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Final Fantasy XIV: A Realm Reborn
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Final Fantasy XIV: A Realm RebornA Realm Reborn fête son premier anniversaire.
Des milliers d'heures de jeu pour une année entière à parcourir Eorzéa 2.0 en long, en large et en travers. De nombreux joueurs croisés, des communautés créées, d'autres dissoutes. Des conflits, des prises de positions, de l’émerveillement, du génie, de la haine, une fan-base énorme, du farm, des dizaines de donjons et tout au bout, une belle histoire avec des rires, des clins d’œil et de grands moments épiques. Final Fantasy XIV est enfin arrivé à maturité. Notre avis aussi. La suite d'une catastropheNael Van Darnus était fou.
Le commandant de la 7e légion impériale de l'Empire Garlemaldais n'a pu être arrêté et a provoqué la chute de Dalamud, l'une des lunes d'Hydaelyn, sur Eorzéa. Seulement Dalamud n'était pas qu'un astre, mais la véritable prison de Bahamut. Peu avant l'impact fatidique, ce dernier se libéra, prêt à déployer toute sa rage devant les armées impuissantes. L'humanité allait disparaître quand Louisoix, un des mages les plus puissants d'Eorzéa, invoqua Althyk, le dieu du temps et se sacrifia afin de propulser nos aventuriers dans une faille temporelle, à l’abri du chaos provoqué par la chimère. Cinq ans plus tard, Eorzéa a bien changé et vous devrez repartir, accompagné des héritiers de la septième aube, percer les secrets qui vous entourent. Qu'est devenu Bahamut ? Que prépare l'Empire ? Quel est ce don que vous possédez ? Hydaelyn vous implore en personne : il est temps de repartir à l'aventure ! L’inconsistance est le maître mot de cette épopée. Et si le départ commence bien et qu'autour du level 20 vous avez quelques scènes sympathiques, il faudra tout de même attendre le niveau 44 pour qu'elle décolle enfin et fasse montre de ses côtés les plus épiques. L'envolée est alors impressionnante et le titre du jeu Final Fantasy prend alors tout son sens. Entre-temps, vous irez livrer des sandwichs à des soldats, porterez des cadavres d'un point A à un point B et ferez l'aller-retour entre plusieurs points pendant des heures afin d'accomplir bien trop souvent des quêtes inintéressantes. Et puis d'un coup, comme par magie, un gros combat qui relance la machine, un Ifrit, un Titan, un Garuda... pour repartir sur des échanges complètement triviaux entre divers autochtones de la région. Moyen. Si pour le gameplay, cette abondance de quêtes est une bonne chose, servant à la fois de tutoriel et d'aide au leveling, tout en lui offrant bon nombre d'équipements de bonne qualité, l'aspect narratif, lui, prend en revanche un sacré coup dans l'aile et peinera à séduire tous les joueurs. L'épopée continue post 2.0Heureusement, ce n'est pas fini, car même si l'on peut voir les crédits de fin après l'excellent donjon du Praetorium, l'épopée, elle, continue. En effet, depuis le 27 août 2013, pas moins de trois patchs majeurs ont été déployés. Chacun, tour à tour, poursuivant la trame principale et introduisant de nouveaux primordiaux (boss), personnages et super vilains.
La version 2.1, A Realm Awoken, introduisait ainsi le bon roi Moggle Mog XII. Une épopée basée sur une convergence d'Éther suspecte dans la forêt de Sombrelinceuil et le culte des Mogs. Dans la lignée de l'épopée 2.0, on enchaîne quelques quêtes anecdotiques pour terminer sur le roi Moggle au sein d'un combat tout de même bien original. La trame de fond évoluant très – trop – doucement. La 2.2, Through the Maelstrom, elle, très similaire à la précédente, amenait le primordial Leviathan ainsi que le culte des Sahuagins tout en développant un peu plus le côté sombre des Asciens. Il y avait du mieux. Enfin, la 2.3, Defenders of Eorzea, elle, nous plongeait dans une épopée bien plus consistante, avec l'arrivée de Ramuh et un bon développement du background général. Cela reste du niveau d'un mmorpg (sous-entendu très manichéen et simpliste), mais on sent une réelle envie de faire plaisir au joueur. Durant toute cette année de mises à jour, force est d'avouer que le jeu n'a cessé de se bonifier. De plus, l'équipe de Naoki Yoshida veut tendre vers un jeu plus noir, plus mature dans le futur. On le ressent d'ores et déjà et de ce fait, l'avenir nous promet assurément quelques bonnes surprises. Des Missions en pagaille pour tous les goûtsPeu avare en quêtes d'épopée, il en est de même pour tous les autres aspects du jeu. À commencer par les quêtes annexes. Plusieurs centaines de miniquêtes sont donc accessibles dans tous les recoins d'Eorzéa. D'une qualité franchement discutable, elles intéresseront surtout les joueurs avides de backgrounds, car décrivant bien souvent le fond d'une économie ou autres relations entre NPC. Dans tous les cas, cela reste un des meilleurs moyens de se faire de l'équipement, de l'argent et de l'expérience rapidement.
