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The Witcher 2 ~Assassins of Kings~

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The Witcher 2 ~Assassins of Kings~
Would you please move that arse of yours?
En 2007, un nouveau studio Polonais, CDProjekt, entrait sur la scène du jeu de rôle PC avec The Witcher. Ayant pour l'occasion fait des merveilles du vieil Aurora Engine de Bioware, le jeu avait su adapter sans aucun souci l'univers d'Andrzej Sapkowski, l'auteur de la saga ayant inspiré le jeu. Reconnu en majorité pour sa narration et son ambiance au détriment d'une grande liberté, Geralt de Riv avait su marquer les esprits... Et c'est un euphémisme que de dire que cette suite était attendue. Chronique d'une séquelle mutante.

I'm a friend of non-humans. I have an offer

Il s’appelait Geralt de Riv, c'était un Sorceleur. Un tueur de monstre mutant, entraîné dans les conditions les plus rudes depuis l'enfance, rendu presque albinos par l'ingestion de mutagènes. Torturé par l'amour tragique qu'il entretenait avec la belle Yennefer dans la saga littéraire polonaise, il a depuis le premier The Witcher totalement perdu la mémoire, après une longue période pendant laquelle tout le monde le pensait mort. Tout joueur du premier opus se souviendra de cette fin qui mettait en scène une tentative d'assassinat sur le roi Foltest de Temeria stoppée in extremis par Geralt ; et a encore en tête les yeux jaunes, caractéristiques des sorceleurs, du coupable. Depuis l'évènement, Foltest s'est pris d'affection pour Geralt et le trimbale partout où il va, comme garde du corps ; entendez porte-bonheur sur patte avec épée à deux mains en prime. Ce dernier s'exécute de bon gré, mal gré, motivé par la présence de Triss Merigold, la conseillère du roi, à ses côtés.
Et pourtant lorsque le jeu s'ouvre, Geralt est en prison, bien attaché à l'intérieur de sa cellule. Vernon Roche, commandant des forces spéciales Témeriennes décide d’interroger le captif sur les évènements du siège du Château de la Valette à l'issu duquel Geralt fut emprisonné. Finalement, Vernon croira en l'innocence de Geralt et décidera de le laisser s'échapper pour qu'il puisse partir à la poursuite du vrai coupable qui se révélera également être la clé de sa mémoire égarée. Le jeu propose de reprendre son personnage du premier opus. En conséquence, deux objets seront importés si vous les avez obtenus dans le premier jeu (l'armure du corbeau et l'épée d'argent AeronDight) sans déséquilibrer le jeu bien entendu, et quelques références à votre partie seront glissées dans certains dialogues. Rien de bien important, mais ça a le mérite d'exister.

Dans le monde des RPG occidentaux, The Witcher se classe dans la catégories des jeux "story-driven" ayant pour principale ambition de fournir une histoire fouillée et évolutive, mettant de ce fait de côté une partie de la liberté qui fait l'apanage d'autres jeux de rôles comme les Elder Scrolls ou les Gothic, plus open-world. En ce sens, le soft de CD Projekt se rapproche plus des derniers titres de Bioware structurellement parlant, plus linéaires. Un tel jeu se devait donc de fournir un bon scénario pour oser concurrencer les mastodontes du genre. Et, comme pour le premier opus, la réussite est totale, et l'histoire constitue le plus gros point fort du jeu. C'est avec une joie non dissimulée que l'on retrouve l'univers sombre très médiéval de The Witcher, ses personnages fouillés et bien écrits et sa superbe ambiance soutenue par un monde réellement vivant. En effet, grâce à un système similaire au premier, les habitants vaquent à leurs occupations, discutent, se baladent, réagissent à votre passage, vont dormir la nuit, s’abritent lorsqu'il pleut, et caetera. Et cette immersion, cet univers et ses personnages se couplent à une histoire profonde aux implications politiques sordides dans la plus pure tradition du Trône de Fer (pour ne citer que lui), et à des choix moraux tous compliqués à faire et qui peuvent changer une grosse partie de l'aventure (lieux visités, quêtes proposées, histoire). Quelques scènes sexes beaucoup moins complexées que de coutume se retrouvent également dans l'aventure. Enfin pour terminer cette encensement en règle, on ajoutera qu'outre l'écriture toujours aussi soignée des dialogues, le jeu traite les thèmes matures et sérieux qu'il aborde - tels que la xénophobie, le terrorisme, le fanatisme - avec une justesse rare. En outre, les doutes de Geralt concernant ses(vos) choix, quelques peuvent être ses pensées et répliques cyniques sur le fonctionnement du monde, sont amenées de façon extrêmement subtile.
Le système de dialogue, s'il se présente toujours sous la forme d'une liste, a subi une refonte réussie et propose maintenant de choisir entre différentes "idées générales" de réponse, à la manière d'un Mass Effect. Il existe d'ailleurs divers moyens d'influencer ces dialogues via les compétences : la persuasion, l'intimidation et l'utilisation d'un des signes du sorceleur.
Pour finir sur une légère touche négative, il est regrettable de constater que le dernier acte du jeu est un peu trop court, et que la fin, si elle reste satisfaisante, n'a pas l'éclat de celle du premier opus. De plus, j'émets quelques doutes quant à la possibilité de profiter totalement de l'histoire sans avoir un minimum lu les bouquins, la mémoire de Geralt étant un des éléments centraux de la trame. Rien de bien grave cependant, car nous avons ici un des meilleurs scénario évolutifs jamais vu dans un RPG.
The Witcher 2 ~Assassins of Kings~
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Sorcelol

