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Queen's Gate: Spiral Chaos
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Queen's Gate: Spiral ChaosLa Reine prend la porte ?
Après Queen's Blade, l'association NamcoBandai-Banpresto-HobbyJapan s'attaque à la suite, Queen's Gate: Spiral Chaos et sa brochette de stars revisitées pour l'occasion. Si le premier jeu avait des bases solides, quelques restrictions l’empêchaient de prétendre à plus qu'un honnête tactical. Que vaut donc la suite ?
Queen's GateAu début de notre aventure, on retrouve notre servant privilégié Jean, qui va être à la botte de Macaron, une pâtissière un peu excentrique. Lors d'une collecte d'ingrédients, notre tandem va faire une mauvaise rencontre contre une horde de sauvages assoiffés de se... de sang digne d'un épisode d'Hokuto no Ken.
Alors que le combat semble mal engagé pour nos héros, une jeune fille au doux nom d'Alice fait irruption et prête une main salvatrice. Cette dernière vient d'un autre monde et s'est retrouvée là un peu par hasard. Malheureusement, il semblerait que des portes s'ouvrent entre différents univers à cause d'une raison indéterminée tout en lâchant d'horribles créatures. C'est le moment de partir en quête pour régler le problème. Une fois encore, le jeu ne brillera pas par son scénario qui accumule les séquences absurdes voir débiles pour un résultat rocambolesque, malgré la liaison avec le premier opus. Pourtant, ce tour de passe facile va permettre d'assembler des personnages venant d'univers opposés (en fait pas tant que ça) et de constituer un véritable casting de prestige réunissant parmi les personnages féminins les plus sexy (ou pas) du jeu vidéo et de l’animation. Pour laisser une mince part de suspense, vu qu'on retrouve des screens un peu partout sur la toile, vous aurez en gros : Mai Shiranui (Fatal Fury/KOF), Iroha, Mina et ChamCham (Samurai Showdown), Hattori (Ichiban Ushiro), Katja (avec Hana, Seikon no Qwaser), Jubei (Hyakka Ryouran), Ivy (SoulCalibur), Lily (Tekken), Noel (Blazblue), Momo (Wonder Momo), Ink (Moetan), Dizzy (Guilty Gear), Kotone (Hyper Nurse), Alice (par Nitroplus), des créations originales et l'intégralité du casting de Queen's Blade, y compris les personnages qui n'étaient pas jouables. Du beau monde. Maintenant, l'histoire se laisse suivre grâce aux nombreux embranchements laissant une part de suspense sur le comment vont intervenir les prochaines filles, souvent dans des situations bien cocasses mais n'en attendez pas trop. On ne change pas la recetteLa réalisation technique du jeu est à peu près identique au premier et les améliorations sont subtiles.
On retrouve une poignée de séquences animées de très bonne qualité (au sens figuré aussi), des artworks globalement superbes mais surtout une revisite de l'habillage qui rend les menus très beaux. Le quantitatif prime ici car nous avons plus de contenu visuel (le casting qui triple aidant bien). La partie combat propose toujours des cartes en 2D assez modestes et des séquences de combat qui assurent le... très grand spectacle, n'ayons pas peur des mots même si la retouche graphique est à peine perceptible. D'ailleurs les personnages du premier jeu n'ont reçu que des changements superficiels hormis les animations des séquences destructibles qui sont légèrement améliorées. En revanche avec toutes les nouvelles, ça fait du bien de voir des auteurs qui se sont lâchés comme des fous sur des mises en scène ahurissantes avec des effets graphiques qui claquent, des zooms agressifs dans tous les sens et de nombreuses séquences très drôles. Pour vous en convaincre, il suffit de voir une session d'attaque de Ink (une blague à elle toute seule) ou encore quelques unes des attaques d'équipe intégrées dans cet opus, comme celle où Airi échange de corps avec Iroha contre son grès. Les auteurs n'étant plus à un décalage de bon sens prêt, ils ont aussi injecté toute leur créativité étonnante sur les attaques d'un bestiaire plus conséquent (même si les doublons, un mal du RPG, sont nombreux). La grande majorité des nouvelles têtes possèdent des mises en scène qui frisent l'indécence tant l'ingéniosité est de mise. Délicieusement abstrait Je ne dis pas ça pour mettre en avant ou en retrait la bande sonore, puisque vous retrouverez toutes les pistes du premier jeu plus quelques nouvelles pour un nombre de morceaux un peu léger sur un jeu d'une telle ampleur. Non, je pense plutôt à l'ambiance in-game qui colle parfaitement à l'action et accompagne toujours en délicatesse le joueur. Parfois on ne sait pas trop si les musiques sont puissantes ou convenues, ce qui nous laisse une drôle d'impression mais les doublages sont toujours un modèle et on ne félicitera jamais assez le travail des actrices. Les bruitages n'ont pas bougé. A l'écoute des joueursLe système de jeu de Queen's Gate: Spiral Chaos reprend à peu près toutes les bases de Queen's Blade tout en boostant différents paramètres. Explications.