Parallèlement à cela, vous aurez à terminer les quêtes de Classes et de Jobs de votre personnage. Véritables petites histoires se déroulant sur une cinquantaine de niveaux propres au job que vous déciderez d'incarner, ces quêtes scénarisées vous permettront principalement d'acquérir de nouveaux skills indispensables et d'apprendre à jouer votre classe. Le système laxiste de XIV permettant de monter toutes les classes sur un même personnage, vous aurez le loisir de toutes les découvrir sur une même partie. À noter que chaque classe d'artisan possède aussi ses propres quêtes et que certaines s'avèrent particulièrement sympathiques (Couturier ou Alchimiste par exemple). Pour accumuler de l'expérience, vous aurez aussi accès aux Aléas disponibles sur toutes les zones d'exploration. Ces événements aléatoires vous permettent de prendre part à une joute globale selon divers objectifs (défaire les ennemis, rapporter tant d'objets au NPC, occire un gros boss ou encore enchaîner une succession d'Aléas scénarisés). Un système surexploité par les joueurs en 2.0 pour évoluer rapidement, mais qui est vite devenu un point négatif par overdose générale. Heureusement, au fil des mises à jour, ces Aléas ne sont devenus plus qu'un contenu annexe sympathique pour casser la monotonie du jeu. D'autres contenus offrant bien plus d'expérience ayant vu le jour. À noter que c'est au travers de ces événements aléatoires que vous ferez connaissance avec Béhémoth et surtout Odin ! D'énormes combats où des centaines de joueurs combattent contre ces derniers. Si cela ne suffit pas, plus de 26 donjons sont disponibles entre les niveaux 15 et 50. La grande force de ces donjons est qu'ils se renouvellent constamment et disposent presque tous (hormis les donjons bas niveaux) de mécaniques originales. On se plaît donc à découvrir les derniers donjons à chaque mise à jour pour tester de nouvelles tactiques de jeu. Un très bon point. Les Raids sont aussi là pour contenter les joueurs de plus haut niveau.
La tour de cristal et la tour de Syrcus proposent ainsi à 24 joueurs de combattre ensemble contre divers boss afin d'éclaircir une histoire parallèle assez agréable. Bordélique dans bien des combats (en raison du comportement des joueurs), ces instances ont tout de même le mérite de ne pas abuser sur la difficulté tout en proposant des mécaniques de jeu franchement agréables et uniques. Et pour les joueurs désireux de rencontrer une grande difficulté et des combats mettant les aptitudes du joueur à très rude épreuve, il y a le Labyrinthe et les Méandres de Bahamut. Autre raid, à huit joueurs lui, disposant lui aussi d'une histoire intéressante résolvant quelques points sombres du scénario. Des instances sérieuses donc, qui vous demanderont de nombreuses heures d'entraînement pour en voir le bout. Très valorisantes, ces instances offrent évidemment de l'équipement exceptionnel. Il s'agit du défi majeur du jeu à l'heure actuelle, et demeure très loin d'être accessible à tout le monde. Et ce n'est pas fini... De manière non exhaustive, vous pourrez toujours glaner de l'équipement et de l'expérience pour vos diverses classes via les mandats de mercenariat, les mandats de récolte ou d'artisanat. Puis via les quêtes tribales journalières, la chasse aux monstres d'élite, ou encore via des opérations de guilde. Les Grandes Compagnies vous aideront aussi. Un carnet d'objectif est même présent, vous récompensant par des gils et de l'expérience pour vos diverses actions, et ceci, de manière hebdomadaire... Oh et les missions aléatoires quotidiennes aussi, encore autre chose... Mais nous passerons dessus. Bref, vous disposez d'un nombre très important d'activités diverses, et ce, simplement pour faire grimper vos classes/jobs et récupérer de l'équipement. Du bon, du très bon. Système de jeuÀ l'heure des MMORPG dynamiques et nerveux, comme peut l'être Tera, Final Fantasy XIV: A Realm Reborn reste très classique dans son approche des combats.