Un des points qui avait divisé la communauté concernant The Witcher premier du nom était son système de combat. Il se basait sur des clics de souris en rythme, et nous rendait finalement plus spectateurs des enchaînements très chorégraphiés du Sorceleur, que véritables acteurs de notre victoire. Les changements opérés sur cet opus déplairont probablement à ceux qui aimaient ce système de combat et sa facilité globale de prise en main. En effet le nouveau système de combat est beaucoup plus technique et le joueur y est beaucoup moins passif. Geralt dispose de deux coups d'épée différents, le coup rapide et le coup puissant, chacun attribué à un bouton de la souris et le joueur peut créer des combos en temps réel combinant ces deux coups, et les fameux signes du sorceleur qui font leur grand retour dans cet opus. L'utilisation d'un signe coûte un point de vigueur, tout comme l'utilisation d'une parade (on commence le jeu avec deux d'entre eux), ceux-ci se régénérant lentement en combat. Le système fait en définitive penser à une sorte de "Batman Arkham Asylum meets Gothic" : il hérite du système de ciblage de ce dernier et de son éternelle mais légère imprécision, maîtrisable avec l'expérience, et de l'importance du timing. Il est également très facile de passer d'un ennemi à l'autre, de caser une magie entre deux coups d'épées. Tout cela étant combiné avec la possibilité d'effectuer des roulades, on obtient un système qui gagne beaucoup en contrôle et en dynamisme par rapport à celui du premier opus, mais qui est également beaucoup plus exigeant, nécessitant un temps d'adaptation assez élevé. La courbe de difficulté du soft se rapproche d'ailleurs énormément de celle d'un Gothic : difficile au début, et plus facile alors que l'on approche de la fin .Sachez qu'un playthrough en normal requerra, du moins jusqu'à la moitié de la partie, l'utilisation de toutes les possibilités mises à disposition du joueur, à savoir le système d'artisanat (qui se passe en méditation et qui ne nécessite plus l'utilisation d'un feu de camp) permettant de fabriquer des potions pour se doper avant le combat, des bombes à l'efficacité dévastatrice, ou des pièges vous permettant de gagner du temps. Les sorts et les objets se sélectionnent via une semi-pause active (le temps est énormément ralenti) prenant la forme d'un menu radial très pratique d'utilisation. Le gain en terme de plaisir ludique et de challenge est énorme, malgré quelques arrachages capillaires qui peuvent survenir en cours de prologue.

Pour ce faire, Geralt disposera de tout un équipement, qui lui aussi est devenu plus personnalisable que dans le premier opus : les options sont bien plus nombreuses et leurs caractéristiques plus diverses. On retrouve bien évidemment les deux glaives du sorceleur, en argent pour les monstres et en acier pour le reste. Sans compter que le système d'artisanat permet également de fabriquer des pièces d'équipement et des éléments pour les upgrader. Petit bémol, l'interface a été réalisée dans le but d'une adaptation future sur consoles et se révèle parfois peu pratique. Bref, The Witcher 2 permet une personnalisation assez poussée sur ce point, mais bien entendu ce n'est pas tout, car il est affublé d'un système classique de leveling qui permettra de customiser son style de jeu.

