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89 commentaires
Lunar 2: Eternal Blue Complete play
Shadow

le 10/07/2009
9
Lunar 2 s'inscrit, logiquement diront certains, dans la parfaite continuité du premier opus. Ceci vaut aussi bien pour son gameplay que pour son scénario ; j'ai trouvé ça assez troublant au départ, je ne savais pas trop si l'histoire se déroulait toujours dans le même monde, si ça se passait quelques années après Silver Star Story... Le plaisir de la découverte est bien présent, le scénario se révèle tout aussi simple que précédemment (toujours autour des Quatre Dragons, ce qui donne lieu à un passage assez creux en cours de partie), mais les psychologies s'avèrent plus élaborées. Certains personnages sont véritablement surprenants, et avec tous les dialogues de PNJ, Lunar apparaît plus que jamais comme un monde "universel", d'où tout son attrait. Sinon, mention spéciale aux cinématiques mélangeant CG et Animation de la plus belle des façons (c'est bluffant pour de la PS1 !), et les musiques sont plus nombreuses et variées qu'auparavant. Les combats prennent ainsi toute la dimension épique qu'on attend d'eux. Au niveau gameplay, on peut compter sur des améliorations bien senties, avec l'ajout des Crests qui rajoutent une part de customisation, et une difficulté un cran relevé, globalement. Un des tous meilleurs RPG imports de la console, à mes yeux.
Lunar: Silver Star Story Complete play
Shadow

le 30/06/2009
9
Lunar, c'est l'histoire improbable de GameArts se lançant dans le RPG classique. Nul doute que les multiples versions ont aidé à cela, mais sur PS1 on sent vraiment la maîtrise des développeurs, qui prennent les codes du J-RPG pour transformer le tout. Si le scénario est très simple sur le fond, l'univers peut compter sur une bonne dose d'humour (omniprésent) et des psychologies étonnantes, qui se dévoilent au fur et à mesure.

L'équipe, constituée de "couples", évite la focalisation sur un seul personnage, et les interactions en deviennent des plus poignantes. Le RPG de GameArts révèle le talent de Noriyuki Iwadare, qui nous livre un travail très satisfaisant dans l'ensemble (on retrouvera cette même qualité chez Grandia plus tard). Les graphismes sont également assez satisfaisants, en tout cas c'est sûrement le seul jeu en 2D que je connais sur PS1, qui ne pixellisse pas de façon outrancière (contrairement aux titres de tri-Ace, par exemple).

Le système de jeu est d'apparence lui aussi classique, avec les commandes habituelles d'attaque, magie, objet et fuite... Mais on peut également compter sur une configuration tactique de certaines actions, ainsi qu'un mode auto. Le jeu fourmille de bonnes idées de gameplay qui étoffent le tout (le level up "superflu" -cf mon blog-, des coffres piégés, une fuite qui *peut* rater et conduire à la mort in fine...).

Bref, dix ans trop tard mais tant pis, Lunar : Silver Star Story est un de mes coups de coeur de cette année.
Grandia play
Shadow

le 05/02/2009
9
Je viens de refinir Grandia en version US, il n'y a pas à dire c'est quand même plus agréable qu'en français. Notamment parce qu'il n'y a pas la mélange débile de voix US/FR imposé par Ubisoft. Le jeu pose vraiment les bases de la série, et pourtant celle-ci arrive à se diversifier par la suite (Skill Books, Fusion des Mana Eggs...). Chose étonnante, il s'agit du seul épisode (si l'on excepte la spin-off Xtreme) proposant trois donjons bonus -fort intéressants d'ailleurs- à parcourir. Ainsi il ne reste plus que la seule linéarité du soft pour lui faire ombrage.

L'alliance d'un scénario hilarant/triste (presque mélancolique) par moment avec un gameplay recherché résulte en un jeu inoubliable car passionnant de bout en bout. Et je précise, mais ça fait presque dix ans depuis sa sortie sur PS1 Jap. Un jeu intemporel donc, et c'est ça qui caractérise les véritables réussites vidéoludiques.
The Legend of Dragoon play
Shadow

le 15/08/2008
6
The Legend of Dragoon, le RPG en 4 CD de Sony (de ce côté-là, il peut se vanter de concurrencer Final Fantasy, de Square!). Mais qu'y a-t-il donc dans tout cela? D'abord, des graphismes légèrement en dessous de Final Fantasy VIII: les personnages sont modélisés de façon "mature" (ils sont grands, pas SD), seulement leurs visages manquent d'expression, et pas de pixels. En revanche les décors sont magnifiques, et le jeu tournant sur PS1 , je me conforte dans l'idée que ce dernier est artistiquement le plus réussi auquel j'ai joué (parce qu'entre la PS1 et les consoles de ces dernières années, la différence de puissance est très importante). Ensuite, The Legend Of Dragoon, c'est une histoire. Un peu longue à démarrer (CD1), elle réserve des moments forts, bien mis en scène. A noter, une localisation US correcte, présentant peu de fautes, et des doublages assez réussis le plus souvent. Au niveau musical, il y a de jolies mélodies et autres morceaux épiques, mais certains thèmes sont particulièrement malvenus (changement de musiques dans les menus, magasins, infirmerie...), car ils coupent un autre sans raison.