Très mou dans un premier temps, il se révèle parfaitement adapté aux joutes de grande ampleur pour des groupes de quatre à huit joueurs. Les temps morts deviennent quasi absents en postgame et le nombre d'actions à effectuer demande souvent un timing parfait couplé à un bon positionnement afin de balancer chaque skill. Bien sûr, cela varie selon les classes/jobs et certains sont plus ou moins exigeants, mais de manière générale, vous n'aurez jamais le temps de vous ennuyer dans des donjons 50 ou autres raids. Durant les combats instanciés en équipe, la trinité Tank / Healer / DPS est capitale. Les jobs sont bien respectés et la balance du jeu suffisamment juste pour que chaque rôle devienne indispensable. Loin d'un système hybride comme Guild Wars 2, ici on tape dans le classique. Les frontières entre chaque job sont bien marquées et se révèlent particulièrement efficaces. De plus, une bonne diversité des jobs dans un groupe permettra de faire monter plus vite la jauge de Transcendance, permettant de lancer une énorme attaque dévastatrice au nom du groupe tout entier. Au final, on se rend très vite compte que malgré un système global très classique, les combats se révèlent suffisamment nerveux et intelligents dans leurs mécaniques pour offrir au joueur une réelle satisfaction. A condition de ne pas rester cantonné aux donjons bas niveau... Et en vrac, citons différentes fonctions du jeu, pour enrichir votre expérience et plaisir de jeu, comme l'outil de mission, les montures, la téléportation directe vers une autre zone moyennant des gils, le rapatriement vers un lieu précis gratuitement, la recherche d'équipe, les alliances de trois groupes de huit, les servants pour votre stockage personnel, un hôtel des ventes, un système de macros, une interface complètement modulable sans logiciel tiers, etc. Le système général du jeu se veut donc laxiste et accessible tout en permettant une bonne marge de manœuvre pour le joueur désireux de parfaire son job. Les communautésQui dit MMORPG dit communautés de joueurs. C'est même le centre nerveux de ce genre.
Finies les Linkshells de Final Fantasy XI écartées au simple rang de canaux de discussion, ici, on nomme les guildes des Compagnies Libres. Ces dernières ont des avantages non négligeables en plus de réunir sous un même étendard un grand nombre de joueurs. Quelques bonus passifs peuvent être ainsi appliqués pour vous aider dans vos aventures comme une réduction du prix des téléportations, des bonus pour le craft, gain d'expérience, etc. Vous aurez aussi accès à un coffre pour y entreposer divers items & gils en commun. Mais surtout, depuis la mise à jour 2.1, chaque Compagnie Libre peut s'offrir, contre une énorme somme d'argent, une véritable maison sujette à tous les loisirs de n'importe quel build-game. Une énorme base pour votre guilde en somme, modulable à souhait. Une véritable réussite qui, même si ça n'ajoute pas de réel intérêt pour le combat et le reste du jeu, ouvre au joueur un tout nouveau pan du gamplay. Un plaisir de construction pour tout joueur impliqué. À côté de cela, le jardinage vous est aussi mis à disposition, une mog-poste pour communiquer avec vos amis et envoyer des objets ainsi qu'une étable de chocobo pour les entraîner. De bons éléments annexes renforçant le plaisir d'appartenance à une vraie guilde. Vous êtes véritablement intégrés à Eorzéa. L'artisanatAttaquons maintenant une autre partie majeure du titre : le craft. Si les récolteurs ne proposent qu'une approche relativement basique pour récupérer les matériaux, il en va d'une tout autre manière pour les artisans.