A chacun de ces niveaux, vous gagnerez un point de compétence, lequel vous permettra de développer vos capacités dans les trois voies principales : magie, épée et alchimie, représentées par un arbre de compétence chacune. Un quatrième arbre est présent, moins riche, qui comprend les compétences générales de Geralt. Malheureusement, seul ce dernier arbre est accessible jusqu'au niveau huit, sans doute pour ne pas confronter le joueur à trop de choix dès le début du jeu... Discutable. Mis à part ça, certains objets récupérés au cours de l'aventure, les mutagènes, permettront de "muter" certaines capacités bien précises et de leur ajouter des bonus. Comprenez par tout cela que l'arbre de compétences bordélique à souhait du premier opus a été réduit à l'essentiel, tout en gardant les différentes orientations possibles.

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Un nouvel étalon

L'immersion, ce gros point fort du jeu que j'ai évoqué plus avant, est évidemment soutenue par des graphismes qui sont tout bonnement hallucinants de beauté. Tout : textures, éclairages, végétation, modélisation, animations... tout est parfait, magnifique et varié. Le pendant d'un jeu qui n'est ni plus ni moins qu'un nouvel étalon graphique sur PC est de toute évidence la nécessité d'une grosse configuration, même si les graphismes en "low" demeurent on ne peut plus corrects et n'ont rien à envier à la plupart des RPG récents. Seules les animations faciales semblent avoir bénéficié d'un soin inférieur : la synchronisation labiale est bonne mais les visages restent un peu trop inexpressifs. Cette quasi-perfection technique (on échappe pas à quelques bugs) est au service d'une direction artistique fabuleuse, rendant l'aventure extrêmement contemplative.

La bande-son du jeu est également touchée par cette quasi-perfection. Presque aussi mémorable que celle du premier, elle mélange thèmes épiques qui accompagnent les moments les plus forts, et thèmes mélancoliques et langoureux. Les doublages anglais sont excellents et dans le ton.

The Witcher 2 s'ouvre donc sur un long prologue très linéaire, qui consiste en une succession de combats, de cinématiques, de dialogues et de QTE, en demi-teinte. Cependant dès le début du premier des trois actes, on retrouve la structure classique de The Witcher : une zone par acte, relativement ouverte, une ville, une taverne et des quêtes annexes. Ces dernières ont gardé la qualité de celles du premier opus, mais sont malheureusement moins nombreuses et certaines d'entre elles sont encore liées aux mini-jeux de dé, de pugilat et de bras de fer, simplistes mais sympathiques. On compte aussi quelques boss, certains s’affrontant de manière classique, d'autres avec des mécaniques plus proches de l'action-aventure et de l'infiltration, malheureusement disponible seulement à certains moment du jeu. Le tout résulte en une trentaine d'heures de jeu en fouillant tout, sans compter les game over, sachant qu'il est impossible de voir tout ce que le jeu a à proposer en une seule partie et que certains choix peuvent changer en profondeur l'aventure.

The Witcher 2 ~Assassins of Kings~
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The Witcher 2 ~Assassins of Kings~
Tragiques, sales, complexes mais beaux, sublimes... Ces personnages qui poursuivent tous leurs propres buts sans se soucier un instant de ce qui les entoure, se faisant un ennemi de chaque opposant, se détruisent les uns les autres dans une zizanie sanglante qu'on suit avec autant de dégoût que de passion. En son cœur, il y a Geralt - vous, moi - dont les choix aussi cornéliens que dépourvus de manichéisme influencent réellement ces conflits. Et quand une telle profondeur scénaristique est accompagnée par une technique irréprochable, par une ambiance visuelle et sonore fabuleuse, et par un gameplay exigeant et tactique, c'est que l'on a affaire à un grand jeu de rôle. Digne suite du premier, The Witcher 2: Assassins of Kings, malgré quelques petits défauts qui ne pèsent pas lourd, est tout simplement un des meilleurs RPG jamais réalisés.