Si le jeu n'atteint pas les sommets du genre selon moi, c'est principalement à cause de deux choses. D'une part, le gameplay ne possède aucune profondeur. La stratégie lors des affrontements contre boss consiste à bien porter ses coups, en appuyant au bon moment sur le bon bouton. Rien de plus compliqué, rien de plus amusant. Car avec des combats communs sans réelle surprise, l'ennui menace... En deuxième lieu, je n'ai ressenti presque aucune évolution chez les personnages, aussi bien statistique, que psychologique. Les niveaux montent avec grande peine si l'on ne vient pas d'affronter un boss (sachant que les sommes d'expériences affichées à l'écran, déjà ridicules, sont encore divisées par le nombre de combattants actifs!). Et comme avec la plupart des équipes de sept protagonistes, les scènes impliquant chacun sont ici administrées au compte-goutte, et j'aurais préféré une équipe de trois ou quatre personnages, tous actifs en combat, et qui auraient eu leur place dans l'histoire...

Un jeu inoubliable pour ses qualités, mais passable, pour ses lacunes de gameplay.
Devil Summoner: Raidou Kuzunoha Vs. The Soulless Army play2
Shadow

le 14/08/2010
7
Atlus redécouvre un Japon fictif des années 30, et pour l'occasion nous propose d'accompagner un détective capable de résoudre ses enquêtes avec l'aide... de démons ! Démons qu'il aura capturés, pour ensuite les fusionner afin d'obtenir de meilleurs spécimens. La formule, quoique assez déstabilisante de prime abord, fonctionne toujours de manière aussi addictive (à la fusion bien connue, s'ajoutent les investigations), et en dépit de la faible durée de vie, les joueurs trouveront en ce titre un bon hybride du jeu d'aventure et de RPG. Un titre d'Atlus qui plus est accessible à tous, ça ne se voit pas tous les jours...

+ Intrigue accrocheuse, beaucoup d'humour côtoie des moments plus graves
+ Un excellent compromis entre jeu d'aventure et RPG
+ La customisation toujours aussi riche et prenante
+ Le design réaliste des monstres/personnages
+ Un cadre socio-culturel unique et fascinant
+ L'OST qui colle à merveille au soft

- Durée de vie assez passable
- Les actions incohérentes de l'IA en combat
- Marge de manoeuvre réduite dans le Gouma-den (fusion des créatures)
- Un peu trop facile pour un MegaTen ? ("donjons" assez linéaires dans l'ensemble)
Wild ARMs 5 play2
Shadow

le 14/08/2010
9
Condensé de tous les épisodes sortis avant lui, Wild ARMs 5 se pose comme un indispensable de la PS2, et assurément l'un des RPG classiques les plus réussis des dernières années. On retrouve tout ce qu'il y a de plaisant dans le genre : une carte du monde gigantesque à découvrir, des donjons interactifs (vous n'avez pas fini d'en résoudre des énigmes) et une petite pointe d'humour bienvenue au sein du scénario. Scénario qui est d'ailleurs assez bien traité, avec des sujets graves abordés d'un oeil éclairé par des protagonistes hauts en couleur, qui évoluent tous chacun à leur façon. Il y aurait beaucoup à dire sur ce jeu très riche, avec ses nombreux clins d'oeil aux opus antérieurs, mais aussi et surtout son accessibilité. L'OST est assurément l'une des meilleures (sinon la meilleure) sorties en 2007. Oh bien sûr le jeu a quelques défauts (le caractère du héros Dean en énervera plus d'un ; la quête principale est un peu trop facile...), mais il serait idiot de bouder son plaisir pour de telles raisons. Une réussite quasi-totale pour Media.Vision.

+ Les caméos des précédents Wild ARMs, tous présents et impliqués dans les quêtes annexes
+ Une Filgaia plus menacée que jamais (= partie annexe très importante)
+ La customisation très appréciable pour l'ensemble de l'équipe
+ Une centaine (!) de musiques surprenantes et de qualité
+ L'évolution de chaque allié et antagoniste
+ Une Filgaia plus animée que jamais
+ Des donjons très interactifs

- Techniquement un peu limite
- Dean est vraiment trop tête à claques
- Impossible de revoir les cinématiques dans le... Movie Studio ?!
Sakura Wars: So Long, My Love play2
Shadow

le 14/08/2010
8
L'attente aura été longue pour découvrir un opus de la série Sakura Wars en France ! Tellement longue en fait, que le jeu (cinquième opus de la licence) aura du s'offrir une seconde jeunesse sur Wii pour franchir nos frontières. Qu'avons-nous donc là ?