Pour rappel le système est un jeu de rôle tactique sur un damier au tour par tour où vous jouez toutes vos unités (ici dix en moyenne par cartes) avant que l'ennemi en fasse autant. Entre chaque mission, des sessions permettent d'améliorer les compétences de vos personnages ou d'acheter de nouveaux équipements. Les phases scénario sont en visual-novel, avec du texte qui accompagne les artworks des protagonistes jusqu'à des séquences en dessin animé. Combats : On garde les mêmes caractéristiques : déplacement, attaque, objet, skill, statut et attendre. Plus tard et en fonction d'éléments à débloquer, vous aurez des attaques de cartes (qui couvrent une partie de la surface du damier) et des attaques d'équipes (trop peu de combinaisons malheureusement). Tous vos personnages possèdent une jauge de vie, une jauge de skill-point (SP, pour les skills), une jauge d'action-point (AP, pour les attaques) et une jauge de tension (pour les furies). Les attaques sont divisées en coups d'AP et avec l'expérience vous gagnerez jusqu'à cinq emplacements pour faire le combo de vos rêves (même si il y a toujours peu d'attaques), et surtout le plus efficace. Sachant que l'ennemi contre-attaque à chaque fois s'il se trouve à bonne distance, le rapport de proportionnalité sera très important à prendre en compte. Certaines attaques visent des zones spécifiques du corps de l'adversaire et ceux pourvus de tenues destructibles auront un petit schéma pour indiquer l'état en cours, comme vos personnages. En parvenant à détruire une zone, vous activerez le "crush system" qui offrira des attaques bonus en pressant la touche adéquate. Si dans Queen's Blade ce n'était pas toujours évident de savoir quelle était la zone la plus fragile, ici vous avez un clignotement bienvenu pour vous informer. On rappelle que la destruction de toutes les parties entraînera l'abandon de l'adversaire même s'il lui reste de la vie. Le principal argument vient de l'équilibrage de l'aspect stratégique, avec un challenge plus intéressant et une AI plus performante, mais aussi de la diversité. Le gros souci du premier opus est donc gommé avec un nombre de cartes multiplié par deux, globalement plus longues avec des objectifs plus variés. De l'éradication adverse à l'escorte en passant par la fuite ou les escarmouches vicieuses des ennemis, ça fait plaisir de jouer des situations qui évite la monotonie. Les développeurs ont également intégré un système de récompense bonus en fin de carte : il y la MVP (meilleure combattante), l'exploratrice (chasse aux coffres et trésors) et d'autres objectifs secrets qui permettent d'obtenir des points bonus à répartir dans vos statistiques, idéal pour doubler le quota si le personnage monte d'un niveau en même temps. Pour jouer la carte de la performance, il faudra s'occuper de vos filles lors de l'intermission. Comme dans le premier jeu, vous les équiperez de maximum six objets/armures/accessoires et vous aurez trois emplacements pour les orbs qui débloquent des skills (altérations de statistiques, visée à 100%, guérison...), tout en pouvant obtenir des skills additionnels en faisant de bonnes combinaisons. La boutique est présente et permet de faire ses emplettes tout en améliorant les différentes pièces d'armures. En parallèle, les séquences d'affinité sont plus complexes. Chaque fille (pas toutes) obtient des attributs supplémentaires à chaque étape de l'affinité sachant que notre Jean pourra jouir d’un baiser dans une ultime session via un mini-jeu plutôt basique. La séquence d'entraînement sous forme de duels est toujours d'actualité et joue sur l'affinité, comme en combat (attaquer côte à côte, se guérir mutuellement... sont des éléments altérant les affinités à terme). Certains protagonistes peuvent également gagnés des costumes grâce à ces affinités. Le dernier élément concerne les cartes libres qui laissent place ce coup-ci à une petite arène (fidèle à l'esprit tournoi) et donc un mode de jeu à part entière avec des petits challenges progressifs sous forme de puzzles. Outre l'expérience, des missions bonus sont à découvrir pour l'obtention de nombreux trésors. Queen's Gate: Spiral Chaos est l'archétype de l'exemple à suivre pour qui veut faire une suite. Casting trois fois plus important, deux fois plus de missions, de la variété, des ajouts de gameplay intéressants, des annexes gratifiantes et un plaisir de jeu constant pour qui possède un peu d'affectif pour ce côté unique de la culture japonaise. Du beau et grand spectacle pour un jeu de rôle tactique sur portable, qui ne souffre vraiment que de cette différence de culture et de son histoire abracadabrante. Sous quêtes Variable. Disons dans les 40h avec les cartes annexes sur une seule partie. (A noter que la sauvegarde de Queen’s Blade permet d’importer les costumes acquis et d’offrir quelques bonus pour débuter comme de l’argent. Il y a aussi une série de DLC payants en cours) Fins/routes/recrutement/Séquence kiss : plusieurs embranchements pour débloquer de nouveaux artworks, de nouveaux personnages, de nouveaux dessins animés et obtenir différentes fins. C'est difficile de faire plus de trois ou quatre personnages dans la séquence du baiser sur une partie, bon courage pour faire toute la team à disposition. Cartes libres : mode optionnel à lui tout seul, c'est une trentaine de cartes supplémentaires qui vous attendent, jouables en parallèle de l'histoire. New Game + : vous repartirez avec une partie de vos acquis, idéal pour progresser plus vite sur d’autres embranchements. Special : un menu permet de revoir ce que vous avez débloqué : artworks, fiches personnages, musiques, dessins animés et séquences baiser. Queen's Gate: Spiral Chaos fait passer son prédécesseur pour une ébauche de jeu vidéo tant il améliore les points faibles tout en conservant les points forts pour du grand spectacle stratégique. L'exemple type de la bonne suite qui semble à l'écoute des critiques pour offrir un des bons tacticals de l'année à n'en pas douter. Après il reste la barrière culturelle mais ça, c'est une autre histoire...
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