22/05/2011
  • Histoire passionnante
  • Des choix qui influencent réellement l'aventure
  • Bande-son
  • Techniquement et artistiquement parfait
  • Gameplay complet et riche
  • Ambiance et immersion
  • Système de combat tactique et exigeant...
  • ... mais un peu difficile à prendre en main
  • Une interface parfois peu pratique
  • Orientation QTE/script de certaines (peu nombreuses) phases de jeu discutable
  • Infiltration exclusive à certaines phases
9

TECHNIQUE 5/5
BANDE SON 4.5/5
SCENARIO 5/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4.5/5
The Witcher 2 ~Assassins of Kings~ > Commentaires :

The Witcher 2 ~Assassins of Kings~

9
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10 commentaires
Ahltar

le 26/12/2023
6
Le fin et maître mot qui me viens, c'est "fastidieux", alors ouais c'était sympa à faire mais plus pour la culture au final et probablement comme introduction au 3 que l'on me promet mémorable.
Du coup, 6/10 de mon point de vue.
J'ai pas détesté du tout, j'ai même plutôt apprécié, mais beaucoup trop d'à peu près et de lenteur entachent l'expérience. Comme s'ils avaient mis un peu tout ce qui leur passait par la tête dans le bouzin sans forcément chercher de cohérence globale, ni d'optimisation.
herbert1980

le 16/07/2015
6
Je vais cassé l'unanimité dithyrambique des commentaire , j'en suis désolé mais cette épisode 2 a de nombreux défaut qui mon fait lâcher.
-les menus qui sont indigne d'un jeu PC
-les potions qui prenne une plombe a être consommé
-la relative petitesse des lieu
-Geralt le type le moins sympathique de l'univers
-les combats brouillons qui me font regretter ceux du premier épisode
Mise a part tout ces défauts, les graphisme, la quête principal font que je lui met 6, oui je suis généreux !
Thorondor

le 20/05/2013
9
Pour moi, ça a surtout été une technique et une direction artistique hallucinantes au service d'une histoire riche, profonde, puissante et mature. J'ai été moins convaincu par la structure du jeu et le gameplay. Si la linéarité est inévitable avec un scénario aussi présent, elle devient tout de même pesante au bout d'un moment. A cela s'ajoute un développement de personnage assez limité à mon goût (bien qu'adroitement mise en place) et un système de combat pas toujours très au point et assez anecdotique la plupart du temps (faudrait que je le tente en mode dark du coup). Malgré tout ça, je crois que l'histoire narrée l'emporte haut la main sur un gameplay un peu en retrait.
Takhnor

le 09/01/2013
Edité le 04/11/2014
8
Pas grand chose à ajouter sur The Witcher 2: graphismes splendides, Geralt excellent, ambiance bien pesante, personnages secondaires très bien développés, système de combat plus technique (et plus équilibré par rapport au 1), quasiment toujours la même durée de vie que le 1 (même si la fin véritablement True Neutral est bien plus délicate à avoir, donc facilement 40 h x 3+), mini-jeux sympas, musique sympa mais moins accrocheuse que le 1, on sent peu l'implication des choix du 1 (surtout quand on a fait le 1 en long en large en travers), un découpage moins homogène en actes, un voice acting toujours de qualité globalement (j'ai eu quand même du mal avec certains doublages), finies les cartes (mais des cinématiques, ce n'est définitivement plus pour les enfants ), et des répliques toujours aussi cultes avec d'excellents easter eggs (comme le mot de passe des elfes j'ai été pris d'un fou rire!)...
Perso, je n'ai pas eu de bugs (et pourtant je l'ai fini en 2011), j'ai du avoir du bol.
Au final, un excellent jeu bien que différent de son aîné, qui continue de prouver que la vraie liberté, c'est celle des choix.
Canicheslayer

le 30/11/2012
Edité le 12/05/2014
9
++ Geralt dans toute sa splendeur
++ Graphiquement, c'est beau (et même en basse résolution, ça reste plus que jouable)
++ Ambiance unique (proche de la quasi perfection atteinte avec le premier épisode)

+ Un scénario et des dialogues toujours aussi ambitieux (et savoureux)
+ Roche et Iorveth : deux styles différents mais deux personnages passionnants
+ Le plaisir de (re)découvrir des personnages secondaires très attachants (Triss, Cyn, Saskia, Jaskier ou même Cynthia)
+ Système de combat sympathique
+ Une fin prometteuse...

+- Certains prétendent que la durée de vie est assez courte...mais en prenant les deux voies, on a largement de quoi être satisfait !
+- Un peu moins sulfureux (au niveau du sexe) mais étant donné l'orientation du scénario, on peut comprendre...
+- On peut ne pas aimer ce système proche des QTE...