Eh bien je dirais qu'il s'agit plus d'un jeu d'aventure textuel (à la Phoenix Wright) qu'un véritable RPG ; tout du moins les interactions avec les PNJ y sont beaucoup plus scriptées que dans un RPG classique, même si le jeu nous accorde une certaine liberté... De plus, pas question de level up dans ce titre, puisque c'est le pouvoir... de l'amour et de l'amitié qui triomphera du mal ! Oui, l'ambiance est assez bon enfant à première vue, mais il ne faut pas s'y tromper, on est bien loin d'avoir là un jeu "juste" manichéen. Les renversements de situation sont à cet égard très nombreux, et on n'a pas l'occasion de s'ennuyer en jouant ! Bien sûr, il faut aimer lire, et en anglais, pour apprécier le soft. Mais les situations sont très variées et entretiennent efficacement l'intérêt du joueur, de par la présentations de personnages vraiment authentiques. Le héros est, à ce sujet, sollicité à de nombreuses reprises lors des dialogues pour effectuer un choix ou participer à un mini-jeu, bref l'implication est totale, et on a véritablement l'impression de faire partie de l'équipe. Pour ceux qui souhaitent une information plus détaillée sur ce soft, je vous renvois à la review de grikarfyn, ou encore sur mon blog.

+ Une localisation exemplaire (dont une VOSTA pour la version PS2)
+ Le titre implique vraiment le joueur lors des dialogues
+ Bonne durée de vie pour le genre (+ rejouabilité)
+ Un gameplay simple, mais assez prenant
+ La variété dans les objectifs de mission
+ Les personnalités très recherchées
+ Des musiques épiques en combat
+ Un boss final charismatique

- Les boss intermédiaires pathétiques...
- Seul épisode disponible dans la langue de Shakespeare (merci SEGA !)
Kingdom Hearts Re: Chain of Memories play2
Shadow

le 13/02/2010
9
Avec ses deux scenarii complémentaires, Re : Chain of Memories pose réellement les bases de la série. En effet, les évènements relatés seront repris dans Kingdom Hearts II, et même par les autres spin-off sur DS et PSP. À ce titre, l'intrigue fait donc preuve d'une grande richesse, et surtout d'une meilleure construction que par le passé. Les deux quêtes et le mode de difficulté ultime offrent par ailleurs l'occasion de profiter de toutes les possibilités offertes par le système, ce qui atténue quelque peu l'a priori répétitivité du soft. En tout, il faut bien compter une trentaine d'heures pour faire le tour de ce “deux jeux en un”, ce qui inclut bon nombre d'affrontements mémorables (qu'il est possible de reprendre à l'occasion, grâce aux nombreux slots de sauvegardes !). Forts de ses deux approches de gameplay, Re : Chain of Memories se pose un peu comme le Wild ARMs 5 de la série : réunissant toutes les qualités des épisodes sortis avant lui, il s'impose comme un incontournable du genre.

+ Le mode théâtre, enfin inclus dans un opus non “international”
+ Le remake 3D donne une nouvelle dimension au jeu
+ Un gameplay très original et riche en possibilités
+ Des combats mémorables (Proud Mode)
+ L'intrigue particulièrement élaborée
+ Le jeu d'acteurs US

- L'architecture répétitive
- Moteur graphique assez “limite”
- L'aventure de Riku est trop courte !
- Une longue attente pour cette version anglaise
Kingdom Hearts II play2
Shadow

le 13/02/2010
7
Kingdom Hearts II se sera fait attendre, dans son développement comme dans sa localisation (le premier fut édité partout dans le monde en quelques semaines, allez chercher l'erreur ?). Dans ce genre de situations, il y a deux possibilités : au départ on appartient au camp des fans hystériques qui ont besoin de se faire leurs quotas de Simili/Heartless quotidiens, et puis, soit on ressort encore plus excité, soit on est très déçu...

