d'anciennes espèces, dénaturant par la même occasion leur design dès que possible), et la pillule a un peu de mal à passer. DPP n'est pas un mauvais RPG, mais pour moi c'est assurément une génération de Pokémon assez médiocre.

+ Excellente durée de vie pour ceux qui veulent exploiter toutes les possibilités
+ Système de jeu accessible mais toujours aussi riche
+ Des musiques de combats superbes
+ Une histoire recherchée...
+ La Zone de Combat

- Pas de jouabilité tactile
- Intérêt de la Pokémontre... ??
- Difficulté de la trame toujours un peu trop basse
- Les évènements de l'intrigue, tous assez grostesques
- Le design qui dénature nos créatures favorites quand elles évoluent...
Pokemon SoulSilver nds
Shadow

le 25/04/2010
9
Outre une 3D assez discrète et des remixes réussis des nombreuses musiques des versions Or & Argent, les remakes de Pokémon brillent principalement par l'excellent compromis entre l'aspect "simple" des premières versions, et toute la complexité qui s'est rajoutée avec les opus ultérieurs. Cela peut paraître paradoxal, mais ces versions s'adressent finalement à tout type de public, pour peu qu'on ne soit pas rebuté par le principe des softs : les plus jeunes y trouveront une aventure très accessible, laissant une liberté appréciable au joueur, tandis que les plus hardcore pourront se tourner vers les multiples possibilités online pour obtenir entière satisfaction. Dans un cas comme dans l'autre, on ne manque clairement pas d'activités à réaliser, et le nombre d'évènements propres au calendrier a de quoi faire tourner de l'oeil. Avec une jouabilité au stylet exemplaire, Gamefreaks réitère bel et bien l'exploit d'offrir les versions ultimes de Pokémon, avec deux remakes soignés comme on aimerait en voir plus souvent.

+ La gestion au stylet (une première) très simple et plaisante des petits monstres
+ Un nombre impressionnant de créatures à attraper et à élever
+ Les capacités sonores de la DS sont bien exploitées
+ Le monde de Pokémon plus vivant que jamais
+ Système de combat riche et facile d'accès
+ Des remakes respectueux de l'acheteur
+ Une durée de vie titanesque

- Le problème des CS devient très pénible
- Pas de bouleversement dans l'intrigue d'origine
- Un remaniement du character design franchement douteux
Sakura Wars: So Long, My Love play2
Shadow

le 14/08/2010
8
L'attente aura été longue pour découvrir un opus de la série Sakura Wars en France ! Tellement longue en fait, que le jeu (cinquième opus de la licence) aura du s'offrir une seconde jeunesse sur Wii pour franchir nos frontières. Qu'avons-nous donc là ?

Eh bien je dirais qu'il s'agit plus d'un jeu d'aventure textuel (à la Phoenix Wright) qu'un véritable RPG ; tout du moins les interactions avec les PNJ y sont beaucoup plus scriptées que dans un RPG classique, même si le jeu nous accorde une certaine liberté... De plus, pas question de level up dans ce titre, puisque c'est le pouvoir... de l'amour et de l'amitié qui triomphera du mal ! Oui, l'ambiance est assez bon enfant à première vue, mais il ne faut pas s'y tromper, on est bien loin d'avoir là un jeu "juste" manichéen. Les renversements de situation sont à cet égard très nombreux, et on n'a pas l'occasion de s'ennuyer en jouant ! Bien sûr, il faut aimer lire, et en anglais, pour apprécier le soft. Mais les situations sont très variées et entretiennent efficacement l'intérêt du joueur, de par la présentations de personnages vraiment authentiques. Le héros est, à ce sujet, sollicité à de nombreuses reprises lors des dialogues pour effectuer un choix ou participer à un mini-jeu, bref l'implication est totale, et on a véritablement l'impression de faire partie de l'équipe. Pour ceux qui souhaitent une information plus détaillée sur ce soft, je vous renvois à la review de grikarfyn, ou encore sur mon blog.

+ Une localisation exemplaire (dont une VOSTA pour la version PS2)
+ Le titre implique vraiment le joueur lors des dialogues
+ Bonne durée de vie pour le genre (+ rejouabilité)
+ Un gameplay simple, mais assez prenant
+ La variété dans les objectifs de mission
+ Les personnalités très recherchées
+ Des musiques épiques en combat
+ Un boss final charismatique

- Les boss intermédiaires pathétiques...
- Seul épisode disponible dans la langue de Shakespeare (merci SEGA !)
Shin Megami Tensei: Devil Survivor nds
Shadow

le 12/09/2009
9
Devil Survivor porte la marque indélébile des jeux Atlus ; ceci est à la fois un gage de qualité, et surtout annonciateur d'une ambiance unique. En effet, un jeu a rarement porté aussi bien son nom : coincés dans Tokyo, les héros, que dis-je, vous devez tout faire pour sauver votre peau. Le danger (la mort) est omniprésent, et pas toujours sous la forme à laquelle on s'attend...