- Toujours trop de bugs...et ce malgré une pluie de patchs (encore)
- Shani n'est pas là !
- Un jeu vraiment linéaire (surtout comparé à son successeur).
- Poker moins sympa
- Les bonus apportés par la sauvegarde du premier The Witcher ne sont pas très convaincants

-- Le combat contre le Keyran est vraiment abusé !

Technique : 9,5
Bande son : 8
Scénario : 9
Durée de vie : 8
Gameplay : 8

Note % : 90,5
Bao

le 09/11/2011
Edité le 10/11/2011
9
Ca a été des claques. Le soft reprend tout ce qui a fait la quintessence du 1 et sublime encore plus cet univers, cette ambiance dark fantasy est toujours aussi énorme et prenante, et le monde dépeint toujours aussi cruel que dégueulasse, autant impitoyable que beau.

La première claque elle a été évidemment graphique, le jeu émerveille par sa beauté, son degré de détail, la diversité et la finesse de ses décors, ses variations de situations, une maitrise des ombres et des lumières parfaite, tout en foutre plein les yeux à tous les moments. Une deuxième claque avec l'histoire et l'univers, choc des egos et des ambitions sans aucun manichéisme et tristement réaliste, pas de noir ni de blanc, et une galerie de personnages abritant des monstres de charisme pour servir d'acteurs à ce récit, toujours un système de choix qui influe grandement sur les évènements du scénario (un conseil, faites vraiment les deux scénarios, les visions qu'ils apportent sur les évènements se complètent magistralement !). Et une OST qui va dans ce sens, ainsi qu'un doublage FR de qualité. Une claque un peu moins forte mais néanmoins présente avec le système de combat, exigeant, nerveux, stratégique, obligeant à user de tous ses talents pour s'en sortir, mais parfois un peu brouillon. Également, on perd en nombre de quêtes mais on gagne indéniablement en qualité d'écritures de celles ci et c'est tant mieux, elle maintiennent l'attention de fort belle manière sans jamais empiéter sur le scénario.

Le jeu cumule quand même quelques petits défauts agaçants : son interface tout d'abord, pas ergonomique et qui hurle "j'ai été pensée console!" à chaque utilisation , j'ai également eu un petit peu de mal avec le ciblage, un peu bordélique. La seconde reste la "fidélité" revue à la hausse du jeu aux livres dont il est tiré, lorsque le jeu aborde le plus naturellement du monde personnages ou évènements jamais mentionnés auparavant qui paument un peu.

Quelques petits défauts donc, mais qui entachent à peine le jeu. Une véritable bombe qui fait un quasi-sans fautes, un univers magistral, une technique irréprochable, un scénar et un casting dément, et qui assied une nouvelle fois CDProjekt à la table des grands, se permettant même de regarder de haut les ténors du genre. Et quand on voit les évènements rythmant The Witcher 2 en plus de ceux futurs annoncés via l'épilogue... ça annonce du monstrueusement lourd pour la suite.
Luckra

le 28/07/2011
9
Après le coup réussi du premier opus devenu référence en matière de W-RPG "linéaire", CDProjekt a retenté sa chance.

Graphiquement, The Witcher 2 explose simplement tout ce qui se fait dans le RPG et ailleurs (seul un certain FPS saurait pour le moment me faire mentir). Que ce soit les textures, les ombres, l'éclairage, tout est parfait. La mise en scène n'est pas en reste non plus et les effets environnementaux sont magnifiquement retranscrits.
Musicalement, on retrouve les sonorités du premier opus. Les musiques se veulent plus d'ambiance avec quelques-unes un peu plus marquantes que d'autres. Dans l'ensemble, c'est magnifique mais dommage qu'il n'y ait pas de thèmes puissants pour accompagner les cutscenes comme dans le premier.
On retrouve par contre le type de scénario qui avait fait le succès de TW1. Aucun manichéisme, un monde sale, tristement réaliste, des personnages (aussi bien "gentils" que "méchants") haut en couleurs, rien à redire à ce niveau-là. Mon seul regret est la durée de vie bien inférieure au premier avec seulement 2 chapitres complets et 2 plus petits (prologue et épilogue en somme). Le fin m'a un peu laissé sur ma faim, dommage.
Le système de combat devient plus orienté beat'em all, malheureusement même si la volonté est là, Geralt est 100 fois plus maniable avec une manette que le combo clavier/souris. On supporte en plus une interface peu ergonomique même si le patch 1.3 a un peu amélioré la chose. Dommage car les différents arbres de compétences couplés à ce nouveau système rendent le tout bien plus dynamique que le premier opus.