Je suis dans ce cas, puisque Kingdom Hearts II pousse encore plus loin le fan service que son prédécesseur (aux références à Final Fantasy / Dysney s'ajoutent désormais les références aux précédents opus de la série !). Il en résulte principalement deux choses : la narration n'évolue pas, et la créativité du jeu s'est tarie. Pour le premier point, il s'agit d'un vrai problème, puisque nous retrouvons les balbutiements du premier opus PS2, lorsque le jeu tente de mettre en place son intrigue (les séquences vraiment utiles au scénario étant de l'ordre de 1 pour 10 ; sans parler de la fréquence abusive des cinématiques en question). Deux problèmes découlent de cela : les scénaristes ont réussi à nous pondre un script tantôt incohérent, tantôt lacunaire (en témoignent toutes les scènes rajoutées de la version Final Mix +, par exemple), et le jeu finit par se chercher une identité (tant le travail de fond sur la psychologie est faible). Concernant la créativité du soft, forcément l'effet de surprise par rapport à la première fois n'est plus, mais c'est assez normal et donc pas véritablement préjudiciable, d'autant que de nouveaux mondes font leur apparition, permettant au moteur graphique de nous bluffer par sa diversité et sa richesse. Le vrai problème, que beaucoup de fans déçus reprochent au jeu, c'est qu'il est plus linéaire que jamais, avec un level design simplement inexistant. Le jeu repose sur sa mise en scène époustouflante.

La difficulté ne rattrape pas non plus le coup, puisque le titre laisse la voie libre aux bourrins pour effectuer leur carnage. En fait, le gameplay s'est tellement étoffé de nombreux petits éléments, qu'il semblerait que la difficulté du premier opus, qui était bien dosée, n'ait pas été repensée. La commande réaction est une bonne idée sur le principe (appuyer sur un bouton pour déclencher une action contextuelle), mais elle se calque au final sur la répétitivité générale du soft, puisqu'il suffit toujours d'enfoncer la même touche, il n'y a donc aucune surprise. Au demeurant, ce jeu reste plutôt complet (mais peut-être pas aussi riche en annexe que son prédécesseur sur PS2), et il possède la meilleure BO de la série à ce jour.

Il est donc d'autant plus regrettable que l'éditeur ait volontairement occulté de nombreux points du scénario, ceci afin d'inciter à la consommation (curieusement, la plupart des scènes de Kingdom Hearts DS sont issues de la version II Final Mix +...). Je ne considère cet opus ni comme un mauvais, ni comme un bon Kingdom Hearts, je regrette juste qu'il se soit fourvoyé en abandonnant sa composante novatrice car si les deux opus le précédant n'étaient peut-être pas aussi “objectivement” aboutis, ils resteront plus mémorables à mon sens.
Kingdom Hearts play2
Shadow

le 13/02/2010
8
Kingdom Hearts reste encore à ce jour un petit ovni das le monde du RPG. Dès le début, on se demande d'ailleurs dans quelle sorte d'univers on a atterrit... Il faut passer outre les graphismes (donnant un aspect SD ridicule aux personnages de SquareSoft) pour constater qu'on ne tient pas vraiment un jeu révolutionnaire, mais tout de même diablement fun et créatif. L'idée de redécouvrir les contes de Walt Dysney est attirante, et même si l'adaptation du script demeure assez libre, on se plaît beaucoup à parcourir les différents lieux proposés. Et pour cause : la diversité est au rendez-vous (les décors, forcément, mais aussi les musiques : les thèmes de combat changent avec l'environnement traversé !), et parfois même, le gameplay s'adapte au milieu (je n'ai jamais compris ce qu'on reprochait au monde fabuleux de la petite sirène...). Il y a en plus un gameplay pensé pour procurer immédiatement du plaisir, possédant suffisamment de spécificités pour intéresser ceux qui veulent creuser. Enfin, le jeu comprend un grand nombre de quêtes annexes, et sa durée de vie s'en trouve bien améliorée. Un petit souci cependant : la caméra est gérée très maladroitement, rendant certains combats confus.

Mais le véritable problème du jeu est qu'il part un peu trop dans tous les sens (les phases de shoot'em up sont quand même peu palpitantes...), et cela s'en ressent notamment dans son scénario, qui met du temps à se mettre en place. L'éditeur a fait le choix de faire une série de jeux à partir de ce premier opus, il faut donc attendre le deuxième dans la chronologie, Chain of Memories sur GBA, pour assister à des scènes d'anthologies. En soi, Kingdom Hearts demeure un titre assez complet, qui “ose”, et c'est toujours appréciable pour le genre.
Mana Khemia 2 ~Fall of Alchemy~ play2
Shadow

le 01/01/2010
7
Difficile de parler du premier Mana Khemia sans l'emploi de quelques superlatifs. Bien loin d'être parfait, ce jeu plaçait néanmoins l'attente très haut pour une séquelle, que Gust n'a pas tardé à annoncé.

