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Breath of Fire II
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Breath of Fire IICapcom pour un mythe de l'ère 16 bits
Suite du légendaire Breath of Fire sorti en 1994 sur Super Nes, ce deuxième opus de la saga développé par Capcom reçut un très bon accueil. Il faut dire qu'il conservait les qualités de son illustre prédécesseur tout en apportant de nombreuses innovations.
Retour sur un jeu culte. Ryu, le mec qui a pas de bolTout commences avec un flash back en noir et blanc (très réussi d'ailleurs). Vous incarnez le jeune Ryu qui vit paisiblement avec son père et sa sœur, sa mère ayant disparue mystérieusement quelques années auparavant.
Un jour comme les autres, son père lui demande d'aller chercher sa sœur, qui part souvent jouer dans le village. Mais ce jour là, personne ne sait où elle se trouve. Finalement, après de longues minutes de recherche acharnée, Ryu la retrouve finalement dans un champ au dessus de la ville où git la carcasse d'un dragon, endroit que les villageois préfèrent éviter par crainte. La sœur de Ryu est persuadée que le dragon est leur mère et qu'en fermant les yeux elle peut lui parler. Le père arrive et ramène la sœur de Ryu, qui décide de rester un peu. Il ferme les yeux à son tour et la vision d'une œil démoniaque géant lui apparait. Puis, Ryu décide de rentre au village et... Plus personne ne le reconnait, son père et sa sœur ont disparu et le pauvre enfant se retrouve placé sous la responsabilité de l'église qui aide les jeunes orphelins. Il va y faire la connaissance de Bow, un autre orphelin, son futur compagnon d'infortune. Bow décide un soir de voler un chandelier et les deux orphelins quittent la ville en plein milieu de la nuit. Une fois en pleine campagne les deux malheureux, décidément pas bien vernis, sont surpris par un orage et ne peuvent rentrer au village. Ils trouvent refuge dans une grotte non loin de là, sans se douter qu'ils vont y rencontrer le terrible démon... Quelques années plus tard... La poisse le poursuitCeci constitue l'introduction du jeu, le prologue. Le réel début du jeu se déroule bien des années plus tard lorsque Bow et Ryu ont grandi et sont devenus des chasseurs de primes... Leur premier boulot les amènera à retrouver un animal mais le second, que Bow accomplira seul, le fera accuser de vol et vous devrez fuir votre ville...
Ainsi le premier tiers du jeu aura pour but d'innocenter votre ami d'enfance. Comme de coutume, de nombreux rebondissements et trames bien plus obscures comme l'émergence de démons viendront émailler le tout, on est dans un RPG tout de même, ne l'oublions pas ! Toujours classiquePassé ce bref résumé du début, intéressons nous au système de jeu. Comme son prédécesseur (et ses successeurs), c'est un RPG très classique sur le fond, avec l'alternance de villes, lieux et combats lors desquels vous avez quatre persos à gérer. Durant les combats, les ordres se font à l'aide d'icônes et moi je trouve ce système très ergonomique et instinctif. Ici, tout est très classique : attaque, défense, magie, items... Jusqu'ici, rien de neuf par rapport à Breath of Fire. De même, dans les villages vous parlez aux villageois et allez dans les magasins acheter de l'équipement, etc... En revanche, le jeu introduit une énorme innovation : le système de fusion !
Tout au long du jeu vous récupérerez des esprits appelés shamans. Vous pourrez ainsi faire fusionner vos persos (hormis Bleu la magicienne cachée et Ryu) avec un ou deux shamans pour augmenter leurs capacités, les meilleures fusions changeant même l'apparence de votre perso. Mais attention seules certaines combinaisons fonctionnent avec chaque personnage, la liste étant donnée dans la rubrique aide. Le héros possède toujours la possibilité de se transformer en dragon pour des attaques dévastatrices, et on retrouve une nouvelle fois la fille ailée Nina (plus mignonne que jamais ici), qui vous aidera tout au long du jeu. Il y a en tout neuf personnages dans le jeu et chacun possède une caractéristique propre : Sten le singe peut allonger ses bras pour attraper des piquet éloignés, Rean peut se mettre en boules et détruire des murs... Avoir le bon perso au bon moment pourra se révéler indispensable (ne crisez pas si au milieu d'un lieu vous vous rendez compte que vous n'avez pas le perso requis, contentez vous de jeter la console par la fenêtre). Enfin, le cycle jour/nuit est de retour, et influence non seulement l'éclairage des décors mais également certains lieux. Tiens, une maison volanteDernière grande nouveauté : la possibilité de personnaliser son propre village !
Je m'explique : lorsque Bow se retrouvera exilé de votre ville, il trouvera asile dans une vieille baraque appartenant à un vieil ermite mais celle-ci deviendra vite votre QG. Tout au long du jeu vous pourrez recruter des personnages qui occuperont diverses fonctions à l'intérieur de votre ville. Mais le must reste la possibilité de rendre la ville volante en accomplissant des actions précises à certains moments du jeu. Si c'est assez inutile et superflu, c'est vraiment très fun, le genre d'à-côtés dont les joueurs se délectent. C'est beau, ça s'écoute, ça se mangeCoté technique, bien qu'il faille admettre qu'il y a de plus beaux RPG sur la machine, il faut reconnaitre que l'ensemble est très joli dans un style très agréable. Les lieux visités fourmillent de détails, les sprites sont très détaillés et bien animés bref c'est du tout bon, le jeu est dans le peloton de tête sur le support, assurément.
J'ai également adoré la bande son, assez éclectique, avec quelques thèmes somptueux qui marquent le joueur, notamment le thème du prologue, inoubliable. Au final, une bande son menée de main de maitre par Yuko Takehara, qui prend la suite de la team Alph Lyla et de sa belle Yoko Shimomura, qui contribue grandement à la qualité générale de l'ambiance. Du coté du scénario, rien d'exceptionnel, mais le tout est très très bien ficelé, alternant des passages tristes, drôles, graves, émouvants... Et bien sur, il y a de nombreux rebondissements, parfois imprévisibles et tragiques, ce qui satisfera ceux pour qui un bon gameplay ne suffit pas. Enfin, sachez que le jeu vous en donnera pour votre argent. Comptez à peu près 45h pour en voir le bout du fait des nombreux combats nécessaires pour pas se faire laminer vite fait, les combats rapportant peu d'expérience. Un jeu qui frise la quasi perfection du old school, en somme ! Le premier était un bon RPG, le deuxième place la barre bien plus haute et se positionne comme l'un des RPG majeurs du support. Beau, prenant, intéressant, il est à posséder pour tous les amateurs de la période 16 bits.
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