Les mécanismes de la série se mêlent bien au système de Tactical ici, et la place prépondérante de customisation en ravira plus d'un, d'autant qu'elle est fortement récompensée (partir au combat sans préparation est fatal dès le premier affrontement, à cause des Extra Turns...). Il existe une grande quantité de compétences à utiliser, on peut même sous certaines conditions en voler une à l'adversaire pour l'apprendre à un personnage. Les démons s'obtiennent par le biais d'enchères en ligne (!!), et peuvent être fusionnés grâce aux services offerts par la Cathédrale de l'Ombre (...). À cet égard Devil Survivor s'offre le luxe d'être plus ergonomique que ses aînés, en proposant de choisir les compétences transmises au démon résultant, ainsi qu'un système de recherche très pratique, permettant de savoir quelle sorte de créature on peut obtenir par espèce. Le double écran est d'ailleurs très pratique puisqu'il permet de voir nombre d'informations tout en se déplaçant dans les options.

Vraiment un grand jeu à essayer pour tout fan du genre (et/ou de la série), certaines décisions ont une réelle influence sur la tournure que vont prendre les évènements ; dans tous les cas il faut s'attendre à des situations déstabilisatrices...
Shin Megami Tensei: Devil Survivor 2 nds
Shadow

le 28/11/2012
9
DS2 reprend les éléments réussis du premier opus : demon design réussi, gameplay simple (partie Tactical) mais riche (cathédrale pour la fusion, achat des démons aux enchères...), histoire d'un Tokyo post-apocalyptique, etc. Élément très intéressant, DS2 est, lui aussi, excellent en terme de replay value... L'effet de surprise a certes disparu, le soft est plus linéaire que son aîné, et l'intrigue va un peu moins loin dans la schizophrénie collective. Il ne se rapproche pas tant d'un Lucifer's Call, que d'un Persona 3 ou 4. Il y a en effet l'ajout d'un système "à la S. Link", dans lequel converser avec vos compagnons renforcera votre efficacité en combat. Mais au premier Devil Survivor, ce second opus ajoute une ost très réussie, un compendium à compléter, et de nombreux boss plutôt originaux à battre (tant de l'histoire principale que du contenu annexe).

Un indispensable sur la console aux deux écrans de Nintendo.
Skies of Arcadia Legends gc
Shadow

le 01/01/2010
9
Arcadia est un monde rempli d'onirisme (à commencer par le fait que l'on navigue dans les cieux) et de merveilles en tout genre. L'appel à l'aventure n'a jamais été aussi fort dans un RPG, et le dépaysement est véritablement total. Les musiques sont un facteur d'immersion fort, elles remplissent entièrement leur rôle ; il est fort probable que vous en reteniez au moins quelques unes, à commencer par l'un des thèmes de combat, épiques à souhait. Les graphismes ne sont pas le point fort du jeu, mais les expressions sur les visages (couplées aux échantillons de voix) dynamisent les séquences narratives. La mise en scène est également très bonne, puisque les angles de vues changent régulièrement ; lorsqu'on navigue dans notre vaisseau, on admire la grandeur de ce dernier, et l'instant d'après on prend conscience qu'il est finalement très petit, vu de loin... Les batailles célestes avec d'autres entités (comme les navires ennemis) sont également très bien détaillées, les choix que l'on fait se retranscrivent à l'écran. La fine équipe qui prend part à l'aventure est constituée de membres très variés, chacun ayant sa propre personnalité. Une divergence d'intérêt peut ainsi mener un membre à quitter le reste du groupe. Ce qui fait la force du récit de Skies of Arcadia, c'est qu'il est finalement assez profond, puisque la plupart des personnages bénéficient du même traitement, et ainsi on se retrouve même à se prendre d'affection pour des méchants !

Le gameplay n'a en soi rien de bien original, on parcourt des donjons en résolvant quelques énigmes (caractéristique en disparition dans les J-RPG actuels) et on affronte des monstres pour gagner argent/objets/niveaux. Là où le jeu se distingue de ses congénères, c'est par la mise en exergue du travail d'équipe : une barre d'esprit se remplit à chaque tour en fonction du nombre de personnages présents, et elle se vide plus ou moins à l'utilisation d'une magie/technique ! Il faut donc gérer vos dépenses, afin de ne pas risquer de manquer d'esprit lorsque vous voudrez lancer un sort en particulier... Les combats sont assez faciles dans l'ensemble, il n'y a pas de stratégie particulière à appliquer en dehors de la dernière remarque... La plupart du temps il suffit de booster un personnage et de concentrer les assauts avec ce dernier. Le jeu inclue de très bonnes idées pour rendre le gameplay agréable (notamment, les héros charismatiques n'auront pas à subir de batailles aléatoires tous les trois pas...) et relativement divers, d'où tout le fun du jeu. On notera enfin la possibilité, passée la première moitié du jeu, d'avoir son propre équipage, et surtout une base d'où lancer les opérations. On pourra faire toutes sortes d'aménagements dans cette dernière, qui représente au final une part importante de "l'âme" du jeu.

Une expérience à vivre une fois dans sa vie.

+ Durée de vie très bonne (dépaysement garanti, et bonne longévité de l'aventure)
+ Des protagonistes hauts en couleur pour une intrigue menée avec maestria
+ Six personnages jouables, avec des styles très différents
+ Possibilité de construire et customiser son propre QG
+ Quêtes annexes très bien pensées et nombreuses
+ Un gameplay simple/classique, mais très fun
+ Le monde immense qui s'offre à nous

- Très facile passé un certain stade
- Pas de New Game + (certains lieux ne peuvent être revisités)
- La traduction française (quelques bugs parfois très gênants, et des fautes)
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