Lorsqu'on a fini le premier jeu et qu'on constate que sa suite semble assez similaire d'un point de vue gameplay, on s'imagine que le jeu ira à l'essentiel et que très vite on se retrouvera à enchaîner les monstres, dans le but de gagner de quoi impressionner les autres étudiants avec ses compétences d'alchimiste confirmé. Manque de chance, on a oublié quelque chose d'important : c'est une nouvelle année qui commence, à Al-Revis. Ainsi, les mécanismes de jeu se débloquent au fur et à mesure, et non pas tout d'un coup. Soit. Seulement quand on accède au plein potentiel du jeu après plus de dix heures, soit un tiers en temps de partie, on se dit qu'il y a un problème. Tout du moins, c'est le petit soucis que j'ai avec le titre de Gust.

Parce qu'on ne peut pas dire qu'il soit très soigné techniquement, malgré sa sortie à un stade avancé dans la vie de la PS2. Ce n'est donc pas du côté des graphismes que l'on peut se réconforter si le gameplay représente une certaine frustration. On se tourne alors vers l'intrigue ; eh bien non, elle est assez décousue, aucun évènement n'ayant vraiment lieu entre le début et la fin de l'intrigue (ce doit être à la mode de faire mariner les joueurs pendant une partie, de nos jours...). Fort heureusement, le casting est la grande force du jeu ; les personnages sont vraiment hauts en couleur (dans tous les sens du terme), et très nombreux qui plus est. On saura donc passer outre un comique de répétition (un peu trop insistant tout de même), afin d'apprécier toute la saveur d'un jeu qui remplit son cahier des charges côté gameplay (quelques améliorations dans l'alchimie et les Grow Books, qui faisaient défaut au premier), à défaut d'être très original.
Persona 4 play2
Shadow

le 01/01/2010
6
Que dire d'un jeu qui force la comparaison avec son aîné ? Qu'il tend l'autre joue après s'être pris une première gifle ? Persona 4 est vraiment un phénomène. Comment le détester quand on voit toute la richesse de l'univers, son réalisme ? Sans être franchement charismatiques (et surtout pas originaux), les personnages qui constituent l'équipe nous font passer de bons moments en leur compagnie, c'est un fait. Mais, il y a un "problème".

Le titre est beaucoup plus proche d'un Classical, d'un Shonen un peu trop kitsch, que ne l'étaient Persona 3 & FES. Là où ces deux jeux possédaient une atmosphère qui leur était propre, un concept original et totalement osé, Persona 4 se contente bêtement de reprendre dans les grandes lignes la même formule. En résulte un jeu totalement dénué d'originalité, sans compter qu'il répète *à l'identique* les défauts de ses prédécesseurs. Ainsi, on a une ost schizophrène, capable de très bonnes choses mais aussi et surtout extrêmement répétitive et banale quand elle le veut. Le level design n'a en rien été diversifié, les environnements changent juste d'aspect de manière plus significative qu'auparavant (on apprécie à ce titre les thématiques abordées par les donjons), mais autrement on fait exactement la même chose que par le passé. C'est même pire, puisque les combats sont dénués de toute stratégie, les faiblesses ennemies étant prévisibles et faciles à exploiter (en tout cas en mode normal).

Bien sûr, le plus gros défaut des Persona 3 est aussi de la partie, à savoir que le jeu traîne en longueur, et c'est un euphémisme que de le dire ! La trame narrative suit globalement un schéma qui se répète, l'objectif général est toujours le même et s'accomplit de manière identique. Le stress recherché par les développeurs, avec la mise en place d'une limite temporelle n'opère même pas, si bien que les journées passent avec toute la monotonie de notre vraie vie, là où un certain titre d'Atlus arrivait justement à nous faire envier le cadre de vie proposé...

NB : oui, la note est très "basse", au vue de la moyenne du jeu. Voyez-y une sorte de coup de gueule...
Ar Tonelico: Melody of Elemia play2
Shadow

le 28/09/2009
6
Il est difficile de nier qu'Ar Tonelico est un jeu sympathique. Il souffre de défauts comme sa trop grande facilité, et de problèmes certains dans la narration (les aller-retours). Malgré tout, on apprécie l'univers, recherché et cohérent. La 2D est jolie, et les musiques/chansons sont variées et de qualité. La relation entre Lyner et ses Reyvateils rappelle ces simulations de vie où vous devez organiser des rendez-vous avec l'âme soeur pour la séduire... (Il y a même des visites nocturnes sous la tente... !) Une véritable relation de confiance s'instaure peu à peu entre Lyner et ses Reyvateils, et cette dernière sera mise à rude épreuve au cours de leur périple. Le système de Dive (couplé aux conversations) est un moyen unique de construire un lien solide entre deux personnes. Il permet au joueur d'être témoin et de ressentir toutes sortes d'émotions, tout en écoutant une belle histoire. Ar Tonelico n'est donc finalement pas n'importe quelle expérience, et est en cela digne d'intérêt.

