Troisième volet de cette saga devenue culte, Wanderers from Ys a été plutôt mal accueilli par les fans de la première heure. Et pour cause, le gameplay a été complètement retouché par rapport à celui de ses deux prédécesseurs, changeant complètement la façon de jouer. Pourtant tout était loin d'être à jeter dans ce Ys atypique, sorti en 1991 sur Super Famicom, quelques mois après une sortie sur la concurrente de chez Sega, avec une intro tout neuve, bien plus belle.
Home sweet home
Durant les trois années qui ont suivi sa victoire sur les forces maléfiques qui menaçaient la royaume, Adol est allé de pays en pays avec son fidèle compagnon Dogi. C'est dans l'un deux qu'ils ont entendu une rumeur à propos de la région natale de Dogi, Kenai, où des choses étranges ont lieu et où les terres deviennent arides et où des créatures étranges hantent les villageois la nuit. Mais ce n'est genre de détails à refroidir notre mythique héros à la chevelure rougeoyante, et le voila embarqué dans une nouvelle aventure! Et une fois sur place, ce ne sont pas les ennuis qui manquent, avec des rencontres inattendues...
Adol, que t'arrive-t-il?
Si le jeu reste bien évidemment un Action-Rpg, on est tout de suite interpellé par la vue adoptée. Adieu la vue de haut qui a fait la réputation de la saga, et bonjour au scrolling horizontal déjà employé par les Wonderboy dans le même genre! Mais cette première surprise ne vient pas seule, puisque maintenant Adol possède les facultés de sauter, ramper et donner un coup d'épée, ce qui change totalement le gameplay et change du traditionnel "foncage" en règle dans les ennemis. Autant dire que j'ai été agréablement surpris, moi qui n'appréciais que modérément l'ancienne façon de jouer. En ce qui concerne le reste on a un fonctionnement proche d'un Dungeon-Rpg, puisqu'on ne visite qu'un seul village, qu'on choisit le lieu souhaité par l'intermédiaire d'une carte, et que ceux-ci ne recèle de presque aucune énigme, il suffit juste de rester en vie jusqu'au boss en réussissant des acrobaties et des combats de premier plan. D'ailleurs à première vue ce dernier point peut sembler ardu car la difficulté semble grande. En fait, pour ceux qui n'aiment pas faire de leveling, le jeu se révèlera être vraiment dur. Pour les autres, il sera d'une grande simplicité, car le faible nombre de niveaux (16) qu'Adol peut atteindre est compensé par les gains qu'ils apportent. Il y a plus de niveaux que sur la version MD, on les monte donc plus vite, mais ils apportent moins.. Par exemple, j'avais du mal sur un boss qui me tuait en trois coups et sur lequel je faisais quasiment aucun dégât. Deux levels plus tard, je ne perdais presque rien, et le boss rendait l'âme en cinq petits coups! Sans compter que les équipements achetés en ville amènent eux aussi des paliers énormes. On trouve toujours tout au long du jeu les fameux anneaux, qui ont des utilisations diverses, et consomment la barre de R.P qui se remplit avec les ennemis tués.
La bande-son, encore au top!
Techniquement, le jeu est globalement moyen pour la console. Si l'intérieur des lieux est souvent terne, les extérieurs sont colorés, avec des scrolling différentiels multiples du plus bel effet. Le tout dans un style différent de la version Megadrive, certains préfèreront, d'autres non. A noter que sur les divers artworks dans le jeu les persos sont même pas bien proportionné, lol. L'animation du jeu est très sommaire et on note quelques petits bugs lors des affrontements contre les boss, qui sont énormes. La bande-son est réussie, comme d'habitude dans la saga (normal Iwadare est dans le coup), avec des thèmes très réussis, avec des sonorités totalement différentes de la version Megadrive. Personnellement j'aime moins, c'est moins rythmé. Le scénario est malheureusement classique, peu fourni et archi-prévisible. Difficile de faire bien de toute façon quand la durée de vie d'un soft est d'environ cinq heures à tout casser... Trop court hélas, mais ça reste le genre de jeu qu'on peut se refaire avec plaisir, car pas prise de tête et attachant.
Différent de la version Megadrive dans son visuel et sa bande son, Wanderer from Ys amène son lot de bonnes idées sur le gameplay et donne du sang neuf à la série. Dommage cependant qu'il soit si court et qu'on ait pas gardé la qualité scénaristique des précédents opus. Une bonne suite à mon goût, malgré ce qu'en disent les fans.
09/09/2005
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- La bande-son réussie
- Enfin des touches pour sauter et attaquer!
- Ambiance toujours aussi envoûtante
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- Diable que c'est court!
- Scénario trop simpliste
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 2/5
GAMEPLAY 3/5
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