Malgré l'interface et les combats pensés manette et la relative faible durée de vie du soft, The Witcher 2 assoie définitivement CDProjekt à la table des grands développeurs de W-RPG avec une galerie de personnages inoubliables, un scénario épique et un monde aux graphismes époustouflants.
anthemis

le 25/06/2011
Edité le 30/06/2011
9
The Witcher 2 réussit là où des jeux comme Dragon Age 2 et Gothic 4 se sont lamentablement vautrés...
Moderne jusqu'au bout des ongles, la première baffe est visuelle ( à ce jour, jamais un RPG n'a été aussi beau), puis vient le gameplay...

Les joutes, très orientées action, sont spectaculaires tout en gardant une finesse certaine. Stratégique, chaque combat est un plaisir, et jouer les bourrins ne gratifie que très peu. Bref sur ce plan le jeu est captivant.

L'avancement de l'histoire fait dans le classique et dans l’efficace ( scénario qui au passage défonce). Alors, oui The Witcher 2 reste linéaire ( mais ni plus ni moins que son ainé et que d'autres RPG "story-driven") mais il y a de quoi faire au niveau annexe, et de quoi se perdre/ vagabonder dans les environnements. Alors, non The Witcher 2 n'est pas le FFXIII du WRPG, et donc encore moins le CoD du RPG ( kikoo! ).

Les PNJ ont tous une classe incroyable, les dialogues font partie de ce qui se fait de mieux dans le genre , et le système de choix est un modèle ( après un DA2 où la seule finalité après 30 minutes de blabla était l'affrontement, ça fait du bien).

Coté technique, c'est juste hallucinant, les environnements sont variés et les lieux qui arrachent la rétine sont légion. The Witcher 2 est un jeu qui fait honneur à nos cartes graphiques, et quelque-part là aussi ça fait plaisir. Un dernier mot concernant les musiques qui sont dignes du reste du soft (soit d'une indéniable qualité).

Alors s'il est un peu tôt pour dire que The Witcher 2 sera le RPG de l'année 2011, il est à l'heure actuelle le meilleur jeu de rôle de ses 5 dernières années.

PS: Pour la route, je vais quand même revenir sur deux petits défauts. Les mini jeux sous formes de QTE auraient gagné à être plus travailler ( surtout la boxe ), et malheureusement le dernier acte est assez bâclé ( moins d'annexes, environnement bien moins vaste, moins complexe), dommage ...
Zak Blayde

le 10/06/2011
Edité le 10/06/2011
7
The Witcher 2, un jeu qui dépasse tout ce qui s'est fait jusque là techniquement, avec des textures d'une beauté hallucinante, des visages sublimes, et des effets physiques à couper le souffle, surtout les lumières. En revanche, le clipping assez poussé gâche assez le rendu une fois qu'il s'anime.

The Witcher 2, c'est aussi comme le premier épisode, un jeu où la liberté est un doux rêve, puisque tout est très linéaire et que les environnements à explorer sont bien minces. A chaque acte, après une introduction plus ou moins longue, on est lâché dans un village où nous sautent au journal des dizaines de quêtes. Une fois toutes les quêtes secondaires terminées, on avance dans l'histoire et on recommence dans le village suivant.

The Witcher 2, c'est l'affreuse sensation d'être toujours guidé, tenu en laisse, avec des indicateurs géographiques tellement présents qu'on ne se soucie jamais de savoir où est-ce qu'on va, d'à qui on parle et on ne fait plus que vaguement semblant de s'intéresser aux dialogues, dont les phrases s'enchainent parfois un peu sans queue ni tête.

C'est aussi une progression tout en script, à la Call of Duty, si je puis me permettre cette comparaison foireuse. Rien n'est simulé hormis la vie des villageois dans les villages, tout est scripté, et rien ne surprend.

C'est enfin un jeu très court, très très court, avec une fin bien passable. Rattrape heureusement ce bilan une bonne rejouabilité, grâce aux différents choix qu'il est possible de faire.

Difficile après un bilan aussi assassin de ne pas vanter les autres points positifs du titre tels que son univers sombre et politique, ses dialogues fleuris (même si on tombe souvent dans la facilité avec des "couilles", "pines" à volonté), des quêtes secondaires jamais chiantes...

edit : Tiens j'ai aussi oublié de mentionner les QTE moisies qu'on retrouve régulièrement dans le jeu et qui m'ont rappelé les joies d'Intervilles The Game à base de "cliquez à gauche super vite" et de... '"cliquez à droite".