+ Les Cosmospheres, riches et intéressantes
+ Les Bonus débloqués en post game
+ L'aspect sonore très réussi
+ Une expérience unique
+ Bonne durée de vie
+ L'univers travaillé
+ Une 2D détaillée

- Des aller-retours
- Difficulté très mal gérée
- Le système de fin alternative mal géré
Suikoden V play2
Shadow

le 09/03/2009
7
Sous des aspects classiques dont il ne se cache à aucun moment, Suikoden V arrive à nous maintenir en haleine du début à la fin, notamment par une narration très bien faite qui emporte le joueur dès les premiers instants. On peut toujours souligner quelques défauts comme les problèmes de caméra, la linéarité globale du titre, une technique un peu à la traîne, ou encore une difficulté étrange et irrégulière ; on ne peut néanmoins qu’apprécier le jeu à sa juste valeur, si tant est qu’on se laisse emporter par l’ambiance très asiatique et résolument « mignonne » de cette histoire. Comme souvent dans les jeux de l’éditeur, on retrouve plusieurs fins différentes et sans guide, il y a des chances pour que vous ayez la « mauvaise fin » lorsque vous finirez votre première partie. Par conséquent vous y reviendrez probablement pour avoir les 108 étoiles et obtenir la bonne. De plus, je rappelle tout de même l’initiative de Konami de commercialiser la version PAL à 30€ et traduite en 5 langues, ce que l’on ne peut que saluer pour le RPG en Europe en général.

+ Un scénario complexe mais bien expliqué, on n’en rate rien
+ Un retour aux sources pour la série, 40h de jeu intenses
+ Pas indispensable d’avoir joué les précédents épisodes
+ L’ambiance asiatique très réussie
+ Mode 60Hz proposé, 30€ le jeu
+ Variété des phases de jeu

- Linéarité générale
- Technique à la traîne
- Une traduction un petit peu bâclée quand même
- Difficile de mener à bien la quête des 108 étoiles sans guide
Ar Tonelico II: Melody of Metafalica play2
Shadow

le 03/03/2009
7
Le gameplay d'Ar Tonelico II : Melody of Metafalica a été en grande partie repensé par rapport au premier : deux Reyvateils au lieu d'une à protéger par combat, un timing à prendre pour une défense efficace... On peut toujours compter sur les séances de Dive pour amplifier les puissances de magies que possèdent les Reyvateils, ainsi qu'apprendre à mieux connaître les humanoïdes. À ce sujet, si le jeu présente une quantité affligeante d'innuendos (dont une partie fut rajoutée à la localisation...), les dialogues s'avèrent (une fois mis en place) bien plus poussés que dans Melody of Elemia, et les personnages expriment leurs sentiments d'une fort belle manière. Les dialogues seront d'ailleurs nombreux dans cette séquelle, et on ne peut donc que regretter le travail bâclé de NIS America, qui a laissé passé bon nombre de fautes de grammaire évidentes, supprimé des doublages (!), et enfin ajouté un glitch qui stoppe inévitablement le jeu à un moment donné (!!). Tout ceci s'est fait dans le mépris le plus total du client, puisque l'éditeur ne reconnaît même pas ses torts quand on lui en fait part.
Arc: Le Clan des Deimos play2
Shadow

le 30/05/2008
6
Seul jeu de la série joué à ce jour, et sans doute que je jouerai.

J'ai trouvé le jeu marquant, sur plusieurs points. Déjà, la réalisation des personnages est excellente. C'est tellement rare sur PS2, ça mérite la remarque. En revanche, l'animation est beaucoup plus arriérée... Ensuite, le double scénario permet d'éveiller l'intérêt du joueur, et de le renouveler assez facilement. Les personnalités des humains sont relativement stéréotypées, mais certains Deimos nous réservent de bonnes "surprises caractérielles". Enfin, les musiques sont très agréables à entendre, variées et entraînantes. Et le système de combat est original, à la frontière entre un T-RPG classique, et un A-RPG pour la fluidité des enchaînements, sans pour autant tomber dans le RTS.

Malheureusement le niveau de difficulté est extrêmement bas, c'en est affligeant... Si certains connaissent Atelier Iris 3: Grand Phantasm, c'est de ce niveau. Sauf que les combats sont bien moins dynamiques, et il y a ainsi bien peu de fun. Les ennemis perdent ainsi tout charisme, et on ne prend plus vraiment de plaisir à enchaîner des batailles qui ont perdu tout leur aspect stratégique. Le système de combat ne manque pourtant pas de richesse, mais on n'a pas assez souvent la nécessité de l'exploiter entièrement... La fin est horrible, avec un donjon assez long et des combats non scénarisés, prétexte à allonger la durée de vie. Et la fin laisse quelques questions en suspens (l'avenir de certains personnages n'est pas explicité). Elle tombe dans les clichés du RPG, alors que le jeu tentait de s'en démarquait tout du long...
Tales of the Abyss play2
Shadow

le 10/05/2008
7
Tales of the Abyss est sorti fin 2005 au Japon, le même mois que Kingdom Hearts 2. Il aura fallu attendre une dizaine de mois pour y regarder de plus près en version anglaise.