Huit métiers de craft sont disponibles, tous complémentaires les uns avec les autres. Chacun partageant des skills bien particuliers utiles pour tous les autres métiers, et ce n'est qu'une fois tous les skills majeurs en poche que vous goûterez vraiment au système assez complexe et bien pensé du craft de Final Fantasy XIV. Les skills à lancer doivent nécessiter de la réflexion, de la préparation et un ordre bien précis pour leur rotation sinon c'est la casse assurée. Du moins si vous visez la haute qualité. Du coup, on passe énormément de temps à peaufiner ses équipements, on les remplit de materias en tout genre pour améliorer les statistiques, on prend un plat pour booster nos compétences et on se lance enfin, coupé du reste du monde pour ne pas être déconcentré. Et on cherche le meilleur ordre possible pour lancer les skills afin de s'assurer la réussite à 100% à tous les coups. Bien pensé, vraiment intelligent et diablement addictif, le système de craft de Final Fantasy XIV est une franche réussite. Autant pour les novices que pour les joueurs les plus avancés. L'aspect négatif est que les productions resteront toujours de qualité inférieure à ce que l'on trouve dans les raids de haut niveau. L'intérêt semble du coup assez moyen pour la plupart des joueurs ne se focalisant que sur les combats et ce type de contenu. En revanche, dès que vous vous attarderez sur l'économie du jeu, au Housing, aux matérias ou même à votre chocobo, le craft deviendra un passage obligé et passionnant qui monopolisera énormément d'heures de jeu... et générera autant de plaisir. Visuellement et musicalement réussiFinal Fantasy XIV était déjà une grande réussite technique. A Realm Reborn y ajoute une direction artistique bluffante pour un moteur bien moins gourmand. Le titre tourne sur la plupart des machines et se paie le luxe de rester fort agréable visuellement même en basse qualité.
L'animation est réussie, les effets de lumière pleuvent dans tous les sens, la météo est particulièrement convaincante et on se plait toujours, un an après, à s'arrêter au bord de la Costa Del Sol pour admirer l'aube ou le coucher du soleil. Les donjons possèdent tous leur propre identité visuelle et chaque joueur peut dorénavant customiser suffisamment les équipements de son personnage pour qu'il devienne unique. Seul le créateur de personnage reste bien en deçà de ce qui se pratique ailleurs et les lags serveurs terniront encore un peu l'ensemble, bien qu'ils soient très rares aujourd'hui. À noter que la version PS4 n'a pas à rougir face à la version PC. Seul le vilain petit canard Playstation 3 accuse un retard conséquent qui empêche d'être réellement actif sur certains aspects du jeu (aléa & chasse). Musicalement, même topo : une réussite totale, sans surprise. La première version du jeu nous avait déjà bluffé à ce niveau, il en va de même pour ce reboot, encore plus varié avec de multiples clins d’œil aux différents titres de la série. Léger pour Hildibrand, épique au Praetorium, calme en exploration et hard rock sur Titan, la ribambelle de compositeurs ayant œuvré sur ce jeu a produit un résultat indéniablement de grande qualité. Seul le doublage français et anglais reste à déplorer, pour un résultat terne et sans vie. Optez très vite pour le japonais dans les options de jeu. Et les points négatifs ?Final Fantasy XIV: a Realm Reborn n'est pas un MMORPG parfait. Loin de là et il faudra encore beaucoup de mises à jour pour combler les désirs de tous les joueurs.
À sa sortie, et durant quelques mois, le titre accusait un lag permanent désagréable qui rendait presque impossibles certaines instances (Titan). Corrigé au fil des mois, le titre est fort heureusement entièrement jouable aujourd'hui sans problème. De même certains joueurs ont vite déserté le jeu quand, après une épopée tenue par la main durant une quarantaine d'heures, il a fallu plonger dans le farm intensif d'équipement. Là aussi, le problème s'est un peu dilué avec le nombre d'équipements accessibles de différentes manières. Aujourd'hui, on accuse quelques problèmes d'équilibrage avec l'apparition de la chasse, rendant le contenu HL presque inutile pour l'équipement. Sans compter l’énervement que cela provoque chez certains joueurs. Cela s'estompera au fil des semaines, soyons patients. En vrac, les autres points qui peuvent fâcher : l’inconsistance du scénario principal, un univers encore trop petit, un jeu qui se prête mal au rôle-play, toujours pas de réel aéronef, trop peu de donjons à huit, désintérêt de certains combats, le pêcheur intéressant en soi, mais peu utile pour le jeu, un aspect casual qui peut déplaire, le PVP intéressant, mais manquant encore de contenu... Final Fantasy XIV: A Realm Reborn est une franche réussite. Un reboot adapté à tout type de joueur, au casual comme au hardcore gamer, disposant d'un contenu dantesque pour un jeu encore très jeune. La première version du titre est maintenant bien loin dans les esprits et on continue d'explorer Eorzéa avec plaisir au sein d'une communauté toujours grandissante. Certains lui reprocheront de manquer d'originalité, et ils auront raison, quand d'autres savoureront ce MMORPG pour ce qu'il est : une promesse de plusieurs centaines d'heures de plaisir online au sein d'un titre évoluant constamment et, pour le moment, de la meilleure manière qu'il soit.
Bravo Yoshi-P pour ce tour de force incroyable.
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