Et les nombreux mini-jeux qu'on se sent obligé de faire, mais qui sont absolument sans aucun intérêt ludique, tels que les combats à mains nues, représentées avec... des QTE, tellement faciles que même un homme tronc atteint de la polio y arriverait sans se planter un seule fois.
Gwimdor

le 22/05/2011
10
En 2007, CDProjekt alors totalement méconnu réalisera une vraie prouesse. En un petit épisode, ils parviendront à imposer une gueule, le grand Geralt de Riv et transformer un outsider en blockbuster quatre années plus tard. C'est donc avec une certaine impatience que de nombreux fans attendaient le retour du Loup Blanc en espérant revivre une aventure aussi puissante que la première.

Pas la peine d'épiloguer longuement, à mon sens, c'est un pari gagnant, s'il est plus court que son ainé, c'est pour proposer à côté une replay value d'exception qui vous donnera l'impression de revivre le jeu d'une manière totalement différente. Si le gameplay a été repensé c'est avant tout pour donner un côté plus dynamique et nerveux aux heurts , et en plus d'une difficulté accrue, ce système sied à merveille à la fougue d'un Sorceleur en pleine action.

Hormis, ces 2 points, le studio Polonais a su se servir de son expérience et a bien pris le temps pour proposer une suite du même calibre que son grand frère. Geralt version 2011 pète la classe et on retrouve avec plaisir ses répliques cinglantes et détachées. la duo attachant Jaskier/Zolan est bien présent et en grande forme, quant à Triss, elle est tout simplement superbe.

Le scénario est impeccable et apporte son lot de grand moments et décisions très douloureuses à prendre, tout sauf manichéen, il s'agira dans la plupart du temps de tenter le moins mauvais des choix et de sacrifier des choses auxquelles on tient., décisions qui auront des conséquences immédiates sur la suite de l'aventure. On appréciera de ce fait de conclure de manière totalement différentes certaines quêtes, des personnages que vous avez aidé vous rendront la pareille s'ils ont l'occasion, de même la vengeance sera de mise si vous vous êtes mis à dos les mauvaises personnes. Tout ceci ne fait que rajouter une pression au joueur et crédibilise cet univers, une vrai leçon signée CD Projekt qui maitrise à merveille son RPG.

Habitué de la sérié, vous retrouverez rapidement vos marques en vagabondant dans des forêts labyrinthiques inquiétantes ou en prêtant attention aux différentes élocutions des villageois, cru, drôles ou malsaines, on plonge à nouveau dans l'ambiance très Dark Fantasy qui faisait mouche. Le nombre de quêtes annexes a été revu à la baisse pour miser davantage sur la qualité, même la plus basique comme une tuerie de monstre trouve un intérêt, puisqu'il faudra mener une enquête pour découvrir le meilleur moyen d’annihiler totalement ces parasites. Côté mini jeux, en plus des traditionnels Poker et Combats de tavernes qui ont été totalement remaniés, le bras de fer fait son apparition. Toujours aussi sympathiques, voilà de quoi faire retomber la pression histoire d'infliger quelques raclées quelques humiliations aux téméraires qui pensent pouvoir rivaliser avec un Sorceleur. La nouvelle version du combats à mains nues mise cette fois ci sur le timing, chose que j'ai apprécié, en revanche petit bémol sur le Poker très brouillon, se voulant réaliste, demandant au joueur de simuler un jet de dé, plutôt insipide au final.

Enfin, que ce soit dans la mise en scène parsemé de flashback ou dans son développement, cet épisode s'inspire bien plus de l'univers de Sapkwoski quitte à mettre en avant des personnages importants jamais mentionnés dans le premier opus, un gros plus pour les lecteurs en tout cas.

Au final The Witcher 2 malgré quelques défauts dont une interface affreuse tient toutes ses promesses et même un peu plus, je n'ai pas mentionné la qualité visuelle bluffante du titre au préalable. Quoiqu'il en soit, bien écrit, mature, profond, addictif, mettant le joueur mal à l'aise au travers de dilemmes et de choix cornéliens, nous avons entre les mains un petit bijou, un RPG d'exception d'une qualité rare.

Merci CDProjekt !
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