La première impression n'est pas des plus fatteures : un alliasing prononcé rend les personnages assez désagréables vu de près, et le héros est, comme souvent dans les Tales of que j'ai pu faire, loin d'être quelqu'un de "parfait". Il a un caractère détestable, et c'est sans doute pour cela qu'il n'attirera pas votre sympathie dans cette introduction.

Et puis, le soft de Namco se dévoile. On traverse des lieux tous plus enchanteurs les uns que les autres (quoi que certains un peu répétitifs), dans lesquels ont lieu des combats plus dynamiques que jamais. Dynamique ne rime pas ici avec la frénésie de Tales of Legendia, mais plutôt avec la réflexion avec laquelle mettre en place votre stratégie. Plusieurs modes de difficultés sont disponibles, comme à l'habitude. Le système de combat apporte beaucoup de nouveautés, renforçant ainsi son intérêt.

Au niveau des points négatifs, on regrette que les musiques soient un peu trop simples, et rarement inoubliables. Mais surtout, le scénario prend trop souvent une place "encombrante", étouffant le joueur de dialogues à n'en plus finir. La Replay Value de ce jeu est loin d'égaler Tales of Symphonia à mes yeux, à cause d'un manque de renouvellement global. De plus les chargements (sans compter la map qui rame) sont fréquents et agacent. D'autant qu'ils auraient pû être évités si le choix des développeurs s'était (avait pu ?) (se) porter sur un autre support.

Ce Tales of anniversaire montre à la fois toutes les qualités, et toutes les limites d'une série qui peine un peu aujourd'hui, à se renouveler. C'est un bon épisode (inédit qui plus est, ce qui est rare), mais je trouve qu'il lui manque un petit "quelque chose". Tales of Symphonia, pour citer l'aîné spirituel de The Abyss, met par exemple bien plus le joueur au centre des évènements, et l'immersion dans une oeuvre est un plus indéniable selon moi. Quoi qu'il en soit, c'est une chance de pouvoir faire ce Tales of.
Grandia Xtreme play2
Shadow

le 07/05/2008
7
Grandia Xtreme se démarque de ses aînés sur certains points. Par exemple, et c'est ce qui lui vaut principalement son titre de spin-off, le jeu est un D-RPG. Fini donc le grand monde à explorer, les villes à découvrir, une dizaine de donjons vous attend. Ensuite, le jeu est, sans être infaisable, d'un assez bon niveau. Les boss ne se terminent plus en quelques coups comme dans Grandia 2, et il faut user du système de combat au maximum. Les musiques sont assez répétitives lors de l'exploration, mais très entraînantes en combat, et les boss themes sont eux aussi de grande qualité.

Ce qui vaut au jeu son appellation, c'est la barre Xtreme qui apparaît dans un coin de l'écran. Cette jauge se remplit plus ou moins selon votre proximité d'un objet important ou d'un puissant ennemi. En fait, elle peut très bien s'activer dans des situations légèrement différentes, et tellement souvent que je l'ai trouvé un peu stressante parfois... Enfin il s'agit véritablement plus d'un outil que d'autre chose; ce n'est en tout cas pas ce qui fait la force du titre.

Comme l'on passe la majeure partie de son temps dans les donjons, le gameplay a été pensé pour nous rendre la tâche plus agréable, et c'est on ne peut plus réussi. Proche de la perfection en fait, selon moi. Pour parler de cet aspect, il faut déjà dire que ce Grandia Xtreme est le premier jeu de Game Arts pensé exclusivement pour la PS2. Et ça se voit immédiatement: aucun ralentissement, les sauvegardes sont instantanément faites/chargées! On est bien loin de Grandia 2 et ses ralentissements innommables (je parle de la version PS2...), et les développeurs peuvent se vanter d'avoir su tirer le meilleur parti de la console sur ce point (cet exploit sera renouvelé avec Grandia 3, au passage).
Donc, le jeu est extrêmement fluide, et ce, à tout moment: la caméra est très maniable (un peu trop?), et les déplacements se font aisément. Pour le personnage, comme pour les ennemis! Pour éviter de vous faire surprendre, il faut donc marcher prudemment en maintenant le bouton 'X' enfoncé. Ainsi, vous aurez une chance de surprendre l'adversaire, et ne serez en tout cas jamais pris à défaut. Pour ceux qui connaissent, ce système est en fait très proche de celui de Magna Carta: Tears of Blood (sorti sur PS2), à la différence qu'ici le joueur ne pourra pas être frustré, le tout se passant très vite!

Le système de combat de Grandia 2 est repris, et les fans auront remarqué que Grandia Xtreme fait habilement la transition entre Grandia 2 et Grandia 3, non seulement en terme de graphismes (assez limités encore, dans le cas de Grandia Xtreme), mais également pour le gameplay. On rencontre donc la barre de commande en forme d'anneau pour la première fois, et qui se retrouvera dans Grandia 3 par la suite. De plus, les attaques Co-op font leur apparition, et sont apprises de la même façon que les techniques individuelles: avec l'expérience des combats.

Du côté des déceptions, je soulignerai le manque d'énigmes ardues (même si c'est un D-RPG, puisqu'il y en a, autant bien les faire...), et le manque de développement de l'histoire et de certains personnages. Il y a pourtant de bons moments (surtout vers la fin), avec quelques individualités bien amenées et pas si clichées que ça... Mais fournir huit personnages, si aucun n'est dévelopé un minimum, cela ne sert à rien, autant se contenter de l'équipe de quatre à laquelle la série nous avait habitué. Et les doublages anglais sont assez inégaux.

Sachez enfin que le jeu propose une fin alternative (encore une manière de se démarquer des trois autres opus?), et qu'il y a bon nombre d'objets à collectionner, et d'ennemis à défaire, avant de voir la vraie fin du jeu. Connaître tous les skills, trouvez toutes les fusions possibles de Mana Egg... voici seulement quelques exemples de ce qui fait la richesse de Grandia Xtreme.

Finalement, ce jeu n'est pas à mettre entre toutes les mains; si vous aimez la série pour son gameplay, vous ne devriez pas être déçu par cet épisode, un peu particulier, de la série. Si vous êtes toujours sous le choc des personnalités que vous avez entrevues dans Grandia 2, que son histoire vous a touché, alors demandez-vous si vous pourrez avancez dans un jeu qui est à l'opposé même de ce chef d'oeuvre de la DreamCast. Oui, Grandia Xtreme est différent. Est-il pour autant mauvais?
Mana Khemia ~Alchemists of Al-Revis~ play2
Shadow

le 04/05/2008
8
+ un chara design excellent
+ un passage à la 3D réussi
+ humour du jeu omniprésent
+ durée de vie assez élevée
+ assez difficile par moment
+ richesse du gameplay
+ musiques excellentes
+ les doubleurs japonais
+ système de combat dynamique
+ grande liberté offerte par rapport à Atelier Iris 3

- le système de grow book mal pensé
- les décors qui se renouvellent peu par rapport aux autres 'Project A'
- une histoire qui aurait pu être davantage développée; certains personnages manquent de charisme
The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel II play3
Shadow

le 12/11/2016
7_5
Trails of Cold Steel II nous est parvenu relativement vite par rapport à l'écart qu'il y a entre les deux jeux au Japon. Et après l'attente pour Trails in the Sky SC, ce n'est pas un mal. Maintenant, est-ce que cette suite parvient à transformer l'essai, ou n'est-elle qu'une version 1.5 ?

Je dois dire qu'un certain nombre de changements vont dans le bon sens : le challenge est toujours assez bien dosé, avec des boss qui peuvent opposer une bonne résistance, du fait que notre niveau ne peut être trop élevé. Du coup selon l'expérience vécue avec le premier opus, c'est au joueur de situer s'il souhaite monter d'un cran la difficulté de première partie ou au contraire l'abaisser. En difficile pour un joueur de RPG régulier, le jeu est pleinement satisfaisant (il tend même à se corser sur la fin). Certains boss nous infligent des altérations d'état, ce qui oblige à s'adapter. J'ai ajouté comme contrainte de ne jamais laisser un personnage s'écrouler, ce qui pousse à étudier sa préparation avant chaque combat important.

En terme de progression dans le jeu, TOCS II ne fait pas les choses bien, mais il les fait en tout cas mieux que son aîné ; très peu de missions obligatoires, une liberté de mouvement plus grande. Voilà qui permettra aux allergiques de dialogues de finir le jeu en un temps avoisinant les 50h (même si la trame principale en contient pas mal, quand même). En fait il ne manquerait plus que le scénario soit à la hauteur de cette structure de jeu pour qu'on s'emballe totalement pour l'aventure. Difficile d'en dire plus sans spoiler (j'en parlerai davantage sur mon blog), mais le jeu déçoit quand il s'agit d'apporter au joueur ce qu'il était en droit d'attendre depuis le premier opus. Ce qui laisse au final l'impression d'avoir juste joué à un bon jeu, qui avait tout pour être excellent.
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